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19 mars 2012

Les humides naïades

Ces nymphes aux prunelles verdâtres, qui reflètent les eaux douces qu’elles gardent farouchement, aiment au sortir de l’eau, se parer de voiles humides et embellir leurs charmes d’herbes aquatiques et de verts roseaux. Les naïades séjournent près des ondes claires et paisibles qui sinuent partout sur la terre, des rivières invitant à la baignade, des fleuves aux ondes tourbillonnantes et des cascades aux eaux fraîches et vives chutant avec fracas. Divinités limpides et fluides, elles plongent avec délice dans l'onde profonde et se laissent porter au fil de l'eau. Elles chantent et dansent sur les rives et s'endorment sur des lits de mousses légères et de joncs. Symboles de bienfaits et de santé, leurs eaux salutaires, aux pouvoirs divinatoires et purificateurs, s'écoulent de leurs urnes débordantes pour arroser, sur terre, les fleurs naissantes et les contrées verdoyantes. Chaque année, après la sécheresse de l’été, les Fontinales étaient célébrées en l'honneur des naïades. Ce jour là, on avait pour coutume de se réunir près des ruisseaux, des fontaines et des puits que l'on couvrait d'herbes florissantes. Les enfants étaient couronnés de fleurs trempées dans l'eau des sources pour les préserver des sorts et des maladies. Présidant à tous les éléments, à l'air lui-même qui en est imprégné, l'eau évoque l'immortalité de leurs âmes jaillissant en volutes bleutées des sources qui dispensent sur Terre, l’abondance et la fertilité !

Hylas and the Nymphs (detail) - John William Waterhouse - 1896.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

18 mars 2012

Les intrépides nymphes oréades

Belles et chastes, ces nymphes farouches au port altier règnent sur les contrées sauvages, les forêts isolées et hantent les plus inaccessibles sommets. Compagnes de la déesse Artémis, les Oréades peuplent la solitude des montagnes et sillonnent les sentiers montueux et les chemins escarpés de l’Etna. Retirées loin du monde, elles séjournent dans les antres frais et sombres des rochers que le temps à ouvragé. Celui qui s'enflamme pour leur charme et ose s'aventurer dans ces lieux sacrés, sera durement châtié. L’arc à la main, ces chasseresses traquent avec ardeur le gibier des bois de leurs flèches mortelles, à la suite de la divine Artémis. Le front couvert de sueur, épuisées par leur longue course sur les hauteurs, elles reviennent en troupe joyeuse et triomphante. Ensemble, elles célèbrent leur retour en chantant des hymnes à la gloire de leur déesse couronnée d'un croissant de lune. Chaque jour, ces amantes des montagnes et des bois posent leurs armes et suspendent leurs habits de chasse dans les arbres feuillus pour délasser leurs attraits dans les ondes fraîches et ombragées des naïades. Quelques-unes montent la garde pour qu'aucun regard ne puisse surprendre la grâce et la beauté de ces nymphes pudiques et effarouchées. Quelquefois on peut apercevoir, par-delà les cimes embrumées, le cortège des Oréades armées d'arcs et de flèches qui entoure le char d'Artémis tiré par quatre biches !

Nymphs bathing, Hendrick van Balen & Jan Brueghel the Elder, XVIIème siècle.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

17 mars 2012

Circé, magicienne de grand talent !

Virtuose dans l’art des métamorphoses, Circé transformait les gens par sa voix et ses enchantements. Cette fille du Soleil, capable d'un simple geste d'assombrir le front de son père d’un voile nébuleux et de convoquer les dieux de la nuit infernale, habitait une île fascinante recouverte de plantes malfaisantes. Sa connaissance de chaque herbe et sa maîtrise des charmes les plus funestes, lui permettait d'asservir quiconque osait l’importuner ou ne cédait pas à sa volonté. Ainsi, Picus, fils de Saturne, qui s’était égaré sur ses terres, fut changé en pivert pour avoir eu l’outrecuidance de repousser ses avances. Les compagnons d'Ulysse qui exploraient l’île d’Ééa, furent saisis d'un grand effroi en arrivant aux portes du palais de Circé. Majestueuse et inquiétante, la déesse trônait entourée de nymphes et de mille bêtes sauvages se pavanant à ses pieds. Ces pauvres créatures asservies, n'étaient autres que des marins métamorphosés, autrefois, par ses philtres et ses brouets. Cependant, elle fut aimable et accueillit les hommes assoiffés en leur offrant un breuvage enchanté où elle mêla un poison secret. Tandis qu’ils buvaient sans méfiance, Circé effleura leur front de sa redoutable baguette. Les compagnons du célèbre héros se transformèrent aussitôt en vils pourceaux ! Terrifié, Euryloque qui s’était dérobé à la vue de Circé, avertit son maître sans tarder. Pour contrer les sortilèges de la déesse, Ulysse se muni, sur les conseils du dieu Hermès, d'une plante étrange à la racine noire et aux fleurs blanches comme le lait, nommée Moly. Fort de cet antidote, il triompha de Circé en repoussant de son épée la coupe empoisonnée et la baguette magique de cette enchanteresse maléfique. Vaincue, Circé abandonna ses funestes intentions et reçut chaleureusement Ulysse et ses compagnons. Séduits par la troublante magicienne, ils ne reprirent leur route qu'au bout d’une année. Un jour pourtant, l’heure du départ sonna. Circé donna alors à Ulysse les clés du chemin des Enfers d’Hadès pour que l’ombre du devin Tirésias prophétise son avenir. De retour de son voyage dans le royaume des morts, Ulysse écouta avec attention les prédictions de Circé qui le conseilla sur les dangers à éviter en lui dévoilant comment ne pas succomber au chant ensorcelé des sirènes, qui provoque l’oubli de soi-même. Au petit matin, élançant son navire sur les vagues agitées, Ulysse reprit son épopée en s'éloignant de l’île de la divine Circé. La déesse murmura des paroles mystérieuses et souffla dans les voiles un vent léger qui porta Ulysse par-delà les mers vers sa destinée. De leurs amours naquirent Télégonos, Agrios et Latinos ainsi qu’une fille, Cassiphoné. On prétend que Circé, élevée au rang des divinités sur l’ile d’Ééa, était vénérée. Mais on affirme que les dieux lui refusèrent l'immortalité en raison de sa malfaisance et de ses mœurs dépravées !

Circe and her Lovers in a Landscape - Dosso Dossi, 1525.

Boccace, Des claires et nobles Femmes
France, Paris, XVe siècle. Traduction anonyme
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 598, fol. 54v.

 

Circé, la magicienne, désirant garder le héros Ulysse près d'elle, jette un sort à ses compagnons qui sont transformés en porcs. Dans ce manuscrit, l'artiste anonyme a choisi de leur laisser une apparence humaine pour changer leurs têtes qui sont celles de porcs sauvages.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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27 février 2012

Charybde et Scylla, monstres marins du détroit de Messine

Scylla était autrefois une nymphe aimable qui inspirait de tendres sentiments à une foule de soupirants. Cependant, elle préférait se retirer dans son antre et se divertir en compagnie des néréides qui la chérissaient. Glaucus simple pêcheur, déposa, un jour de prise abondante, ses poissons sur le gazon du rivage. Aussitôt à terre, les poissons s'en retournèrent promptement dans la mer. Etonné de ce prodige, il goûta quelques brins de l'herbe enchantée et se sentit subitement attiré par l’onde profonde. Son corps se couvrit alors d'algues, se dépouilla peu à peu de son essence mortelle et se dota d'une queue de poisson. Glaucus prit l’aspect d’un vieillard à l'épaisse chevelure blanche et à la barbe humide. Ce nouvel habitant des eaux fut accueillit par Poséidon qui le compta parmi les divinités de l'Océan. Un jour pourtant, Glaucus aperçut la belle Scylla près de son rocher et l'admira. Touché par une indicible passion, il lui déclara son amour. Insensible, la nymphe le méprisa et s’enfuit dans son antre. Furieux et blessé, il se rendit au palais de Circé en implorant la déesse de rendre Scylla sensible à sa tendresse. Cependant, la redoutable magicienne s’enflamma pour ce nouveau dieu de la mer et lui conseilla d’oublier Scylla, mais Glaucus resta sourd aux avances de Circé. La déesse offensée se vengea cruellement en versant un poison dans l'eau où Scylla avait coutume de se baigner. A peine la nymphe mit-elle un pied dans la mer que tous ses attraits soudain disparurent. Son corps s’arma de douze bras aux griffes acérées. Sa taille s’entoura de six têtes de chiens aux gueules béantes pourvues de dents pointues et sanguinolentes. Effrayée d'elle-même, Scylla se précipita dans la mer et se transforma en un dangereux rocher où les vagues déferlent et s’écrasent dans un bruit assourdissant. Depuis ce jour, elle devint un terrible fléau qui épouvante les dieux et les mortels et fait trembler les nautoniers les plus chevronnés. Du creux de son rocher, elle sort ses horribles têtes et avale tous les vaisseaux et matelots qui passent près d’elle ! En face du rocher de Scylla, se trouve un abîme tumultueux nommé Charybde. Cette fille de Poséidon et de Gaia, fut foudroyée et métamorphosée en gouffre par Zeus pour avoir oser dévorer quelques bœufs du troupeau d’Héraclès. On dit que dans sa soif sans cesse renaissante et son appétit sans fin, la divine Charybde engloutit l’onde noire qui s'enfonce dans son abîme tournoyant, pour la vomir dans de terribles mugissements. Ces deux monstres marins qui habitent de part et d'autre du détroit de Messine entre Sicile et Italie, évoquent les courants impétueux des marées qui s’engouffrent en tourbillons rapides entre les rochers de cet étroit passage si célèbre par ses naufrages. Les marins qui s'aventurent sur ces périlleux rivages et tentent avec effroi d’échapper au gouffre écumant de Charybde, tombent assurément dans les bras dévorants de Scylla !

 

Le proverbe Tomber de Charybde en Scylla, usité chez les anciens, signifie tomber d’un péril dans un autre.

Glaucus et Scylla - François Chauveau - 3e quart 17e siècle 


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26 février 2012

Les Sirènes antiques aux voix magnifiques

Les Sirènes aux origines incertaines et aux voix sans pareil, enchantent les sens de ceux qui passent près d’elles. Parthénope chante, Leucosie tient une lyre et Ligée joue de la flûte. Compagnes de Perséphone et témoins de son enlèvement, elles prièrent les dieux de leur donner des ailes pour chercher la jeune déesse partout sur la terre, ce qui leur fut accordé. Un jour pourtant, elles furent toutes dépouillées de leur beau plumage par les Muses pour avoir osé témérairement leur disputer le prix du chant. Privé du don de voler, elles se réfugièrent dans la houle ténébreuse, non loin des écueils de Charybde et Scylla. Cependant, un oracle leur prédit qu’elles vivraient aussi longtemps que les marins se laisseraient envoûter par leur chant. Mais si un seul passait, elles périraient. Les Sirènes échouèrent à entraîner Ulysse qui se déroba à leur emprise. Les accords enchantés de la lyre d'Orphée, triomphèrent aussi de leurs talents et protégèrent les Argonautes d’une mort funeste. Deux fois vaincues, les Sirènes réduites au silence se jetèrent dans la mer où Poséidon les accueillit en souveraines. On dit que le vent tombe brusquement à l’approche du séjour des Sirènes quand elles remontent des flots pour assécher leur peine ancienne et leur tourment. Gare aux marins qui se laissent engourdir l'esprit par leurs chants trompeurs, car ils perdront la vie, éblouis par leur beauté et leur enivrante mélodie !

Ulysse et les Sirènes - Victor Mottez 1809/1897.


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