zimzimcarillon

7 mars 2015

La Tourmentine, plante d'égaremement

Herbe de l’oubli, Plante d’égarement... Cette herbe mystérieuse et malveillante qui hante notre imaginaire, pousse dans les bois et les forêts enchantés. On prétend que cette plante maudite par la déesse Flore, ressemble à une vilaine touffe d’herbe revêche pourvue de gros yeux à ras de terre et d’un corps racine recouvert de radicelles qui s'enfoncent profondément dans le sol. Certains affirment qu’elle se nourrit d’insectes et d’elfes nains. Selon la légende, cette herbe maléfique et diabolique, attend patiemment qu’un marcheur insouciant pose par mégarde un pied sur elle pour le faire disparaître et le transporter hors du temps ! Perdu et désorienté, l'infortuné reviendra en vain sur ses pas sans jamais retrouver son chemin. Seules les petites graines rouges de la Parisette dispersées par les oiseaux ont le pouvoir de rompre le maléfice et d'indiquer la bonne direction. Gare à la Tourmentine des forêts lutines qui par enchantement fait oublier le temps aux passants imprudents !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

6 mars 2015

La Parisette, une herbe qui protège des enchantements

Raisin de renard, Etrangle-loup, Trissette, Herbe de Pâris, Morelle à quatre feuilles, Trossette... Cette petite fleur étoilée au bout d’une tige ronde et dressée, habite les forêts et les sous-bois humides et frais. La fleur, entourée de quatre feuilles disposées en croix, fournit en automne une baie noire remplie de petites graines rouges et charnues. Au moyen-âge, la Parisette était employée pour soigner la folie, éloigner la peste et chasser les loups et les renards. On dit que cette drôle de plante à le pouvoir de briser les envoûtements de la diabolique Tourmentine, une vilaine touffe d’herbe qui égare les passants dans les forêts lutines. Les bûcherons les plus prudents cousent toujours une petite baie de Parisette dans leur vêtement afin de se protéger des enchantements. Si par mégarde en promeneur étourdi vous marchiez sur l’herbe de l’oubli, suivez les petites graines de Parisette parsemées par les oiseaux. Elles seules ont le pouvoir de dissiper le sortilège de la plante d’égarement !

Photo © Cécile Decorniquet Studio 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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5 mars 2015

Louise DELLA, Collection printemps/été 2015

31 décembre 2014

L’infâme bouillon des sorcières de Macbeth

ACTE IV.
Scène 1. — Une caverne sombre : au milieu une chaudière bouillante

Tonnerre. Les trois Sorcières entrent.

Prem. sorc. — Au loin, déjà, le chat tigré trois fois
A miaulé comme un enfant qui pleure.

Sec. sorc.Le hérisson à la même heure
A gémi dans le fond des bois !

Trois. sorc. — Il est temps, il est temps, l’heure sonne.

Prem. sorc. — Tournons en rond autour du chaudron qui bouillonne,
Jetons-y  le poison d’immondes intestins…
Crapaud, qui dormant sous la pierre
As durant trente jours échauffé tes venins,
Bous le premier dans la chaudière.

Toutes. — Redoublons de travail et de soin,
Le mystère nous environne,
Nous n'avons que l'enfer pour témoin ;
Feu brûle! et chaudière bouillonne!

Sec. sorc. — Œil des lézards dans l'eau pourris,
Filet d'un serpent aquatique,
Poil infect de chauve-souris,
Bouillez dans le chaudron magique !
Aile lugubre des hiboux,
Aiguillon fourchu de vipère,
Pour que l'enchantement s'opère
Dans la marmite mêlez-vous !
Ainsi qu'une infernale soupe
Bouillez dans cette immense coupe
Et formez un charme fatal
De tous les éléments du mal !

Toutes. — Le mystère nous environne,
Nous n'avons que l'enfer pour témoin ;
Redoublons de travail et de soin ;
Feu brûle ! et chaudière bouillonne !

Trois. sorc. — Dent de loup et langue de chien,
Momie impure de sorcière,
Foie ou de juif, ou de païen,
Gueule de requin sanguinaire,
Fiel de bouc, branche de cyprès
Coupée aux éclipses de lune ;
Ciguë arrachée à la brune ;
Peau de grenouille de marais ;
Écaille d'un dragon bizarre ;
Nez de Turc, lèvres de Tartare ;
Doigt d'un enfant mort en naissant,
Dont la prostituée atroce
Se délivra dans une fosse,
Puis l'étouffa tout vagissant !
Remplissez la chaudière ardente :
Fraise de tigre, pattes, yeux,
Et faites, ingrédients hideux,
La bouillie épaisse et gluante !

Toutes. — Redoublons de travail et de soin,
Le mystère nous environne,
Nous n'avons que l'enfer pour témoin ;
Feu brûle ! et chaudière bouillonne !

Sec. sorc. — Refroidissons cela dans du sang de guenon,
Et l'enchantement sera bon !

Hécate. — C'est bien ; votre travail mérite mes louanges,
Et chacune de vous aura part au profit ;
Mais il faut maintenant enchanter les mélanges
Que vous avez jetés dans le chaudron maudit.
Comme des lutins et des fées,
Pour que le charme soit fécond,
Chantez, chantez, chantez en rond
Autour de flammes étouffées!

CHANSON.

Accourez, noirs et blancs esprits !
Venez esprits rouges et gris ;
Vous qui savez comment on mêle,
Mêlez cette liqueur nouvelle !

Sec. sorc. — Je devine au picotement
De mes pouces, qu'en ce moment
Un maudit s'avance : n'importe
Qui vient frapper à notre porte,
Serrure, ouvrez-vous promptement !

FIN DES IMITATIONS en vers français DE Mme LOUISE COLET, 1837.

The Three Witches from Shakespeare Macbeth by Daniel Gardner, 1775.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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1 décembre 2014

Louise Della, exposition "Robes Sculptures et Tapis Muraux"

du 4 au 26 décembre 2014.
Vernissage jeudi 4 décembre, à partir de 18h - Boutique Louise Della Paris.
55, rue des Saints Pères - Paris 6ème.

Expo Louise Della

LOUISE DELLA

17 novembre 2014

Le Crapaud, principal ingrédient des potions magiques !

Fidèle compagnon des sorcières, le crapaud, au corps ventru couvert de verrues, évoque la laideur, les lieux humides et les marécages sombres et hantés. Il a le jour en horreur et vit ordinairement dans les lieux ombragés où il peut facilement se dérober à la clarté. Il passe l’hiver tapi sous des vielles pierres, dans des trous qu’il creuse et dans les fentes des rochers. Fort commun dans nos jardins, il fait bonne guerre aux cloportes, aux limaçons, aux mouches et aux cousins. Souvent, on le trouve à l’ombre de la sauge et de la ciguë dont il est friand. Quand on le surprend, il se gonfle aussitôt de l’air qui l’environne et lance des sucs fétides dont il est imbu. Principal ingrédient des potions magiques, le crapaud était considéré, autrefois, comme une créature mortifère. Cependant, les sorcières prenaient grand soin de ce démon familier qu'elles nourrissaient de leur propre main. Elles l’accoutraient d’un habit de velours vert et le paraient de clochettes pour aller danser les nuits de pleine lune. Toujours posé sur leur épaule gauche, cet animal que le diable en personne baptisait le jour du sabbat, assistait ces dernières dans la préparation de toutes sortes de maléfices. En effet, cette bête venimeuse, à la peau garnie de pustules, sécrète un fluide que les sorcières connaissent bien. Les propriétés de cet élixir batracien étaient employées dans la composition de l’onguent de vol qui leur permettait de rejoindre le sabbat. Au moyen-âge, on attribuait à ce « poison de crapaud » un grand nombre de crimes et d’empoisonnements. On dit qu'un crapaud séché, placé dans un pot enterré dans un champ, provoque la pluie et protège les récoltes des tempêtes et des vents mais déchaîne, parfois, des pluies de crapauds ! Capable de cracher son venin à la figure du vilain qui le tourmente, cet amphibien infernal peut faire évanouir celui qui le regarde fixement dans les yeux. Toutefois, cette créature hideuse peut se révéler, quelquefois, être un merveilleux prince charmant. Le crapaud doit être alors embrassé afin que le sort soit dissipé !

Kunstformen der Natur, 1904 - Batrachia by Ernst Haeckel.

"Die Gartenlaube". Image from page 133 of journal Die Gartenlaube, 1873.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : "Le crapaud a en lui une grande chaleur et une grande âcreté ; semblable aux vents dangereux qui accompagnent les éclairs, le tonnerre et la grêle, il a, dans sa verdeur, une sorte d'habileté diabolique. Il cherche à demeurer dans la terre et sous la terre : il cherche à rester à proximité de l'homme, et parfois se tient tout près de l'homme, véritable danger pour celui-ci..." 

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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11 novembre 2014

Le chat noir, une créature mystérieuse et diabolique

Entouré d’une aura de mystère, le chat noir, aux yeux luisants comme des diamants, est un animal maléfique qui se déplace avec aisance dans les ténèbres. Doué de pouvoirs magiques, il possède neuf vies et conspire avec le diable. Créature de mauvais augure et compagnon des sorcières, il fait l’objet de croyances particulières. Le chat noir peut appartenir à neuf propriétaires mais il emportera l’âme du dernier tout droit en enfer ! On affirme que le démon revêt les formes les plus diverses pendant les nuits de pleine lune et qu’il apparaît sous la forme d’un chat noir aux carrefours des chemins isolés. Quant aux sorcières, elles ont le pouvoir de se changer neuf fois en chat et de se faire transporter dans les airs sur son dos hirsute d’où s’échappent des étincelles. C’est pourquoi, autrefois, on coupait la moitié de la queue ou l’oreille de son chat pour l’empêcher d’aller au sabbat. On lui attribue le pouvoir de prédire le temps, les séismes, les tempêtes et les vents. Aussi, il fait pleuvoir quand il passe sa patte derrière l’oreille. Cependant, il fut longtemps la victime idéale des sacrifices et seuls les chats porteurs d’une tâche blanche, la marque de l’ange, pouvaient échapper aux feux de la Saint-Jean. On prétendait que les os du chat, celui de la tête ou celui du tibia, avaient la propriété de rendre complètement invisible quand ils étaient bouillis dans un brouet d’herbes magiques. Quelques gouttes de sang tirées de sa queue soignaient certaines maladies ou servaient à écrire des charmes pour éloigner les maléfices. Les sorciers composaient un collyre avec les yeux de chat qui permettait de voir les ombres des démons. Il existe un chat noir sorcier que l’on nomme Matagot qui ne chasse pas la souris mais enrichit son maître par une pièce d’or qu’il rapporte tous les matins. Toutefois, en échange de ses bienfaits, il exige d’être nourri avec la première bouchée de chaque plat et de boire le lait des nourrices. Maltraiter cet animal entraîne sa terrible vengeance. D’ailleurs, on dit que même mort ce chat ne l’est vraiment jamais tout à fait. Diabolisé ou sacralisé, le chat est animal domestique infidèle entièrement libre que rien ne peut retenir. Ennemi de toutes contraintes, on dit qu’il a une malice innée, un penchant pour la petite rapine et qu’il se dérobe habilement au châtiment. Pourtant, cet animal rusé, adroit, souple et voluptueux à des talents de prédateur bien utiles. Il connaît toutes les retraites des rats et des souris, les passages et les issues les plus étroites et donne, parfois, la chasse aux crapauds et aux serpents avec ruse et dextérité. Mystérieux et énigmatique, ce chasseur de rongeurs, nous délivre des nuisibles de récoltes et nous préserve des maladies. On assure que tous les chats noir on un poil blanc. Si vous trouvez ce poil dans son épaisse fourrure, votre chat noir se changera sur le champ en un merveilleux talisman !

Ci-dessus à gauche, un chat noir assistant les trois sorcières de Macbeth. Illustration d'Eugène Le Roux, 1807/1863. Gravure ancienne.fr le premier Salon virtuel permanent consacré aux estampes et gravure anciennes.

 


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1 novembre 2014

NIKI DE SAINT PHALLE au GRAND PALAIS

Niki de Saint Phalle en train de viser, photographie en noir et blanc rehaussée de couleur
extraite du film Daddy, 1972. (détail) © Peter Whitehead.

GRAND PALAIS

1 novembre 2014

Samain, fête lunaire des temps anciens

Célébré le dernier jour d’octobre, Samain se trouve à mi-chemin entre l’équinoxe d’automne et le solstice d’hiver. Cette veillée sacrée qui a lieu pendant la pleine lune de novembre, marque, chez les Celtes, la fin de l’année et l’entrée dans l’hiver. Ce passage incertain de la saison claire à la saison sombre est une trêve, un temps suspendu qui n’appartient ni à l’année qui se termine, ni à celle qui commence. On prétend que cette nuit mystérieuse, où le temps n’existe plus, est propice à la divination et aux événements magiques. Pendant ce moment hors du temps favorable aux apparitions, les portes de l’Autre Monde s’ouvrent pour permettre au visible et à l’invisible de se rencontrer. On honore ainsi les âmes des ancêtres en passant d’un monde à l’autre. En France, il y a fort longtemps, une table des morts était dressée à cette occasion où un repas attendait les défunts. Ayons une pensée émue pour ceux qui ne sont plus !

Le Jour des morts - William-Adolphe Bouguereau, 1859.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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31 octobre 2014

Le Chaudron, instrument antique et magique

Le chaudron était, il y a bien longtemps, un instrument de sacrifice et de divination. On prédisait les destinées et les événements futurs selon la couleur de la mixture ou de son évaporation, et parfois même, selon la coagulation du sang des pauvres victimes. Depuis, les sorcières usent de cet objet magique pour leur cuisine maléfique et leur ragoût diabolique. C’est ordinairement dans une marmite de fer, de cuivre ou de fonte posée sur trois pieds qu’elles composent un brouet nauséabond fumant à gros bouillon pour accomplir toutes sortes de malédictions. Sur un feu ardent, à la lueur des éclairs, elles agitent l’infâme liquide avec de longues cuillères de fer et mêlent des herbes magiques, des crapauds gonflés de venin, des plumes de hibou, une aile de chauve-souris, des papillons de nuit, des entrailles de loup, des cornes de démons et mille autres horreurs encore ! Pour ensorceler le redoutable breuvage, elles entonnent une noire et mystérieuse prière au son du tonnerre et tournent autour de la chaudière en invoquant Hécate, la terrible déesse de la nuit et des arts de la magie. Apparaissent alors, dans les épaisses vapeurs, des spectres terrifiants et des esprits malfaisants aux formes étranges qui rejoignent l’horrible festin. Puis, dans une course folle, les sorcières quittent leur cuisine infernale pour s’envoler dans l’horreur de la nuit qui se remplit de monstres et de mauvais génies. Chevauchant leur balai, elles se rendent au sabbat et se livrent à leurs ébats jusqu’à une heure matinale avec tous les esprits du mal !

Cuisine des sorcières - Jacques de Gheyn le jeune, 1565/1629.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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28 octobre 2014

Halloween, la nuit qui précède la Toussaint

Sorciers et sorcières préparez vos balais !

Lors de cette nuit magique, fantômes, elfes, lutins et sorcières, dansent et parcourent librement les airs. Pour effrayer ces farandoles d’esprits tapageurs et turbulents, petits et grands se griment affreusement et s’accoutrent d’habits terrifiants pour chasser de leur maison démons et malédictions ! Il y a bien longtemps, les druides parcouraient les campagnes en s’éclairant de lanternes faites dans des navets, où une braise, tirée d’un feu sacré, était placée. Aujourd’hui, pour repousser les esprits malfaisants, on place une bougie au centre d’une citrouille grimaçante que l’on pose sur le seuil de sa porte. Entre prédictions, sortilèges et visions, n’oubliez pas d’illuminer votre maison et d’éteindre vos bougies avant minuit, ou vos citrouilles prendront vie et avaleront tout cru le premier passant venu !

 

Halloween est la contraction anglaise de All Hallows’ even qui signifie : Veille de la Toussaint. Cette nuit qui précède la Toussaint correspond dans le calendrier Celte à la grande fête de Samain qui marque la fin de l’été et la fin de l’année.

The witches Sabbath, 1880, by Luis Ricardo Falero.

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24 août 2014

Louise Della, collection automne-hiver 2014-15

5 juillet 2014

Métis, fille d'Océan et de Téthys

Métis ou prudence, incarne la raison, la ruse et l’intelligence. Zeus en appela à la clairvoyance de cette Océanide et à ses précieux talents pendant sa lutte contre les Titans. Grâce à son aide il rendit la vie à ses sœurs et frères, Hestia, Héra, Hadès, Poséidon et Déméter engloutis dès leur naissance par Cronos leur père. Métis composa un breuvage puissant qui provoqua chez Cronos de si terribles vomissements qu’il recracha tous ses enfants. Détrôner par sa progéniture avec l'aide des Cyclopes et des Géants, il fut jeté dans les profondeurs du Tartare. Zeus put ainsi, au prix d’une longue guerre contre les Titans, régner en maître sur l'Olympe. Choisit par Zeus pour être sa première femme, Métis lui résista en prenant de multiples formes pour lui échapper, en vain. Elle se soumit au roi de l'Olympe et porta en son sein la déesse de la Guerre des arts et de la sagesse, Athéna. Cependant, un oracle rendu par Ouranos et Gaia, prédit à Zeus que le prochain enfant qu’elle mettrait au monde l’évincerait du pouvoir par sa grande sagesse et sa puissance. Pour déjouer la prophétie et avant la délivrance, le dieu avala Métis et sa progéniture. C'est ainsi que la vie de Métis s’est brusquement écourtée et que ses amours éphémères avec Zeus se sont terminés. Mais on prétend que du fond de ses entrailles, Métis le guide et le conseille sur le bien et le mal !

Naissance d'Athéna (Métis est figurée allégoriquement sous le siège de Zeus), tripode à figures noires, v. 570-560 av. J.-C.musée du Louvre (CA 616).


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5 juillet 2014

Héritages indo-européens dans la Rome républicaine par Valéry Raydon

27 juin 2014

Le Serpent de mer, un monstre naufrageur de bateaux

Surgissant des abysses de l’océan dans un tourbillon d’écume et de vent, le gigantesque Serpent de mer fait chavirer les navires pour dévorer impitoyablement les marins qui sont dedans ! Depuis la nuit des temps, les navigateurs racontent d’effroyables histoires de marins et de pêcheurs se retrouvant aux prises avec ce monstre. Ils décrivent une créature immense aux yeux rutilants comme des flammes, dotée d’écailles acérées sur le dos. Cette bête malfaisante, enroule son corps de reptile garni d’algues gluantes, autour des plus gros navires pour les broyer. Après avoir englouti l'équipage, le Serpent de mer plonge en soufflant bruyamment et disparaît dans les profondeurs de l’océan. On dit que ce naufrageur de bateaux d’une longueur incroyable, peut entourer la terre de son corps et manger sa queue. Pendant les nuits de pleine lune, le Sepent de mer sort des eaux pour aller dévorer sur terre agneaux, veaux et pourceaux ! 

Sea serpent from Hart Nautical Collections - Monsters of the Sea. Robert Hale Ltd.

A sea serpent from Olaus Magnus' book Historia de Gentibus Septentrionalibus
(History of the Northern Peoples, Rome, 1555).

 


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10 juin 2014

Thétis, une néréide à la chevelure et aux pieds d’argent

Cette néréide d’une grande beauté, avait les soupirants les plus illustres de l’Olympe à ses pieds. Zeus, Poséidon et Apollon courtisaient et se disputaient vivement cette nymphe magnifique à la chevelure et aux pieds d’argent. Cependant, Thémis, déesse de la Justice, de la Loi et de l'Equité, prédit que Thétis enfanterait un fils à la gloire plus grande que son père. Devant cette prophétie, les dieux la délaissèrent et décidèrent de l’unir à un mortel. Pour que la prédiction s’accomplisse sans être détrôné, Zeus la proposa en mariage à Pélée, roi de Phthie en Thessalie. Après avoir eu les plus grands dieux pour amants, Thétis, désespérée de cette union avec un mortel, s'enfuit et se refugia dans une grotte de la côte de Magnésie. Pélée partit à sa recherche avec l’aide du centaure Chiron et la trouva endormie dans son antre caché au milieu d'un bois de myrtes et d'oliviers. Cependant, Thétis prit différentes formes pour lui résister. Elle se métamorphosa en eau rapide, en feu étincelant, se changea en oiseau et prit l'apparence d'une créature effrayante pour lui échapper. Désemparé et effrayé, Pélée implora les divinités de l'aider. Protée, vieillard de la mer, qui possédait une grande connaissance de l’avenir et du passé, sortit alors du fond des eaux et conseilla à Pélée de garder Thétis captive dans ses bras jusqu'à ce qu'elle reprenne sa forme originelle. Lasse de se défendre, elle se rendit et se soumit à l'alliance humaine qu’on lui imposait, car les décisions de Zeus sont souveraines, il faut suivre ses volontés. Les noces eurent lieu sur le mont Pélion avec beaucoup de magnificence. Les dieux de l'Olympe les honorèrent de leur présence et comblèrent les époux de cadeaux. Toutefois, au beau milieu de la joyeuse assemblée, surgit, dans un sombre et ténébreux nuage, la perfide Eris, déesse de la discorde que l’on n’avait pas conviée. Pour se venger de cet affront, l'infernale divinité au front hérissé de serpents venimeux, jeta une pomme d’or sur laquelle était écrit : « A la plus belle ! ». Les déesses en présence ; Héra, Aphrodite et Athéna ne tardèrent pas à se disputer, chacune prétendant que la pomme lui revenait. On demanda alors à Zeus de les départager. Le dieu prudent s’en remit au jugement d’un mortel, Pâris, prince troyen, pour choisir la plus belle. Le beau jeune homme offrit la pomme de la discorde à Aphrodite qui lui avait promit en récompense l’amour de la plus belle femme du monde, Hélène, épouse de Mélénas Roi de Sparte. Pâris enleva Hélène, ce qui provoqua la terrible et longue guerre de Troie, entraînant sa perte et celle de sa patrie. Thétis et Pélée eurent sept enfants dont le célèbre Achille. Mais on prétend qu'à l’insu de son époux, elle plongea les six premiers dans le feu pour les débarrasser de leur essence mortelle. Une nuit, tandis qu’elle enduisait le corps d'ambroisie de son dernier né, elle fut surprise par Pélée horrifié qui retira l'enfant des flammes. Indignée d'avoir été découverte, Thétis s'en retourna dans les eaux près de ses sœurs les néréides. Pélée confia l'éducation de son fils au centaure Chiron qui lui apprit le maniement des armes et l'art de la chasse. On dit aussi que Thétis trempa Achille dans les eaux noires et glaciales du fleuve Styx au pouvoir de rendre immortel celui qui s’y baigne. Il devint un héros invulnérable, sauf au talon, l'endroit par lequel sa mère le tenait. A la mort de Patrocle, le fidèle compagnon d'Achille, et la perte de ses armes, Thétis monta au ciel pour prier Héphaïstos de lui fabriquer des armes divines. Mais l'intrépide Achille fut tué par une flèche qui l'atteignit au talon, une flèche tirée par Pâris et guidée par le dieu Apollon. A sa mort, Thétis sortit des eaux pour pleurer son fils accompagnée de ses sœurs les néréides. Leurs sanglots furent si profonds et leurs lamentations si lugubres que les Muses descendirent de l'Hélicon le cœur empli de tristesse, pour faire honneur à la douleur de la déesse. Dans un vase d'or offert par Dionysos et forgé par Héphaïstos qui fut gardé près de la mer dans un tombeau, Thétis déposa les cendres de son fils défunt avec celles de son ami Patrocle. On dit que Poséidon sortit du fond des ondes et s’approcha du rivage pour promettre à la déesse que son fils vivrait éternellement parmi les dieux et non dans les Enfers d'Hadès. Thétis s’en retourna avec ses sœurs dans les profondeurs de la mer le cœur un peu plus léger, en songeant au dieu qui accomplira sa promesse !

The Judgment of Paris, Lucas Cranach the Elder circa 1512.

 


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31 mai 2014

Les Fées

Mystérieuses et magiciennes, les Fées bercent les rêves et les contes de notre enfance. Célestes et bienveillantes marraines, la coutume veut qu’elles se penchent sur le berceau des nouveaux nés pour leur accorder des dons précieux. D’un coup de baguette magique elles exaucent les vœux et se montrent généreuses avec les enfants. Gardiennes charmantes de la nature, elles protègent les bois et les forêts enchantés. Belles, vaporeuses, fantaisistes et insaisissables, elles dansent au clair de lune avec les elfes dans des rondes effrénées et se transportent en un clin d’œil dans les airs à l’autre bout de la terre. Toutefois, soyez prudent car elles sont imprévisibles et susceptibles. Prenez garde à ne pas leur faire ombrage ou elles vous joueront un très mauvais tour. Ainsi, Obéron, roi des génies doit son drôle d’aspect et sa petite taille, trois pieds de haut, à une Fée offensée qui lui jeta un sort le jour de son baptême. Pour adoucir son sort une autre lui fit don d’une grande beauté. Les Fées ne sont pas toujours secourables, bonnes et serviables. Quelques unes versées du côté de la diablerie et dont il faut bien se garder sont vieilles, laides, bossues et méchantes. Méfiez-vous de la Carabosse et des redoutables Fées noires à la chevelure d’ébène qui usent de leur pouvoir et de leur baguette magique pour maudire et jeter des sorts. On dit que ces esprits d’un autre ordre président et filent nos destinées. Certains naîtront sous de bons auspices quand d’autres grandiront sous de sinistres augures. Cependant, on prétend que chaque enfant qui vient au monde a une bonne Fée qui l’attend !

Peinture préraphaélite représentant une fée. Take the Fair Face of Woman, and Gently Suspending, With Butterflies, Flowers, and Jewels Attending, huile sur toile, Sophie Anderson (1823/1903), collection privée, Londres.

The Fairy Dance (détail) by Robert Alexander Hillingford before 1904.

The bad fairy Carabosse by Léon Bakst, who created the décor and about 300 costume designs in 2 months for Diaghilev's lavish 1921 production of The Sleeping Princess in London.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

23 mai 2014

Le Merle, un oiseau plus noir que le corbeau

Cet oiseau se distingue par la couleur de son bec, le tour de ses yeux cerclés d’un beau jaune d’or et sa robe d’un noir profond nullement altéré par des reflets, comme celle de la corneille ou du corbeau. Le Merle aime la solitude et habite de préférence les bois sombres et épais plantés d’arbres toujours verts, comme le genévrier et le sapin. Toutefois, l’hiver on l’aperçoit souvent dans nos jardins. C’est un oiseau qui chante fort bien et même quand tous les autres oiseaux se taisent, il fait retentir dans les airs un sifflement éclatant bien avant les beaux jours du printemps. Capable de retenir les chants qu’on lui apprend et d’imiter les sons de différents instruments, il sait contrefaire la voix de l’homme et des animaux. Il se nourrit de baies, d’insectes, de vers et des fruits du sorbier dont il est particulièrement friand. Difficile à approcher, le Merle est un oiseau fin et rusé qui découvre les chasseurs de très loin, grâce à sa vue perçante. On dit que la chair des jeunes Merles est bonne à manger quand ils sont engraissés de raisins au temps des vendanges. L’huile où l’on fait cuire ces oiseaux est recommandée pour la sciatique et leur fiente dissoute dans du vinaigre fait disparaître les rousseurs du visage et les tâches de la peau ! Pour faire avouer tous ses méfaits à une personne endormie, mettez le cœur d’un Merle sous son oreiller. Dans la mythologie celtique ce volatile est lié à la magie et à l’Autre Monde. Aussi, Merlin l’Enchanteur aime se transformer en cet animal pour voyager dans le passé et l’avenir. On raconte qu’il existe un Merle blanc gardé dans une grotte par deux terribles dragons ; cet oiseau merveilleux plus léger que l’air a le pouvoir de rajeunir celui qui s’en empare. Mais prenez garde car le diable se montre parfois sous la forme d’un Merle. Cependant, on prétend que cet oiseau plus noir que le corbeau ne vit pas très longtemps parce qu’il a pour coutume de dormir cul au vent !

Blackbird by Johann Daniel Meyer, miniature Mahler in Nuremberg; Volume 2; Nuremberg, 1752. (image modified)

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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8 mai 2014

Aurelio Picca, Un giorno di gioia

6 mai 2014

Proserpine reine des Enfers

Environnée d’éternelles ténèbres, cette beauté brune au visage livide et au regard mystérieux règne sur le peuple des ombres. Reine des Enfers et souveraine toute puissante des morts, Vie et Trépas son soumis à son empire. Personne n’entre sans sa permission dans ces lieux craints des mortels et des dieux et les héros qui pénètrent dans sa demeure souterraine doivent lui présenter un rameau d’or. Aussi, aucun être sur terre ne peut rendre son dernier soupir sans que cette déesse infernale coupe le cheveu fatal dont dépend la vie des humains. Proserpine se tient sur un trône d’ébène aux côtés de Pluton « l’invisible », son redoutable époux. Autour d’elle des pavots et des narcisses jonchent le sol, symboles ordinaires de l’endormissement et du repos éternel. A ses pieds veillent le terrible Cerbère, le Sommeil et l’Oubli. Au milieu de cette cour infernale les Parques filent nos destinées et la Mort hideuse dresse sa faux sanglante. Autrefois, cette divinité était honorée dans toute la Sicile. La chauve-souris, la grenade et le narcisse lui étaient consacrés. On lui sacrifiait des chiens noirs comme à Hécate et des génisses stériles dont on répandait le sang dans des fosses pour qu’il pénètre au plus profond de la terre jusqu’aux Enfers. Pendant les funérailles les cheveux des défunts étaient coupés puis dispersés sur le seuil de leur maison ou dans les bûchers. Cependant, au retour du printemps, Proserpine prends congé de son mari et délaisse le royaume des ombres. Armée d’un flambeau qui guide ses pas dans les ténèbres, elle retourne à la clarté des cieux près de Cérès son auguste mère. Ensemble, elles veillent aux moissons et répandent leurs bienfaits sur terre pendant la belle saison.

Orpheus in the Underworld before Pluto and his queen (1880), by Henryk Siemiradzki.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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