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25 mars 2024

La Belladone, l'herbe des sorcières par excellence !

Herbe empoisonnée, Belle dame, Morelle furieuse... Redoutable et solitaire, la Belladone fréquente les sous-bois et les clairières. Ses fleurs violacées en forme de cloche se transforment en baies noires luisantes nommées « Cerises du Diable ». Ces fruits extrêmement toxiques recèlent de l'atropine, une substance qui provoque excitation, délire et hallucinations. La Belladone est dédiée à Atropos, la Parque inflexible qui coupe le fil de la vie mais aussi à Hécate, Médée et Circé, les terribles magiciennes de l’antiquité. Herbe des sorcières par excellence, ses baies à la saveur douce et sucrée étaient mélangées au Datura stramoine et à la Jusquiame noire pour composer l'onguent de vol qui leur permettait de se rendre au sabbat. Jadis, les femmes l’employaient en décoction pour se farder et entretenir la blancheur de leur peau. Les belles dames d'autrefois enchantaient le cœur des messieurs d’un regard profond et mystérieux, en versant une goutte de Belladone dans leurs yeux !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle

24 mars 2024

La Rose, une fleur souveraine dans les philtres d'amour

Reine des fleurs, splendeur de la nature, fleur favorite de Bacchus, des Muses et d’Aphrodite, attribut des Grâces, ornement des poètes et de l’Aurore « aux doigts de rose » qui ouvre les portes du matin... la Rose est l’emblème de l’amour, du désir et de la beauté, et même si les épines l’environnent, l’amant heureux la cueille avec plaisir. L'origine de la Rose a quelque chose de divin. On dit que le premier rosier aurait jailli de terre quand Vénus naquit de l’écume de la mer. Les dieux versèrent alors une goutte de nectar sur l’arbrisseau pour lui donner son éclat et son parfum délicat. Elle est souveraine dans les philtres d’amour et dans les vœux de guérison. La Rose est aussi un symbole funéraire ; autrefois elle servait à embaumer les morts. Aujourd’hui encore, elle accompagne le Cyprès autour des tombeaux. Cependant, cette fleur qui s’épanouit, se fane et meurt en un jour, évoque la fragilité des choses et nous rappelle tristement que ni l'amour ni la Rose ne vivent très longtemps !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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24 mars 2024

Le Sureau, l'arbre aux fées

Bois de pafette, Arbre aux fées, Sambuc, Arbre de Judas, Sureau des merles, Suseau, Fuseau... Cet arbuste très ancien se coiffe au printemps d'une myriade de petites fleurs d’un blanc crémeux qui se changent en bouquets de baies noires au début de l'été. Fleurs et fruits du Sureau sont employés pour leurs vertus thérapeutiques et pour la confection de beignets, de sirops, de gelées et de confitures. Dédié aux divinités chastes et maternelles, le Sureau est lié à la déesse Hestia, gardienne du foyer et du feu sacré et à la nymphe Cardea qui protège les enfants des créatures de la nuit. Il y a bien longtemps, on fabriquait de son bois tendre et creux, des flûtes magiques aux mélodies ensorcelées pour attirer les esprits. Mais aussi des bâtons de sorcier dans lesquels maléfices et sortilèges étaient cachés. On dit que le Sureau est habité par les fées. Avant de couper une branche, n'oubliez jamais de réciter une formule enchantée afin qu’elles puissent quitter l’arbre en toute sérénité!

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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21 mars 2024

L'Angélique, l'herbe aux anges

Archangélique, Herbe de Saint-Esprit, Herbe aux anges, Angélique de bohême, Herbe aux fées... Cette herbe verte, longue et fine qui aime les endroits humides et ombragés, se rencontre souvent le long des cours d'eau. On la nomme Herbe aux anges car l’archange Raphaël, gardien de l'humanité et ange de guérison, aurait fait don de l'Angélique aux hommes. Fleurs, feuilles et tiges de cette plante aromatisent subtilement les boissons, les plats et les desserts. Elixir de longue vie, l’Angélique aux propriétés magiques, augmente la patience et la persévérance et préserve des sortilèges. Elle se refuse à pousser dans le jardin des sorcières maléfiques et fait fuir les plus terribles démons. Ses vertus admirables sont employées depuis le moyen-âge contre le venin, les fièvres et les morsures de chiens enragés. Mélangée dans le bain, l'Angélique permet relaxation, méditation et réflexion. Son délicieux parfum aux fragrances légères vous apportera clairvoyance et tempérance !

Angelica archangelica © Cécile Decorniquet

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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25 septembre 2022

Le Milan, un oiseau à la voracité sans pareille !

On dit qu’il a des habitudes pillardes empreintes de lâcheté et des mœurs de charognard. Sans courage, il fuit devant les oiseaux plus petits comme l’épervier, la corneille et le corbeau qui le chassent et se moquent de lui. Le milan est aussi vorace et gourmand que lâche ! Insatiable, il mange tout, vole tout pourvu qu’il n’y ait aucun danger alentour. Devant un adversaire, il fuit et s’élève au plus haut dans le ciel et se perd dans les nues pour éviter la poursuite. Il se nourrit de taupes, de rats et de divers reptiles et se jette sur les poissons morts qui flottent sur l’eau. Cependant, on prétendait autrefois, que cet oiseau fort âpre à la proie et toujours affamé s’abstenait de voler les viandes dans les banquets des funérailles. Et puis, malgré tous ses défauts, il n’y a pas d’oiseau qui ait de vol plus beau, plus aisé et rapide que lui. Il plane et flâne dans les airs et quelques battements légers et nonchalants guident ses évolutions. Il établit son nid ordinairement dans les trous des rochers et parfois sur les arbres des forêts qui tombent de vétusté. Aussi, il passe pour avoir donné l’idée du gouvernail par les inflexions qu’il donne à sa queue quand il vole et inspiré l’art du pilotage. En effet, on l’appelait « oiseau pilote à queue de gouvernail ». Le nom du milan est fondé sur une croyance populaire qui accordait à cet oiseau une très longue vie, une existence de mille ans. Dans certaines cultures il est un symbole solaire. On prétend que le milan noir est un oiseau pyromane qui profite des incendies pour transporter des brindilles enflammées d’un endroit à un autre pour déplacer le feu et débusquer les petits rongeurs de leur tanière. On dit aussi que « pendant l’hiver les milans se tiennent cachés et qu’au temps des solstices ils ont la goutte aux pieds !* » 

 * Histoire naturelle de Pline traduite en françois, avec le texte..., Volume 4.

Milan royal (Milvus milvus). Tome 6, planche 32 du livre Histoire des oiseaux peints dans tous leurs aspects apparents et sensibles, ornée de planches coloriées de François-Nicolas Martinet, 1796. BNF

Le Milan et le Rossignol
Jean de La Fontaine, (1621/1695).
Après que le Milan, manifeste voleur,
Eut répandu l'alarme en tout le voisinage,
Et fait crier sur lui les enfants du village,
Un Rossignol dans ses mains tomba par malheur.
Le héraut du printemps lui demande la vie :
« Aussi bien, que manger en qui n'a que le son ?
Écoutez plutôt ma chanson :
Je vous raconterai Térée et son envie.
- Qui, Térée ? Est-ce un mets propre pour les milans ?
- Non pas ; c'était un roi dont les feux violents
Me firent ressentir leur ardeur criminelle.
Je m'en vais vous en dire une chanson si belle
Qu'elle vous ravira : mon chant plaît à chacun. »
Le Milan alors lui réplique :
« Vraiment, nous voici bien !
Lorsque je suis à jeun,
Tu me viens parler de musique.
- J'en parle bien aux rois.
- Quand un roi te prendra,
Tu peux lui conter ces merveilles.
Pour un milan, il s'en rira :
Ventre affamé n'a point d'oreilles. »

Fables de La Fontaine, édition illustrée par J.J. Grandville (1838-1840) Le Milan et le Rossignol. Bnf

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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16 septembre 2022

Le paon, roi de la volaille terrestre !

Depuis la nuit des temps, les poètes chantent sa beauté légendaire, l’éclat et la richesse de sa parure majestueuse. En effet, son plumage aux reflets ondoyants enrichi d’un lustre d’or paraît chargé de tous les trésors de l’Orient. Le sommet de sa tête est couronné d’une jolie aigrette mobile et légère, d’un vert chatoyant. Le mâle se plait à étaler et relever en roue les plumes de sa queue, chacune terminées par un œil brillant qui à chaque mouvement, produit des nuances nouvelles. Autrefois, on les employait pour fabriquer des sortes d’éventails et des couronnes en guise de laurier pour les poètes et les troubadours. Les plumes du paon se flétrissent et tombent à l’approche de l’hiver. Honteux de son état, on prétend qu’il se cache dans les endroits les plus sombres pour s’en revêtir de nouveau au printemps. Cependant, malgré l’opulente variété de couleurs dont la nature l’a décoré, il cesse de paraître charmant dès qu’on l’entend. Son répertoire vocal comprend une série d’appels criards, aigres et discordants. On prétend que son cri claironnant « léon », qu’il lance souvent avant l’orage, est un présage de pluie. Il y a bien longtemps, la chair du paon était un met très estimé. De nos jours c’est un aliment peu apprécié. On le nomme l’oiseau de Junon parce que cette déesse a placé les cent yeux d’Argus, son fidèle serviteur qui voit tout, à la queue du paon. Cette reine des cieux traversait les airs sur un char léger tiré par deux paons. Etalant ses plumes pleines d’yeux, il est le symbole de l’orgueil et de la vanité mais aussi l’emblème de la résurrection et de l’immortalité. Son incomparable plumage réunissant toutes les couleurs du ciel et de la terre fait assurément de cet oiseau élégant au port imposant le roi de la volaille terrestre !

Pavo Cristatus. Altkolorierte Lithographie, 56 x 43 cm. Blatt 3 aus Vol. I von: Monograph of Phasianide or Family of Pheasants. Verlegt bei D. G. Elliot, 1872 J. Smit nach Joseph Wolf (1820/1899).
Le Paon se plaignait à Junon. 
Déesse, disait-il, ce n'est pas sans raison 
Que je me plains, que je murmure ; 
Le chant dont vous m'avez fait don 
Déplaît à toute la Nature : 
Au lieu qu'un Rossignol, chétive créature, 
Forme des sons aussi doux qu'éclatants,
Est lui seul l'honneur du printemps. 
Junon répondit en colère : 
Oiseau jaloux, et qui devrais te taire,
Est-ce à toi d'envier la voix du Rossignol ? 
Toi que l'on voit porter à l'entour de ton col 
Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soies ; 
Qui te panades, qui déploies 
Une si riche queue, et qui semble à nos yeux 
La boutique d'un Lapidaire ? 
Est-il quelque Oiseau sous les cieux 
Plus que toi capable de plaire ? 
Tout animal n'a pas toutes propriétés. 
Nous vous avons donné diverses qualités : 
Les uns ont la grandeur et la force en partage ; 
Le Faucon est léger, l'Aigle plein de courage, 
Le Corbeau sert pour le présage, 
La Corneille avertit des malheurs à venir : 
Tous sont contents de leur ramage. 
Cesse donc de te plaindre, ou bien pour te punir 
Je t'ôterai ton plumage. 
Le Paon se plaignant à Junon est la dix-septième fable du livre II de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.
Gravure réalisée par Pierre Etienne Moitte d'après un dessin de Jean-Baptiste Oudry représentant la fable Le paon se plaignant à Junon de Jean de La Fontaine (fable 17 du livre II). Cette gravure est parue dans l'édition complète des fables de La Fontaine, parue en quatre tomes chez l'éditeur Desaint & Saillant, rue saint Jean de Beauvais à Paris, 1755-1759.

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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18 août 2022

Les nymphes champêtres

Sœurs des naïades, elles forment le cortège des divinités des saisons, des vergers et des moissons. Compagnes de la déesse Déméter, mère de la Terre, elles sont aussi les nourrices de Dionysos, maître de la vigne et du vin qui trouble les sens et la raison. Elles dansent au son des flûtes de Pan et des tambourins et soupirent de plaisir dans les bras des satyres libertins. Les Limoniades habitent les prairies et arpentent les verts pâturages. Les Oréades intrépides peuplent la solitude des montagnes et chassent aux côtés de la déesse Artémis. Les Napées présidant aux plaines, foulent d’un pied léger les pentes boisées des collines et descendent des vallons fertiles pour se désaltérer dans les ondes claires des naïades. Près des déités sylvestres aux poils hérissés et aux fronts cornus, les vertes dryades vagabondent et dorment dans des antres sauvages et moussus. Quant aux Hamadryades, elles animent le chêne vénérable auquel elles sont liées corps et âme. Les Méliades attachées au Frêne recueillent les enfants abandonnés sous son ombrage et veillent sur les troupeaux qui s’abritent sous son feuillage. Autrefois, on honorait les bienfaits qu’elles dispensaient sur terre par des fêtes célébrées au début du printemps et à la fin des moissons. De l'aurore au clair de lune, on dansait et on l’on faisait mille jeux dans les campagnes verdoyantes, les cheveux épars et le front ombragé d’herbes florissantes !

Nymphe enlevée par un faune, 1860 - Alexandre Cabanel.

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18 août 2022

Le cerf de Cyparisse et le cyprès

Autrefois, dans les terres de Carthée, errait un cerf fameux d’une extraordinaire  beauté dont la tête s’ombrageait d’une haute ramure et de cornes dorées. Une étoile d’argent, retenue par des liens légers, ornait son large front. Sur son encolure flottait un collier resplendissant d’or et de pierreries et des anneaux délicats lui battaient les tempes quand il courait à travers champs. Enlevé à sa mère dès le plus jeune âge, ce cerf était consacré aux nymphes qui le chérissaient tendrement. Affranchi de toute peur, il côtoyait les humains et se laissait caresser docilement par leurs mains. Cependant, qui l’aima plus que le jeune Cyparisse ? Ce bel adolescent, favori d’Apollon, prenait grand soin de l’animal en peignant chaque jour son poil fauve, couronnant ses bois de fleurs fraîches et parfumées. Monté sur sa croupe, il le menait se désaltérer dans les ondes claires et limpides et paître dans les prés les plus verdoyants. Un jour pourtant, pendant les grandes chaleurs de l’été, le cerf chercha un peu de fraîcheur à l’abri d’un bois sombre pour goûter le repos et l’ombre. L’imprudent Cyparisse, voyant bouger les broussailles, lança un trait acéré et transperça par mégarde le cerf tant aimé. Voyant sa méprise, il souhaita se tuer lui-même. Il eut tant de regret qu’il pria les dieux de rendre sa douleur et ses larmes éternelles. Ses pleurs intarissables épuisèrent son corps livide et ses membres peu à peu verdirent, ses longs cheveux brillants qui tombaient en boucles sur son front se hérissèrent soudain et s’élevèrent en pointe vers le ciel. Témoin de cette métamorphose, Apollon plein de tristesse, regarda une dernière fois son ami et dit : « O toi que j’ai perdu ! Sois à jamais le symbole du deuil et l’arbre des regrets ». Depuis ce temps, le Cyprès qui élance ses rameaux plaintifs dans les airs est devenu l’emblème de la mort et de la tristesse et sert d’ombrage aux tombeaux.

Apollon et Cyparisse, 1821. Claude Marie Paul Dubufe.
Cyparisse et son cerf, 1878. Les Métamorphoses d'Ovide Gravure de Bernard Picart.

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16 août 2022

Le Geai des chênes, un oiseau pétulant très étourdi !

D’un naturel vif et curieux, le geai est un oiseau qui parcourt bruyamment les forêts. Il niche loin des lieux habités préférant les chênes les plus élevés aux autres arbres. Les habitudes du geai diffèrent peu de celles de la pie. Fort bavard et étourdi, il dérobe et cache tout ce qu’il peut emporter. Il enfouit ses provisions mais oublie souvent le lieu de ses cachettes, comme les écureuils, ce qui fait de lui le premier reboiseur de chênes et de hêtres. Il se nourrit de préférence de glands, de châtaignes et de noisettes dont il est friand, mais aussi de baies rouges et de racines bulbeuses qu’il arrache avec son bec. Le geai passe l’hiver dans les arbres creux au milieu de ses réserves de nourriture. La beauté de son plumage d’un gris vineux particulièrement doux et soyeux, avec ses ailes émaillées de nuances de noir et de bleu, le fait distinguer et préférer des autres oiseaux. De plus, il a sur le front un toupet de très fines plumes. Quand il déploie ces dernières, se forme sur sa tête une huppe qu’il abaisse et relève à son gré. Les magnifiques plumes nuées de bleus qui brillent sur ses ailes étaient très recherchées autrefois pour les parures et l’ornement des chapeaux des dames. Cependant, comme les autres corvidés, il a mauvaise réputation. C’est un prédateur, un pilleur de nids qui n’hésite pas à s’attaquer aux oiseaux plus petits que lui. Véritable sentinelle des bois et des forêts, ce guetteur inlassable, pousse des cris stridents réputés alerter ses congénères et même les écureuils, à l’approche d’un danger. Le répertoire vocal du geai est très riche, on dit qu’il cajole, cajacte, garrule, cacarde, frigulote ou jase. Aussi, on prétend qu’il est capable de se mettre dans de grandes colères et d’imiter tous les sons qu’il entend, il miaule, bêle, aboie et contrefait le cri de la chouette et même la parole humaine ! 

 

En mai, fleurit le hêtre et chante le geai.

Garrulus glandarius (Garrulus signifie bavard). Illustration from Conrad Quensel's Svensk Zoologi. ​​Första bandet. Published in Stockholm 1806.

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3 janvier 2022

La Chouette effraie, la dame blanche de la nuit

Chouette des granges, effraie des clochers, fresaie, dame blanche, oiseau de la mort, oiseau sorcier… On dit que son vol furtif et fantomatique est le plus silencieux de tous les oiseaux de la terre. Ses ailes qui frappent l’air sans le moindre bruit et sa présence spectrale sont à la base de nombreuses légendes et d’histoires de revenants. La chouette effraie ne s’éloigne jamais des villes et des villages. Ordinairement, elle hante les greniers, les clochers, les vieilles cheminées, les arbres des cimetières, et les combles des bâtiments abandonnés lui servent de retraite pendant le jour. Son visage pâle et son plumage d’un blanc éclatant qui réfléchit la lumière de la lune, inspirent la terreur. Elle doit son nom à l’effroi qu’elle suscite par ses mœurs nocturnes. Quand elle sort au crépuscule et chasse la nuit, on dit que ses cris stridents sont des présages infaillibles de la mort. Réputé oiseau de malheur, ses chuintements lugubres qu’elle fait retentir dans le silence de la nuit et ses cavalcades dans les lieux qui lui servent de gîte, furent jadis, l’objet de toutes les croyances. Elle est devenue le symbole de l'hérésie au moyen-âge. Condamnée à mort par la cruauté et la superstition, on la clouait aux portes des granges et des habitations pour conjurer le mauvais sort, la maladie et éloigner l’orage. Pourtant, rien n’est plus injuste que cette mauvaise réputation faite par les gens superstitieux car cette chouette qui suscite tant de frayeur est bien utile à l’homme. Oiseau de nuit et de proie, elle rend d’immenses services en faisant la guerre aux nuisibles dommageables aux moissons, et même jusque sous nos toits qu’elle délivre des souris et des rats. Aussi, on la dit capable d’éliminer plus de souris en une nuit que dix chats réunis ! En effet, elle chasse avec beaucoup plus d’ardeur et de succès que ces derniers qui ont une fâcheuse tendance à se prélasser dans nos cuisines et à devenir oisifs pendant que quantité d’animaux malfaisants dévorent le blé dans les greniers !

 

Les hommes, tous tant que vous êtes,
Jugez bien mal des pauvres bêtes,
Particulièrement de nous autres Hiboux,
Que l’on chasse de toutes fêtes,
Et qu’on traite partout comme des loups garous ;
Ne prenez à mauvais augure
De voir aujourd’hui ma figure…

 

Pour le Hibou, Vincent Voiture Poésies.

An Owl by Moses Haughton the elder, between circa 1780 and circa 1790.

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27 décembre 2021

Le raton laveur, un animal rusé et sympathique

Raccoon, chat sauvage, chaoui, machecouèche, mapach… Le raton laveur se distingue par son masque noir qui le fait ressembler à un bandit de grands chemins. Ses grands yeux d’un vert jaunâtre, lui donne un regard plein de finesse et de vivacité. Aussi, on le reconnaît aisément par sa longue queue touffue annelée de brun et de blanc. Le raton laveur a une silhouette rondelette mais il est plein d’agilité et ses mouvements sont prompts et légers. Il n’est pas farouche mais de nature inquiète, il sursaute au moindre bruit et court précipitamment se cacher dans son terrier, laissant même son repas favori inachevé. Ordinairement, il vit en Amérique septentrionale, mais on le trouve aussi dans plusieurs régions d’Europe où il a été importé pour la qualité de son épaisse fourrure aux poils longs et fort doux. Ses mœurs sont nocturnes et crépusculaires. Considéré comme un animal solitaire, il forme parfois des groupes. Dans les régions des grands froids, il sombre dans un sommeil hivernal. Il se nourrit de racines et surtout de fruits tombés à terre. Grâce à ses doigts agiles et ses griffes acérées, il monte promptement aux arbres pour voler habilement dans les nids les œufs dont il est friand. Parfois même, il s’empare de jeunes oiseaux dont il fait sa pâture. Comme le renard, il aime visiter les basses cours où il fait un massacre de volatiles dont il se contente de manger la tête et de boire le sang, dit-on. Il se plaît dans les vallées boisées arrosées de ruisseaux et de rivières, qu’il longe en quête de grenouilles, de mollusques, et de reptiles qu’il affectionne particulièrement. Il est bien peu d’aliments qu’il dédaigne ! En domesticité, il s’apprivoise facilement. On le nourrit alors avec du pain ou tout autre espèce de nourriture qu’il mange avidement. Cet animal a la singulière habitude de tremper ses aliments dans l’eau, de les rouler dans ses mains avant de les avaler, ce qui lui a valu le surnom de laveur !


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26 décembre 2021

Le Lièvre polaire, un petit animal qui éclaire la terre

Paré d’une fourrure d’une blancheur immaculée l’hiver, ce lièvre du Grand Nord est invisible dans la neige, seul le bout de ses oreilles reste noir. A la belle saison son pelage devient gris clair. On le nomme parfois « Lièvre à raquettes » à cause de ses doigts de pattes écartés qui lui permettent de marcher sur la neige. Il affectionne particulièrement les collines balayées par les vents où il trouve facilement sa nourriture. Le lièvre polaire se nourrit d’herbes tendres qui croissent près des ruisseaux, de baies et de bourgeons. Il se réfugie dans des terriers très profonds. C’est une proie facile pour le renard, le loup, l’ours, les faucons, les harfangs des neiges et le terrible glouton ! Contrairement à nos lièvres d’Europe qui ont toujours l’oreille dressée craintivement, le lièvre polaire paraît peu farouche, il arrive pour ainsi dire que l’on marche dessus. Il se laisse facilement approcher quand son pelage est blanc l’hiver ou au printemps, mais avec son pelage gris clair à la belle saison, il est difficile de l’apercevoir. On dit que les peaux flexibles du lièvre arctique servaient autrefois à guérir les coupures et les furoncles et que le sous-pelage était utilisé comme pansement. On croyait aussi que les glandes mammaires des hases qui allaitaient avaient de nombreuses vertus : on les employait pour aider les mères à produire un lait plus nourrissant et pour soulager les maux d'estomac. Les peaux servaient à vêtir les enfants ainsi qu'à fabriquer des chaussettes et des mitaines. Dans les contrées glaciales du grand Nord, ce lièvre d’un blanc éclatant aux moustaches de givre qui détale invisible à nos yeux, endosse été comme hiver les plus belles couleurs de la terre !

Arctic hare. Cette image est dans le domaine public car son contenu provient de la National Oceanic and Atmospheric Administration

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19 novembre 2020

L'Ajonc, un buisson épineux qui illumine la lande !

Espinasse, Jonc marin, Grand Ajonc, Sainfoin d’hiver, Bois-jonc... L'Ajonc est un arbuste épineux qui recouvre et illumine les broussailles et la lande de ses petites fleurs d’un jaune doré, fleurissant toute l’année. Cette plante que l’on nomme « lumière de la terre », symbolise l’équilibre entre le jour et la nuit et le passage incertain de la clarté vers les ténèbres. Les terres recouvertes d'Ajonc sont des lieux inquiétants où fourmillent, sous les rayons de lune, des bataillons d’esprits malicieux et turbulents. korrigans, fées, elfes, lutins et farfadets errent et se bousculent en horde joyeuse sur les landes embrumées. Jadis, pour empêcher ces génies sautillants et tapageurs de s’introduire dans les maisons, portes et fenêtres étaient calfeutrées de tiges d’Ajonc et une haie de ces buissons hérissés de piquants était dressée autour des habitations. Pour vous délivrer des sorcières et de leur cortège de démons, agitez au-dessus de votre tête des bouquets épineux d'Ajonc !

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

10 septembre 2020

La ronce, un buisson épineux envahissant et mal aimé !

Mûrier sauvage, Accroche-pied, Aronce, Mûrier de renard... Cet arbrisseau « accrocheur » aux tiges hérissées d’aiguillons pointus, colonise les haies champêtres et forme des buissons impénétrables appelés ronciers. La Ronce affectionne les vieux chênes, les broussailles et tous les lieux abandonnés. L’été, elle se couvre de fleurs d’un blanc-rosé qui fournissent un nectar abondant. A l'automne, apparaissent les mûres ou mûrons, des petits fruits succulents riches en vitamines, régalant les oiseaux qui en sont friands. Les mûres servent à la fabrication de compotes, de sirops et de confitures. Selon une croyance bretonne, il ne faut jamais manger les mûres à la fin de l'automne, car Lucifer qui fut chassé du ciel se venge chaque année en crachant dessus ! Envahissante et mal aimée, la Ronce aux longues tiges acérées, cache son secret en offrant un abri extraordinaire aux espaces forestiers où une vie végétale variée se réfugie et se développe en toute tranquillité !

rubus fruticosus © Cécile Decorniquet

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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14 juillet 2020

Nyx, la déesse de la Nuit

Couverte d’un voile parsemé d’étoiles, la déesse de la nuit parcourt l’immensité du Ciel sur un char tiré par deux chevaux noirs, suivi du fidèle cortège des astres. Parfois, au seuil du crépuscule, la chauve-souris lui prête ses grandes ailes qu’elle déploie pour assombrir la terre. A la fin de chaque jour, la divine Nyx*, éclairée par la lune et les yeux des hiboux, quitte sa demeure à pas de loup, accompagnée de ses terribles enfants : le Sommeil sur son lit d’ébène entouré de pavots, la troupe des Songes qui hante les pauvres mortels et l’odieuse Mort qui amène la nuit éternelle. Cependant, cette divinité immémoriale n’est pas qu’une puissance hostile et inquiétante, elle contient en elle-même les principes du monde. Les anciens la considéraient comme un symbole primordial, la mère du Jour, des hommes et des dieux, présidant à la création de l’univers. Souvent bienfaitrice, la Nuit est porteuse de bons conseils, libère des travaux, impose le silence et le Repos permettant d’atteindre l’Oubli qui a le pouvoir d’endormir les plus grands soucis. Autrefois, à la lueur pâle d’un flambeau, on lui sacrifiait des brebis noires et un coq parce que son chant matinal appelle l’Aurore et annonce le retour de la lumière. On dit que la nuit brune, éclairée à la faveur des astres et de la pleine lune, illumine le mystérieux sabbat des sorcières et la danse des fées. Mais la nuit noire sans l’astre de la nuit fait surgir des fantômes effrayants et les Songes les plus redoutés autour de la puissante Hécate, déesse souveraine des ombres, des terreurs nocturnes et des arts de la magie. A l’heure où tout se tait, la reine de la nuit arpente son empire dans un vol silencieux, déployant ses sombres ailes pour environner toutes choses de son voile ténébreux et mystérieux !

 

*On donne à la sombre Nuit, fille du Chaos, de nombreux enfants. De ses amours avec son frère l’Erèbe, les ténèbres infernales, elle enfanta l’Ether, l’air que respire les dieux et Héméra, le Jour. Cependant, la Nuit engendra seule le Sommeil, les Songes, les impitoyables Parques, l’odieuse Mort, la plus implacable de toutes les divinités, le Destin qui tient dans ses mains le sort des mortels, la triste Vieillesse, la Misère, Momos, dieu de la raillerie, les Hespérides, gardiennes des pommes d’or, la terrible Némésis, les Furies, ministres de la vengeance divine, la Discorde à la tête hérissée de serpents… et bien d’autres encore !

The Night with the Genii of Study and Love, 1886 - Pedro Américo.
Night, 1875 - Alexandre-Auguste Hirsch
Night and Her Daughter Sleep, 1902 - Mary L. Macomber
La Nuit avec sa traîne d'étoiles, 1912 - Edward Robert Hughes.
La Nuit par Auguste Raynaud, 1854/1937.
Die Nacht by Edward Robert Hughes, 1851/1914.
Die Nacht by Edward Robert Hughes, 1851/1914.
La Nuit par William-Adolphe Bouguereau, 1884.

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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6 juillet 2020

Psyché enlevée par les Zéphyrs

Psyché enlevée par les Zéphyrs, vers 1808, Pierre-Paul Prud'hon
La Force du dessin. Chefs-d'oeuvre de la Collection Prat.

Petit Palais, Musée des Beaux arts de Paris

L’Amour et Psyché ou comment l’amour et l’âme furent unifiés, article

30 juin 2020

Le sanglier, un animal impétueux et vaillant !

Animal de compagnie des divinités de la fécondité, le sanglier était de loin le mammifère le plus honoré chez les Celtes et le plus estimé chez les Gaulois qui lui prêtaient d’admirables qualités. De nature ardente et prolifique, cette créature puissante et farouche symbolise le courage et l’invincibilité. Il était l’attribut des guerriers. Lié à de nombreuses légendes, on le considérait jadis comme un gibier noble, on le respectait aussi pour sa force et son courage. Très recherché par les guérisseurs et les sorciers, on prétend qu’il connaît l’avenir et le passé et qu’il symbolise la connaissance et le pouvoir spirituel. Cependant, le sanglier tant admiré autrefois est devenu, vers la fin du moyen âge, une bête diabolique. Ses mœurs nocturnes, la noirceur de son pelage hérissé de pointes et ses « cornes dans la gueule » qui semblaient jeter des étincelles, ses yeux rougeoyants, ses cris terrifiants et son odeur insupportable, le faisaient ressembler à une créature infernale tout droit sortie des gouffres de l’enfer ! On l’affublait des plus grands vices et péchés comme la saleté, la gloutonnerie, la paresse et la lubricité… Pourtant, le sanglier était l’animal sacré des druides où il figurait en bonne place dans les cérémonies du culte druidique comme symbole de l’autorité spirituelle des Gaulois. On se nourrissait de sa chair, c’est à dire de la connaissance et de la spiritualité. La nourriture favorite du sanglier est le fruit du chêne, l’arbre par excellence des druides. Qu’il soit dieu ou démon, cet animal impétueux et vaillant, capable de déjouer les ruses des hommes, est perçu comme une force de la nature primordiale depuis la nuit des temps !

Tacuinum sanitatis (14th century) Aliments froids et secs : Glands (glandes) Nature : froids au second degré, sec au troisième degré.

 


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27 juin 2020

La Nigelle de Damas, l’herbe aux épices

Belle-aux-cheveux-dénoués, diable en buisson, cheveux de Vénus, barbe de capucins, fleurs d’araignées, poivrette, cumin noir, noirette, nielle aromatique… Sa fleur d’un bleu tendre qui regarde vers le ciel, est pourvue d’une vaporeuse collerette de feuilles élégamment découpées qui lui donne un aspect de délicatesse et de légèreté. Cultivées dans nos jardins pour la beauté de leur feuillage, les Nigelles croissent naturellement dans le midi de la France. Aussi, elles hantent les moissons et prospèrent dans les terres légères. A ces fleurs succède un curieux fruit en forme d’ovale terminé par cinq cornes, renfermant des graines noires qui servent à assaisonner les mets au Levant. Très aromatiques, les graines de Nigelles connues sous le nom de graines bénites ou de toute-épice, sont, depuis la nuit des temps, fort usitées comme condiment en Orient. On prétend qu’elles ont des vertus fortifiantes et stimulantes et sont regardées comme propre à donner l’appétit et à faire naître les désirs et l’embonpoint. Régénérante et purificatrice, la Nigelle était considérée autrefois comme guérisseuse de tous les maux. On dit que ses feuilles sont finement ciselées par les doigts des fées mais qu’elle est l’ivraie que le diable sème parmi le blé !

Nigelle de Damas © ceciledecorniquetstudio


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27 juin 2020

La légende des Willis

Condamnées à errer dans les airs, ces créatures vaporeuses sont de fantastiques danseuses qui chaque soir ouvrent le bal sous la clarté de la lune pâle. Enveloppées d’une longue traîne de mousseline, le visage livide et les cheveux ondoyants dans les airs, ces esprits dansants apparaissent dans les forêts brumeuses ou dans le voisinage de l’eau qu’elles affectionnent particulièrement. Parées de leurs habits de noces, les Wilis ont un goût immodéré pour la danse, elles ne cessent de danser du soir à l’aurore. Ces fiancées mortes avant le jour de leurs noces, cherchent encore après leur mort les joies dont elles ont été privées. Prenez garde, car ce sont de redoutables enchanteresses ! Ces ombres si jeunes et belles tendent la main pour entraîner les voyageurs égarés au fond des bois dans une ronde délicieuse. Enlacés dans leurs bras blancs, elles les forcent à danser jusqu’au petit matin puis les jettent épuisés de fatigue au fond des ondes noires et glacées. Seules les blancheurs de l’aube ont le pouvoir de mettre fin à leur délire vengeur !

 

La légende des Willis 1847 Hugues MerleLa légende des Willis, 1847, Hugues Merle.


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25 juin 2020

Les lucioles, un symbole d’espoir et de lumière dans l’obscurité !

Petites étoiles volantes, mouches à feu, vers luisants, fireflies, mouches luisantes, lampyres… Les lucioles paraissent après le coucher du soleil. A l’approche de la nuit, ces esprits lumineux se mettent en mouvement et animent l’obscurité de leur vive clarté ; c’est l’heure où dansent les lucioles. Elles vivent en abondance dans les contrées méridionales. On les trouve dans les prairies, les buissons et le bord des chemins. Pendant le jour, elles se cachent dans les herbes hautes ou sous les tapis de feuilles mortes. Mais on peut voir pendant les nuits paisibles de la belle saison la lueur éclatante qu’elles répandent dans l’obscurité. Ces insectes sont des petits coléoptères qui émettent de la lumière grâce à une molécule appelée la luciférine. Chaque espèce clignote d’une manière particulière pour attirer leur partenaire, c’est un signal d’amour. Elles brillent pour se reproduire. A l'état de larve, elles sont très voraces et se nourrissent surtout de chenilles, d’escargots et de limaces qu’elles paralysent à l'aide d'un venin. On croyait autrefois que ces étranges insectes luminescents, qui éclairent les nuits sans lune d’une lumière vive et verdâtre presque irréelle, étaient l’âme errante et inquiétante des revenants. Aussi, si l'on voit des lucioles au cours de la nuit de la Saint-Jean on aura une année pleine de bonheur. Ces insectes lumineux et étonnants qui font luire une vive clarté en éclairant la nuit comme de petits astres rayonnants, symbolisent la lumière et l’espoir dans l'obscurité !

La Violette, un jour, dit à la Luciole : 
« Ма chère sœur, vous êtes folle
De vouloir éclairer ce brin d’herbe le soir !
A-t-il des yeux pour la lumière ? »

-  « Vous le parfumez la première ! 
Sent-il donc mieux qu'il ne peut voir ?
Des richesses que Dieu nous donne 
Nous ne devons priver personne. 

J'ai la clarté, vous la senteur,
Eh bien! Prodiguons-les, ma sœur, 
Sans demander pour les répandre
Si le brin d’herbe sait comprendre ! »

Fables et poésies diverses, par Alexandre Deplanck, 1860.

Les lucioles 1896, Henri Camille Danger.


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