18 octobre 2013
Le Matin
Le feu des étoiles commence à pâlir ;
la Nuit dans ses voiles court s'ensevelir.
L'ombre diminue, et comme une nue
S'élève et s'enfuit : le Jour la poursuit ;
Et par sa présence, chasse le Silence,
Enfant de la Nuit...
Mais déjà l'Aurore, du feu de ses yeux
Embellit et dore les portes des Cieux...
Le dieu du repos, couvert de pavots,
Remonte avec peine sur son char d'ébène.
Dans les airs portés,
Les aimables songes, suivis des mensonges,
Sont à ses côtés...
Art poétique de Boileau, & divers morceaux choisis de poésie française
L'Aurore vers 1755/56, Jean-Honoré Fragonard.
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