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20 mars 2013

Enfances de Cécile Decorniquet, Expo

17 mars 2013

Les Stryges, oiseaux nocturnes qui tourmentent les petits enfants

Inspirant crainte et effroi, ces créatures volent dans l’obscurité de la nuit à la recherche de nouveau-nés à dévorer. On prétend que ces oiseaux malfaisants, qui épouvantent et tourmentent le sommeil des enfants, sont de redoutables vampires qui se gorgent du sang des vivants. De leur bec crochu et leurs griffes meurtrières, elles déchirent les corps des jeunes enfants encore nourris de lait et se régalent de leurs entrailles. Ceux qui sont ainsi tourmentés s’épuisent, s’amaigrissent et meurent à la fin. Les stryges ont un plumage blanc, une tête énorme, des yeux fixes avec une vue perçante, le bec crochu et des ongles de fer en hameçon. Elles font retentir dans l’horreur de la nuit des cris effrayants et de sinistres sifflements ! Seule la nymphe Cardea peut repousser ces monstres voraces assoiffés de sang. Elle se rend au berceau des nourrissons affaiblis par ces horribles bêtes, touche les portes et le seuil des maisons, à trois reprises d’un rameau d’aubépine où elle répand une eau douée de puissantes vertus magiques. En sacrifice elle offre le cœur et le foie d’une truie en implorant les oiseaux de nuit d’épargner les entrailles de la pauvre victime. On prétend que les stryges respectent son offrande, cessant alors d’assaillir le berceau de l’enfant et que de fraîches couleurs brillent à nouveau sur son visage exsangue. Autrefois, philtres et enchantements étaient mêlés de plumes de stryges !

 

Stryges Amaouri - 1947 - Leonor Fini
Stryges Amaouri, 1947 - Leonor Fini

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

11 mars 2013

La nymphe Cardea, protectrice des gonds et des funèbres Stryges

Divinité des temps anciens, Cardea se nommait autrefois Grané. Cette chasseresse habile, légère et si belle se jouait de ses amants en se dérobant par la ruse. Un jour pourtant, Janus, dieu des commencements et des fins, fut charmé par les attraits de la nymphe. Elle feinta de le suivre, mais c’était en vain, car le dieu aux deux visages voit tout ce qui est derrière lui. Il la serra dans ses bras, lui fit violence et s’écria : « en échange de ta virginité perdue et de tes faveurs, reçoit le nom de Cardea et la surintendance des gonds », il plaça alors dans sa main une fleur d’aubépine pour écarter loin des gonds les malheurs. Depuis, cette divinité qui préside aux portes, a le don d’ouvrir ce qui est fermé et de fermer ce qui est ouvert. Elle veille silencieusement aux entrées et aux sorties en écartant les funèbres Stryges, oiseaux nocturnes avides de sang qui tourmentent le sommeil des petits enfants. On appelle cette déesse protectrice au berceau des nouveau-nés affaiblis par ces horribles monstres. Elle purifie les lieux en touchant trois fois les portes d’un rameau d’aubépine, puis verse une eau magique qui renferme une vertu dont elle a le secret, sur le seuil de la maison. Tenant dans ses mains, le cœur et le foie crus d’une truie de deux mois sacrifiée, elle implore les oiseaux de nuit d’épargner les membres délicats et les entrailles enfantines. Puis, elle expose en plein air les restes dépecés et place le mystique rameau de Janus au pied du berceau. Les Stryges respectent son offrande et cessent alors de tourmenter l’enfant qui reprend son teint d’auparavant. Cardea sauva Procas de ce fléau qui s’était abattu sur son berceau. On honore cette déesse simple des premiers âges, ennemie du luxe et des débordements, non loin du Tibre dans l’antique bois d’Hélerne consacré à la nymphe, où l’on dépose des mets rustiques composés d’aliments champêtres, de lard, de farine et de gros pois qui régalaient autrefois nos ancêtres. Depuis on prétend que celui qui se nourrit de ce mélange aux sixièmes calendes* est à l’abri de toutes les douleurs des entrailles !

 

Cardea : Ovide la nomme aussi Carna.
* Les calendes étaient le premier jour de chaque mois dans le calendrier romain, celui de la nouvelle lune quand le calendrier suivait encore un cycle lunaire.

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle

10 mars 2013

Le romantisme noir au Musée d'Orsay

Exposition du 5 mars au 9 juin 2013.    

A ne pas rater : "Le Cauchemar (The Nightmare)" tableau du peintre Johann Heinrich Füssli, prêté par le Detroit Institute of Arts, l'une des œuvres majeures de l'exposition.

The Nightmare - 1781 - Johann Heinrich Füssli

Les trois sorcières,1783, de Johann Heinrich Füssli. 

Les trois Sorcières - 1783 - Johann Heinrich Füssli

Cap sur l'outre-monde (article)

Musée d'Orsay

2 mars 2013

Picus, Canente, la magicienne Circé et le pivert

Autrefois, Picus, fils de Saturne et roi d’Italie, était un ardent chasseur qui avait une grande passion pour les chevaux et la chasse. Sa beauté captivait toutes les divinités de la forêt, cependant, une seule eut son amour ; Canente, fille de Venilia et de Janus au double visage. Belle de mille appâts, elle était célèbre par sa voix et ses chants admirables capables d’animer les arbres et les rochers, de suspendre le cours des eaux ou de fixer le vol des oiseaux. Un jour, tandis qu’elle faisait retentir sa voix mélodieuse, Picus partit chasser le sanglier vêtu de sa chlamyde pourpre attachée par une agrafe d’or. Ce même jour, Circé, fille du Soleil, cherchant de nouvelles herbes pour ses enchantements, quitta son île pour parcourir les mêmes vallons fertiles. Cachée derrière les broussailles, elle aperçut le chasseur et de surprise laissa tomber les herbes qu’elle tenait à la main. Subjuguée par la beauté du jeune homme, une flamme nouvelle s’alluma dans son cœur. Revenue de son trouble, elle décida de courir vers lui et de lui déclarer son amour : « tu ne m’échapperas pas, dit-elle, si toute les vertus de mes plantes ne sont pas évanouies ! ». En disant ces mots, elle fit apparaître dans un bois épais l’ombre d’un sanglier. Abusé, Picus sauta de son cheval et s’enfonça dans les profondeurs de la forêt à la recherche de la proie imaginaire, comme Circé le voulait. Elle murmura alors de mystérieuses paroles qui voilèrent de sombres nuages le front brillant du Soleil. De noires vapeurs se dégagèrent soudain de la terre et l’escorte du roi se perdit dans un brouillard inquiétant surgit de toute part. Circé choisit le moment favorable, s’approcha de Picus et dit : « Ô toi le plus beau des mortels qui par tes charmes force une déesse à tomber à tes pieds, ne méprise pas l’amour de Circé, fille du Soleil qui éclaire l’univers, laisse-toi toucher par mes prières ! ». Mais Picus repoussa les avances de Circé et dit : « Qui que tu sois, je ne peux être à toi car une autre me possède. Tant que la fille de Janus vivra, je lui garderai une inviolable fidélité ! ». Vingt fois Circé supplia le jeune prince et vingt fois il la repoussa. Circé en amante outragée s’écria avec fureur : « Tu te repentiras de m’avoir offensée et ton audace sera châtiée ! ». Sur ces mots elle se tourna trois fois vers l’Orient et trois fois vers l’Occident, toucha le jeune prince de sa baguette enduite de poison en prononçant des paroles magiques. Picus s’enfuit, mais s’étonna dans sa fuite de s’élever dans les airs ! Il se chercha, vit avec horreur ses ailes nouvelles et se mêla avec dépit au peuple des oiseaux. Depuis, il blesse à coups de bec les rameaux. Pour avoir résisté à l’amour de Circé, Picus s’est métamorphosé en un Pivert, un oiseau hardi et fier au plumage resplendissant d’or aux couleurs variées. On dit que sous cette forme, il rendait les oracles et prédisait l’avenir à ceux qui l’interrogeaient. Quant à Canente, elle se réfugia dans la forêt profonde, accablée de chagrin et de douleur. Couchée sur un tapis de mousse et de fleurs, elle exhala ses derniers soupirs, sa douce voix se dissipa en une vapeur légère et s’évapora dans les airs !

Picus et Circé, Fables choisies tirées des Métamorphoses d'Ovide, 1878. Gravure : Bernard Picart.

C’est encore la magicienne Circé que nous trouvons sur notre gravure ;
elle touche de sa baguette un jeune homme qui tient en main sa lance et semble vouloir fuir. Celui-ci est pourvu de grandes ailes qui ne sont que le commencement d’une métamorphose, car Picus, le héros de cette fable, va être changé en oiseau pour avoir résisté aux offres de Circé, et gardé à son épouse Canente une inviolable fidélité.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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