zimzimcarillon
2 octobre 2013

Le Coq, créature de lumière

Il n’y a point d’habitations champêtres où l’on ne rencontre cet oiseau terrestre que l’homme loge, élève et nourrit. Véritable horloge vivante, il indique le lever du jour et la tombée de la nuit en chantant à l’aube et au crépuscule. Coiffé d’une superbe crête, chaussé d’éperons et doté d’un cocorico arrogant et triomphant, le Coq incarne les combats et la victoire, mieux vaut mourir que céder ! Il était en grand honneur dans l’antiquité à cause de sa hardiesse et de sa bravoure. Symbole du courage et de la vigilance, le Coq était l’un des attributs de Minerve, de Mercure et consacré à Apollon, parce qu’il annonce le lever du soleil. On l’immolait aussi sur l’autel des déités, en particulier à Esculape quand survenait la fin d’une maladie et à Bacchus pour la conservation de la vigne. Dans les entrailles de cet animal se forme une pierre fabuleuse nommée « Pierre alectorienne », à qui les anciens donnaient la propriété de décupler force et courage. Cependant, il y a dans le Coq des vertus propres à la sorcellerie et à la magie. Autrefois dans les campagnes, les sorcières sacrifiaient cet animal et mangeaient sa crête coupée en treize parts avant d’exécuter leurs maléfices. On prétend que certains vieux Coqs pondent des œufs. De ces œufs maudits couvés par un crapaud, il sort une créature maléfique appelée Basilic. Toutefois, cet oiseau de lumière a le pouvoir d’éloigner toutes les puissances infernales et de conjurer les mauvais sorts. Son chant retentissant qui annonce les premières lueurs du jour, met en fuite les hordes de démons qui s’adonnent au sabbat. Pour l’empêcher de chanter pendant leurs assemblées nocturnes, on dit que les sorciers lui frottent la tête et le front d’huile d’olive ou lui passent un collier de sarment autour du cou. Prenez garde au chant du Coq à minuit, il signifie une mort dans l’année. Dans les lueurs brumeuses du petit matin, le Coq annonciateur de la lumière céleste, sonne la retraite des sorciers, vampires et revenants et dissipe par son chant les ténèbres et tous les esprits malfaisants !

Le Coq dans Le Liber de proprietatibus rerum ou Livre des propriétés des choses, est une œuvre latine du XIIIe siècle du franciscain Barthélémy de Glanville appelé aussi Barthélémy l’Anglais. L’ouvrage fut traduit en français en 1372 par Jean Corbichon, chapelain du roi Charles V le Sage. Jean du Berry, frère du roi, en posséda trois exemplaires dont celui présenté ici et qui date du début du XVe siècle. Bnf

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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