zimzimcarillon
legendes
16 juin 2013

La souris, symbole de la vie souterraine

Timide, agile et curieuse, la souris mène une vie nocturne très active. Elle court avec une grande rapidité mais le moindre petit bruit la fait déguerpir. Son ouïe fine et son odorat sont exquis et il n’y a pas d’endroit où elle ne puisse se faufiler. Douée d’une grande fécondité, elle pullule dans tous les lieux abondants en grains et en provisions ; rien n’est à l’abri de sa gourmandise. Elle pénètre partout et ronge même les étoffes, le papier, le bois et les meubles. L’hiver, elle loge dans les trous dans la terre, les vieilles murailles et dans les planchers pour que le froid ne l’engourdisse pas. La souris a beaucoup d’ennemis auxquels elle ne peut échapper et une foule d’animaux s’en nourrissent ; les chats, les oiseaux de rapine, les belettes et les hérissons lui font une guerre sans merci. On dit qu’elle est sensible à la musique et qu’elle prend un grand plaisir à se déplacer sur les touches d’un piano laissé ouvert. Porteuse de présages, elle est un symbole de la vie souterraine et des ténèbres. La souris est gardienne des trésors enfouis. Autrefois, on prétendait que les souris qui s’enfuyaient d’un bûcher enflammé étaient l’âme des sorcières. Aussi, son cri était de très mauvais augure. En s’installant dans les maisons elle annonce une mort prochaine et déserte souvent le lieu dès que la personne est décédée. Pour chasser les souris on enfermait un crapaud dans une cruche à l’endroit où elles viennent. On affirme qu’il ne faut jamais filer le jour du Carême-prenant, de peur que les souris ne mangent le fil toute l’année. On croyait aussi que les souris rôties ou bouillies soignaient les enfants de la coqueluche et de l’intempérance d’urine et que la fiente de souris mêlée avec du miel faisait revenir le poil lorsqu’il était tombé ! Inoffensive, la souris, aux mœurs douces et joyeuses, fuit les lieux inhabités et suit l’homme partout. Les enfants qui affectionnent particulièrement les souris, leur offrent leur dent de lait en échange d’une pièce apportée pendant la nuit. Cependant, ses apparitions surprises sont fort incommodes et inspirent l’horreur aux humains qui cherchent à s’en débarrasser par le poison et les pièges. Pourtant, malgré ces petits larcins et méfaits, certains s’attachent à ce rongeur qui devient un animal de compagnie. Il ne faut pas oublier que sa curiosité et son effronterie sont égales à son insatiable appétit !

The Garden of Earthly Delights, central panel - Detail man with mouse (lower left)
Hieronymus Bosch, 1450/1516.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

22 mai 2013

L’araignée, une prédatrice habile et rusée

Cette habile et diligente ouvrière, aux pattes longues et effilées, s’élève le long du fil qu’elle a créé. Le fil produit par l’araignée n’a pas d’égal en légèreté et en solidité et les sucs qui lui servent à tisser sa toile sont abondants et ne s’épuisent jamais ! Mais sans sa toile, elle serait fort embarrassée pour manger. En effet, elle tend ses filets et attire dans sa trame les insectes qui viennent s’y fourvoyer. Si la proie est rebelle, elle l’entoure d’une grande quantité de fil pour en venir à bout sans peine et l’achever. Les araignées diffèrent dans leur forme, leur couleur et dans leur manière de filer. L’araignée domestique fait sa toile dans tous les recoins de la maison. La vagabonde saisit sa proie sans l’aide d’une toile et ne vit jamais au même endroit. Grande tisseuse, l’araignée des campagnes est dotée de longues pattes très utiles pour se déplacer dans les hautes herbes. Celle des jardins tisse à l’air une toile ronde et saute sur les mouches. La plus vorace et la plus redoutable est l’araignée des caves, au corps noir et velu qui fait son nid dans les vieux murs. C’est la seule qui ne craint pas la guêpe. Toutefois, la plus grosse, la plus hideuse et la plus effrayante des araignées d’Europe est sûrement la mythique Tarentule, très commune aux alentours de Tarente en Italie, qui plonge sa victime dans un état de profonde stupeur conduisant jusqu’à la mort. Autrefois, le seul remède connu pour guérir de sa morsure, était de danser frénétiquement la Tarentelle jusqu’à ce qu’on soit en sueur et hors d’haleine. Cette araignée ne file point de toile mais creuse un trou et se place à l’ouverture pour bondir sur ses proies. Dans l’obscurité, ses yeux brillent comme des diamants lumineux ! Selon le mythe, l’araignée serait née de la métamorphose d’Arachné, célèbre filandière, qui osa défier la déesse Athéna dans l’art de tisser. Offensée de cet affront, l’immortelle la changea en une fileuse araignée. Depuis, elle continue à ourdir sa toile en tirant de son corps des fils déliés. Les anciens regardaient l’araignée comme un présage funeste. Cependant, la tuer portait malheur et de nombreux remèdes étaient concoctés à base d’araignée. Elle était très estimée dans les fièvres intermittentes quand on l’écrasait sur les poignets. Enfermée vivante dans une noix et pendue au cou ou placée sur la partie atteinte, elle mangeait la maladie. Sa toile appliquée sur les plaies arrêtait les saignements. Elle était bonne aussi dans les coliques venteuses : si l’on en fricassait, à la grosseur d’un œuf, avec un peu de vinaigre et qu’on l’appliquait chaudement sur le nombril, elle provoquait la sortie des vents ! On dit encore aujourd’hui que l’araignée à un goût prononcé pour la musique, qu’elle est attirée par la lumière et qu’il faut toujours l’écraser du pied droit. La tuer le soir expose à de grands tourments et porte malheur. Celle que l’on croise le matin est un heureux présage. Aussi, n'ayez pas peur de la laisser grimper sur vos vêtements pour être riche dans peu de temps. Quand elle monte sur sa toile le matin, il pleuvra le lendemain, quand elle en descend il fera beau. Cette créature qui lie ses proies, nous inspire dégout et effroi par son aspect hideux et sa couleur sombre. Pourtant, l’araignée est inoffensive et utile. Elle nourrit les oiseaux et nous débarrasse des insectes volants et rampants. Et puis c’est une grande timide, elle se sauvera en vous voyant. Alors ne l’attrapez pas, laissez-la filer en toute tranquillité !

Quelques célèbres filandières :
La métamorphose d'Arachné en araignée, article

Les Parques, inexorables fileuses des destinées humaines, article

Kunstformen der Natur, 1904 - planche 66 - Arachnides par Ernst Haeckel.
 
 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

12 mai 2013

La Crapaudine, une pierre fabuleuse très convoitée par les jeteurs de sorts

Pierre des crapauds, Pierre du vertige… On prétend que les plus vieux et les plus gros crapauds possèdent dans leur tête la crapaudine, une pierre fabuleuse très convoitée par les jeteurs de sorts. Pour s'emparer de ce joyau qui guérit de tous les maux, les sorciers enveloppent l'animal, à l’exception de la tête, d’un drap rouge et l’exposent à toute l’ardeur du soleil dans un pot. Tourmenté par la chaleur et la soif, la pauvre bête expulse alors sa pierre enchantée. Toutefois, certains disent qu’elle ne se trouve pas dans la tête du crapaud mais qu’elle naît parmi les pierres et les rochers à la manière des champignons. Les anciens la mettaient au rang des pierres précieuses tant elle est rare et difficile à trouver. Très estimée, ils lui accordaient de grandes propriétés et enchâssaient la crapaudine dans des bagues pour éloigner la peste et les maladies malignes. Semblable à la couleur sombre du crapaud, on dit qu’elle est propre à résister à toutes sortes de venins. Ainsi, près du poison, elle change de couleur ! On assure qu’elle est très utile pour soigner certaines maladies, en particulier les vertiges. Broyée, mise en poudre et frottée doucement sur la peau, elle dissipe aussi les enflures causées par les morsures des bêtes venimeuses. Un secret pour éprouver une crapaudine : présentez-la devant un crapaud. Si l’animal entre en grande excitation et saute pour l’enlever, c’est un signe évident qu’elle est véritable !

Extraction et usage d'une Crapaudine - A wood carving by Johannes de Cuba,
published in "Hortus Sanitatis" on 21, October 1497.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

9 mai 2013

Le philtre d’amour aux parfums enchanteurs et aux sucs trompeurs !

Le boire-amoureux, Philtre de volupté, Vin herbé, Liqueur enchanteresse… Le philtre d’amour est un breuvage enchanté dont la vertu secrète des ingrédients suscite une passion violente ou un attachement éternel et la fidélité jusqu’au trépas. Circé et Médée, les plus fameuses magiciennes de l’antiquité, excellaient dans l’art de préparer des philtres. Depuis, ils sont concoctés par les sorcières, les enchanteurs et les magiciens à l’aide d’herbes macérées dans du vin et de substances mystérieuses et vénéneuses dont ils ont le secret. Quelques philtres, autrefois renommés, étaient composés d’une tête de vipère, d’une queue de scorpion, d’un cœur d’hirondelle, d’os de grenouille, d’intestins de poisson, de rognures d’ongles, de sang de mouton noir et d’autres horreurs encore qu’il est interdit de révéler. Parmi ces étranges recettes, on trouvait aussi celle qui consistait à faire avaler à la personne désirée le poil du bout de la queue d’un loup ! Une autre encore où l’on devait tirer son sang un vendredi de printemps, ce jour étant consacré à Vénus, le faire sécher et le réduire en poudre pour le faire boire à la personne aimée. Mais le plus merveilleux des philtres était l’hippomane, un morceau de chair rond et noir que le poulain porte sur le front à sa naissance. Mis en poudre et mêlé au sang de l’être aimé, il avait l’incomparable propriété de stimuler l’amour. Toutefois, prenez garde de ne pas succomber aux charmes de la magie car tous ces puissants philtres aux parfums enchanteurs et aux sucs trompeurs sont dangereux et provoquent parfois la mort ou la folie. La médecine connaît des remèdes à presque tous les maux de l’humanité, mais il n’en existe aucun qui soigne le mal d’amour. Ah, qu’il est doux de boire la magie de l’amour, mais quel dommage que la recette soit perdue pour toujours !

Le Sortilège d'amour, Ecole allemande, XVème siècle. Musée des Beaux-Arts de Leipzig. 

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

21 avril 2013

Le Cerf, un animal hautement symbolique

Doux et tranquille, le Cerf se distingue des autres animaux de la forêt par la couleur et la forme de sa haute ramure qui le font ressembler à un arbre. Porteur de nombreux symboles, on lui attribue des qualités de noblesse et de majesté, il est l'incarnation de la puissance, de la virilité et de la fécondité. Ses bois qui tombent chaque année et repoussent au printemps, évoquent la nature dans son éternel recommencement. Les anciens lui donnaient une très longue vie : quatre fois autant que la corneille et neuf fois autant que l’homme ! Il fut de tous temps l’emblème des dieux, des rois et des sorciers qui utilisaient sa ramure pour se parer. Les Gaulois avaient un dieu à la tête ornée de bois de Cerf nommé Cernunnos. Diane, souveraine des bois et des forêts, parcourait l’univers sur un char tiré par quatre Cerfs et Merlin l'enchanteur se montrait parfois sous l'apparence de cet animal. Il y a bien longtemps, les bois d’une grande dureté de ce cervidé, servaient à la fabrication d’outils tranchants et de peignes. Au moyen-âge, on pensait que les bois de Cerf avaient des propriétés curatives et magiques contre certains maux, la ramure droite étant plus efficace que la gauche quand on la brûlait. Aussi, la poudre de ses bois protégeait les semences des intempéries. Ennemi des serpents, on raconte que le Cerf est funeste à ces derniers et que son souffle puissant les arrache de leur repaire, pour les écraser sous ses pieds. Ceux qui portent une dent de Cerf sur eux ou dorment sur une peau de Cerf seront protégés contre les reptiles qui prendront aussitôt la fuite. On prétend qu’une pierre fabuleuse se forme dans son œil à laquelle on attribue des propriétés merveilleuses contre les venins. Ses larmes sont aussi un remède à certaines maladies. La chasse et la capture du Cerf sont le sujet de nombreuses légendes. On le dit sensible à la musique et aux accents de la flûte en particulier qui l’enchante. Il se couche même pour l’écouter et les chasseurs usent de ce moyen pour le distraire et le capturer. Messager entre le monde des dieux et celui des hommes, ce grand herbivore est aussi un animal psychopompe qui guide l’âme des défunts dans l’au-delà. Solitaire, nocturne et crépusculaire, le Cerf est remarquable par sa ramure et sa silhouette élégante et légère !

"Cernunnos", 2012, série Fables © Cécile Decorniquet

 


Découvrez l'univers de la photographe Cécile Decorniquet


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

18 avril 2013

La Belette, un petit animal rusé doué de pouvoirs magiques

Petite belle, Dame belette, Petite marraine, La jolie bête, Belle dame, Petite fiancée… Fort vive et rusée, la belette est un petit mammifère carnassier au museau pointu et à la fourrure roussâtre qui mène une vie très active. Son corps fin et sa légèreté lui permettent de se faufiler par les fissures les plus étroites. Véritable fléau des basses-cours, elle vole les œufs et emporte les poussins un par un après les avoir mordu d’un coup de dents. Les poules sont pétrifiées de terreur quand elles entendent la belette. En hiver, elle habite ordinairement les greniers, les étables et les granges. En été, elle parcourt les champs et les prairies à la recherche de petits rongeurs à dévorer qu’elle poursuit jusque dans leur terrier. Grimpeuse agile, elle monte sur les arbres pour piller les nids et se cache dans les buissons pour attraper les petits oiseaux et les chauves-souris dont elle suce le sang. Parfois, elle est si hardie qu’elle s’attaque aux animaux plus gros qu’elle comme le chat avec qui elle se bat. On prétend aussi qu’il y a beaucoup d’antipathie entre la belette, le corbeau et la corneille parce qu’elle mange leurs œufs. Depuis l’antiquité la belette fait l’objet de beaucoup de croyances et de superstitions. Née d’une métamorphose, elle se nommait autrefois Galanthis. Suivante d’Alcmène, elle facilita les couches de sa maîtresse par une ruse mensongère, permettant ainsi la naissance d’Héraclès. Pour cette perfidie, Héra la changea en belette, la condamnant à faire ses petits par la bouche, instrument de son mensonge. Les anciens croyaient que son souffle était venimeux et qu’il faisait enfler la tête et le ventre des bêtes. On raconte encore aujourd’hui qu’elle vole la voix, que son regard fascine les lièvres et qu’elle vient manger le linge dans les armoires. Douée de pouvoirs magiques, elle use d’une herbe mystérieuse dont elle a le secret, qui lui permet de retrouver la santé et de résister aisément au venin des reptiles et des crapauds. Grâce à cette herbe enchantée, connue d’elle seule, la belette serait capable de redonner la vie et de combattre le dangereux Basilic au regard pétrifiant, créature mythique, mi-coq mi-serpent ! Animal de mauvais augure, sa rencontre serait un présage funeste autant que le chat noir. Si une belette vous coupe la route et part vers la gauche, elle annonce une mort prochaine. Jadis, sa chair était employée contre les poisons et les morsures de serpent. Son foie pris en poudre guérissait les vertiges, son cœur séché, mêlé à un peu de cire soulageait les maux de tête et sa cervelle soignait l’épilepsie. A la fois symbole de vie et créature maléfique, la belette a été de tous temps crainte et respectée par les gens superstitieux, de peur de s’attirer la vengeance de ce petit animal rusé et malicieux !

Image from page 149 of journal Die Gartenlaube, 1870.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

10 avril 2013

Les Gnomes, esprits de la terre

Explorateurs des profondeurs, ces petits êtres tout ridés sont les habitants des entrailles de la terre. Leur mission est de veiller sur les mines, les gisements d’or et de diamant. Gardiens des richesses souterraines, les gnomes sont vêtus d’habits ornés de pierres et dorment dans de sombres cavernes. Leur vue perçante leur permet de se déplacer dans l’obscurité. On dit qu’ils ont le don de se rendre invisibles et de rétrécir pour se faufiler à travers les fissures les plus étroites. Réputés pour leur savoir et leur intelligence, les gnomes ont une grande connaissance du passé et de l'avenir. Ils vivent fort longtemps mais leur âme est mortelle. Bienveillants, ils protègent les humains qui travaillent dans les mines et leur révèlent, parfois, les secrets d’antiques chemins où se trouvent enfouis des monceaux d’or et de fabuleux trésors. Cependant, un gnome de mauvais caractère associé aux ombres de l’Enfer, peut faire trembler la terre. Esprit de la terre, tu détiens le secret des pierres, en toi réside toute les connaissances et le savoir de l’univers !

 

Article : Oraison des Gnomes

But how do I get into the mountain, the gnome boy asked - John Bauer, 1919.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

8 avril 2013

La Pie bavarde, un oiseau turbulent et malicieux

Jaquette, Agasse, Margot, Jacasse, belle rapineuse, Pica pica… On la dit bavarde, voleuse, rusée et curieuse, montrant de la malice et un certain penchant à la moquerie avec son babillage rauque et malfaisant. Cependant, la Pie est intelligente au moins autant que le corbeau. Talentueuse, elle imite le langage humain, aime prononcer des paroles et en apprendre. Elle contrefait la voix des bêtes, le son des instruments, chante à merveille et peut se laisser mourir de dépit lorsque sa langue ne peut imiter le son de nouveaux mots. La Pie fait des provisions et met beaucoup d’art à construire son nid en haut des grands arbres, qu’elle tapisse d’herbes douces à l’intérieur et d’épines à l’extérieur. Elle l’embellit avec des objets scintillants qu’elle dérobe, car la Pie a une passion pour tout ce qui brille. Quand son nid à été découvert par l’homme, elle transporte ses œufs ailleurs. Tendre avec ses petits, elle éloigne avec témérité les intrus et chasse à grands cris tous ceux qui osent s’approcher du nid. Du haut de son perchoir, elle surveille son territoire et dénonce les méfaits. Toutefois, c’est une pilleuse de nid, elle gobe les œufs des autres oiseaux dès qu’ils partent se restaurer et fait volontiers la guerre aux petits rongeurs. Autrefois, une Pie crucifiée dans une étable protégeait les bêtes des esprits malfaisants et quelques gouttes de son sang ressuscitaient les héros et aidaient à guérir certaines maladies. Manger de la Pie rendait vertueux et aiguisait la vue. En bouillon, elle soignait les manies et la mélancolie. Aujourd’hui encore, lorsqu’elle jase plus qu’à l’ordinaire on dit qu’elle annonce la pluie. En magie, on prétend que les sorcières prennent l’apparence d’une Pie pour se transporter dans les airs et qu’elles aiment les manger rôties. Les Pies évoquent la fable des orgueilleuses Piérides. Ces neuf sœurs, fières de leur nombre et de leurs talents, se comparaient aux Muses et osèrent leur disputer le prix du chant. Vaincues, elles s’emportèrent en invectives contre leurs rivales et ajoutèrent l’injure et la menace à leur audace. Les dieux les changèrent aussitôt en Pies. Sous cette forme nouvelle elles gardèrent leur incessant bavardage et leur vanité. La Pie qui jacasse et s’agite sans cesse, est un oiseau que l’on entend avant de le voir et son plumage noir et blanc aux couleurs changeantes révèle son ambivalence. En effet, c’est un bien vilain défaut que de vouloir trop parler, d’étourdir sans réfléchir, de ressasser les paroles d’autrui dont on tire mille choses pour le mal que l’on veut faire !

Magpie des oiseaux néerlandais décrits par Cornelius Nozeman,
et édité par Jan Christiaan Sepp, libraire, 1770.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

6 avril 2013

L’escarboucle, une pierre précieuse fabuleuse

Très estimée par les anciens qui lui accordaient des propriétés magiques, l’escarboucle est une pierre d’un incarnat si vif et si étincelant qu’elle brille sous les vêtements ! Consacrée au Soleil, elle orne le palais de cet astre à cause de sa couleur rouge flamboyante incroyablement lumineuse. La clarté exceptionnelle qui se dégage de cette pierre, la fait luire comme un charbon ardent dans l’obscurité quand elle est exposée longtemps aux rayons de l’astre du jour ou à la clarté de la lune. L’escarboucle, nommée aussi draconitite, est la pierre qui brille pendant la nuit au front des vouivres et des dragons laissant une longue trainée de feu aveuglante que les yeux des humains ont peine à supporter. Enchanteurs et magiciens endorment ces derniers et les décapitent pour leur ravir cette pierre magique plus fabuleuse encore que le dragon lui-même. Cependant, prenez garde car elle engendre la mort de celui qui cherche à s’en emparer. Autrefois, elle rendait invulnérable les chevaliers du moyen-âge dont l’écu s’ornait en son milieu d’une escarboucle. Cette pierre si singulière, qui se développe pendant les éclipses de lune, à des vertus et des usages extraordinaires. Chassant les mauvaises pensées, elle éveille l’esprit et détourne le regard des méchants. Elle préserve de la peste, guérit de la jaunisse, de la goutte et du mal d’yeux et procure des songes agréables. Cependant, elle prédit infortune et malheurs en perdant de son éclat et de sa couleur. Les esprits aériens craignent l’escarboucle et l’évitent car leurs pouvoirs s’amenuisent quand ils sont près d’elle. La mystérieuse escarboucle au pouvoir éclairant, que nul homme ne peut atteindre et que nulles ténèbres ne peuvent éteindre, retient en elle une lumière admirable qui répand mille feux d’un éclat merveilleux !

 

Escarboucle : nom que les anciens donnaient au rubis et à toutes les pierres précieuses brillant d’un vif éclat rouge et dont ils ont dit beaucoup de merveilles.

Livre des Propriétés des Choses. Liber de proprietatibus rerum
Barthélémy l'Anglais (12..-1272), auteur
Jean Corbichon (13..-14..), traducteur
Moyen-âge
Manuscrits à peinture
BNF, Manuscrits occidentaux, français 134, fol. 262v

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

17 mars 2013

Les Stryges, oiseaux nocturnes qui tourmentent les petits enfants

Inspirant crainte et effroi, ces créatures volent dans l’obscurité de la nuit à la recherche de nouveau-nés à dévorer. On prétend que ces oiseaux malfaisants, qui épouvantent et tourmentent le sommeil des enfants, sont de redoutables vampires qui se gorgent du sang des vivants. De leur bec crochu et leurs griffes meurtrières, elles déchirent les corps des jeunes enfants encore nourris de lait et se régalent de leurs entrailles. Ceux qui sont ainsi tourmentés s’épuisent, s’amaigrissent et meurent à la fin. Les stryges ont un plumage blanc, une tête énorme, des yeux fixes avec une vue perçante, le bec crochu et des ongles de fer en hameçon. Elles font retentir dans l’horreur de la nuit des cris effrayants et de sinistres sifflements ! Seule la nymphe Cardea peut repousser ces monstres voraces assoiffés de sang. Elle se rend au berceau des nourrissons affaiblis par ces horribles bêtes, touche les portes et le seuil des maisons, à trois reprises d’un rameau d’aubépine où elle répand une eau douée de puissantes vertus magiques. En sacrifice elle offre le cœur et le foie d’une truie en implorant les oiseaux de nuit d’épargner les entrailles de la pauvre victime. On prétend que les stryges respectent son offrande, cessant alors d’assaillir le berceau de l’enfant et que de fraîches couleurs brillent à nouveau sur son visage exsangue. Autrefois, philtres et enchantements étaient mêlés de plumes de stryges !

 

Stryges Amaouri - 1947 - Leonor Fini
Stryges Amaouri, 1947 - Leonor Fini

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

8 janvier 2013

Le Fantôme, esprit du royaume des morts

Cette pâle créature est l’esprit d'un mort condamné à errer éternellement entre le ciel et la terre. Enveloppé d'une immense draperie blanchâtre, le Fantôme se déplace avec légèreté et semble planer dans l'air. Cet esprit du royaume des morts, que l’on nomme aussi spectre, apparition ou revenant, hante le lieu de son trépas, les maisons abandonnées et les ruines des vieux châteaux. On prétend qu’il revient de l'au-delà pour accomplir une vengeance et tourmenter les humains. Si d'étranges lumières apparaissent dans votre demeure, que des ombres effrayantes et des craquements sinistres envahissent vos couloirs avec des courants d'air glacés, vous êtes sûrement en présence d'un fantôme ! Pour le chasser et lui permettre de se rendre au pays des morts reposer en paix, allumez une bougie blanche par une nuit de pleine lune et ouvrez les fenêtres pour laisser cette âme en peine s'envoler et quitter votre maison à tout jamais !

 

Que les flammes sacrées t’accordent cette faveur, 
esprit qui t'es libéré, pars de ma 
demeure !

John Dee and Edward Kelley invoking the spirit of a deceased person (engraving from the Astrology by Ebenezer Sibly, 1806).

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

8 décembre 2012

Le Griffon, gardien des trésors d'Apollon

Son corps de lion lui confère la puissance et la majesté, ses yeux étincelants ont le regard aiguisé de l'aigle, ses plumes, son bec et ses griffes sont acérés comme des lames. Ce mélange d’attributs mortels fait de lui un redoutable combattant, le plus terrible des félins et l’oiseau de proie le plus cruel. Le griffon est une bête à quatre pieds pourvus d’ongles grands comme des cornes de bœufs. Ceux de devant sont armés de griffes d’aigle tandis que ceux de derrière sont dotés de griffes de lion. Cet animal fabuleux est une créature solitaire qui habite les plus hautes montagnes et vit sur un âpre rocher d'où il peut observer toutes les vallées environnantes et se nourrir de proies, qu'il chasse à la nuit tombante. Sa force est prodigieuse et on le dit capable d’emporter un cheval et son cavalier dans ses puissantes serres. Aussi, un Griffon en colère a le pouvoir de flétrir l’herbe et de faner les fleurs d'un simple cri ! Symbole de la force et de la vigilance, seuls les héros et les dieux peuvent dompter cette créature fière et farouche. Selon la légende, le Griffon est le gardien des trésors d’Apollon et tire parfois son char. Cependant, seule Némésis, déesse de la vengeance et de la justice divine, l'utilise comme monture. Gardien de l’or et des trésors de la terre, le Griffon tire les chars de l’Olympe dans les airs !

Jheronimus Bosch - The Garden of Earthly Delights, central panel (detail) - 1480/1490.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : "Le griffon est tout à fait chaud ; par sa nature, il tient à la fois des oiseaux et des animaux terrestres. Comme oiseau, il est si rapide qu'aucune masse ne semble l'alourdir ; comme animal, il mange les hommes. Quand il vole dans l'air, il ne va pas tout à fait jusqu'à la chaleur brûlante, mais il s'en approche. Sa chair ne vaut rien pour la nourriture de l'homme, et, si un homme en mangeait, il serait bien malade, car, pour cela, le griffon a complètement la nature des animaux. Mais il n'a complètement aucune des deux natures."...

Les griffons de Bactriane
Jean de Mandeville, Voyages (Livre des merveilles)
Paris, vers 1410-1412
BNF, Manuscrits, Français 2810 fol. 211v

Dans ses fabuleux Voyages en Terre Sainte et en Orient qu'il aurait commencé en 1322, Jean de Mandeville rapporte qu'en Bactriane (Asie centrale), il y a plus de griffons que nulle part ailleurs. Il précise : "Un griffon a le corps plus gros et plus fort que huit lions et plus de grandeur et de puissance que cent aigles. Il est capable d'emporter dans son nid un cheval et son cavalier, ou deux boeufs attelés à une charrue, car ses serres sont aussi longues que des cornes et ses ailes déployées paraissent des arbres".
Les griffons sont ici représentés face à un autre animal fabuleux, le centaure. Dans son texte, Mandeville signale en effet que la Bactriane est aussi peuplée de centaures.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

17 octobre 2012

Les Flambettes, esprits taquins et pernicieux

Les Flambeaux, ou flambettes, ou flamboires, que l'on appelle aussi les feux fous, sont ces météores bleuâtres que tout le monde a rencontrés la nuit ou vu danser sur la surface immobile des eaux dormantes. On dit que ces météores sont inertes par eux-mêmes, mais la moindre brise les agite, et ils prennent une apparence de mouvement qui amuse ou inquiète l'imagination, selon qu'elle est disposée à la tristesse ou à la poésie. 
"Légendes rustiques" de George SAND.

Ce sont des esprits taquins et pernicieux. Dès qu'elles aperçoivent un voyageur, elles l'entourent, le lutinent et parviennent à l'exaspérer. Elles fuient alors, l'entraînent au fond des bois et disparaissent quand elles l'ont tout à fait égaré. Illustration de Maurice SAND.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

 

14 octobre 2012

La Dame blanche, une fée fantôme qui pressent la mort

Vêtue de voiles blancs et brumeux flottants dans les airs, la Dame Blanche hante les lieux où se sont produit des accidents. Cette fée fantôme est une apparition, une âme en peine qui revit son trépas, errant sans fin sur le lieu du drame. Suspendue entre l’existence et le néant, elle apparaît lorsqu'elle pressent la mort ou un malheur. Parfois, pendant les nuits de lune noire, on peut l'apercevoir entourée d’un halo de lumière sur les landes brumeuses et dans les bois. Autrefois, la Dame Blanche errait près des châteaux en poussant des cris lugubres et des plaintes sinistres pour annoncer la mort prochaine de l'un des membres du royaume. Bienveillante de nos jours, elle guide les voyageurs égarés pour les remettre sur le bon chemin. Si vers minuit vous sentez une mystérieuse présence, ne prenez pas peur, conjurez plutôt le mauvais sort en écoutant le murmure de la Dame Blanche et laissez-vous guider dans la nuit sans lune !

 

Que la lumière te guide sur le chemin et que la mort retourne d’où elle vient !

Dame blanche au sommet d'une tour - Gravure de Léon Benett parue dans le roman Le Château des Carpathes de Jules Verne en 1892.
 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

10 octobre 2012

Les Lavandières de nuit, la plus sinistre des visions de la peur !

Voici, selon nous,
la plus sinistre des visions de la peur. C’est aussi la plus répandue ; je crois qu’on la retrouve en tous pays.

Autour des mares stagnantes et des sources limpides, dans les bruyères comme au bord des fontaines ombragées dans les chemins creux, sous les vieux saules comme dans la plaine brûlée du soleil, on entend, durant la nuit, le battoir précipité et le clapotement furieux des lavandières fantastiques... 

"Légendes rustiques" George Sand

 

A la pleine lune, on entend parfois, près des lavoirs abandonnés ou de quelques vieilles mares oubliées, des murmures et des chants lugubres venant d’étranges silhouettes pâles. Ce sont les Lavandières de nuit, âmes des mères infanticides qui chantent et lavent sans fin les langes mortuaires des enfants qu’elles ont tués. Ces créatures fantomatiques qui n’apparaissent qu’aux hommes, hantent les campagnes entre le coucher et le lever du soleil. Elles sont condamnées à blanchir les suaires de leurs petites victimes dans l'attente d’être libérées. Gardez-vous bien d’observer ou de déranger ces sinistres laveuses. Cependant, si vous vous laissez subjuguer par leur chant, elles vous obligeront alors à tordre leur linge blanc qui s'enroulera autour de votre corps et le videra de tout son sang. Si vous refusez, vous serez noyés dans le lavoir à grands coups de battoirs. Pour rompre le maléfice, tordez le linge dans le sens opposé à celui des Lavandières de nuit. Il vous faudra lutter jusqu'aux premières lueurs du jour pour échapper à la mort !

Lithographie des "Légendes rustiques" de George Sand, 1858, Paris, bibliothèque des Arts décoratifs. 
Illustration de Maurice Sand

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

31 juillet 2012

Le Vampire, une créature mortifère

Cette créature démoniaque au regard envoûtant, s’incarne dans le corps d’un mort et se gorge du sang des vivants pour prolonger son existence indéfiniment. Le vampire est une malédiction et sa victime est condamnée à une existence d'errance dans les ténèbres. Ce mort malfaisant règne sur l'obscurité et les ombres et visite en songe ses proies endormies en prenant la forme qu’il désire. Doué d'une puissance mystérieuse, le vampire commande à la lune et aux animaux et déclenche par la seule puissance de sa pensée la fureur des éléments. Cependant son pouvoir cesse dès les premières lueurs de l’aube car il fuit la lumière du jour qui a le don de le réduire en poussière. Pour le chasser, portez un collier d'ail tressé en nombre impair de gousses autour cou et brandissez une croix devant ses yeux. Pour le vaincre à tout jamais et lui donner le repos éternel, enfoncez-lui un pieu d'aubépine dans le cœur pendant son sommeil. 

 

Que la lumière que je porte en moi est raison de toi, créature mortifère retourne sous terre !

The Vampire, 1893/1894, Edvard Munch Nasjonalgalleriet at Oslo.

 

Musée des vampires et monstres de l'imaginaire

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

21 mai 2012

Qui a peur du grand méchant loup ?

Il aime la chair fraîche et dévore les petits enfants tout cru ! Féroce et terrifiant, le Loup sauvage vit dans l'ombre des vastes forêts et cherche ses proies en se pourléchant les babines. Cette bête carnassière dotée d'un long museau, d'oreilles pointues et de grandes dents pour satisfaire son appétit sanglant, a des yeux qui brillent dans la nuit sans lune. Il y a fort longtemps, pendant les terribles hivers de famine, le Loup affamé sortait des bois en quête de sa maigre pitance, causant de grands ravages dans les troupeaux pour apaiser sa faim. Rôdant en meute errante et famélique, il s'approchait dangereusement des agneaux innocents et des pauvres gens qu’il terrorisait de ses hurlements. Si vous rencontrez un Loup à l’orée d'un bois, ne discutez jamais avec cet animal fourbe et rusé ; il vous charmerait et vous emporterait dans sa tanière au cœur de la forêt, pour vous manger !

« En passant dans un bois elle rencontra compère le Loup »

Le Petit Chaperon Rouge - Illustration de Gustave Doré de 1867
Le Petit Chaperon Rouge - Illustration de Gustave Doré de 1867.


Magie Verte, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

19 mai 2012

Le Corbeau, messager des ténèbres

Sinistre compagnon des sorcières, le corbeau* est un oiseau de mauvais augure, qu’elles envoient voler dans les airs pour transmettre leurs messages. Le rencontrer est signe de malheur et parfois de mort, surtout quand il se pose sur le toit d’une maison. Son croassement lugubre fait frémir et ses grandes ailes d’un noir profond, inspirent crainte et tristesse. Selon ses cris et la direction de son vol, il annonce les tempêtes, la guerre et la famine. On prétend que le démon peut se montrer sous la figure d’un corbeau. Lorsque les sorciers disent la messe du sabbat, ils invoquent le Diable en criant trois fois : Corbeau noir ! Corbeau noir ! Il fait partie des créatures réputées être sous la dépendance du Diable qui donne à chaque sorcière, le jour du sabbat, des animaux prenant l’apparence soit d’un crapaud, d’un chat noir, d'une chauve-souris ou d’un corbeau. Depuis les temps les plus reculés, on accorde au corbeau une vertu prophétique : il pressent l’avenir. On dit que certains sorciers mangent le cœur et les entrailles des corbeaux dans l’espoir d’acquérir le don de prophétie. Toutefois, il ne faut pas confondre les corneilles au plumage plus brillant, avec les corbeaux qui sont très différents par leur grosseur et par leurs mœurs. Au contraire de ces dernières, le corbeau se fait un nid fort grand dans des arbres élevés au milieu des forêts profondes, qu’il tapisse confortablement de fourrure de cerf, de brindilles, d’herbes douces et de mousses. Aussi, cet oiseau si inquiétant qui se délecte de chairs putrides et corrompues, séduit sa compagne par une sorte de chant d’amour et une parade nuptiale. Ensemble, ils expriment leur tendresse en se caressant l’un l’autre le bec et s’inspirent un amour constant. Réputé pour sa grande longévité, on dit qu’il peut vivre jusqu’à cent ans. Cet animal majestueux, volontiers charognard et criard, est, au contraire d’autres espèces, rusé et intelligent. C’est aussi l’oiseau favori d’Odin, dieu du savoir, de la guerre et de la mort de la mythologie nordique. Perchés ordinairement sur les épaules du roi des palais aériens, les deux fidèles corbeaux, Hugin et Munin, parcourent les neuf mondes d’un vol rapide en regardant au loin !

 

* Le corbeau est un animal psychopompe comme le cheval, le loup, l'hippocampe, le dauphin, le phoque, l'abeille, le chien, la chouette, le moineau... Ils ont la tâche de transporter l'âme des défunts vers l'autre monde.

The Garden of Earthly Delights, detail raven - Jérôme Bosch entre 1503 et 1504.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : "le corbeau est astucieux, audacieux, il n'a pas peur, il ne fuit ni ne craint l'homme. Si bien qu'il pourrait facilement parler avec lui et qu'il aurait le savoir-faire nécessaire pour cela, s'il n'était une bête sans raison. Et parce qu'il connaît l'homme, il dérobe souvent ce que celui-ci garde auprès de lui. Sa chair n'est pas bonne à manger pour l'homme, car il a la nature des brigands et des voleurs. Et tout ce qui est en lui ne vaut rien pour la médecine..." 

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

3 mai 2012

Titania et Obéron

Reine des fées, Titania règne avec fantaisie et gaieté sur son empire. Le cortège de lutins qui l’entoure obéit et cède à tous ses caprices. Ensemble, ils attendent le lever de la lune pour jouer des tours aux animaux et se nourrir de rosée et de miel. Souveraine des songes, Titania inspire la rêverie et l'imagination vagabonde. Sensible aux soupirs et aux peines, elle console les amoureux délaissés. Attendrie par les pleurs des enfants, elle fait apparaître dans leur sommeil des rêves doux et réconfortants. Obéron, reçut à sa naissance la visite des Fées qui lui accordèrent tous les dons. Mais une sorcière lui jeta un sort, le condamnant à ne jamais dépasser la taille d’un enfant. Il se réfugia au royaume de Féerie où il épousa Titania. Obéron est accompagné du Puck, une créature facétieuse qui enchante et désenchante à son gré pour semer la confusion dans les cœurs. Ces deux amants qui s'aiment tendrement mais se disputent souvent, dérèglent le temps. Seule leur réconciliation rend à la nature la ronde des saisons !

 

La reine des Fées et le roi des Génies parcourent le monde en suivant l’ombre de la nuit !

The Marriage of Oberon and Titania - John Anster Fitzgerald, 1819/1906.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

4 avril 2012

Le Labrador, un chien polyvalent aux aptitudes aquatiques étonnantes !

Cet animal au regard doux et intelligent a une vocation toute particulière pour l’eau. Remarquable par ses doigts palmés, ses poils imperméables et sa « queue de loutre » profilée qui lui sert de gouvernail, le Labrador est un véritable chien d’eau. Il se plaît à y aller et à y rester. Capable de plonger et de nager sans troubler la surface de l’onde, il est très à l’aise dans les étangs et les marais et rapporte le gibier sur la rive sans l’abîmer. Ces origines incertaines et sa passion pour l’eau lui ont valu une belle légende : on prétend qu’il serait né du mariage d’un Terre-neuve et d’une loutre. Son aptitude à la nage le rend utile dans les sauvetages car il excelle pour chercher les personnes noyées qu’il ramène avec douceur et précaution. En effet, son poil court et dense lui permet de supporter des baignades prolongées dans les eaux glacées sans souffrir du froid. Le Labrador est apprécié aussi sur les terrains de chasse pour ses qualités à lever le gibier car il ne craint guère de se faufiler dans les ronces et les buissons bas et épais. Cependant, ce chien rustique, puissant et vigoureux, d’un tempérament calme, sociable et joueur, qui aime profondément les humains, supporte difficilement la solitude. Il faut dire aussi que c’est un gourmand invétéré difficile à rassasier : sa gourmandise n’a d’égale que sa gentillesse et sa bonté ! Qu’il soit chien de compagnie, de travail, de chasse, de sauvetage, de détection ou bien truffier, ce chien polyvalent est un animal attentif, courageux et dévoué qui accomplit toujours ses missions avec enthousiasme et efficacité !

Crème de la Vallée Chéron (alias Coco) observant l'envol d'un héron.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

<< < 1 2 3 4 5 > >>
zimzimcarillon
zimzimcarillon

Entrez dans un univers où curiosité rime avec rêverie, imagination vagabonde et fantaisie !
Voir le profil de zimzimcarillon sur le portail Canalblog

Derniers commentaires
zimzimcarillon
Visiteurs
Depuis la création 885 006
Pages
Archives