zimzimcarillon

19 mai 2012

Le Corbeau, messager des ténèbres

Sinistre compagnon des sorcières, le corbeau* est un oiseau de mauvais augure, qu’elles envoient voler dans les airs pour transmettre leurs messages. Le rencontrer est signe de malheur et parfois de mort, surtout quand il se pose sur le toit d’une maison. Son croassement lugubre fait frémir et ses grandes ailes d’un noir profond, inspirent crainte et tristesse. Selon ses cris et la direction de son vol, il annonce les tempêtes, la guerre et la famine. On prétend que le démon peut se montrer sous la figure d’un corbeau. Lorsque les sorciers disent la messe du sabbat, ils invoquent le Diable en criant trois fois : Corbeau noir ! Corbeau noir ! Il fait partie des créatures réputées être sous la dépendance du Diable qui donne à chaque sorcière, le jour du sabbat, des animaux prenant l’apparence soit d’un crapaud, d’un chat noir, d'une chauve-souris ou d’un corbeau. Depuis les temps les plus reculés, on accorde au corbeau une vertu prophétique : il pressent l’avenir. On dit que certains sorciers mangent le cœur et les entrailles des corbeaux dans l’espoir d’acquérir le don de prophétie. Toutefois, il ne faut pas confondre les corneilles au plumage plus brillant, avec les corbeaux qui sont très différents par leur grosseur et par leurs mœurs. Au contraire de ces dernières, le corbeau se fait un nid fort grand dans des arbres élevés au milieu des forêts profondes, qu’il tapisse confortablement de fourrure de cerf, de brindilles, d’herbes douces et de mousses. Aussi, cet oiseau si inquiétant qui se délecte de chairs putrides et corrompues, séduit sa compagne par une sorte de chant d’amour et une parade nuptiale. Ensemble, ils expriment leur tendresse en se caressant l’un l’autre le bec et s’inspirent un amour constant. Réputé pour sa grande longévité, on dit qu’il peut vivre jusqu’à cent ans. Cet animal majestueux, volontiers charognard et criard, est, au contraire d’autres espèces, rusé et intelligent. C’est aussi l’oiseau favori d’Odin, dieu du savoir, de la guerre et de la mort de la mythologie nordique. Perchés ordinairement sur les épaules du roi des palais aériens, les deux fidèles corbeaux, Hugin et Munin, parcourent les neuf mondes d’un vol rapide en regardant au loin !

 

* Le corbeau est un animal psychopompe comme le cheval, le loup, l'hippocampe, le dauphin, le phoque, l'abeille, le chien, la chouette, le moineau... Ils ont la tâche de transporter l'âme des défunts vers l'autre monde.

The Garden of Earthly Delights, detail raven - Jérôme Bosch entre 1503 et 1504.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : "le corbeau est astucieux, audacieux, il n'a pas peur, il ne fuit ni ne craint l'homme. Si bien qu'il pourrait facilement parler avec lui et qu'il aurait le savoir-faire nécessaire pour cela, s'il n'était une bête sans raison. Et parce qu'il connaît l'homme, il dérobe souvent ce que celui-ci garde auprès de lui. Sa chair n'est pas bonne à manger pour l'homme, car il a la nature des brigands et des voleurs. Et tout ce qui est en lui ne vaut rien pour la médecine..." 

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

13 mai 2012

Eurydice et Orphée

Tendre compagne d'Orphée, Eurydice fut, le jour de ses noces, alors qu’elle fuyait les avances du berger Aristée, piquée au talon par un redoutable serpent et mourut dans l’instant. Tandis que les cris des Dryades éplorées retentissaient dans les forêts, Orphée inconsolable jura de la faire revenir de l'Hadès. Eperdu de chagrin, il se tourna en vain vers le ciel qui resta sourd à ses appels. Fils de la muse de l’éloquence Calliope, Orphée savait subjuguer les plus insensibles et les choses inanimées par ses poésies et sa lyre enchantée. Les bêtes sauvages suivaient ses mélopées envoûtantes, les fleuves arrêtaient leur cours pour l’écouter et les Dryades quittaient leurs arbres qui, eux-mêmes, se penchaient pour entendre l’ivresse des accords qui sortaient de son instrument. Désespéré d’avoir vu son épouse mourir sous ses yeux, il entreprit de franchir les rives du Styx aux eaux glacées et de descendre aux Enfers pour ramener Eurydice. Il charma par le son de sa lyre les trois têtes hurlantes de l’horrible Cerbère et captiva par l'harmonie de ses chants toutes les puissances infernales pour obtenir le retour de sa compagne. Emus par sa douleur et sensibles à la mélodie de sa lyre enchanteresse, la reine Perséphone et le ténébreux Hadès consentirent à lui faire grâce, à la seule condition qu’il précède Eurydice pendant sa sortie des Enfers et qu’il ne la regarde qu’après avoir franchi le monde des ombres. Cependant, la peur de perdre Eurydice et le désir impatient de revoir sa chère épouse, le fit se retourner. La pauvre nymphe prête à revoir la lumière tendit les bras. Orphée voulut les attraper mais il n'embrassa qu’une ombre plaintive. La mort emporta sa bien-aimée qui disparut une seconde fois dans le sombre empire ! Accablé de douleur, Orphée se retira loin du monde sur le mont Rhodope et vécut en seule compagnie des animaux qui accouraient au son divin de sa lyre. Un jour pourtant, les ménades toutes de pampre couronnées, trouvèrent sa retraite. En proie au délire dionysiaque, ces nymphes farouches aux yeux rougis par le vin, invitèrent le jeune homme à l’amour. Insensible à leurs charmes, Orphée les méprisa. Rendues furieuses par son dédain, les ménades ivres de rage mirent en pièces le corps de l'amant éploré. Puis, de leurs mains ensanglantées, elles dispersèrent ses membres déchirés dans les campagnes et jetèrent dans l’Hèbre la tête du chantre sacré sous le regard des naïades endeuillées ! On affirme encore aujourd’hui que dans le tumulte des eaux, on entend parfois un soupir lugubre sortir des flots qui résonne à l’infini comme un écho ; Eurydice, Eurydice… Ces deux illustres époux, furent enfin réunis aux Enfers dans la demeure des amants vertueux et la lyre placée dans le ciel par les dieux !

Orpheus and Eurydice entre 1870 et 1880 - George Frederick Watts.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

5 mai 2012

Through a Lens, Darkly

KID-IN web-magazine, mai 2012, NY, USAINTERVIEW

Le Printemps 2010 © Cécile Decorniquet
Le Printemps, 2010, série Allégories © Cécile Decorniquet, Photographe
Cécile Decorniquet Studio

Cecile Decorniquet’s supremely art directed, couture oriented kids-portraits stylishly dismiss popular clichés regarding childhood.

The images offer a darker but more honest version of our past experiences, one that incorporates the gravity that existed alongside the levity, the phantasmagoric that lurked beneath the fantastical. They render youth as something more complex; validated by our truest memories while repudiated in popular media’s glossy portrayals.

Ultimately, however, it is something that emanates from deep within Decorniquet’s subjects; an uncanny sideways glance from the soul – that is consistently captured and which imparts the most dynamic understanding of childhood and of ourselves.

For, where better a place than in the inherently candid gaze of a child should we begin to address questions of image and identity?
 



Why do you photograph children?

Photographing children comes naturally. What interests me is letting go of the image that we project onto others. This is the type of abandonment that I search for in my models – something inherent in children. They’re less conscious of image, so, less inclined to control theirs. The globally held image of children is controlled and stereotyped: happy, playful, innocent. My memories do not correspond with this. If this is one reality, childhood isn’t limited to it. Children are also not just as-of-yet undeveloped adults, they’re much more complete than the limitations we ascribe them. I hope to portray this through my work.

...

Kid-in,

Suite de l'interview sur :
KID-IN web-magazine, mai 2012, NY, USA

3 mai 2012

Titania et Obéron

Reine des fées, Titania règne avec fantaisie et gaieté sur son empire. Le cortège de lutins qui l’entoure obéit et cède à tous ses caprices. Ensemble, ils attendent le lever de la lune pour jouer des tours aux animaux et se nourrir de rosée et de miel. Souveraine des songes, Titania inspire la rêverie et l'imagination vagabonde. Sensible aux soupirs et aux peines, elle console les amoureux délaissés. Attendrie par les pleurs des enfants, elle fait apparaître dans leur sommeil des rêves doux et réconfortants. Obéron, reçut à sa naissance la visite des Fées qui lui accordèrent tous les dons. Mais une sorcière lui jeta un sort, le condamnant à ne jamais dépasser la taille d’un enfant. Il se réfugia au royaume de Féerie où il épousa Titania. Obéron est accompagné du Puck, une créature facétieuse qui enchante et désenchante à son gré pour semer la confusion dans les cœurs. Ces deux amants qui s'aiment tendrement mais se disputent souvent, dérèglent le temps. Seule leur réconciliation rend à la nature la ronde des saisons !

 

La reine des Fées et le roi des Génies parcourent le monde en suivant l’ombre de la nuit !

The Marriage of Oberon and Titania - John Anster Fitzgerald, 1819/1906.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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2 mai 2012

L'Hippogriffe, monture des magiciens et des preux chevaliers

On prétend que cette merveilleuse créature, indomptable au joug et au collier, est la monture des magiciens, des nobles héros et des preux chevaliers. Fruit des amours d'un griffon et d'une jument, l'hippogriffe a les pieds armés d’ergots et de serres tranchantes. Il est doté d’un plumage flamboyant et d’une tête semblable à celle de l'aigle avec des yeux perçants de couleur orange. Son corps est celui d'un cheval où sont attachées de vastes ailes extraordinairement puissantes, capables, dans un vol vertigineux, d'emporter son cavalier par-delà les nuages et parfois même, jusque sur la lune. Cette monture ailée de nature si particulière, s’élève comme l’aigle, au plus haut dans le ciel vers les étoiles et broute dans les prairies comme un cheval. Coursier fabuleux de l’épopée chevaleresque, les héros et les vaillants chevaliers l’utilisaient pour faire de rapides voyages aux confins du monde. Cet animal que l'on confond parfois avec le griffon, habite les froides contrées des Monts hyperboréens. L’hippogriffe est difficile à approcher et peut se révéler malicieux et difficile à manier. Il faut faire preuve de beaucoup de patience et de persévérance avant qu’il ne se laisse chevaucher. Quelquefois, il emporte son cavalier au gré des vents et de ses caprices, là où il lui plaît d'aller. Cependant, le cheval et l’oiseau sont ici si habilement et naturellement réunis que l’on en oublie souvent le caractère fabuleux de cet animal chimérique conçu par les poètes, la rêverie et la fantaisie !

L'hippogriffe d'après un dessin de Gustave Doré pour le « Roland furieux », 
un poème épique écrit par l'Arioste au début du XVIème siècle.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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1 mai 2012

La nymphe Echo et Narcisse

Echo était une oréade volubile qui distrayait la reine de l’Olympe par de longs discours habiles pour favoriser les infidélités de Zeus. Elle fut condamnée par cette dernière, instruite de cette perfidie, à ne plus jamais parler la première et à ne répéter que la fin des mots. Un jour pourtant, la nymphe soumise au silence rencontra le jeune Narcisse errant au fond des bois. Intriguée, elle le suivit pas à pas. Ce jeune éphèbe dont la beauté n'avait point d’égal, était fils de la nymphe Liriope et du fleuve Céphise. Curieuse de la destinée de son enfant, Liriope consulta l’oracle qui lui prédit qu’il vivrait fort longtemps, s'il ne se voyait pas lui-même, menaçant même Narcisse d'une mort soudaine s'il approchait des fleuves, des lacs, des étangs et des ruisseaux. Parvenu à l'adolescence, le fier Narcisse au cœur farouche que l'on ne pouvait voir sans l'aimer, fuyait les nymphes et leur amour, préférant poursuivre le cerf et le sanglier dans les forêts. Echo séduite et passionnément éprise, s'approcha timidement du jeune homme et soupira. Prête à lui révéler son amour secret elle ouvrit la bouche qui lui refusa la parole. Confuse et honteuse, la nymphe désemparée versa des sanglots silencieux que Narcisse ne pensa même pas à sécher. Déconcerté devant tant de chagrin, il rejoignit ses compagnons, la laissant seule dans la forêt. Eperdue de douleur, elle se consuma de tristesse dans les bois, il ne resta d'elle que sa voix. La nymphe solitaire devint un son impalpable qui retentit dans les airs et son corps élancé, desséché par les regrets, se changea peu à peu en rocher. Ses compagnes, émues par son triste sort et victimes elles-mêmes de la froide indifférence de Narcisse, prièrent l'Amour de les venger. Le dieu exauça leur vœu et conduisit le jeune Narcisse, tourmenté par la soif après une longue partie de chasse, près d'une source isolée. Tandis qu'il se penchait, le cristal de l'eau lui renvoya son reflet. Couché sur la rive il contempla, immobile, la beauté de son image qui lui inspira aussitôt une étrange folie. Il tendit les bras et demeura en extase devant son reflet sans pouvoir détacher ses yeux du miroir des eaux. C'est ainsi que l'orgueilleux Narcisse, éperdu d'amour pour lui même, se précipita dans l'onde et s'éteignit pour toujours sous les yeux de l'Amour en donnant naissance à une fleur délicate qui meurt la tête penchée. Les nymphes éplorées qui se crurent trop vengées, versèrent des larmes amères en cherchant partout le corps de Narcisse sur la rive. Au milieu des herbes humides, elles ne trouvèrent qu'une fleur charmante flottant sur les eaux. Depuis, on dit que cette jolie plante est liée à la mort et qu'elle provoque l'engourdissement des sens. On prétend aussi que l'ombre de Narcisse se penche toujours et ne cesse de s'admirer dans les eaux glacées du Styx, le fleuve aux vapeurs délétères qui ceint neuf fois par ses méandres les Enfers !

Echo and Narcissus - John William Waterhouse, 1903.

Echo, 1874 - Alexandre Cabanel.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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29 avril 2012

La métamorphose de la nymphe Daphné en Laurier

La chevelure flottant au gré du doux Zéphyr, Daphné arpentait les forêts, méprisant les hommes et leurs désirs. Apollon, rempli d’orgueil de sa victoire sur le terrible serpent Python, rencontra sur son chemin Cupidon armé de son arc et se moqua de son pouvoir et de son empire. Mais la gloire d’Apollon est bien inférieure à celle de Cupidon, car dans son carquois se trouve des traits cruels qui repoussent l’amour tandis que d'autres, en or, troublent l’esprit et la raison. Pour se venger de cet outrage, l'Amour lança du haut de son nuage dans le cœur d'Apollon un trait doré et Daphné reçut dans l’âme un trait de plomb. Ne pouvant modérer ses ardeurs en voyant la belle naïade, Apollon se lança à sa poursuite. Insensible, Daphné l'évita en prenant la fuite. Cependant, la nymphe épuisée par cette course insensée, implora son père, dieu du fleuve Pénée, de la sauver. Soudain, les pieds de la naïade s’enracinèrent, son corps s'engourdit d'une écorce légère, ses bras tendu vers le ciel devinrent de tendres rameaux et ses longs cheveux se changèrent en un feuillage au vert éternel qui ne fane jamais. Apollon détacha alors une branche qu’il tressa en souvenir de son premier amour et consacra le laurier à la gloire des plus fameux guerriers et le réserva aussi, aux talents et aux génies. On prétend que cet arbre fait voir en songe la vérité. Depuis, les devins mâchent les feuilles du laurier avant de prophétiser !

Apollon et Daphné, par Tiepolo (v. 17431744).


 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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27 avril 2012

"J'ai choisi le portrait car le visage ne ment pas "

Cécile Decorniquet

Diplômée de l'École Les Gobelins Paris et nominée cette année pour le Renaissance Photography Prize 2012, la photographe Cécile Decorniquet fait partie de la jeune génération de portraitistes français. Elle s'exprime dans cette interview sur sa passion pour la peinture, et sur sa vision du portrait contemporain. PHOTOGRAPHIE.COM

Lady 1, 2008 © Cécile DecorniquetLady 1, 2008 © Cécile Decorniquet

PHOTOGRAPHIE.COM : Vous avez décidé très tôt de consacrer votre travail au portrait. Pourquoi avez-vous fait ce choix et quelles sont les thématiques qui vous intéressent particulièrement ? 

J'ai choisi le portrait… car le visage ne ment pas, alors que le corps peut mentir. Ce qui m’intéresse est l’intériorité de la personne que je photographie. Un laisser-aller, une perte de conscience de l’image que l’on projette aux autres. C’est cet abandon que je recherche chez mes modèles et cela se passe du côté du visage, du regard...

suite de l'interview sur PHOTOGRAPHIE.COM 

26 avril 2012

La Galerie Virgile Durand présente :

Cécile Decorniquet,

lors du Grand Marché d'Art Contemporain place de la Bastille à Paris du 26 avril au 1er mai 2012.

Lady 4, 2008 © Cécile Decorniquet
Lady 4, 2008 © Cécile Decorniquet

Galerie Virgile Durand - GMAC Bastille 2012

 

25 avril 2012

Le cercle des fées et les ronds de sorcières

Au printemps, les fées mènent des rondes folâtres au clair de lune sur des airs enivrants qui sont un véritable enchantement ! Elles dansent dans les sous-bois sans effleurer le moindre petit brin d’herbe, mais là où elles ont dansé, des cercles parfaitement ronds apparaissent. On dit que la terre qu’elles foulent des pieds profite d’une grande fécondité, où les fourmis travaillent en foule. Dans les lueurs du matin, on trouve les vestiges de leur danse. L’herbe y est souvent aride en dehors du rond qu’elles ont formé et d’un vert printanier perlé de rosée en dedans. Mais quelquefois, l’herbe est toute roussie au milieu du cercle et plus verte et fraîche sur le contour que partout ailleurs dans la prairie. Ces anneaux magiques sont souvent formés de nombreux champignons dont les fées se servent pour se reposer après leurs danses effrénées. Parfois, on les appelle ronds de sorcières, ceux que les diablesses tracent pour s’ébattre dans de lugubres sabbats. Traversant les airs sur leur balai, les sorcières se retrouvent en foule à l’intérieur de ces cercles magiques environnés de brouillard où elles peuvent appeler les démons et s’adonner à des danses infernales. Cependant, ces mystérieuses traces circulaires sont-elles dues au tourbillon des vents, aux sillons de la foudre ou bien aux esprits nocturnes et aux magiciens qui se livrent aux plaisirs de la danse dans les clairières des bois ? Rappelons toutefois, que ni le vent, ni la foudre ne peuvent tracer de circonférence si parfaite. N’entrez à aucun moment dans ces lieux hantés par les esprits et les fées sans y être invité, vous risqueriez de rester prisonnier ou de disparaître à tout jamais !

Magic Circle - John William Waterhouse, 1886.
 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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22 avril 2012

Joel-Peter Witkin, "Enfer ou Ciel"

La BnF (site Richelieu) met à l'honneur le photographe américain
Joel-Peter Witkin, jusqu'au 1er juillet 2012. 

Joel-Peter Witkin «Prudence» - Paris - 1996

La BnF fait dialoguer les œuvres du photographe avec celles qui l'ont inspiré, la peinture de Bosch, les gravures de Goya, Rembrandt, Ensor ou Picasso, la mythologie ou la Bible. L'artiste saupoudre le tout d'un érotisme très débridé... Ames sensibles s'abstenir !


Exposition Joel-Peter Witkin. Enfer ou Ciel

BnF Richelieu, 5, rue Vivienne, 75002.
Du mardi au samedi de 10 h à 19 h, le dimanche de 12 h à 19 h.

Egalement à la Galerie Baudoin-Lebon, 8, rue Charles François-Dupuis, 75003. Jusqu’au 19 mai.


Découvrez l'univers de la photographe Cécile Decorniquet


 

11 avril 2012

L’influence de la Lune

L’étrange lumière lunaire qui éclaire la nuit, verse sur tous les êtres et les corps animés, les plantes et l’atmosphère, une mystérieuse et secrète influence. Observée par les anciens, cette emprise se fait aussi remarquer sur les créatures de la nuit et les humains. Pendant la pleine lunecertains se transforment en loups-garous sanguinaires et les vampires se régénèrent. On dit aussi qu’elle exerce une influence morbide sur les maladies de l’esprit. Astronomes, physiciens, savants et philosophes ne peuvent s’accorder sur l’influence de cette planète à l’égard des végétaux, des hommes et des animaux ! Pourtant, la lune est la cause du flux et du reflux des marées sur les rivages et son action élève et abaisse les eaux de l’océan deux fois par jour. Les principaux changements de temps correspondent à la pleine ou nouvelle lune. Mais avant toute chose, on assure que la lune croissante est favorable à ce qui est sur terre et en particulier aux plantes qui portent des fruits, tandis que la lune décroissante est bénéfique à tout ce qui se trouve enfoui sous terre et favorise les racines. Pendant la croissance de la lune, la sève monte jusqu’à la cime des arbres et le bois coupé sèche difficilement. Quand la lune est dans son déclin, la sève se retire vers les racines et ce même bois devient plus dur et d’un meilleur usage. Il faut donc choisir la bonne lune avant d’abattre un arbre. Pendant les nuits fraîches et sereines du printemps, on attribue à la lumière froide et humide de la lune rousse*, le pouvoir de geler les jeunes pousses et les bourgeons et de roussir les feuilles. Seul un ciel voilé peut arrêter les rayonnements glacés de l’astre de la nuit pour que les plantes soient préservées de la gelée. Cependant, les rayons de la lune frappent les nuages et tendent à les dissiper, on dit alors que la lune mange les nuages. Dans l’obscurité printanière, les plantes les plus tendres se referment et se courbent dans la fraîcheur de la nuit mais elles se redressent et éclosent dès que le soleil luit !

 

* On appelle lune rousse, celle qui commence en avril et devient pleine à la fin de ce mois. Ce terme ne désigne pas l'aspect de la Lune et la coloration rougeâtre qu'elle peut prendre parfois mais ses effets dévastateurs sur les jeunes pousses et la végétation.

Moon Nymph - Luis Ricardo Falero, 1851/1896.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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4 avril 2012

Le Labrador, un chien polyvalent aux aptitudes aquatiques étonnantes !

Cet animal au regard doux et intelligent a une vocation toute particulière pour l’eau. Remarquable par ses doigts palmés, ses poils imperméables et sa « queue de loutre » profilée qui lui sert de gouvernail, le Labrador est un véritable chien d’eau. Il se plaît à y aller et à y rester. Capable de plonger et de nager sans troubler la surface de l’onde, il est très à l’aise dans les étangs et les marais et rapporte le gibier sur la rive sans l’abîmer. Ces origines incertaines et sa passion pour l’eau lui ont valu une belle légende : on prétend qu’il serait né du mariage d’un Terre-neuve et d’une loutre. Son aptitude à la nage le rend utile dans les sauvetages car il excelle pour chercher les personnes noyées qu’il ramène avec douceur et précaution. En effet, son poil court et dense lui permet de supporter des baignades prolongées dans les eaux glacées sans souffrir du froid. Le Labrador est apprécié aussi sur les terrains de chasse pour ses qualités à lever le gibier car il ne craint guère de se faufiler dans les ronces et les buissons bas et épais. Cependant, ce chien rustique, puissant et vigoureux, d’un tempérament calme, sociable et joueur, qui aime profondément les humains, supporte difficilement la solitude. Il faut dire aussi que c’est un gourmand invétéré difficile à rassasier : sa gourmandise n’a d’égale que sa gentillesse et sa bonté ! Qu’il soit chien de compagnie, de travail, de chasse, de sauvetage, de détection ou bien truffier, ce chien polyvalent est un animal attentif, courageux et dévoué qui accomplit toujours ses missions avec enthousiasme et efficacité !

Crème de la Vallée Chéron (alias Coco) observant l'envol d'un héron.

 


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2 avril 2012

Lille Art Fair avec La Galerie Virgile Durand, avril 2012

Lille Art Fair avec La Galerie Virgile Durand - avril 2012

Découvrez l'univers de la photographe Cécile Decorniquet 
Cécile Decorniquet studio

21 mars 2012

Le Printemps, allégorie

19 mars 2012

Les humides naïades

Ces nymphes aux prunelles verdâtres, qui reflètent les eaux douces qu’elles gardent farouchement, aiment au sortir de l’eau, se parer de voiles humides et embellir leurs charmes d’herbes aquatiques et de verts roseaux. Les naïades séjournent près des ondes claires et paisibles qui sinuent partout sur la terre, des rivières invitant à la baignade, des fleuves aux ondes tourbillonnantes et des cascades aux eaux fraîches et vives chutant avec fracas. Divinités limpides et fluides, elles plongent avec délice dans l'onde profonde et se laissent porter au fil de l'eau. Elles chantent et dansent sur les rives et s'endorment sur des lits de mousses légères et de joncs. Symboles de bienfaits et de santé, leurs eaux salutaires, aux pouvoirs divinatoires et purificateurs, s'écoulent de leurs urnes débordantes pour arroser, sur terre, les fleurs naissantes et les contrées verdoyantes. Chaque année, après la sécheresse de l’été, les Fontinales étaient célébrées en l'honneur des naïades. Ce jour là, on avait pour coutume de se réunir près des ruisseaux, des fontaines et des puits que l'on couvrait d'herbes florissantes. Les enfants étaient couronnés de fleurs trempées dans l'eau des sources pour les préserver des sorts et des maladies. Présidant à tous les éléments, à l'air lui-même qui en est imprégné, l'eau évoque l'immortalité de leurs âmes jaillissant en volutes bleutées des sources qui dispensent sur Terre, l’abondance et la fertilité !

Hylas and the Nymphs (detail) - John William Waterhouse - 1896.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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18 mars 2012

Les intrépides nymphes oréades

Belles et chastes, ces nymphes farouches au port altier règnent sur les contrées sauvages, les forêts isolées et hantent les plus inaccessibles sommets. Compagnes de la déesse Artémis, les Oréades peuplent la solitude des montagnes et sillonnent les sentiers montueux et les chemins escarpés de l’Etna. Retirées loin du monde, elles séjournent dans les antres frais et sombres des rochers que le temps à ouvragé. Celui qui s'enflamme pour leur charme et ose s'aventurer dans ces lieux sacrés, sera durement châtié. L’arc à la main, ces chasseresses traquent avec ardeur le gibier des bois de leurs flèches mortelles, à la suite de la divine Artémis. Le front couvert de sueur, épuisées par leur longue course sur les hauteurs, elles reviennent en troupe joyeuse et triomphante. Ensemble, elles célèbrent leur retour en chantant des hymnes à la gloire de leur déesse couronnée d'un croissant de lune. Chaque jour, ces amantes des montagnes et des bois posent leurs armes et suspendent leurs habits de chasse dans les arbres feuillus pour délasser leurs attraits dans les ondes fraîches et ombragées des naïades. Quelques-unes montent la garde pour qu'aucun regard ne puisse surprendre la grâce et la beauté de ces nymphes pudiques et effarouchées. Quelquefois on peut apercevoir, par-delà les cimes embrumées, le cortège des Oréades armées d'arcs et de flèches qui entoure le char d'Artémis tiré par quatre biches !

Nymphs bathing, Hendrick van Balen & Jan Brueghel the Elder, XVIIème siècle.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

17 mars 2012

Circé, magicienne de grand talent !

Virtuose dans l’art des métamorphoses, Circé transformait les gens par sa voix et ses enchantements. Cette fille du Soleil, capable d'un simple geste d'assombrir le front de son père d’un voile nébuleux et de convoquer les dieux de la nuit infernale, habitait une île fascinante recouverte de plantes malfaisantes. Sa connaissance de chaque herbe et sa maîtrise des charmes les plus funestes, lui permettait d'asservir quiconque osait l’importuner ou ne cédait pas à sa volonté. Ainsi, Picus, fils de Saturne, qui s’était égaré sur ses terres, fut changé en pivert pour avoir eu l’outrecuidance de repousser ses avances. Les compagnons d'Ulysse qui exploraient l’île d’Ééa, furent saisis d'un grand effroi en arrivant aux portes du palais de Circé. Majestueuse et inquiétante, la déesse trônait entourée de nymphes et de mille bêtes sauvages se pavanant à ses pieds. Ces pauvres créatures asservies, n'étaient autres que des marins métamorphosés, autrefois, par ses philtres et ses brouets. Cependant, elle fut aimable et accueillit les hommes assoiffés en leur offrant un breuvage enchanté où elle mêla un poison secret. Tandis qu’ils buvaient sans méfiance, Circé effleura leur front de sa redoutable baguette. Les compagnons du célèbre héros se transformèrent aussitôt en vils pourceaux ! Terrifié, Euryloque qui s’était dérobé à la vue de Circé, avertit son maître sans tarder. Pour contrer les sortilèges de la déesse, Ulysse se muni, sur les conseils du dieu Hermès, d'une plante étrange à la racine noire et aux fleurs blanches comme le lait, nommée Moly. Fort de cet antidote, il triompha de Circé en repoussant de son épée la coupe empoisonnée et la baguette magique de cette enchanteresse maléfique. Vaincue, Circé abandonna ses funestes intentions et reçut chaleureusement Ulysse et ses compagnons. Séduits par la troublante magicienne, ils ne reprirent leur route qu'au bout d’une année. Un jour pourtant, l’heure du départ sonna. Circé donna alors à Ulysse les clés du chemin des Enfers d’Hadès pour que l’ombre du devin Tirésias prophétise son avenir. De retour de son voyage dans le royaume des morts, Ulysse écouta avec attention les prédictions de Circé qui le conseilla sur les dangers à éviter en lui dévoilant comment ne pas succomber au chant ensorcelé des sirènes, qui provoque l’oubli de soi-même. Au petit matin, élançant son navire sur les vagues agitées, Ulysse reprit son épopée en s'éloignant de l’île de la divine Circé. La déesse murmura des paroles mystérieuses et souffla dans les voiles un vent léger qui porta Ulysse par-delà les mers vers sa destinée. De leurs amours naquirent Télégonos, Agrios et Latinos ainsi qu’une fille, Cassiphoné. On prétend que Circé, élevée au rang des divinités sur l’ile d’Ééa, était vénérée. Mais on affirme que les dieux lui refusèrent l'immortalité en raison de sa malfaisance et de ses mœurs dépravées !

Circe and her Lovers in a Landscape - Dosso Dossi, 1525.

Boccace, Des claires et nobles Femmes
France, Paris, XVe siècle. Traduction anonyme
Paris, BNF, département des Manuscrits, Français 598, fol. 54v.

 

Circé, la magicienne, désirant garder le héros Ulysse près d'elle, jette un sort à ses compagnons qui sont transformés en porcs. Dans ce manuscrit, l'artiste anonyme a choisi de leur laisser une apparence humaine pour changer leurs têtes qui sont celles de porcs sauvages.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

9 mars 2012

BLINK MAGAZINE #10

8 mars 2012

Tim Burton à la Cinémathèque française

Venez découvrir l'univers sombre et poétique du maître
du fantastique !

Tim Burton à la Cinémathèque française

700 œuvres exposées à découvrir 
à la Cinémathèque française - PARIS du 7 mars au 5 août 2012


Exposition Tim Burton à la Cinémathèque française - Bande-annonce

The Official Tim Burton Website   -   The Art of TIM BURTON

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