zimzimcarillon

14 octobre 2018

L'Aubépine, le buisson aux fées

Epine blanche, Chaste épine, Arbre de mai, Noble épine, Cenellier... Cet arbuste épineux au bois dur et aux fleurs blanches parfumées qui s'ouvrent en mai, pousse à la lisière des forêts formant d'infranchissables haies. Symbole de l'innocence et de la pureté, l'Aubépine est consacrée aux déesses vertueuses et à la nymphe Cardea. Cette divinité protectrice douée du pouvoir d'ouvrir et de fermer les portes, préserve les petits enfants des funèbres Striges, oiseaux de malheur suceurs de sang. On affirme que l'Aubépine donne des baguettes magiques aux pouvoirs les plus grands et qu’une branche taillée en pointe peut transpercer le cœur des vampires et les tuer définitivement. Jadis, des couronnes d'Aubépine étaient tressées et déposées autour des buissons parfumés pour que les fées et les esprits bienveillants viennent y danser les nuits de pleine lune. Une branche d’Aubépine posée au pied du lit des nourrissons les protégera des maladies et des malédictions !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

27 avril 2018

La porte des rêves, Expo

9 avril 2018

Les Crocus, des petites fleurs de printemps au coeur safran

Crocus du levant, Crocus du printemps, Crocus de Naples, Safran des fleuristes, Safran bâtard, Crocus d’automne, Safran officinal...  Les Crocus vernus sont des petites fleurs qui s’épanouissent dans nos jardins à la fin de l’hiver et au début du printemps. Quant au Crocus sativus qui fleurit à l’automne et dont on extrait le Safran, il est utilisé en médecine et dans la cuisine pour son goût, sa bonne odeur, sa couleur et son aide à la digestion. Connu depuis fort longtemps dans les contrées de l’Orient, les anciens, les apothicaires et les médecins faisaient un grand usage du Safran qui soignait toutes sortes de maux. Réputé aussi pour ses vertus aphrodisiaques on prétendait qu’il activait le sang, donnait de l’ardeur et repoussait les esprits malfaisants. La légende raconte que la nymphe Smylax aima le jeune Crocus d’un amour si tendre et si innocent, que les dieux touchés par leur union les changèrent en une petite fleur odorante et colorée qui, depuis, porte le nom de l’amant tant aimé !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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20 décembre 2017

Le Champignon, un végétal aux noms poétiques, drôles et magiques !

Cœur de sorcière, Bolet de Satan, Nonette voilée, Satyre élégant, Marasme des Oréades, Trompettes des morts, Crapaudine puante, Oreille de chat, Doigt du Diable, Coprin chevelu, Bonnet du lutin, Grisette, Bâton jaune des fées... Drôles, poétiques, dangereux ou magiques, les Champignons aux formes et aux couleurs multiples, portent des noms charmants et parfois inquiétants. Dressé sur un pied dépourvu de racine, ce végétal sans fleur et sans chlorophylle qui croît très rapidement, évoque la fertilité et la vie régénérée. Quelquefois dans l'ombre des arbres qui s'effeuillent ou dans quelques prairies fraîches et humides, on peut apercevoir un cercle étrange formé de Champignons. Ces ronds magiques que l'on nomme cercles des fées ou ronds des sorcières, sont des lieux d'enchantement où les elfes et les fées viennent danser les nuits de pleine lune. Veillez à ne pas entrer dans le cercle sans y être invité, vous risqueriez de disparaître à tout jamais !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

10 octobre 2017

MÉMOIRES DIAPHANES, Expo du 13 au 26 octobre 2017

Cécile Decorniquet et Natacha Nikouline présentent
"Mémoires Diaphanes" du 13 au 26 octobre 2017, chez IGDA 2.0. Vernissage le 13 octobre à partir de 18h30 en présence des artistes. 

Mémoires diaphanes

"Cécile Decorniquet et Natacha Nikouline entrent inconsciemment, en somnambules, dans les univers de Henry James et de Lewis Carroll; elles les pénètrent par des portes différentes, elle les métamorphosent, elles en construisent des espaces de fatalité et de regret : L’autel des morts et Le tour d’écrou fusionnent avec des images transgressives du monde victorien – les fillettes sont ambiguës comme la petite Alice aux épaules nues que Lewis Carroll photographiait sous fond floral ou sur canapé défoncé. Les fleurs étaient mortes, le jardin longtemps abandonné, les escaliers semblaient fissurés ; la mise en scène évoquait le côté sombre du miroir, une descente languide vers l’inconnu.

On se demande si les deux artistes contemporaines fabriquent des expériences imaginaires en bouleversant ce long héritage de beauté crépusculaire pourtant, les matériaux sont originaux, insolites. Natacha Nikouline et Cécile Decorniquet relatent des histoires de mort, de culpabilité, de décomposition. S’agit­‐il des histoires des fantômes ? Elles immortalisent les disparus : culte des morts lueurs de cierge, regards vides, voire accusateurs : symétrie entre dépérissement et chair enfantine albâtre, entre interprétation rationnelle et aporie surnaturelle. Chez les deux artistes on entend un dialogue en chuchotements, on sent une attirance sinistre irrésistible. Qu'est‐ce qui s'est passé ? Le danger est imminent : sans doute, les morts sont inexpliqués et, quant aux vivants, on les regarde comme à travers une lanterne magique. C’est des scènes de théâtre, un spectacle onirique de marionnettes désenchantées, éclairées d’une lumière glauque qui trouble davantage le déroulement des faits."

Soti Triantafyllou

Cécile Decorniquet & Natacha Nicouline

Cécile Decorniquet & Natacha Nikouline

IGDA 2.0 Galerie Associative
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h
16 rue des Croisiers / Caen
www.igda-2-0.org

4 août 2017

La Biche de Cérynie, une créature aux cornes d’or et aux sabots d’airain !

Aussi insaisissable que le vent, cette biche fabuleuse aux sabots d’airains qui la rendent imbattable à la course, porte sur le front des bois dorés. On dit que dans sa course légère, ses sabots étincelants tracent un chemin lumineux sur son passage et lui donnent une rapidité et une endurance hors du commun. Parfois, on peut l’apercevoir paissant paisiblement sur la colline de Cérynie. Un jour, sur le sommet d’un mont, la déesse Artémis rencontra cinq biches d’une grandeur et d’une beauté extraordinaires, à la tête ornée de cornes dorées. Frappée d’admiration à la vue de ces animaux, Artémis s’élança à leur poursuite et en attela quatre à son char rapide. La cinquième s’enfuit en traversant le fleuve Céladon et trouva refuge sur le mont Cérynie. La vierge chasseresse interdit à quiconque de s’en emparer. Pourtant, lors de ses douze travaux, Héraclès* reçut l’ordre de capturer la biche vivante. Il fit preuve de ruse, d’endurance et de patience, et affronta le froid des pays de l’Hyperborée*. Maintes fois il crût la saisir, mais la biche leste et agile, s’enfuit à chaque fois. Au bout d’une année, le héros s’empara de la biche, alors qu’elle était endormie épuisée près d’un étang. Sans faire usage de sa force, et sans qu'une goutte de sang ne soit versée, il tira habilement une flèche dans la patte de l’animal, entre le tendon et l’os pour l’immobiliser. Puis, il la serra contre son cœur et l’emporta délicatement sur ses épaules pour l’amener à Mycènes* où la biche fut remise en liberté comme Artémis lui avait ordonné !

* Hyperborée : Lat. hyperboreus ; en grec, le terme est dérivé de deux mots se traduisant par : au delà et Borée. Qui est situé tout à fait au nord. Les Hyperboréens sont un peuple mythique de l'Antiquité. Ce sont ceux qui vivent "par-delà les souffles du froid Borée" (le vent du nord). Ils sont présentés comme un peuple habitant aux confins septentrionaux du monde habité. Mais il serait vain de vouloir localiser le pays des Hyperboréens, qui représentait pour les Grecs une sorte de paradis lointain et mal défini, le séjour des Bienheureux.
* Capturer la biche de Cérynie fut le troisième des Travaux d'Héraclès. On appelle Travaux d'Héraclès (ou d'Hercule chez les Romains) ou Douze Travaux, les exploits exécutés par le héros sur l'ordre d'Eurysthée. Ils constituent l'un des épisodes les plus célèbres de la mythologie grecque, ainsi qu'une source iconographique majeure de l'art occidental.
* Mycènes est une cité antique préhellénique située sur une colline au nord-est de la plaine d'Argos, dans le Péloponnèse, et entourée de murs cyclopéens (assemblage de blocs énormes).

Hercules and the Arcadian Deer, après 1537, Lucas Cranach l'Ancien.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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13 juillet 2017

Calypso à la voix mélodieuse et envoûtante

Cette nymphe qui ravissait les dieux et les mortels de sa voix mélodieuse et envoûtante, habitait l'île mythique d'Ogygie. Entourée de brume et de nuages, cette île mystérieuse aux confins de l’immensité des océans, apparut à Ulysse au cours d’un naufrage dont il fut le seul survivant. Calypso maîtrisant les vents, accueillit le héros naufragé dont elle s’éprit passionnément. Le nourrissant de nectar et d'ambroisie, elle l’ensorcela pour lui faire oublier son épouse Pénélope et sa patrie. Calypso le retint sept ans dans son antre enchanté, lui offrant même la jeunesse éternelle s’il daignait rester près d’elle. Mais les années passèrent et Ulysse ne goûtant plus aux charmes de la belle, se lassa. Tout le jour, assis sur un rocher face à la mer, il se lamentait, préférant la gloire à l’éternité. Devant les larmes du héros et son désir de revoir les siens, Zeus prit de compassion dépêcha Hermès, son messager le plus zélé, de traverser les mers pour ordonner à Calypso de le libérer. Ne pouvant se soustraire à la volonté du dieu de l’Olympe et le cœur lourd de peine, Calypso aida Ulysse à construire un radeau qu’elle chargea de pain, de vin et d'eau. Elle renvoya son amant vers sa destinée en soufflant une brise légère qui l'emporta loin sur les mers. Inconsolable, Calypso s’en retourna dans son antre près de ses sœurs les nymphes. On dit qu’elle cessa de chanter et mourut de chagrin peu de temps après !

Calypso, 1869 - Henri Lehmann.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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12 juillet 2017

Artémis, une déesse intrépide, mystérieuse et impitoyable

Chasseresse parmi les immortels, Artémis* règne sans partage sur la nature sauvage. Les montagnes et les bois sont soumis à son empire. Cette intrépide déesse hante les forêts impénétrables et vit retirée dans de sombres contrées inaccessibles aux hommes. Pénétrer dans ces lieux est un sacrilège car les divinités des forêts y ont leur royaume, ceux qui osent s’aventurer dans ces lieux sont victimes d’une terrible punition divine. Armée d’un arc en or, de flèches et d’un carquois, Artémis s’adonne au plaisir de la chasse dans les régions les plus inhospitalières des monts de l’Arcadie, accompagnée des vaillantes nymphes oréades et de sa meute de chiens. Son char est tiré par quatre immenses biches aux cornes dorées et aux sabots d'airain, quelquefois un cerf blanc lui sert de monture. Une courte tunique rehausse sa majestueuse beauté et son physique svelte et élancé. Un croissant de lune argenté orne sa tête car elle est aussi une déesse de la lune et sa douce clarté illumine la nuit. Parfois on lui donne des ailes qui symbolisent la course rapide de l’astre lunaire. Après ses longues chasses, elle se retire dans son antre au plus profond des bois, près d’une source limpide et transparente où elle plonge son corps délicat. Dans cet endroit sacré se joua le destin d’Actéon qui par mégarde la surprit au bain. La déesse furieuse le métamorphosa en cerf. Artémis est une chaste divinité, fille de Zeus et de Latone, qui naquit un instant avant son frère Apollon et aida sa mère à le mettre au monde. Témoin des douleurs qu’elle éprouva, elle voua une haine éternelle à l’amour et jura de rester vierge pour toujours et exigea des nymphes qui l’accompagnent une inviolable chasteté. Impitoyable, elle bannit la nymphe Callisto de sa cour et lui défendit de se présenter à ses yeux pour avoir été abusée par Zeus qui l’avait séduite sous la figure d’Artémis elle-même ! Aussi, le Géant Orion sera tué par l’une des flèches d’Artémis pour avoir attenté à sa virginité. Il sera placé par Zeus dans ciel où il formera la plus brillante des constellations. On dit que ses flèches envoient les fléaux de la mort, répandent les épidémies et procurent la mort soudaine qui emporte les femmes en couche. Pourtant, cette déesse insoumise, fière et mystérieuse qui épouvante les bois, soulage et guérit aussi les maux des mortels. Protectrice des nouveau-nés et des jeunes animaux, on l’invoque pendant les accouchements pour une délivrance heureuse. Artémis est celle qui éclaire la route aux carrefours de la vie et guide les égarés au cœur de la  nuit !

Artémis fait partie de la Triade Lunaire, avec Séléné et Hécate : Artémis, le croissant de lune, incarne la naissance. Séléné, la pleine lune céleste et lumineuse, symbolise la maturité dans le cycle de vie, Hécate représente la nouvelle lune ou lune noire, elle symbolise la mort. La Lune ou Séléné la lumineuse dans le ciel, Artémis ou Diane sylvestre sur la Terre et Hécate ou Proserpine la Terrible aux Enfers. C’est ainsi que la Lune a un triple visage. 

*Artémis est assimilée à la déesse Diane dans la mythologie romaine. 

Diana as Personification of the Night vers 1775, Anton Raphael Mengs. La toile fait partie d'un ensemble de quatre tableaux représentant des personnifications des heures de la journée peints afin de servir de dessus de portes pour le boudoir de Marie-Louise, princesse d'Asturie.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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8 juillet 2017

Les Muses, filles de la Mémoire

Elles président aux arts, à l’éloquence et à la poésie, chantent les merveilles de la nature et réjouissent la cour céleste par la douceur de leurs mélodies. Elles célèbrent les louanges des dieux et les exploits des héros. On peint les Muses, jeunes, belles et modestes, agréablement vêtues et couronnées de fleurs. Elles se plaisent dans la solitude des lieux élevés. Leurs demeures favorites sont le Parnasse, le mont Hélicon et le Pinde. Dans ces lieux, environnés de palmiers et de lauriers, elles puisent l’enthousiasme et le génie dans le frémissement des sources et des fontaines aux eaux argentées qui leur sont consacrées. Apollon, dieu de la lyre, préside à leur assemblée, l’Amour et les Grâces habitent à leurs côtés. On prétend que le cheval ailé Pégase leur servait de monture. Ce coursier merveilleux fit jaillir d’un seul coup de sabot l’Hippocrène une source limpide où les poètes, dit-on, viennent chercher l’inspiration. Cependant, quiconque se hasardait à les défier dans leur art était sévèrement puni. C’est ainsi que les Sirènes furent toutes dépouillées de leur beau plumage par les Muses pour avoir osé témérairement leur disputer le prix du chant. Privées du don de voler, elles se réfugièrent dans la houle ténébreuse, non loin des écueils de Charybde et Scylla. Les orgueilleuses Piérides, neuf sœurs fières de leur nombre et de leurs talents, osèrent se comparer aux Muses et les défier au prix du chant. Vaincues, elles s’emportèrent en invectives contre leurs rivales. Les dieux les changèrent aussitôt en Pies. Sous cette forme nouvelle elles gardèrent leur incessant bavardage et leur vanité. Les anciens croyaient vivement à l’origine divine des élans d’inspirations poétiques et vouaient à ces divinités, si célèbres chez les poètes, un culte particulier. On les invoquait au début et à la fin de chaque chant. Aussi, des sacrifices leur étaient offerts dans plusieurs endroits de la Grèce, qui consistaient en libations d’eau, de miel et de lait. Ces filles de Zeus et de Mnémosyne, déesse de la Mémoire, étaient surnommées aussi Mnémosynides. On compte ordinairement neuf Muses :

Uranie la savante, est la muse de l’astronomie et de l’astrologie. Le front ceint d’un diadème au croissant argenté, elle est vêtue d’une robe d’azur parsemée d’étoiles brillantes. On lui donne un compas et un globe qu’elle semble mesurer, des  instruments de mathématiques sont épars à ses pieds. Elle est assistée des Ouranies, les nymphes célestes.

Dans son rapide essor, Uranie à nos yeux,
Dévoile la nature et le secret des dieux.*

Calliope est la muse de l’éloquence et de la poésie héroïque. Le front ceint d’une couronne d’or, d’une main elle tient une trompette et de l’autre un poème épique. A ses pieds on peut voir l’Iliade, l’Odyssée et l’Enéide. Calliope est la mère d’Orphée, poète et musicien qui subjuguait les plus insensibles et les choses inanimées par ses poésies et sa lyre enchantée. Les bêtes sauvages suivaient ses mélopées envoûtantes, les fleuves arrêtaient leur cours pour l’écouter et les Dryades quittaient leurs arbres qui, eux-mêmes, se penchaient pour entendre l’ivresse des accords qui sortaient de son instrument.

Calliope accordant sa lyre avec sa voix,
Eternise en ses vers d’héroïques exploits.

Clio, couronnée de lauriers, préside à l’Histoire. Elle tient dans ses mains une trompette et un livre. Elle tient parfois le plectre et le luth. Elle conserve le souvenir des actions des héros et des grands hommes.

Des empires divers, Clio chante la gloire ;
des rois, des conquérants elle assure la mémoire
.

Thalie préside à la comédie à l’épigramme et à la joie. Couronnée de lierre elle a l’air folâtre. Chaussée de brodequins, elle tient un casque à la main. Quelquefois un singe se tient à ses côtés, symbole de l’imitation satirique.

D’un spectacle agréable employant l’artifice,
Thalie en badinant, sait démasquer le vice.

Melpomène préside à la tragédie, elle chante des vers héroïques. Superbement vêtue, et chaussée de cothurnes, elle apparaît l’air sérieux tenant dans une main des sceptres et des couronnes et de l’autre des poignards.

Melpomène avec pompes étalant ses douleurs,
Nous charme en nous forçant de répandre des pleurs.

Erato préside aux poésies légères, aux chansons amoureuses et à l’élégie. Près d’elle se tient l’Amour avec une torche allumée. Couronnée de myrtes et de roses, elle tient dans sa main une lyre et de l’autre un archet.

Erato des amours célèbre les conquêtes,
Se couronne de myrte et préside à leurs fêtes.

Euterpe préside à la musique, inventrice de tous les instruments à vents, couronnée de fleurs, elle tient dans la main une flûte. A ses pieds sont posés des partitions de musique et des objets de son art.

Euterpe a de la flûte animé les doux sons,
Aux plaisirs innocents consacré ses chansons.

Polymnie préside à la poésie lyrique, au dithyrambe et aux chansons et passait pour avoir inventé l’harmonie. Vêtue de blanc et couronnée de pierreries, la main droite comme pour imposer le silence et la gauche armée d’un sceptre.

Polymnie a du geste enseigné le langage,
Et l'art de s'exprimer des yeux et du visage

Terpsichore vive et enjouée, préside à la danse. Couronnée de guirlandes, elle tient dans sa main une harpe ou un tambour au son duquel elle dirige ses pas en cadence.

Terpsichore excitée au bruit des instruments,
Joins à des pas légers de justes mouvements.
Agile, et surtout leste, elle embellit la danse,
Et se plaît d’en régler les pas et la cadence.

* Précis de mythologie grecque et romaine, contenant des quatrains par Georges Verenet, 1859.

The Dance of the Muses, 1832 - Joseph Paelinck.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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8 juillet 2017

Magie Verte, les herbes et les arbres enchantés

Magie Verte, les herbes et les arbres enchantés
Cet ouvrage est né d’une association mère et fille. Nous avons conjugué nos envies et nos savoir-faire le temps d'un livre consacré aux plantes et aux arbres liés aux rituels de la Saint-Jean, au monde de féerie, aux légendes celtes et à la mythologie....
7 juillet 2017

Mnémosyne, déesse de la mémoire, source de toutes les richesses des savoirs

Occupée à se rappeler le Passé, Mnémosyne trône sur un fauteuil les yeux baissés, la tête un peu penchée, une main sous le menton, plongée dans une profonde réflexion. Un bras enveloppé dans un péplos doré et la chevelure enrichie de perles et de pierreries fines, toute son attitude exprime la méditation et le souvenir. Fille du Ciel et de la Terre, cette divinité ancienne fut l’épouse du puissant Jupiter et enfanta les Muses au nombre de neuf que l’on honorait à l’égal des déesses, car la mémoire est le fruit de l’intelligence, des travaux de l’esprit, des lettres, des sciences, des arts et de la poésie. Aussi, les Muses au doux langage, inspiratrices divines des poètes, aident à supporter les peines et les soucis dont les hommes sont frappés. Mnémosyne, quant à elle, n’oublie jamais, elle guérit les esprits égarés et assure la conservation du savoir. Amie de la Raison, elle invente le langage, réveille la pensée, inspire les âmes et éloigne l’Oubli. Sa puissance est immense et s’étend à la nature toute entière. On dit qu’elle apprit aux hommes l’art du raisonnement et donna un nom convenable à toutes choses dans la nature et à chaque être en particulier. Elle avait une statue à Athènes et une source aux pouvoirs oraculaires qui porte son nom lui était consacrée près de l’antre de Trophonius. Cependant, la mémoire fonctionne avec l’Oubli. Léthé et Mnémosyne forment un couple et celui qui descend consulter l’oracle doit boire à ces deux sources voisines, la première pour perdre le souvenir du passé et de l’existence humaine et la seconde pour conserver en mémoire tout ce que l’on a vu et entendu dans le sanctuaire de Trophonius. Près de la demeure d’Hadès, le souverain du sombre empire, se trouve le secret des eaux de Mnémosyne à l’onde fraîche et rapide.

 

Grâce aux vers immortels, la seule Mnémosyne
Des sciences et des arts conserve l'origine;
Elle se voit revivre en ses propres enfants,
Et des savantes sœurs protège les talents.

 

Jupiter and Mnemosyne, Marco Liberi (1640/1687).

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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3 juin 2017

Cupcakes, les petits gâteaux des fées, recettes

Cette minuscule pâtisserie créée par les fées et qui se mange en une bouchée est composée d’une pâte légère, moelleuse et onctueuse qu’elles surmontent d’un glaçage saupoudré de mille couleurs selon leur envie ou leur humeur ! Grandes créatrices de saveurs, les fées expriment toute leur inventivité dans ces délicieux petits gâteaux colorés aux multiples arômes dont elles ont le secret. Au gré de leur fantaisie, le glaçage, le goût, les parfums et les couleurs peuvent varier à l’infini. Crémeuses, fondantes et savoureuses, ces petites douceurs que l’on déguste à toute heure sont un vrai plaisir pour les papilles et pour les yeux un pur bonheur ! 

 

On dit que le « Fairy cake » ou « Cupcake » est un si petit gâteau qu’il s'accorde parfaitement à la portion d’une fée.

 

Autrefois, la pâte se composait de :
1 tasse de beurre, 2 tasses de sucre, 3 tasses de farine et 4 œufs…

Photo © Cécile Decorniquet - https://www.ceciledecorniquetstudio.com 

 

Aujourd'hui la pâte se compose de différentes manières et le gâteau au yaourt peut très bien faire l'affaire :
- Préchauffez votre four à 180°,
- Mélangez : 1 yaourt, 2 pots de sucre, 3 œufs, 3 pots de farine, 1/2 sachet de levure et 1/2 pot d'huile.
- Mêlez le tout pour obtenir une pâte onctueuse que vous aromatiserez d'un sachet de vanille.
- Versez votre pâte dans les minis caissettes prévus à cet effet
- Enfournez les cupcakes et laissez cuire pendant 15 minutes environ... 

Surveillez bien la cuisson car ces adorables petits gâteaux ont la particularité de cuire très vite !

 

Rehaussez le tout d'un glaçage à votre goût :
- Mélangez 300 g de sucre glace tamisé avec 50 g de beurre ramolli,
- Incorporez au mélange bien battu : 120g de fromage frais (St Moret ou Philadelphia) pour obtenir un délicieux glaçage au cream cheese. 

- Placez le glaçage dans plusieurs récipients avec quelques gouttes de colorants* et laissez refroidir un bon moment...

Décorez vos cupcakes de paillettes et de bonbons aux couleurs et aux formes variées, au gré de vos envies et de votre fantaisie !

 

* Pour obtenir de jolies couleurs pour votre glaçage :
Rose = 3 gouttes de rouge + 1 goutte de bleu
Vert turquoise = 2 gouttes de jaune + 12 gouttes de bleu
Violet = 9 gouttes de rouge + 6 gouttes de bleu
Orange = 3 gouttes de rouge + 9 gouttes de jaunes
Vert pistache = 9 gouttes de jaune + 2 gouttes de bleu...

 


Peau d'âne vous révèle sa recette du Cake d'amour


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29 mai 2017

La Bourrache, une plante bienfaisante

Piquants bleus, Herbe à la suée, Chou rude, Langue de bœuf, Boursette... Cette superbe plante au port légèrement penché et aux grappes de fleurs d’un bleu lumineux, affectionne les chemins de campagne et les terres ensoleillées. Ses feuilles et sa tige sont entièrement hérissées de poils rudes et blancs et ses jolies fleurs en forme d’étoile, attirent une myriade d’insectes qui se régalent de son pollen. Pour que la Bourrache exhale toutes ses propriétés, il faut l'employer juste après l'avoir récoltée. Bienfaisante, elle a des vertus adoucissantes et apaisantes sur les maux de gorge. L’huile extraite de ses graines est un élixir de jouvence. Fleurs et feuilles macérées dans du vin offrent un breuvage euphorisant et tonifiant qui chasse la tristesse et renforce le courage. Pour favoriser l'apaisement de vos tourments et révéler tous vos talents, ramassez quelques brins de Bourrache que vous mélangerez d’une poignée de terre séchée et que vous placerez dans un petit sachet !

Photos © Cécile Decorniquet Studio

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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25 mai 2017

Les noueurs d’aiguillette, des faiseurs de maléfices aux pratiques infernales !

L’étrange pouvoir de ces sorciers malfaisants était très redouté autrefois. Bien connu des anciens, l’art de nouer l’aiguillette était un maléfice qui avait pour but de nuire aux liens du mariage. L’Eglise regardait avec horreur ceux qui usaient de ces ligatures. Connue depuis l’antiquité, cette pratique magique fameuse qui contrait le désir de Vénus et procurait l’impuissance de l’homme ou de la femme pendant les feux de l’amour, fut évoquée aussi bien par Hérodote, Ovide et Virgile qui nous ont conservé les pratiques des noueurs d’aiguillettes de leurs temps. Aussi, Platon conseillait "de prendre garde à ce charme ou ligatures qui troublent la paix des ménages*"… Mais c’est surtout au moyen âge que son usage fut le plus répandu. Cette méchanceté s’accomplissait pendant les noces et on variait de mille manières l’art de nouer l’aiguillette. Ordinairement, le noueur se tenait à la porte de l’église, attentif aux paroles du prêtre. Il commençait par faire un nœud avec une petite corde de soie ou de lin en se signant de la main gauche tout en disant ces mots : ribald, puis un second nœud accompagné d’un signe de croix et du mot nobal. Pour que le charme soit complet, au moment où l’anneau nuptial passait aux doigts des mariés, il faisait un troisième nœud en prononçant entre ses dents le mot vanarbi. On prétend que les noueurs d’aiguillettes exerçaient leurs sortilèges aussi bien sur les gens ordinaires que sur les princes, les princesses et les rois. Leurs pratiques infernales et la terreur qu’ils inspiraient, pouvaient les faire condamner au gibet et des lois étaient ordonnées contre les crimes de magie et de sorcellerie qui demeurèrent longtemps en vigueur. Mais le plus souvent, cet enchantement frappait surtout l’imagination et la peur des jeunes gens crédules et innocents, telle est la puissance des affections de l’âme sur le corps. Toutefois, pour rompre ce charme redoutable, plusieurs moyens superstitieux et remèdes étaient préconisés. Selon le livre du Petit Albert, "Le Solide Trésor des Merveilleux Secrets de la Magie Naturelle & Cabalistique", et les secrets contenus dans ce petit Trésor, on recommandait de manger un pivert rôti saupoudré de sel bénit, d’enchâsser l’œil droit d’une belette dans un anneau que l’on porte sur soi, de mettre le jour des noces deux chemises à l’envers, ou de respirer la fumée d’une dent d’un homme mort depuis peu, d’uriner à travers l’anneau bénit, de mettre du sel dans ses poches ou ses souliers, ou encore de frotter avec de la graisse d’un vieux loup les pieds du lit nuptial… Cependant, pour s’opposer aux enchantements des noueurs d’aiguillettes malveillants et sauver votre aiguillette de l’entreprise des méchants, on vous conseille vivement de consulter les livres des démonologues les plus puissants !

*Platon, Des lois, livre II.

The Weird Sisters or The Three Witches, 1783 by Johann Heinrich Füssli.
Painting on Shakespeare's "Macbeth"


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

23 mai 2017

Les Mousses, une source infinie d'émerveillement !

Ces petites plantes dépourvues de racines qui poussent dans les endroits les plus divers, sont une source infinie d'émerveillement quand on les observe de près. Certaines se répandent sur les murs des maisons et les toits ou tapissent les vieilles pelouses et les sous-bois. D’autres s'épanouissent dans les lieux les plus inhospitaliers. Mais les Mousses préfèrent les habitats humides et ombragés où elles absorbent l'eau de pluie, la brume et la rosée. Elles protègent les jeunes pousses et les racines des arbres des rigueurs de l’hiver en formant une couverture impénétrable à la gelée tout en offrant aux hommes un tapis de verdure doux et léger. On prétend qu’un petit peuple de minuscules fées habite dans le creux des arbres à l’écorce rugueuse là où les mousses aiment se répandre. Cachés dans les souches, ces petits êtres tissent et filent de magnifiques vêtements d'herbes douces, de brindilles et de Mousses aux couleurs les plus variées dont ils se recouvrent et se camouflent !

Photo © Cécile Decorniquet, Photographe - Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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26 mars 2017

La métamorphose de Clytie et Leucothoé

Clytie et Leucothoé étaient les filles de la belle océanide Eurynome et du roi Orchame de Babylone. La tendre Clytie délaissée par le Soleil qui lui préféra sa sœur, n'en finissait pas de gémir et de soupirer le regard tourné vers le ciel. Se voyant ainsi abandonnée et trahie, elle alla le cœur empli de fureur se plaindre à son père et dénoncer sa sœur. Apprenant le déshonneur de sa fille, ce roi cruel et sans pitié fit enterrer toute vive Leucothoé, la recouvrant d’un sable lourd, pesant sur son corps élancé. Ainsi ensevelie, elle trouva la force de lever les bras vers le ciel pour implorer le Soleil de la ramener à la vie. Le dieu de lumière tenta par la chaleur de ses rayons de réchauffer le corps glacé de son amante figé sous le poids de la terre, en vain. Ne pouvant la soustraire à ce terrible châtiment, il versa un nectar doux et parfumé sur le sable et changea l'infortunée Leucothoé en arbre qui porte l'encens, un arbre élégant à la floraison blanche subtilement odorante. Accablé de douleur, le Soleil reprit sa course dans le ciel, abandonnant Clytie à sa peine. Enveloppée d'un voile de tristesse, la pauvre nymphe resta neuf jours et neuf nuits à verser des larmes. Lentement, son corps s'enracina, ses membres délicats se changèrent en feuilles et son doux visage mouillé de larmes devint une fleur aux reflets d'or qui suit chaque jour la lumière qu'elle adore. On assure aujourd'hui encore, que les tournesols plantés près des arbres qui portent l'encens, font mourir ces derniers et dépérissent eux-mêmes peu de temps après !

Clytie by Louis Welden Hawkins, 1849/1910.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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20 mars 2017

Flore, Zéphyr et le retour du printemps !

Flore était autrefois Chloris, une nymphe des îles Fortunées d’une éclatante beauté. Le vent Zéphyr l’enleva d’un souffle enchanteur et l’emporta aux confins du monde occidental dans sa demeure. Il environna la belle d’un printemps éternel et lui donna en présent un jardin qu’elle fait briller de mille couleurs. Chaque année, cette déesse à la chevelure entremêlée de fleurs, fait renaître la nature engourdie par les longs mois d’hiver. Elle invente des semences aux teintes nouvelles qui s’épanouissent sous chacun de ses pas et s’illuminent du plus bel éclat. Pendant que le chant des oiseaux s’anime et redouble de plaisir, l’herbe tendre des prairies reverdit. Partout sur la terre on voit éclore les fleurs sauvages et les rameaux se parer de feuilles verdoyantes. Son influence bienfaisante se répand sur les vignes de Dionysos, les fruits naissants des vergers de Pomone et les moissons dont dépend le temps de floraison. De ses lèvres vermeilles, elle appelle les abeilles vers le calice des fleurs qui feront couler le miel, un nectar doux et savoureux, un présent pour les dieux. Quant à l’aimable Zéphyr, il éclaircit le ciel d’une brise tiède et légère et fait fondre la neige en exhalant des parfums exquis. D’un souffle vif et emporté, il transporte et disperse les graines de Flore dans les campagnes embaumées. Ses soupirs langoureux agitent les feuillages et les ondes frémissent d’un doux murmure. Aussi, dès l’aube, les Heures et les Charites se pressent dans le jardin de Flore pour assembler en bouquet, les fleurs baignées de rosée aux émanations musquées et aux coloris sans pareil, qui orneront la chevelure des divinités. Nul n’échappe aux charmes et aux sortilèges de ces deux amants folâtres qui grisent les sens et raniment dans les cœurs, l’amour et les plaisirs que le printemps inspire ! Mais la puissance et les pouvoirs de Flore ne s'arrêtent pas aux guirlandes fleuries et aux semences. Souveraine, elle fait apparaître et jaillir des blessures du corps et de l’âme, la grâce et l’élégance. Elle transforme les gouttes de sang de l’infortuné Adonis, blessé mortellement par un sanglier, en une magnifique anémone pourprée. Des amours touchants de la nymphe Smylax et de Crocus, elle fait éclore chaque année une petite fleur odorante et colorée qui porte le nom du tendre amant. De la mort tragique du jeune Hyacinthe, le plus cher compagnon d'Apollon, une jacinthe sort de terre pour qu’il puisse revivre éternellement. Elle changea Narcisse qui inclinait sans fin son beau visage au-dessus des eaux pour s'admirer, en une fleur poétique et nouvelle qui meurt la tête penchée. C'est ainsi qu'au retour des beaux jours, Flore et Zéphyr étendent leur règne sur la nature et la pare de ses plus beaux atours. En cette saison belle et féconde, remplie du chant de mille oiseaux, ces deux êtres charmants fêtent dans un vertige de senteurs et de vent, la renaissance du printemps !

Flora And Zephyr, 1875 - William-Adolphe Bouguereau

Flora and the Zephyrs, 1898 - John William Waterhouse.


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28 février 2017

Salmacis et Hermaphrodite, un être troublant que l’on nomme autrement !

Cette charmante naïade coulait des jours paisibles en Carie près d’une fontaine qui portait son nom. Méprisant le tir à l’arc et la chasse, Salmacis préférait, au contraire de ses sœurs intrépides qui hantaient les forêts et les bois, la solitude et l’oisiveté près de sa source aux eaux limpides, où elle plongeait son corps délicat. Hermaphrodite, fruit des amours du dieu Hermès et d'Aphrodite, avait hérité des talents et de la grâce de ses deux parents. Devenu adolescent, il éprouva le désir de découvrir le monde. Plein de curiosité, il s’aventura dans de lointaines contrées et s’arrêta fatigué près d'une source isolée. Penchée au-dessus de l’onde cristalline, il mira son beau visage, se déshabilla et plongea sa nudité. Salmacis contempla ce bel étranger, fascinée par tant de beauté. En proie à un brulant désir, elle s’approcha et implora un baiser. Ignorant tout de l'amour, Hermaphrodite troublé prit peur, la repoussa et s'écarta d'un pas mal assuré. Elle l'enlaça dans ses bras amoureux, il se débattit, elle resserra alors son étreinte en invoquant les dieux de les unir à jamais. Leurs deux corps soudain s'entremêlèrent, se fondirent l’un dans l’autre et n’en firent plus qu’un. Le vœu fut exaucé. Ils devinrent un être unique doté de l'âme et des charmes de l'homme et de la femme. Depuis ce temps, quiconque se baigne dans les eaux magiques de cette source diabolique, devient un être troublant, un être que l’on nomme autrement !

Salmacis et Hermaphrodite, Les Métamorphoses d’Ovide, Livre XV, peintre flamand, du XVème.


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22 janvier 2017

Le Serpent, une créature qui détient les secrets de la mort et du temps

Cet animal qui suscite autant l’admiration que la frayeur, se mêle, depuis la nuit des temps, à l’histoire des religions et des récits merveilleux peuplés de monstres et de chimères. Le serpent représente le mal et la tentation, on le considère comme malfaisant et la terreur qu’il inspire est grande. Le diable lui-même a choisi de prendre la figure d’un serpent pour pénétrer dans le Paradis terrestre et tenter Eve, il deviendra un attribut de Lilith la déesse aux serpents. Il apparaît aussi sous les traits de Mélusine qui se métamorphose chaque samedi en serpent ailé. Lié au monde souterrain et animé par les puissances infernales, on dit qu’il détient les secrets de la mort et du temps. Pourtant, il est aussi l’emblème de la médecine et des dieux qui y président comme Esculape et Apollon, parce qu’il porte en lui plusieurs remèdes et que son venin est à la fois toxique et thérapeutique ! Quand il change de peau chaque année on lui attribue l’immortalité, quand il se mord la queue il représente l’éternité et la jeunesse éternelle. Les Alchimistes pensaient que la pierre philosophale était logée dans sa tête oblongue. Le serpent est aussi l’objet de beaucoup de croyances et de superstitions. On prétend qu’il a le pouvoir de charmer et de fasciner les oiseaux et les écureuils et qu’il est capable de les faire tomber de leur branche tout droit dans sa gueule en les regardant fixement. Quand il siffle, les lièvres, les lapins, les grenouilles et les rats sont tellement pétrifiés de terreur qu’ils vont droit à la mort. On assure dans certaines régions que les serpents vomissent leur venin avant de boire dans les rivières et les fontaines pour ne pas s’empoisonner eux-mêmes. Mettre une peau de serpent dans son porte monnaie porte bonheur… Associé au monde des morts et de la nuit, le serpent reste un symbole ambigu qui incarne aussi la connaissance, la vie et l’infini !

Lilith by John Collier,1892. 

 


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21 décembre 2016

Les meneurs de nuées

Tempestaires, grêleux, batteux de grêle, faiseurs de grêle… Les meneurs de nuées gouvernent les tempêtes à leur gré en soulevant les vents par leurs enchantements. Capables de former de gigantesques nuages brodés d’éclairs inquiétants, ils ont la faculté de commander aux éléments pour déchaîner les pluies torrentielles, la grêle, les ouragans et d’ordonner à la foudre et aux orages effroyables qui dévastent les récoltes. Leurs terribles pouvoirs sont redoutés dans toutes les campagnes. Voguant dans les airs enveloppés d’un sombre nuage, ces méchants esprits ont aussi le don de faire disparaître leurs ennemis dans les plus hautes régions de l’air et d’emporter les moissons dans un lieu invisible appelé Magonie* en chargeant sur de frêles vaisseaux les fruits abattus par la grêle et détruits par les orages. Toutefois, il y a quelques moyens pour contrarier leurs maléfices : l’Epine blanche préserve de leurs malignes influences, le son des cloches a le pouvoir de braver les conjurations de ces sorciers et de détourner les nuées. Aussi, rien ne pourra préserver ces esprits malfaisants de la mort si un courageux tire une balle bénie vers le noir nuage où ils se cachent !

 

* Suivant les idées bizarres du neuvième siècle le pays de Magonie était une sorte de port franc situé dans quelque région intermédiaire de l'air, où les navires volants portaient leur funeste chargement. A l'aide d'une monture encore plus simple et connue de tous, les tempestaires se dirigeaient vers cette contrée aérienne, et y faisaient à bon marché de coupables approvisionnements. 

Flotte dans le ciel - vision de l'an 114 - Le Livre des Prodiges (1557) par Conrad Lycosthènes.


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