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18 août 2022

Les nymphes champêtres

Sœurs des naïades, elles forment le cortège des divinités des saisons, des vergers et des moissons. Compagnes de la déesse Déméter, mère de la Terre, elles sont aussi les nourrices de Dionysos, maître de la vigne et du vin qui trouble les sens et la raison. Elles dansent au son des flûtes de Pan et des tambourins et soupirent de plaisir dans les bras des satyres libertins. Les Limoniades habitent les prairies et arpentent les verts pâturages. Les Oréades intrépides peuplent la solitude des montagnes et chassent aux côtés de la déesse Artémis. Les Napées présidant aux plaines, foulent d’un pied léger les pentes boisées des collines et descendent des vallons fertiles pour se désaltérer dans les ondes claires des naïades. Près des déités sylvestres aux poils hérissés et aux fronts cornus, les vertes dryades vagabondent et dorment dans des antres sauvages et moussus. Quant aux Hamadryades, elles animent le chêne vénérable auquel elles sont liées corps et âme. Les Méliades attachées au Frêne recueillent les enfants abandonnés sous son ombrage et veillent sur les troupeaux qui s’abritent sous son feuillage. Autrefois, on honorait les bienfaits qu’elles dispensaient sur terre par des fêtes célébrées au début du printemps et à la fin des moissons. De l'aurore au clair de lune, on dansait et on l’on faisait mille jeux dans les campagnes verdoyantes, les cheveux épars et le front ombragé d’herbes florissantes !

Nymphe enlevée par un faune, 1860 - Alexandre Cabanel.

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

18 août 2022

Le cerf de Cyparisse et le cyprès

Autrefois, dans les terres de Carthée, errait un cerf fameux d’une extraordinaire  beauté dont la tête s’ombrageait d’une haute ramure et de cornes dorées. Une étoile d’argent, retenue par des liens légers, ornait son large front. Sur son encolure flottait un collier resplendissant d’or et de pierreries et des anneaux délicats lui battaient les tempes quand il courait à travers champs. Enlevé à sa mère dès le plus jeune âge, ce cerf était consacré aux nymphes qui le chérissaient tendrement. Affranchi de toute peur, il côtoyait les humains et se laissait caresser docilement par leurs mains. Cependant, qui l’aima plus que le jeune Cyparisse ? Ce bel adolescent, favori d’Apollon, prenait grand soin de l’animal en peignant chaque jour son poil fauve, couronnant ses bois de fleurs fraîches et parfumées. Monté sur sa croupe, il le menait se désaltérer dans les ondes claires et limpides et paître dans les prés les plus verdoyants. Un jour pourtant, pendant les grandes chaleurs de l’été, le cerf chercha un peu de fraîcheur à l’abri d’un bois sombre pour goûter le repos et l’ombre. L’imprudent Cyparisse, voyant bouger les broussailles, lança un trait acéré et transperça par mégarde le cerf tant aimé. Voyant sa méprise, il souhaita se tuer lui-même. Il eut tant de regret qu’il pria les dieux de rendre sa douleur et ses larmes éternelles. Ses pleurs intarissables épuisèrent son corps livide et ses membres peu à peu verdirent, ses longs cheveux brillants qui tombaient en boucles sur son front se hérissèrent soudain et s’élevèrent en pointe vers le ciel. Témoin de cette métamorphose, Apollon plein de tristesse, regarda une dernière fois son ami et dit : « O toi que j’ai perdu ! Sois à jamais le symbole du deuil et l’arbre des regrets ». Depuis ce temps, le Cyprès qui élance ses rameaux plaintifs dans les airs est devenu l’emblème de la mort et de la tristesse et sert d’ombrage aux tombeaux.

Apollon et Cyparisse, 1821. Claude Marie Paul Dubufe.
Cyparisse et son cerf, 1878. Les Métamorphoses d'Ovide Gravure de Bernard Picart.

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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16 août 2022

Le Geai des chênes, un oiseau pétulant très étourdi !

D’un naturel vif et curieux, le geai est un oiseau qui parcourt bruyamment les forêts. Il niche loin des lieux habités préférant les chênes les plus élevés aux autres arbres. Les habitudes du geai diffèrent peu de celles de la pie. Fort bavard et étourdi, il dérobe et cache tout ce qu’il peut emporter. Il enfouit ses provisions mais oublie souvent le lieu de ses cachettes, comme les écureuils, ce qui fait de lui le premier reboiseur de chênes et de hêtres. Il se nourrit de préférence de glands, de châtaignes et de noisettes dont il est friand, mais aussi de baies rouges et de racines bulbeuses qu’il arrache avec son bec. Le geai passe l’hiver dans les arbres creux au milieu de ses réserves de nourriture. La beauté de son plumage d’un gris vineux particulièrement doux et soyeux, avec ses ailes émaillées de nuances de noir et de bleu, le fait distinguer et préférer des autres oiseaux. De plus, il a sur le front un toupet de très fines plumes. Quand il déploie ces dernières, se forme sur sa tête une huppe qu’il abaisse et relève à son gré. Les magnifiques plumes nuées de bleus qui brillent sur ses ailes étaient très recherchées autrefois pour les parures et l’ornement des chapeaux des dames. Cependant, comme les autres corvidés, il a mauvaise réputation. C’est un prédateur, un pilleur de nids qui n’hésite pas à s’attaquer aux oiseaux plus petits que lui. Véritable sentinelle des bois et des forêts, ce guetteur inlassable, pousse des cris stridents réputés alerter ses congénères et même les écureuils, à l’approche d’un danger. Le répertoire vocal du geai est très riche, on dit qu’il cajole, cajacte, garrule, cacarde, frigulote ou jase. Aussi, on prétend qu’il est capable de se mettre dans de grandes colères et d’imiter tous les sons qu’il entend, il miaule, bêle, aboie et contrefait le cri de la chouette et même la parole humaine ! 

 

En mai, fleurit le hêtre et chante le geai.

Garrulus glandarius (Garrulus signifie bavard). Illustration from Conrad Quensel's Svensk Zoologi. ​​Första bandet. Published in Stockholm 1806.

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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