zimzimcarillon
21 mars 2012

Le Printemps, allégorie

19 mars 2012

Les humides naïades

Ces nymphes aux prunelles verdâtres, qui reflètent les eaux douces qu’elles gardent farouchement, aiment au sortir de l’eau, se parer de voiles humides et embellir leurs charmes d’herbes aquatiques et de verts roseaux. Les naïades séjournent près des ondes claires et paisibles qui sinuent partout sur la terre, des rivières invitant à la baignade, des fleuves aux ondes tourbillonnantes et des cascades aux eaux fraîches et vives chutant avec fracas. Divinités limpides et fluides, elles plongent avec délice dans l'onde profonde et se laissent porter au fil de l'eau. Elles chantent et dansent sur les rives et s'endorment sur des lits de mousses légères et de joncs. Symboles de bienfaits et de santé, leurs eaux salutaires, aux pouvoirs divinatoires et purificateurs, s'écoulent de leurs urnes débordantes pour arroser, sur terre, les fleurs naissantes et les contrées verdoyantes. Chaque année, après la sécheresse de l’été, les Fontinales étaient célébrées en l'honneur des naïades. Ce jour là, on avait pour coutume de se réunir près des ruisseaux, des fontaines et des puits que l'on couvrait d'herbes florissantes. Les enfants étaient couronnés de fleurs trempées dans l'eau des sources pour les préserver des sorts et des maladies. Présidant à tous les éléments, à l'air lui-même qui en est imprégné, l'eau évoque l'immortalité de leurs âmes jaillissant en volutes bleutées des sources qui dispensent sur Terre, l’abondance et la fertilité !

Hylas and the Nymphs (detail) - John William Waterhouse - 1896.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

18 mars 2012

Les intrépides nymphes oréades

Belles et chastes, ces nymphes farouches au port altier règnent sur les contrées sauvages, les forêts isolées et hantent les plus inaccessibles sommets. Compagnes de la déesse Artémis, les Oréades peuplent la solitude des montagnes et sillonnent les sentiers montueux et les chemins escarpés de l’Etna. Retirées loin du monde, elles séjournent dans les antres frais et sombres des rochers que le temps à ouvragé. Celui qui s'enflamme pour leur charme et ose s'aventurer dans ces lieux sacrés, sera durement châtié. L’arc à la main, ces chasseresses traquent avec ardeur le gibier des bois de leurs flèches mortelles, à la suite de la divine Artémis. Le front couvert de sueur, épuisées par leur longue course sur les hauteurs, elles reviennent en troupe joyeuse et triomphante. Ensemble, elles célèbrent leur retour en chantant des hymnes à la gloire de leur déesse couronnée d'un croissant de lune. Chaque jour, ces amantes des montagnes et des bois posent leurs armes et suspendent leurs habits de chasse dans les arbres feuillus pour délasser leurs attraits dans les ondes fraîches et ombragées des naïades. Quelques-unes montent la garde pour qu'aucun regard ne puisse surprendre la grâce et la beauté de ces nymphes pudiques et effarouchées. Quelquefois on peut apercevoir, par-delà les cimes embrumées, le cortège des Oréades armées d'arcs et de flèches qui entoure le char d'Artémis tiré par quatre biches !

Nymphs bathing, Hendrick van Balen & Jan Brueghel the Elder, XVIIème siècle.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

17 mars 2012

Circé, magicienne de grand talent !

Virtuose dans l’art des métamorphoses, Circé transformait les gens par sa voix et ses enchantements. Cette fille du Soleil, capable d'un simple geste d'assombrir le front de son père d’un voile nébuleux et de convoquer les dieux de la nuit infernale, habitait une île fascinante recouverte de plantes malfaisantes. Sa connaissance de chaque herbe et sa maîtrise des charmes les plus funestes, lui permettait d'asservir quiconque osait l’importuner ou ne cédait pas à sa volonté. Ainsi, Picus, fils de Saturne, qui s’était égaré sur ses terres, fut changé en pivert pour avoir eu l’outrecuidance de repousser ses avances. Les compagnons d'Ulysse qui exploraient l’île d’Ééa, furent saisis d'un grand effroi en arrivant aux portes du palais de Circé. Majestueuse et inquiétante, la déesse trônait entourée de nymphes et de mille bêtes sauvages se pavanant à ses pieds. Ces pauvres créatures asservies, n'étaient autres que des marins métamorphosés, autrefois, par ses philtres et ses brouets. Cependant, elle fut aimable et accueillit les hommes assoiffés en leur offrant un breuvage enchanté où elle mêla un poison secret. Tandis qu’ils buvaient sans méfiance, Circé effleura leur front de sa redoutable baguette. Les compagnons du célèbre héros se transformèrent aussitôt en vils pourceaux ! Terrifié, Euryloque qui s’était dérobé à la vue de Circé, avertit son maître sans tarder. Pour contrer les sortilèges de la déesse, Ulysse se muni, sur les conseils du dieu Hermès, d'une plante étrange à la racine noire et aux fleurs blanches comme le lait, nommée Moly. Fort de cet antidote, il triompha de Circé en repoussant de son épée la coupe empoisonnée et la baguette magique de cette enchanteresse maléfique. Vaincue, Circé abandonna ses funestes intentions et reçut chaleureusement Ulysse et ses compagnons. Séduits par la troublante magicienne, ils ne reprirent leur route qu'au bout d’une année. Un jour pourtant, l’heure du départ sonna. Circé donna alors à Ulysse les clés du chemin des Enfers d’Hadès pour que l’ombre du devin Tirésias prophétise son avenir. De retour de son voyage dans le royaume des morts, Ulysse écouta avec attention les prédictions de Circé qui le conseilla sur les dangers à éviter en lui dévoilant comment ne pas succomber au chant ensorcelé des sirènes, qui provoque l’oubli de soi-même. Au petit matin, élançant son navire sur les vagues agitées, Ulysse reprit son épopée en s'éloignant de l’île de la divine Circé. La déesse murmura des paroles mystérieuses et souffla dans les voiles un vent léger qui porta Ulysse par-delà les mers vers sa destinée. De leurs amours naquirent Télégonos, Agrios et Latinos ainsi qu’une fille, Cassiphoné. On prétend que Circé, élevée au rang des divinités sur l’ile d’Ééa, était vénérée. Mais on affirme que les dieux lui refusèrent l'immortalité en raison de sa malfaisance et de ses mœurs dépravées !

Circe and her Lovers in a Landscape - Dosso Dossi, 1525.

Boccace, Des claires et nobles Femmes
France, Paris, XVe siècle. Traduction anonyme
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 598, fol. 54v.

 

Circé, la magicienne, désirant garder le héros Ulysse près d'elle, jette un sort à ses compagnons qui sont transformés en porcs. Dans ce manuscrit, l'artiste anonyme a choisi de leur laisser une apparence humaine pour changer leurs têtes qui sont celles de porcs sauvages.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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9 mars 2012

BLINK MAGAZINE #10

8 mars 2012

Tim Burton à la Cinémathèque française

Venez découvrir l'univers sombre et poétique du maître
du fantastique !

Tim Burton à la Cinémathèque française

700 œuvres exposées à découvrir 
à la Cinémathèque française - PARIS du 7 mars au 5 août 2012


Exposition Tim Burton à la Cinémathèque française - Bande-annonce

The Official Tim Burton Website   -   The Art of TIM BURTON

7 mars 2012

L'Essence de vipères

On prétendait que cette merveilleuse recette du père Aignan et du père Rousseau, médecins et Capucins de sa majesté au Louvre, avait toutes les vertus et qu’elle était excellente pour conserver la vie et la santé. C’était un puissant contrepoison et un admirable remède qui fortifiait les vieillards et conservait la vigueur des jeunes gens. Elle purifiait le sang, consumait tout ce qui il y avait d’impur dans l’estomac et coupait à la racine toutes les maladies. On pouvait même, parfois, grâce à l’absorption de ce précieux liquide, recouvrer subitement la santé ! Cependant, pour que ce remède donne des résultats étonnants, il fallait que les vipères aient été nourries exclusivement de miel et de rosée qu’elles lèchent sur les herbes. L’essence de vipère était préparée avec quatre ou six serpents dont on ôtait la tête, la peau, la queue et les intestins et dont on coupait la chair en petites pièces. Puis les morceaux cuisaient à feu très doux ou séchaient au soleil jusqu’à la réduction en poudre, pour passer facilement dans un tamis. On versait ensuite trois à quatre livres de poudre de vipère bien sèche dans une étuve que l’on mêlait avec trois fois son pesant de miel, on y ajoutait, parfois, quelques brins de safran. Le tout était bouilli et on laissait agir pendant dix jours la fermentation dans l’étuve. La préparation était ensuite distillée et évaporée plusieurs fois, jusqu’à l'obtention d’une essence de couleur jaune, comme une belle teinture d’or. Autrefois, l'Essence de vipère dont on parlait tant se vendait très chèrement !

Le Laboratoire des Capucins du Louvre.

 

zimzimcarillon ne recommande évidemment pas de tester ni les méthodes
ni les recettes de ce texte. A vos risques et périls !

 


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6 mars 2012

Le Baume Tranquille

Ce remède merveilleux découvert et gardé secret par l'abbé Rousseau et l’abbé Aignan*, ce dernier étant connu dans son ordre sous le nom de Père Tranquille, était doué de puissantes propriétés calmantes et apaisantes. La composition admirable de ce baume était une dissolution dans l’huile d'Olive de plantes chargées de principes narcotiques et d'herbes aromatiques. Les feuilles fraîches de la Belladone, de la Jusquiame noire, du Pavot, de la Morelle noire, de la Nicotiane et du Datura stramoine, étaient mêlées, pilées et cuites à feu doux dans l’huile d’Olive, dans une grande bassine en cuivre, en remuant de tant à autre avec une spatule de bois, jusqu’à évaporation de l'eau des végétaux. Après de longues heures de cuisson, l’huile chaude, qui avait pris une belle couleur verte, était versée sur les sommités sèches du Millepertuis, de l’Hysope, du Sureau et de la Sauge. Le mélange ayant refroidi, on y ajoutait les huiles volatiles de l'Absinthe, de la Lavande, de la Menthe, de la Marjolaine, de la Rue, du Romarin et du Thym. La préparation reposait alors pendant douze heures et quand on voulait le baume encore meilleur, on y ajoutait de gros crapauds entiers et vivants ! La mixture était ensuite décantée, filtrée et conservée pendant un mois dans des vases bien bouchés à l’abri de la lumière dans un endroit frais. Employé en friction dans les rhumatismes et les douleurs nerveuses, on affirmait que le baume Tranquille, aux innombrables vertus, était souverain dans toutes sortes de maladies vénéneuses et contagieuses !

Tacuinum sanitatis, XIVème siècle.

 

* Inventeur de nombreux remèdes, François Aignan, né à Orléans et mort à Paris au 17ème siècle, était un père capucin connu dans son ordre sous le nom de Père Tranquille. En 1678, il devint l’un des deux capucins dit du Louvre qui dirigeaient un laboratoire de chimie et de pharmacie où l’on distribuait des médicaments aux pauvres. Le Baume Tranquille fut l’un des remèdes dont il inventa la composition. Il vantait ce dernier comme une véritable panacée qui guérissait de toutes les maladies.

 

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5 mars 2012

L’eau de Mélisse des Carmes

Considérée par certains comme une panacée universelle, l’eau de Mélisse, aux excellentes propriétés, remonterait aux premiers temps de l’histoire de la Gaule, et les Carmes, qui se disaient les descendants des Druides, auraient hérité des derniers secrets de sa composition. Connue depuis le moyen âge et peut-être même depuis l’antiquité, l’eau des Carmes, dont les religieux ne dévoilèrent jamais l’exacte composition, était souveraine dans les vertiges, les syncopes, les apoplexies, le mal de mer, la mélancolie, le Choléra et les maux d’estomac… Ce cordial, ou potion, à l’ancienneté et à la réputation séculaire, était un stimulant pour le cœur, un tonique contre les migraines et délivrait des spasmes. Il existait, jadis, plusieurs recettes de l’eau de Mélisse. Mais on dit que la véritable eau de Mélisse des Carmes était un alcoolat qui pouvait se composer de quatorze plantes comme la mélisse officinale, l’angélique, le muguet, le cresson, le citron, la marjolaine, la primevère, la sauge, le romarin, la lavande, l'armoise, la sarriette, la camomille romaine et le thym et de neuf épices qui la parfumaient comme la coriandre, la cannelle, la girofle, la muscade, l’anis vert, le fenouil, le santal, la racine d'angélique et la racine de gentiane, le tout étant arrosé d’un litre de vin blanc généreux et d’un litre d’Esprit de vin rectifié. Cette eau bienfaisante, aux effets merveilleux et aux vertus surprenantes qui guérissait de tant de maux, avait une telle réputation que l’on peut dire qu'autrefois, l’empirisme dominait la science !

Chromolithographie, Cordial de Mélisse des Carmes xixe siècle, 1840.

 

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