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29 mai 2012

Styx, une océanide révérée

Cette océanide préside à une fontaine dont les ondes noires et glaciales donnent naissance à un fleuve, bordé d’ifs funèbres, qui disparaît sous terre et finit son parcours dans le royaume d’Hadès. Ce fleuve qui exhale des vapeurs inquiétantes environne et ceint neuf fois les Enfers de ses méandres, séparant ainsi les morts emprisonnés sur ses rives ténébreuses, du monde des vivants. Craintes des mortels, ces eaux délétères inspirent une grande frayeur et une profonde mélancolie. Seul le nocher Charon traverse le fleuve d’éternité sur une frêle embarcation, pour transporter les âmes sur les rives des Enfers. Styx s’unit avec le Titan Pallas et enfanta la Victoire, la Force, l’Ardeur et le Pouvoir. Accompagnée de ses redoutables enfants, elle vola au secours de Zeus pendant sa lutte contre les Titans et contribua à sa victoire. Il récompensa la nymphe en lui accordant la distinction la plus honorable, celle des serments irrévocables perpétrés sur ses flots. Les dieux qui prêtent serment sur le Styx, une main sur terre et l’autre sur la mer, respectent leur promesse fidèlement. Les parjures qui enfreignent le serment sont condamnés par Zeus à boire une coupe remplie d’eau empoisonnée qui les plonge dans une profonde léthargie pendant une année. Dépourvus ainsi de vie, privés de nectar et d’ambroisie, ils sont, après ce châtiment, écartés des dieux et de leur compagnie pendant neuf ans !

Charon transfers the souls of deads over the Stix river - Konstantin Makovsky, 1861.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

23 mai 2012

La métamorphose de la nymphe Syrinx en roseau

Fille du dieu fleuve Ladon et compagne favorite des hamadryades, Syrinx se consacrait toute entière à l'exercice de la chasse auprès de la déesse Artémis. Les bras armés de son arc d’ivoire et de son carquois, elle parcourait les forêts verdoyantes et les monts enneigés de l’Arcadie. Cette nymphe chaste d’une éclatante beauté, qui n'éprouvait ni l’amour ni ses charmes, était sans cesse pourchassée par les divinités des bois et des vergers. Mais son pas vif et agile lui permettait de résister aux désirs de tous et de leur échapper. Un jour pourtant, le dieu Pan aperçut la naïade, la désira et lui avoua son amour avec empressement. Syrinx, effrayée par ces ardeurs le repoussa et prit la fuite à travers champs. Arrêtée dans sa course folle par les eaux, elle supplia ses sœurs les naïades de la transformer en roseau. Aux abords de la rive, Pan crut saisir la belle mais n’enlaça qu’une brassée de joncs agités par les vents. Penché au-dessus de l'onde, le dieu soupira et entendit dans le murmure des eaux, un son mélodieux et charmant. En exhalant son âme et ses derniers sanglots, la triste nymphe fit naître un air nouveau ! Le dieu Pan assembla alors, avec de la cire d'abeille, sept roseaux de longeurs inégales résonnant des plaintes de Syrinx et créa un nouvel instrument !

Pan et Syrinx, 1722/1724 - Jean-François de Troy


 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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21 mai 2012

Qui a peur du grand méchant loup ?

Il aime la chair fraîche et dévore les petits enfants tout cru ! Féroce et terrifiant, le Loup sauvage vit dans l'ombre des vastes forêts et cherche ses proies en se pourléchant les babines. Cette bête carnassière dotée d'un long museau, d'oreilles pointues et de grandes dents pour satisfaire son appétit sanglant, a des yeux qui brillent dans la nuit sans lune. Il y a fort longtemps, pendant les terribles hivers de famine, le Loup affamé sortait des bois en quête de sa maigre pitance, causant de grands ravages dans les troupeaux pour apaiser sa faim. Rôdant en meute errante et famélique, il s'approchait dangereusement des agneaux innocents et des pauvres gens qu’il terrorisait de ses hurlements. Si vous rencontrez un Loup à l’orée d'un bois, ne discutez jamais avec cet animal fourbe et rusé ; il vous charmerait et vous emporterait dans sa tanière au cœur de la forêt, pour vous manger !

« En passant dans un bois elle rencontra compère le Loup »

Le Petit Chaperon Rouge - Illustration de Gustave Doré de 1867
Le Petit Chaperon Rouge - Illustration de Gustave Doré de 1867.


Magie Verte, les herbes et les arbres enchantés


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20 mai 2012

Les hippocampes, chevaux marins aux sabots d'airain

Jaillissant dans un tourbillon d’écume et de vent, ces chevaux marins aux sabots d'airain et à la queue de poisson, tirent le char d'Amphitrite et de Poséidon, qu’ils entraînent dans une course rapide sur la toute la surface de la mer. Le majestueux cortège est entouré des Néréides montées sur des dauphins et des tritons soufflant dans leurs conques pour annoncer, avec fracas, la présence de la déesse et du dieu de la mer et des eaux. Ces créatures étranges à l'apparence mi-chevaline et mi-marine, ont l'encolure, la tête et les antérieurs d’un cheval pourvu de pieds fourchus. Dotés de deux grandes ailes placées avec élégance au milieu d’un corps verdâtre, leur croupe se termine par une longue queue serpentine recouverte d'écailles. Symboles du dernier voyage, les hippocampes servent de montures aux âmes qui passent dans l'autre monde. Ils ont pour mission, avec l'aide du dieu Hermès, de conduire les défunts par-delà les mers, pour se rendre au sombre séjour. Monture favorite des néréides et des tritons, les hippocampes sont aussi attelés au char de l'immortel Protée. Doué du don de prophétie et du pouvoir merveilleux de se métamorphoser, ce « Vieillard de la mer » est l'esclave et le gardien des troupeaux de phoques de Poséidon. Parfois, on peut apercevoir à l'horizon, le somptueux cortège d'Amphitrite et de Poséidon, environné d'une foule de créatures marines et de drôles de chevaux qui font voler son char sur les flots !

L'hippocampe est un animal psychopompe : il a pour mission d’accompagner et de guider les âmes, la nuit de leur mort, vers l’autre monde, comme le cheval, le loup, le dauphin, le phoque, le chien, la chouette, le moineau et le corbeau...

The Greek gods, Neptune - Wenceslas Hollar, 1607/1677.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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19 mai 2012

Le Corbeau, messager des ténèbres

Sinistre compagnon des sorcières, le corbeau* est un oiseau de mauvais augure, qu’elles envoient voler dans les airs pour transmettre leurs messages. Le rencontrer est signe de malheur et parfois de mort, surtout quand il se pose sur le toit d’une maison. Son croassement lugubre fait frémir et ses grandes ailes d’un noir profond, inspirent crainte et tristesse. Selon ses cris et la direction de son vol, il annonce les tempêtes, la guerre et la famine. On prétend que le démon peut se montrer sous la figure d’un corbeau. Lorsque les sorciers disent la messe du sabbat, ils invoquent le Diable en criant trois fois : Corbeau noir ! Corbeau noir ! Il fait partie des créatures réputées être sous la dépendance du Diable qui donne à chaque sorcière, le jour du sabbat, des animaux prenant l’apparence soit d’un crapaud, d’un chat noir, d'une chauve-souris ou d’un corbeau. Depuis les temps les plus reculés, on accorde au corbeau une vertu prophétique : il pressent l’avenir. On dit que certains sorciers mangent le cœur et les entrailles des corbeaux dans l’espoir d’acquérir le don de prophétie. Toutefois, il ne faut pas confondre les corneilles au plumage plus brillant, avec les corbeaux qui sont très différents par leur grosseur et par leurs mœurs. Au contraire de ces dernières, le corbeau se fait un nid fort grand dans des arbres élevés au milieu des forêts profondes, qu’il tapisse confortablement de fourrure de cerf, de brindilles, d’herbes douces et de mousses. Aussi, cet oiseau si inquiétant qui se délecte de chairs putrides et corrompues, séduit sa compagne par une sorte de chant d’amour et une parade nuptiale. Ensemble, ils expriment leur tendresse en se caressant l’un l’autre le bec et s’inspirent un amour constant. Réputé pour sa grande longévité, on dit qu’il peut vivre jusqu’à cent ans. Cet animal majestueux, volontiers charognard et criard, est, au contraire d’autres espèces, rusé et intelligent. C’est aussi l’oiseau favori d’Odin, dieu du savoir, de la guerre et de la mort de la mythologie nordique. Perchés ordinairement sur les épaules du roi des palais aériens, les deux fidèles corbeaux, Hugin et Munin, parcourent les neuf mondes d’un vol rapide en regardant au loin !

 

* Le corbeau est un animal psychopompe comme le cheval, le loup, l'hippocampe, le dauphin, le phoque, l'abeille, le chien, la chouette, le moineau... Ils ont la tâche de transporter l'âme des défunts vers l'autre monde.

The Garden of Earthly Delights, detail raven - Jérôme Bosch entre 1503 et 1504.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : "le corbeau est astucieux, audacieux, il n'a pas peur, il ne fuit ni ne craint l'homme. Si bien qu'il pourrait facilement parler avec lui et qu'il aurait le savoir-faire nécessaire pour cela, s'il n'était une bête sans raison. Et parce qu'il connaît l'homme, il dérobe souvent ce que celui-ci garde auprès de lui. Sa chair n'est pas bonne à manger pour l'homme, car il a la nature des brigands et des voleurs. Et tout ce qui est en lui ne vaut rien pour la médecine..." 

 


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13 mai 2012

Eurydice et Orphée

Tendre compagne d'Orphée, Eurydice fut, le jour de ses noces, alors qu’elle fuyait les avances du berger Aristée, piquée au talon par un redoutable serpent et mourut dans l’instant. Tandis que les cris des Dryades éplorées retentissaient dans les forêts, Orphée inconsolable jura de la faire revenir de l'Hadès. Eperdu de chagrin, il se tourna en vain vers le ciel qui resta sourd à ses appels. Fils de la muse de l’éloquence Calliope, Orphée savait subjuguer les plus insensibles et les choses inanimées par ses poésies et sa lyre enchantée. Les bêtes sauvages suivaient ses mélopées envoûtantes, les fleuves arrêtaient leur cours pour l’écouter et les Dryades quittaient leurs arbres qui, eux-mêmes, se penchaient pour entendre l’ivresse des accords qui sortaient de son instrument. Désespéré d’avoir vu son épouse mourir sous ses yeux, il entreprit de franchir les rives du Styx aux eaux glacées et de descendre aux Enfers pour ramener Eurydice. Il charma par le son de sa lyre les trois têtes hurlantes de l’horrible Cerbère et captiva par l'harmonie de ses chants toutes les puissances infernales pour obtenir le retour de sa compagne. Emus par sa douleur et sensibles à la mélodie de sa lyre enchanteresse, la reine Perséphone et le ténébreux Hadès consentirent à lui faire grâce, à la seule condition qu’il précède Eurydice pendant sa sortie des Enfers et qu’il ne la regarde qu’après avoir franchi le monde des ombres. Cependant, la peur de perdre Eurydice et le désir impatient de revoir sa chère épouse, le fit se retourner. La pauvre nymphe prête à revoir la lumière tendit les bras. Orphée voulut les attraper mais il n'embrassa qu’une ombre plaintive. La mort emporta sa bien-aimée qui disparut une seconde fois dans le sombre empire ! Accablé de douleur, Orphée se retira loin du monde sur le mont Rhodope et vécut en seule compagnie des animaux qui accouraient au son divin de sa lyre. Un jour pourtant, les ménades toutes de pampre couronnées, trouvèrent sa retraite. En proie au délire dionysiaque, ces nymphes farouches aux yeux rougis par le vin, invitèrent le jeune homme à l’amour. Insensible à leurs charmes, Orphée les méprisa. Rendues furieuses par son dédain, les ménades ivres de rage mirent en pièces le corps de l'amant éploré. Puis, de leurs mains ensanglantées, elles dispersèrent ses membres déchirés dans les campagnes et jetèrent dans l’Hèbre la tête du chantre sacré sous le regard des naïades endeuillées ! On affirme encore aujourd’hui que dans le tumulte des eaux, on entend parfois un soupir lugubre sortir des flots qui résonne à l’infini comme un écho ; Eurydice, Eurydice… Ces deux illustres époux, furent enfin réunis aux Enfers dans la demeure des amants vertueux et la lyre placée dans le ciel par les dieux !

Orpheus and Eurydice entre 1870 et 1880 - George Frederick Watts.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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5 mai 2012

Through a Lens, Darkly

KID-IN web-magazine, mai 2012, NY, USAINTERVIEW

Le Printemps 2010 © Cécile Decorniquet
Le Printemps, 2010, série Allégories © Cécile Decorniquet, Photographe
Cécile Decorniquet Studio

Cecile Decorniquet’s supremely art directed, couture oriented kids-portraits stylishly dismiss popular clichés regarding childhood.

The images offer a darker but more honest version of our past experiences, one that incorporates the gravity that existed alongside the levity, the phantasmagoric that lurked beneath the fantastical. They render youth as something more complex; validated by our truest memories while repudiated in popular media’s glossy portrayals.

Ultimately, however, it is something that emanates from deep within Decorniquet’s subjects; an uncanny sideways glance from the soul – that is consistently captured and which imparts the most dynamic understanding of childhood and of ourselves.

For, where better a place than in the inherently candid gaze of a child should we begin to address questions of image and identity?
 



Why do you photograph children?

Photographing children comes naturally. What interests me is letting go of the image that we project onto others. This is the type of abandonment that I search for in my models – something inherent in children. They’re less conscious of image, so, less inclined to control theirs. The globally held image of children is controlled and stereotyped: happy, playful, innocent. My memories do not correspond with this. If this is one reality, childhood isn’t limited to it. Children are also not just as-of-yet undeveloped adults, they’re much more complete than the limitations we ascribe them. I hope to portray this through my work.

...

Kid-in,

Suite de l'interview sur :
KID-IN web-magazine, mai 2012, NY, USA

3 mai 2012

Titania et Obéron

Reine des fées, Titania règne avec fantaisie et gaieté sur son empire. Le cortège de lutins qui l’entoure obéit et cède à tous ses caprices. Ensemble, ils attendent le lever de la lune pour jouer des tours aux animaux et se nourrir de rosée et de miel. Souveraine des songes, Titania inspire la rêverie et l'imagination vagabonde. Sensible aux soupirs et aux peines, elle console les amoureux délaissés. Attendrie par les pleurs des enfants, elle fait apparaître dans leur sommeil des rêves doux et réconfortants. Obéron, reçut à sa naissance la visite des Fées qui lui accordèrent tous les dons. Mais une sorcière lui jeta un sort, le condamnant à ne jamais dépasser la taille d’un enfant. Il se réfugia au royaume de Féerie où il épousa Titania. Obéron est accompagné du Puck, une créature facétieuse qui enchante et désenchante à son gré pour semer la confusion dans les cœurs. Ces deux amants qui s'aiment tendrement mais se disputent souvent, dérèglent le temps. Seule leur réconciliation rend à la nature la ronde des saisons !

 

La reine des Fées et le roi des Génies parcourent le monde en suivant l’ombre de la nuit !

The Marriage of Oberon and Titania - John Anster Fitzgerald, 1819/1906.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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2 mai 2012

L'Hippogriffe, monture des magiciens et des preux chevaliers

On prétend que cette merveilleuse créature, indomptable au joug et au collier, est la monture des magiciens, des nobles héros et des preux chevaliers. Fruit des amours d'un griffon et d'une jument, l'hippogriffe a les pieds armés d’ergots et de serres tranchantes. Il est doté d’un plumage flamboyant et d’une tête semblable à celle de l'aigle avec des yeux perçants de couleur orange. Son corps est celui d'un cheval où sont attachées de vastes ailes extraordinairement puissantes, capables, dans un vol vertigineux, d'emporter son cavalier par-delà les nuages et parfois même, jusque sur la lune. Cette monture ailée de nature si particulière, s’élève comme l’aigle, au plus haut dans le ciel vers les étoiles et broute dans les prairies comme un cheval. Coursier fabuleux de l’épopée chevaleresque, les héros et les vaillants chevaliers l’utilisaient pour faire de rapides voyages aux confins du monde. Cet animal que l'on confond parfois avec le griffon, habite les froides contrées des Monts hyperboréens. L’hippogriffe est difficile à approcher et peut se révéler malicieux et difficile à manier. Il faut faire preuve de beaucoup de patience et de persévérance avant qu’il ne se laisse chevaucher. Quelquefois, il emporte son cavalier au gré des vents et de ses caprices, là où il lui plaît d'aller. Cependant, le cheval et l’oiseau sont ici si habilement et naturellement réunis que l’on en oublie souvent le caractère fabuleux de cet animal chimérique conçu par les poètes, la rêverie et la fantaisie !

L'hippogriffe d'après un dessin de Gustave Doré pour le « Roland furieux », 
un poème épique écrit par l'Arioste au début du XVIème siècle.

 


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1 mai 2012

La nymphe Echo et Narcisse

Echo était une oréade volubile qui distrayait la reine de l’Olympe par de longs discours habiles pour favoriser les infidélités de Zeus. Elle fut condamnée par cette dernière, instruite de cette perfidie, à ne plus jamais parler la première et à ne répéter que la fin des mots. Un jour pourtant, la nymphe soumise au silence rencontra le jeune Narcisse errant au fond des bois. Intriguée, elle le suivit pas à pas. Ce jeune éphèbe dont la beauté n'avait point d’égal, était fils de la nymphe Liriope et du fleuve Céphise. Curieuse de la destinée de son enfant, Liriope consulta l’oracle qui lui prédit qu’il vivrait fort longtemps, s'il ne se voyait pas lui-même, menaçant même Narcisse d'une mort soudaine s'il approchait des fleuves, des lacs, des étangs et des ruisseaux. Parvenu à l'adolescence, le fier Narcisse au cœur farouche que l'on ne pouvait voir sans l'aimer, fuyait les nymphes et leur amour, préférant poursuivre le cerf et le sanglier dans les forêts. Echo séduite et passionnément éprise, s'approcha timidement du jeune homme et soupira. Prête à lui révéler son amour secret elle ouvrit la bouche qui lui refusa la parole. Confuse et honteuse, la nymphe désemparée versa des sanglots silencieux que Narcisse ne pensa même pas à sécher. Déconcerté devant tant de chagrin, il rejoignit ses compagnons, la laissant seule dans la forêt. Eperdue de douleur, elle se consuma de tristesse dans les bois, il ne resta d'elle que sa voix. La nymphe solitaire devint un son impalpable qui retentit dans les airs et son corps élancé, desséché par les regrets, se changea peu à peu en rocher. Ses compagnes, émues par son triste sort et victimes elles-mêmes de la froide indifférence de Narcisse, prièrent l'Amour de les venger. Le dieu exauça leur vœu et conduisit le jeune Narcisse, tourmenté par la soif après une longue partie de chasse, près d'une source isolée. Tandis qu'il se penchait, le cristal de l'eau lui renvoya son reflet. Couché sur la rive il contempla, immobile, la beauté de son image qui lui inspira aussitôt une étrange folie. Il tendit les bras et demeura en extase devant son reflet sans pouvoir détacher ses yeux du miroir des eaux. C'est ainsi que l'orgueilleux Narcisse, éperdu d'amour pour lui même, se précipita dans l'onde et s'éteignit pour toujours sous les yeux de l'Amour en donnant naissance à une fleur délicate qui meurt la tête penchée. Les nymphes éplorées qui se crurent trop vengées, versèrent des larmes amères en cherchant partout le corps de Narcisse sur la rive. Au milieu des herbes humides, elles ne trouvèrent qu'une fleur charmante flottant sur les eaux. Depuis, on dit que cette jolie plante est liée à la mort et qu'elle provoque l'engourdissement des sens. On prétend aussi que l'ombre de Narcisse se penche toujours et ne cesse de s'admirer dans les eaux glacées du Styx, le fleuve aux vapeurs délétères qui ceint neuf fois par ses méandres les Enfers !

Echo and Narcissus - John William Waterhouse, 1903.

Echo, 1874 - Alexandre Cabanel.


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