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5 décembre 2013

Cauchemars, incubes et succubes

Enfants de l’imagination, les cauchemars engendrent de nombreux êtres démoniaques qui rôdent pendant la nuit et se livrent à toutes sortes de maléfices sur les personnes endormies. Les anciens les ont appelés incubes et succubes, ces apparitions nocturnes malfaisantes qui invitent à la luxure et troublent le sommeil en provoquant une sensation d’écrasement. Ces esprits imaginaires pressent fortement sur la poitrine du dormeur, l’épuisent d’une étreinte charnelle en lui dérobant la respiration et la parole pour l’empêcher de crier et de s’éveiller. Ce corps pesant et immonde laisse au réveil un sentiment d’effroi et de malaise. L’incube tourmente les femmes et profite de leur sommeil pour les abuser et les féconder tandis que le succube apparaît aux hommes sous l’apparence d’une femme. Cette espèce particulière de rêve, aux effets étranges, était, disait-on, provoquée par le diable et les diablesses qui inspirent des songes lascifs aux humains. Parfois, le cauchemar était considéré comme une sorcière qui passait par le trou de la serrure dans les maisons pour venir se coucher sur l’endormi et l’étouffer. Aussi, la déesse Hécate, souveraine de la magie, des spectres et des terreurs nocturnes, des ombres et de la lune, tourmente le sommeil des mortels qui ont provoqué son courroux. Quand l’astre lunaire est dans son déclin, surgissent alors les Hécatées, fantômes effrayants qui épouvantent l’âme des mécréants. Aujourd'hui, toutes ces vieilles croyances et superstitions ont été rejetées. Cependant, prenez garde et placez sous votre oreiller neuf feuilles de chêne pour éloigner les cauchemars. Car lorsque l’homme se livre au sommeil, l’âme veille mais l’imagination s’égare facilement en prenant la forme d’un génie malfaisant. Toutefois, quand le réveil surgit, l’illusion enfantée par la nuit en un clin d’œil s’évanouit !

 

Ces démons du sommeil que l’on appelle ordinairement cauchemars, se nomment aussi selon les régions : cauquemaire, cauquemare, cauquevieille, mara, appesant, appesard, chauche-vielle, chauche-paille, chauche-poulet, chauco-vieillo, chauceur, foulon, nigthmare…

Le Cauchemar, 1781 - Johann Heinrich Füssli.
 

Le Cauchemar de Johann Heinrich Füssli, illustre une rêveuse et l’emprise qu’exerce sur elle l’apparition nocturne malfaisante pressant sur sa poitrine pendant son sommeil. Le cheval qui apparaît aux côtés du démon est ordinairement un messager de la mort. 
En raison de la popularité de son œuvre, Füssli a peint un certain nombre d'autres versions, dont le tableau ci-dessous datant de 1790/1791.

 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

1 décembre 2013

Expo Pierre Riollet à la JDC Galerie

30 novembre 2013

La fourmi, symbole de la minutie et de l’économie

On ne tarit point d’éloge sur cet animal et beaucoup s’émerveillent de son ardeur pour le travail, de sa prévoyance et de son génie industrieux. En effet, il règne l’ordre le plus grand dans sa société. Les ouvrières sont les maîtres de la maison et commandent aux mâles et aux autres femelles. La construction du nid est leur principale occupation. Les fourmis creusent le sol et de profonds terriers en portant au loin les matériaux qu’elles déblaient. Certaines se font même un toit de brindilles, de paille et de buchettes disposées avec art, qui recouvrent tout le nid. Le sommet de ces amas est ouvert pendant le jour mais comme les fourmis dorment la nuit, elles ferment la porte au coucher du soleil ou par temps de pluie. Les fourmis remplissent leur grenier à la belle saison au temps des moissons mais elles sont inactives l’hiver et sombrent dans l’engourdissement. Carnassières, elles dissèquent les charognes avec la plus grande propreté, amassent des fruits et des grains qu’elles rapportent à la fourmilière. Elles ont une grande passion pour tous les aliments sucrés et pénètrent dans nos maisons pour piller nos provisions ! On dit que les fourmis ont du sentiment mais aussi de l’esprit et qu’elles reconnaissent les membres de leur société en se touchant les antennes ce qui leur permet aussi de parler, de prendre des nouvelles, de tenir un conseil et d’échanger leurs idées. Quand l’une d’elles est blessée, la première qui passe lui porte secours et la transporte au nid mais les fourmis étrangères sont traitées en ennemies. Ainsi, des combats sans merci peuvent apparaître entre familles d’une même espèce. On dit qu’elles prédisent les vents et le mauvais temps et que les hommes honnêtes et polis se transforment en fourmis après leur mort. Remède contre la paresse, les fourmis ont des propriétés curatives et on les retrouve dans de nombreuses préparations de la médecine ancienne. Elles étaient excellentes pour réparer les forces abattues et ranimer les esprits. On les recommandait aux femmes stériles, aux vieillards et dans les maladies du cerveau, les vertiges, la paralysie et les tremblements. Macérées vivantes dans du vin ou de l’eau au bain-marie, elles guérissaient la lèpre et la surdité. Broyées et utilisées en cataplasme, elles soignaient rhumatismes et névralgies. On prétendait que les fourmis ailées avaient des vertus aphrodisiaques. Infusées dans de l’huile de sureau, elles n’avaient pas leur pareil pour stimuler l’amour. Savantes, sages et prudentes, on ne trouve point dans la nature de créatures si petites pouvant porter des charges aussi lourdes en proportion de leur poids. Cependant, n’accordons-nous pas trop de qualités merveilleuses à ces fourmis modèles de toutes les vertus ? N’oublions pas que ces insectes sont très incommodes au jardinier et qu’ils portent au derrière un aiguillon piquant qui cause douleur et démangeaison. Et même si ces laborieuses et ingénieuses fourmis surpassent en force tous les autres animaux, elles ne sont pas très prêteuses ; c’est là leur plus grand défaut !

 

Auprès de vos fruitiers et de vos rosiers semez de la ciboulette
pour empêcher les fourmis d’y grimper.

from Aesop's Fables - by Milo Winter, 1886/1956.

Isopet, atelier de Richard de Montbaston
Paris, vers 1330
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 15123, fol. 36v.

La Cigale, une créature musicale et estivale, article

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

29 novembre 2013

La Barbe Bleue

« Voilà, dit-il, les clefs des deux grands garde-meubles ; voilà celles de la vaisselle d’or et d’argent, qui ne sert pas tous les
jours ; voilà celles de mes coffres-forts où est mon or et mon argent ; celles des cassettes où sont mes pierreries, et voilà le passe-partout de tous les appartements. Pour cette petite clef-ci, c’est la clef du cabinet au bout de la grande galerie de l’appartement bas : ouvrez tout, allez partout ; mais, pour ce petit cabinet, je vous défends d’y entrer, et je vous le défends de telle sorte que s’il vous arrive de l’ouvrir, il n’y a rien que vous ne deviez attendre de ma colère. »

Gustave Doré - Lithographie de Barbe Bleue 1862
La Barbe bleue confiant la clé fée - Illustration de Gustave Doré, 1867.

« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
Et la sœur Anne répondait : « Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie »...

La Barbe Bleue - Illustration de Gustave Doré 1867La Barbe Bleue de Charles Perrault, parue en 1697 dans Les Contes de ma mère l'Oye - Illustration de Gustave Doré 1867 

Moralité
La curiosité, malgré tous ses attraits,
Coûte souvent bien des regrets ;
On en voit, tous les jours, mille exemples paraître.
C’est, n’en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ;
Dès qu’on le prend, il cesse d’être.
Et toujours il coûte trop cher.

Autre Moralité
Pour peu qu’on ait l’esprit sensé
Et que du monde on sache le grimoire,
On voit bientôt que cette histoire
Est un conte du temps passé.
Il n’est plus d’époux si terrible,
Ni qui demande l’impossible :
Fût-il malcontent et jaloux.
Près de sa femme on le voit filer doux ;
Et de quelque couleur que sa barbe puisse être,
On a peine à juger qui des deux est le maître.

16 novembre 2013

Le Mythe de la Crau par Valéry Raydon

Archéologie d'une pensée religieuse celtique

Le Mythe de la Crau - Valéry RaydonEnquête sur un mythe

http://www.valery-raydon.com

12 novembre 2013

ART CONTEMPORARY GALLERY CROISSANT expose Blandine Laneyrie della Torre

du 15 novembre 2013 au 29 novembre 2013. 
108 rue du Croissant, Bruxelles, BELGIQUE.

ART CONTEMPORARY GALLERY CROISSANT

Louise Della, Créatrice de mode

Expo Blandine Laneyrie della Torre

ART CONTEMPORARY GALLERY CROISSANT

11 novembre 2013

Les Vents, terribles puissances de l'air

Moins léger que le feu, mais plus léger que l'onde,
Le fluide des airs environne le monde.
C'est là qu'il suspendit les nuages mouvants,
La foudre, effroi de l'homme, et l'empire des vents.
Mais celui qui des airs leur a livré les plaines,
Asservit à des lois leurs bruyantes haleines ;
Et rendant leur discorde utile à l'univers,
Relégua chacun d'eux en des climats divers.
L'impétueux Borée envahit la Scythie ;
L'Eurus oriental régna sur l'Arabie :
Les bords où le soleil éteint ses derniers feux,
Echûrent à Zéphyr ; et l'Autan nébuleux
Souffla sur le Midi la pluie et les orages.
Par-delà le séjour des Vents et des nuages,
S'étend dans l'empyrée un espace azuré
Où nage de l'Ether le fluide épuré.

Les métamorphoses d'Ovide, livre premier, Les Vents.

Kupferstich (1795) von Tommaso Piroli (1752 – 1824) nach einer Zeichnung (1793)
von John Flaxman (1755 – 1826).
 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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10 novembre 2013

Les sculptures en papier mâché de Mélanie Bourlon

9 novembre 2013

La Cigale, une créature estivale et musicale

Emblème de la musique et de l’insouciance, cet insecte frugal, mélodieux et estival, habite les pays chauds et se tient ordinairement sur les arbres et dans les vignes. Pendant les chaleurs, vers le temps de la moisson, la Cigale est particulièrement active et fait entendre un chant bruyant. Elle a une passion pour le soleil et a les lieux ombragés en horreur car le froid l’engourdit ou la détruit. A l’état de nymphe, elle passe plusieurs années enfouie dans la terre en se nourrissant de la sève des racines sans jamais aller crier famine à la fourmi sa voisine ! Au début de l’été, elle se hisse vers la lumière, grimpe sur les arbres et se métamorphose pendant la nuit. Parvenue à sa forme nouvelle, la Cigale se nourrit du suc qu’elle pompe sur les feuilles et les branches et non point de rosée comme les anciens le disaient. Puis, quand toute l’ardeur du soleil l’a réchauffé, elle voltige dans les airs d’un vol fort léger. La Cigale a un grand talent pour le chant, on dit même qu’elle aurait appris à chanter aux Muses. Autrefois, les paysans affirmaient que lorsque son chant était vif et continuel, il présageait un bel été et une riche moisson. Dans les temps antiques, les grecs considéraient les Cigales comme un met exquis et se faisaient servir les larves de ces insectes à leur table. Estimée en médecine ancienne, la Cigale était séchée, réduite en poudre et donnée en potion pour modérer les fièvres et apaiser la migraine. En infusion, elle calmait les nausées. Certains prétendaient que quelques cigales séchées avec autant de grains de poivre soulageaient les coliques. Rôties et mangées, elles étaient bonnes pour les douleurs de la vessie. Selon la légende, la Cigale serait née de la métamorphose de Tithon, un mortel que l’Aurore enleva et dont elle fit son époux. Elle rendit ce dernier immortel mais oublia de lui donner la jeunesse éternelle. Tithon fut donc condamné à subir sans fin le fléau de la cruelle Vieillesse. Sensible à son triste sort, la déesse changea Tithon en Cigale, une créature musicale qui se nourrit de la rosée qu’elle verse à son lever matinal !

 

La Fourmi, symbole de la minutie et de l'économie, article

La cigale du frêne (Cicada fraxini) sous ses divers états. Gravure sur bois avec des rehauts d'aquarelle par L'Atelier de la Gravure Ancienne, Laetitia Quennevat (coloriste sur gravure ancienne). Gravure ancienne.fr le premier Salon virtuel permanent consacré aux estampes et gravure anciennes.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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6 novembre 2013

Le Sommeil, fils de la Nuit

Dans son palais impénétrable aux rayons du Soleil, Hypnos repose sur un lit d'ébène environné de pavots et de plantes narcotiques aux sucs engourdissants que la Nuit recueille soigneusement, pour appesantir les paupières et ensevelir le monde dans un profond sommeil. Personne ne vient jamais troubler la tranquillité de cet antre où seul le doux murmure des eaux du fleuve de l’Oubli se fait entendre. Tout autour du Sommeil, les Songes, en grand nombre, aux formes agréables ou inquiétantes, dorment nonchalamment étendus. Eternellement couvert de ténèbres, ce fils de la Nuit, abattu et assoupi, envoie aux mortels des Songes trompeurs et illusoires ou des Songes prophétiques et véritables pour un repos agréable. On situe le séjour du Sommeil au-delà de l’Océan sur un lointain et ténébreux rivage environné de brume et de sombres nuages. Cependant, dans ce lieu paisible rôde un spectre hideux, un monstre cruel, implacable et sans pitié ; l’odieuse Mort qui arrache à la vie les pauvres mortels succombant au Sommeil effrayant de la Nuit éternelle !

 

Hypnos, le gardien de nos nuits, veille sur le monde assoupi !

Night and Sleep, 1878 - Evelyn De Morgan.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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5 novembre 2013

Les Songes, enfants du Sommeil

Selon les poètes, on entre au pays des Songes, environné de pavots, de mandragores, de hiboux et de chauve-souris, par la porte du Sommeil. La Nuit qui nous libère de l’emprise du Jour, emplit notre repos d’une multitude de songes. Nonchalamment étendus aux côtés du Sommeil ou voltigeant dans les airs, ils nous apparaissent sous mille formes fantaisistes et légères. Morphée, le premier des songes, est le seul qui annonce la vérité. Habile à revêtir les traits et la voix des mortels, il soigne les maux et répare les forces épuisées par la fatigue. Le terrible Phobétor, quant à lui, épouvante par les formes d’animaux féroces qu’il prend et inspire la terreur tandis que Phantase, divinité trompeuse au don de se métamorphoser en tout ce qui est inanimé, est nimbé d’une foule de mensonges ailés produisant les illusions les plus étranges. Qu’ils soient vrais, prophétiques, vains, trompeurs ou plein d’horreur, les Songes qui animent le Sommeil, laissent au réveil une impression d’étrangeté et de douce torpeur !

La Vision de Tondal, 1520/1530 - Hieronymus Bosch. Museo Lázaro Galdiano. Madrid.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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4 novembre 2013

La Renaissance et le rêve, expo

au Musée du Luxembourg du 9 oct. 2013 au 26 janv. 2014

Battista Dossi - La Nuit -Le Rêve- 1548
Battista Dossi, La Nuit (Le Rêve), 1548.

La Renaissance et le Rêve : la bande annonce
 

La Renaissance et le rêve : présentation de l'exposition
3 novembre 2013

Désirs & Volupté à l'époque victorienne

Au Musée Jacquemart-André à Paris
du 13 septembre 2013 au 20 janvier 2014 

Désir & Volupté au Musée Jacquemart-André
26 octobre 2013

Xanthe et Balios, chevaux immortels et éloquents

Nés du doux vent Zéphyr et de la harpie Podarge aux pieds rapides, Xanthe et Balios furent enfantés dans une verte prairie, près d’un fleuve aux eaux célestes, en Arcadie. Ces deux chevaux immortels et éloquents furent offerts par Poséidon aux brillantes noces de Thétis et Pélée. Par la suite, ils devinrent les montures du célèbre Achille pendant la longue et terrible guerre de Troie. Xanthe et Balios étaient doués de la parole et du don de prophétie. Ils prédirent à leur maître le funeste destin qui l'attendait en lui annonçant, d'une voix humaine que la déesse Héra leur prêta, sa mort prochaine. Automédon, le fameux cocher d'Achille, avait pour mission d'atteler et de conduire d'une main habile les coursiers à la bouche écumante sur le char du valeureux guerrier. Piaffant et hennissant, ils s'élançaient avec fougue dans la bataille emportant l'intrépide héros impatient de combattre. Mais les jours d'Achille étaient comptés et les prédictions de Xanthe et Balios s'accomplirent. Accablés, les vaillants chevaux que ni la mort ni la vieillesse ne guettaient, pleurèrent longtemps la perte de leur maître si brave et si jeune. Inconsolables et indignés par la mort de leur courageux cavalier, ils frappèrent de rage le sol de leurs sabots et déclarèrent qu'ils ne souhaitaient plus vivre parmi les mortels. En voyant les larmes et l'immense chagrin des chevaux divins, Zeus pris de compassion, transporta les deux nobles bêtes aux Champs Elysées, là où les héros goûtent un repos bien mérité !

Automédon ramenant les coursiers d'Achille des bords du Scamandre par Henri Regnault, 1868, musée d'Orsay.
 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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18 octobre 2013

Le Matin

Le feu des étoiles commence à pâlir ;  
la Nuit dans ses voiles court s'ensevelir.  
L'ombre diminue, et comme une nue 
S'élève et s'enfuit : le Jour la poursuit ;  
Et par sa présence, chasse le Silence, 
Enfant de la Nuit...  
Mais déjà l'Auroredu feu de ses yeux 
Embellit et dore les portes des Cieux...  
Le dieu du reposcouvert de pavots
Remonte avec peine sur son char d'ébène.  
Dans les airs portés, 
Les aimables songessuivis des mensonges, 
Sont à ses côtés... 

Art poétique de Boileau, & divers morceaux choisis de poésie française

L'Aurore vers 1755/56, Jean-Honoré Fragonard.

 

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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15 octobre 2013

Le Chaos, mélange ténébreux et mystérieux

Avant la terre, et l'onde, et l'océan des airs,
Et le ciel étoilé, voûte de l'univers,
La nature sans vie, indigeste, uniforme,
N'était qu'un tout confus, où rien n'avait sa forme.
On l'appela Chaos, mélange ténébreux
D'éléments discordants et mal unis entr'eux.
Le dieu dont la clarté donne la vie au monde,
N'épanchait point les feux de sa chaleur féconde ;
Et le cours de Phœbé ne réglait point les mois.
La terre dans le vide, où la soutient son poids,
N'était point suspendue ; et pressée autour d'elle,
Thétis n'embrassait point les longs flancs de Cybèle.
L'air, et la terre, et l'onde, et les cieux confondus,
Dans un amas informe au hasard répandus,
Rassemblaient en désordre et le plein et le vide,
Le froid avec le chaud, le sec avec l'humide,
Les atomes pesants, les atomes légers,
L'un de l'autre ennemis, l'un à l'autre étrangers.

Les Métamorphoses d'Ovide - Première Fable

Le Chaos initial par Wenceslas Hollar.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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4 octobre 2013

La Libellule, l’Aiguille du Diable

On la nomme Demoiselle à cause de son allure délicate, de la finesse de son corps orné d’agréables couleurs et de ses grandes ailes irisées, ouvragées comme de la dentelle. La Libellule se déplace dans les airs avec une rapidité extraordinaire. Virevoltante, elle anime les eaux calmes et dormantes des étangs par ses acrobaties aériennes étonnantes. Elle parcourt les jardins, les prairies, longe les ruisseaux, danse autour des roseaux et plane au-dessus de l’onde en se nourrissant de mouches, de moustiques et d’éphémères, qu’elle attrape sans jamais ralentir son vol. Cependant, il ne faut pas oublier que c’est une grande carnassière aux inclinations meurtrières, qui mène une guerre sans merci aux autres insectes ailés. Armée d’une forte mâchoire aux dents acérées, elle fond sur ses victimes comme un oiseau de proie. On prétend que ses ailes sont tranchantes comme un couteau et que sa piqûre est mortelle. Porteuse de présages, la Libellule qui entre dans les maisons annonce une visite mais celle qui vous touche le front augure une mort prochaine. Attrapez-là et vous vous marierez dans l’année sans l’avoir cherché ! Certains l’employaient en décoction avec des feuilles d’acacias pour soigner le mal d’oreilles. La Libellule était considérée autrefois comme une proche alliée de l’araignée. Les anciens lui accordaient le pouvoir de se changer en mauvais esprit et la surnommaient Sorcière, Aiguille du Diable, Crève-œil, Flèche du Diable, Tire zyeux, Couturière ou bien encore Cheval du Diable car ce dernier chevauche une Libellule pour se rendre au sabbat. A la nuit tombée, on dit qu'elle se transforme en aiguille pour percer les oreilles, crever les yeux des humains et coudre la bouche des enfants menteurs ! Pourtant, cette chasseresse rapide et gracieuse des mares et des marais est bien utile et tout à fait inoffensive pour l’homme. Toutefois, prenez garde à ces élégantes Demoiselles aux ailes de tulle qui planent dans les airs au crépuscule !

A Dragon-fly, Two Moths, a Spider and Some Beetles, With Wild Strawberries, 17th century – Author: Jan van Kessel, senior - Ashmolean Museum, Oxford; Bequeathed by Daisy Linda Ward, 1939.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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3 octobre 2013

"Jardin d'automne" 3ème édition, le 6 oct. à Chateauneuf de Gadagne

2 octobre 2013

Le Coq, créature de lumière

Il n’y a point d’habitations champêtres où l’on ne rencontre cet oiseau terrestre que l’homme loge, élève et nourrit. Véritable horloge vivante, il indique le lever du jour et la tombée de la nuit en chantant à l’aube et au crépuscule. Coiffé d’une superbe crête, chaussé d’éperons et doté d’un cocorico arrogant et triomphant, le Coq incarne les combats et la victoire, mieux vaut mourir que céder ! Il était en grand honneur dans l’antiquité à cause de sa hardiesse et de sa bravoure. Symbole du courage et de la vigilance, le Coq était l’un des attributs de Minerve, de Mercure et consacré à Apollon, parce qu’il annonce le lever du soleil. On l’immolait aussi sur l’autel des déités, en particulier à Esculape quand survenait la fin d’une maladie et à Bacchus pour la conservation de la vigne. Dans les entrailles de cet animal se forme une pierre fabuleuse nommée « Pierre alectorienne », à qui les anciens donnaient la propriété de décupler force et courage. Cependant, il y a dans le Coq des vertus propres à la sorcellerie et à la magie. Autrefois dans les campagnes, les sorcières sacrifiaient cet animal et mangeaient sa crête coupée en treize parts avant d’exécuter leurs maléfices. On prétend que certains vieux Coqs pondent des œufs. De ces œufs maudits couvés par un crapaud, il sort une créature maléfique appelée Basilic. Toutefois, cet oiseau de lumière a le pouvoir d’éloigner toutes les puissances infernales et de conjurer les mauvais sorts. Son chant retentissant qui annonce les premières lueurs du jour, met en fuite les hordes de démons qui s’adonnent au sabbat. Pour l’empêcher de chanter pendant leurs assemblées nocturnes, on dit que les sorciers lui frottent la tête et le front d’huile d’olive ou lui passent un collier de sarment autour du cou. Prenez garde au chant du Coq à minuit, il signifie une mort dans l’année. Dans les lueurs brumeuses du petit matin, le Coq annonciateur de la lumière céleste, sonne la retraite des sorciers, vampires et revenants et dissipe par son chant les ténèbres et tous les esprits malfaisants !

Le Coq dans Le Liber de proprietatibus rerum ou Livre des propriétés des choses, est une œuvre latine du XIIIe siècle du franciscain Barthélémy de Glanville appelé aussi Barthélémy l’Anglais. L’ouvrage fut traduit en français en 1372 par Jean Corbichon, chapelain du roi Charles V le Sage. Jean du Berry, frère du roi, en posséda trois exemplaires dont celui présenté ici et qui date du début du XVe siècle. Bnf

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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30 septembre 2013

La Coquetterie : séduction accompagnée d’un déguisement

Un auteur moderne l'a peinte en ces termes :

« La Coquetterie porte une robe parsemée de clinquants ; sa démarche est vive et légère, comme celle de Flore, quand elle agace le Zéphyr sur l'émail des prairies. Le miel est sur ses lèvres minaudières, et l'absinthe dans son cœur. Tantôt ses yeux étincellent des éclairs séduisants du désir ; tantôt ils se couvrent des nuages d'une langueur touchante. Les agaceries animent quelquefois son teint du vif éclat des roses ; quelquefois il est coloré des douces nuances d'une sensibilité mensongère. Ses cheveux flottent au gré des Caprices mutins, frères des inconstants Zéphyrs. Ses mains portent un réseau délié, tissu de manèges et de stratagèmes, et l'agitent perpétuellement sur un essaim folâtre de petits êtres transparents, qui bientôt se trouvent abattus à ses pieds, dans l'attitude du dépit, de l'esclavage, et du désespoir. »

Extrait du Dictionnaire de la Fable ou Mythologie...
Par Fr NOEL, 1803.

La coquette déshabillée, 1856 - Antoine Wiertz.

 

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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