zimzimcarillon

29 octobre 2016

Les nymphes célestes au regard azuré

Brillantes de lumière et de poussières étoilées, ces nymphes fines et aériennes enveloppées de voiles pourpres et de bleu céleste, peuplent l’Ether par-delà les nuages entre le feu et l’air que respirent les dieux. D’un souffle léger elles écartent les nuées, règnent sur les vents et gouvernent les sphères des cieux. Certaines abreuvent la Terre de leurs pleurs comme les Hyades ou président à l’astronomie et à l’astrologie comme la muse couronnée d’étoiles, Uranie. Munie d’une baguette et d’un globe posé sur un trépied, cette divinité cosmogonique veille, assistée des nymphes Ouranies, à l'harmonie de la vie sur Terre et de la nature en particulier. Les Heures célestes environnées d’horloges et de cadrans, indiquent la position des astres dans le ciel et mesurent le temps. Les Heures du jour dotées d’ailes recouvertes d’or et de rosée, sont les compagnes du dieu de la clarté. Elles ont pour mission d’atteler et dételer les éclatants et fougueux destriers du Soleil. Celles du soir, drapées aux couleurs de l'horizon, de voiles noirs et de pavots, obscurcissent et assoupissent le monde. Les Heures impondérables, qui parcourent successivement l’espace, dirigent le char des Saisons. Ces nymphes célestes ouvrent et referment à leur gré les portes éthérées de l'Olympe, condensent les nuages pour adoucir la lumière du Soleil et dissipent les épaisses nuées pour réchauffer l’univers tout entier !

Falling star, 1884, Witold Pruszkowski.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

20 juillet 2016

Le Flamant rose, symbole de la Camargue sauvage

Remarquable par la couleur de son plumage et la bizarrerie de ses formes, le Flamant rose est l’oiseau le plus élégant que l’on puisse imaginer. Sa brillante parure de couleur pourpre qui revêt toutes ses plumes l’a fait appeler par les Grecs "phénicoptère", c’est à dire "oiseau à l’aile de flamme". Les anciens naturalistes l’appelleront Flambant et par la suite Flamant. Le Flamant rose recherche les lieux solitaires et promène sa silhouette gracile et distinguée dans les lagunes et les lacs salés. Quel étrange spectacle quand il dort perché sur une patte fine la tête cachée sous une aile ! Son bec en forme de soc de charrue lui sert à labourer le limon des plages à la recherche d’insectes, de mollusques, de coquillages et du frai des poissons dont il se nourrit. Ses yeux sont jaunes, entourés d’un cercle rose pâle, ses pattes et son cou sont d’une longueur excessive et ses doigts palmés sont roses. Oiseaux migrateurs, les Flamants roses aiment se réunir dans les eaux salines de la Camargue au printemps. Elancés, ils volent admirablement bien en formation, ce sont les plus grands oiseaux de rivages. Cependant, on les dit défiants et rusés. Ils vivent en troupes nombreuses et établissent des sentinelles pour la sureté commune. Qu’ils volent, pêchent ou se reposent, ils se rangent sur une seule file. Si un danger les menace, celui qui monte la garde pousse un grand cri d’alarme semblable au son du clairon pour fait fuir toute la troupe. Les Flamants roses ont les aigles, les goélands, les renards et le marabout en horreur car ces derniers s’attaquent aux jeunes flamants et parfois même aux adultes. Autrefois, sa chair était un met très apprécié, les anciens en parlaient comme d’un gibier exquis, dans les festins sa langue était un morceau de choix très recherché. Parfois, on faisait des flûtes de l’os de ses jambes dont on tirait un son très doux. On prétend que c’est un oiseau bienfaiteur et sauveur de vie parce qu’il sert de repère par mauvais temps en particulier la nuit. Dans le monde mystérieux et inquiétant d'Alice au pays des merveilles, il apparaît pendant une folle partie de croquet dans laquelle les arceaux sont les cartes à jouer, les maillets sont des Flamants roses et les boules de drôles de hérissons ! Aussi, il sert de monture aux Kamarguais dans les romans de La Légende de Hawkmoon. Brillant de tout l’éclat de sa parure, ce bel oiseau singulier par son allure hante le bord des eaux de la Camargue sauvage et pare le ciel d’azur d’une longue trainée pourprée, offrant ainsi un spectacle de toute beauté !

Phoeniconaias minor - Nouveau recueil de planches coloriées d'oiseaux :
pour servir de suite et de complément aux planches enluminées de Buffon,
édition in-folio et in-4⁰ de l'Imprimerie royale, 1770. 
http://archive.org/stream/Nouveaurecueild5Temm#page/419/mode/2up

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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22 juin 2016

Le Héron, un oiseau symbole de la patience et de la sobriété

Le Héron au long bec emmanché d’un long cou est un oiseau farouche et solitaire. Il habite les rives fertiles, le bord des marécages et des rivières où il se nourrit de poissons. Au moyen de ses longues jambes, il entre dans l’eau sans mouiller ses plumes. Immobile, il passe des heures et des jours à la même place. Le corps droit, il paraît comme endormi sur un seul pied, le cou replié sur la poitrine, au point de laisser douter qu’il est animé. Quand il se met en mouvement, il entre dans l’eau jusqu’au genou, la tête entre les jambes pour guetter le passage d’un poisson ou d’une grenouille. Il attend pendant des heures que la proie vienne s’offrir à lui. On dit qu’il doit subir de longs jeûnes et qu’il ne résiste qu’à force de patience et de sobriété. Cependant, il y a peu d’oiseaux qui s’élèvent si haut dans le ciel. Quand il prend son envol, il déploie ses larges ailes, plus grandes que celles de tous les autres oiseaux, et disparaît à la vue dans la région des nuages. On assure que les pattes de héron attirent le poisson. En effet, lorsqu’il pêche le héron piétine le fond de l’eau en faisant ressortir une vase qui les attire. Autrefois, une huile magique était extraite de ses échasses que l’on mettait à bouillir et des fioles d’huile de pattes de Héron se vendaient à prix d’or. La graisse de Héron servait d’amorce pour attirer les poissons dans les filets des pêcheurs. En médecine, on la recommandait pour apaiser les douleurs de la goutte. Aussi, elle était très estimée pour éclaircir la vue et guérir la surdité en l’instillant dans les oreilles. Anciennement, sa chair était servie comme met d’honneur sur la table des princes, aujourd’hui elle est tombée en désuétude. Les anciens naturalistes décrivaient le Héron comme un oiseau taciturne, timide, poltron et couard dont "la peine intérieure trace sa triste empreinte jusque sur sa figure". Pourtant, sa prudence et sa patience à toute épreuve n’excluent pas le courage mais ces vertus qu’il possède l’ont fait passer pour stupide. Le Héron est un pêcheur bien habile car avec son bec acéré, il sait frapper avec force et justesse ses proies ou ses ennemis. On prétend qu’il est en alliance avec la corneille dont il recherche le voisinage et qu’ensemble ils forment une ligue contre le renard. Les deux oiseaux se prêtent mutuellement secours pour l’attaquer quand ils se sentent en danger. Dans les merveilleux récits de la mythologie, on raconte que le Héron est né d’une métamorphose ; du feu consumant la ville d’Ardée dont il ne restait qu’un vaste amas de cendres, les poètes disent : "De ce monceau fumant, seul reste de ses toits, Un oiseau, que l'on vit pour la première fois, Naît, s'élève, et du vent de ses bruyantes ailes, Eparpille le feu qui vole en étincelles. Maigre, pâle, son air, sa tristesse, son chant, D'une ville détruite est l'emblème touchant : il semble que d'Ardée il plaigne la ruine : Son nom rappelle encore sa première origine." En effet, Ardée ou Ardea en latin signifie Héron !

L'Histoire de la nature des oyseaux, avec leurs descriptions, et naïfs portraicts retirez du naturel,
escripte en sept livres par Pierre Belon du Mans.
(Vers de G. Aubert, N. Denisot, J. Vezou, D. Jacotius)
 

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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11 juin 2016

Le papillon de nuit, farouche habitant des airs

Hideux enfant de la nuit, cet insecte grossier au corps épais garni de poils touffus ne paraît jamais tant que le soleil est sur l’horizon. Le jour, il se tient immobile dans les endroits les plus sombres car la lumière l’éblouit. Les papillons de nuits sont très divers et leur parure est moins brillante que celle des papillons diurnes. Le plus gros et le plus terrifiant est sûrement le Sphinx atropos ou Acherontia atropos dont le nom fait doublement référence à la mort. Cet animal funéraire, qui émet un cri plaintif lorsqu’il est effrayé, évoque l’Achéron, un des fleuves des Enfers et l’inflexible Parque, coupant le fil de la vie. La disposition singulière des tâches en forme de tête de mort qui ornent son dos en fait un sinistre messager. L’apparition de ce rodeur nocturne volant au clair de lune est de très mauvais augure. Doté d’ailes brunes et noirâtres et affublé de son masque lugubre, il visite les gens endormis pour leur inspirer des idées noires et les pires cauchemars. Il incarne aussi l’âme se détachant du corps des défunts pour prendre son envol. Ce farouche habitant des airs au vol lourd et crépusculaire murmure à l’oreille des sorcières le nom de celui que la mort va emporter. Le diable a pour habitude d’envoyer un grand papillon de nuit pour réunir en un instant, diablesses, incubes et succubes, sorciers et magiciens initiés au mystère du sabbat. A l’état de chenille, ce papillon de nuit se nourrit de feuilles des plantes les plus maléfiques comme le Datura, la Jusquiame, la Belladone, la Morelle noire. Aussi, il peut être ravageur et redoutable pour les abeilles. En effet, une fois sa métamorphose accomplie, il pénètre dans les ruches pour en voler le miel dont il est friand. Il épouvante ces dernières qui le piquent à grands coups d’aiguillons, en vain, car il est insensible au venin. Epouvantées, les abeilles désertent la ruche à jamais. Le Sphinx à tête de mort jette la terreur chez les gens superstitieux qui le regardent comme un présage funèbre. Cependant, cet insecte inquiétant qui ne s’éveille qu’à la nuit tombée et vole lourdement en poussant des cris sinistres, se brûle à lueur des bougies et nourrit de nombreux prédateurs, en particulier les chauves-souris !

An illustration from British Entomology by John Curtis.
Acherontia atropos (Death’s-head Hawk), 1840.

 


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10 juin 2016

Le renard, emblème de la ruse

Enclin à la malice, le renard passe pour un animal espiègle, flatteur et fourbe, jouant de très mauvais tours aux animaux et aux humains. Il vit ordinairement à la lisière des forêts et dans les bois, non loin des habitations de l’homme. Habile, il creuse avec art sa tanière pour abriter ses petits et se cacher de ses ennemis. Terreur du lapin et du lièvre, il fait entendre des glapissements d’épouvante pour les obliger à fuir. Il mène une guerre sans merci aux petits rongeurs, dévore les reptiles, guette les perdreaux dans les champs de blés et déniche les lapereaux et les levreaux dans leur terrier. Parfois, il se promène le long des ruisseaux pour y trouver des grenouilles. Friand de raisin, il se régale aussi d’œufs, de fruits et de miel. Pendant la nuit, il dévaste les basses-cours en tuant sur son passage toutes les volailles qu’il trouve pour les emporter une par une et les cacher. Quand la faim le tourmente, le renard a une infinité de ruses pour attraper ses proies. On le dit capable de simuler la mort en se roulant dans la terre rouge pour paraître tout ensanglanté et de se coucher sur le dos en retenant son souffle, les yeux révulsés et la langue pendante pour dévorer les oiseaux qui s’approchent de lui sans méfiance. On prétend aussi qu’il se sert de sa queue pour faire une ligne et pêcher les poissons ! Jadis, on lui prêtait des qualités surnaturelles et la capacité de changer de forme. Il était vu par certains comme la réincarnation du Diable. Le renard est moins fort que le loup mais bien plus astucieux, c’est le plus rusé de tous les animaux. Méfiant, il se joue de tous les pièges et a plus de mille finesses pour les éviter. Le renard, que l’on nommait autrefois goupil*, a inspiré de nombreux auteurs depuis l’antiquité qui l’ont représenté dans les contes et les fables. Qu’il soit malfaisant, plein d’esprit, d’habileté ou de perfidie, « Renart*, le goupil » et ses ruses extraordinaires sont un véritable enchantement !

 

* Le renard était appelé goupil jusqu'à la fin du XIXè. Il faut savoir que « renard » est une déformation orthographique du mot « Renart », un nom propre donné à un goupil particulièrement rusé dans Le roman de Renart. Le nom goupil disparut laissant place à « Renart » qui s'orthographia « Renard » et passa dans le langage courant.

 

Detail of a miniature of a fox, which lures in its prey by playing dead;
folio 26v. Late 1200s.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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28 mai 2016

Le Colchique, l’herbe de Médée

Herbe de Colchide, Safran bâtard, Ephemeron, Doigt d’Hermès, Narcisse d'automne, Veillote, Mort chien, Tue-loup, Vachette, Veilleuse... Cette fleur semblable au safran printanier, que l’on voit briller dans les prairies humides, annonce l’approche de l’hiver et les derniers jours de l’été. C’est une plante singulière car la fleur paraît à l’automne avant les feuilles. Le bulbe est regardé comme vénéneux et les graines sont toxiques. Le Colchique tient son nom de la Colchide, ancienne contrée d’Asie féconde en herbes malfaisantes et royaume de la célèbre magicienne Médée. Cette dernière aurait fait naître cette fleur maléfique en versant quelques gouttes d’une liqueur magique, qu'elle prépara pour rajeunir le vieil Eson père de Jason. Vénéneuse et fort dangereuse, cette plante entrait dans la composition des sortilèges concoctés par la redoutable empoisonneuse au funeste destin. Employé en médecine depuis la plus haute antiquité, on attribuait au Colchique d’automne une foule de propriétés et de vertus merveilleuses à cause de son origine fabuleuse. Porté en amulette autour du cou, il éloignait la peste, les fièvres et préservait de tous les maux. Glissé dans les chaussures, il soignait avec succès cors et verrues. Cependant son action est délétère sur les hommes et les animaux l’ont en horreur. Apollinaire l’a si bien décrit en poésie : "Le pré est vénéneux mais joli en automne, les vaches y paissant, lentement s’empoisonnent…"

Colchicum autumnale, Dictionnaire de botanique by Henri Ernest Baillon and others, volume 3. 1891.


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28 mai 2016

L'Amarante queue de renard

Passe-velours, Queue de loup rouge, Bave d’ivrogne, Mousse de paon, Crête de coq, Cordelière, Blé des Incas… Remarquable par sa couleur et la forme de ses fleurs, l'Amarante queue de renard fait l’ornement des jardins et peut s’élever jusqu’à un mètre de hauteur. En effet, cette belle plante produit de longues grappes de fleurs pendantes d’un rouge pourpre et velouté. On la surnomme aussi "Discipline de religieuse" car ses hampes servaient, autrefois, de fouets. Plante comestible, ses graines et ses feuilles sont employées dans l’alimentation depuis la nuit des temps. La fleur prise en décoction a des vertus astringentes, rafraîchissantes et stimulantes pour le cerveau. Chargée d’histoire, l'Amarante queue de renard a la réputation de ne pas faner, elle est un symbole d'immortalité. Les anciens la portaient en mémoire des défunts et la plantaient autour des tombeaux. Plante sacrée dans l’antiquité, des couronnes de fleurs d'Amarante étaient suspendues au temple des divinités. Associée à la magie blanche, sorcières, devins et magiciens en faisaient grand usage et lui attribuaient des vertus magiques. Une couronne tressée d'Amarantes apportait guérison et protection, rendait invincible et invisible le bienheureux qui la portait sur lui. On dit qu'elle se plaît à être cueillie à la lueur de la lune le vendredi avant minuit. L’Amarante libèrera alors pleinement toutes ses propriétés en gardant son incarnat dans son plus bel éclat !

Amaranthus caudatus : Plantarum indigenarum et exoticarum icones ad vivum coloratae, oder, Sammlung nach der Natur gemalter Abbildungen inn- und ausländlischer Pflanzen, für Liebhaber und Beflissene der Botanik, 1792.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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28 mai 2016

L’Iris, l’herbe à bonne nouvelle

Flambe, Arc-en-ciel, Iris des jardins, Flamme... Cultivé partout dans les jardins, l’Iris fleurit au printemps et croît par touffes dans les lieux incultes, les vieux murs et les toits de chaume jusqu’au milieu de l’été. Cette fleur aux couleurs éblouissantes, à quelques ressemblances avec la ceinture de la jeune messagère de Junon, Iris, dans laquelle on voit les couleurs de l’arc-en-ciel. Les différentes espèces ont donc héritées du nom de cette Iris céleste qui n’apportait que des bonnes nouvelles. Dans sa fraîcheur, la racine noueuse et charnue de cette plante exhale une odeur forte et désagréable qui se change par dessiccation en une agréable odeur de violette. Les parfumeurs en aromatisaient les pommades, poudres et autres cosmétiques. Aujourd’hui encore, elle entre dans la composition de nombreux parfums. Les fleurs macérées et mêlées avec de la chaux donne une pâte d’un beau vert connu sous le nom de Verd-d’iris dont les peintres en miniatures font usage. On dit que les Iris qui poussent aux pieds des arcs-en-ciel sont empreints de magie et procurent des talismans très convoités. Autrefois, on croyait utile d’employer certaines précautions avant d’arracher la racine de l’Iris à la Terre. Pour ce sacrifice, de l’eau miellée était répandue trois mois à l’avance autour de la plante, puis avec la pointe d’une épée trois cercles étaient tracés. Aussitôt après l’avoir cueilli l’Iris devait être élevé vers le ciel et présenté au soleil !

Iris germanica. Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen.


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3 avril 2016

La Mélisse, l'herbe aux abeilles

Mélizette, Menthe des ivrognes, Herbe au cœur, Piment des ruches, Citronnade… Autant connue qu’odorante, la Mélisse* est cultivée depuis la plus haute antiquité comme plante médicinale et mellifère. On la rencontre dans les jardins ou au bord des chemins, au pied des murs, dans les haies et les décombres. Il n’est aucune herbe dont les abeilles aiment plus la fleur, elles en sont fort friandes. Ainsi, quelques feuilles de Mélisse froissées ont le don de fixer ces dernières sur les ruches. Ses feuilles à l’odeur citronnée, prisent en breuvage avec du vin ou appliquées sur la peau, sont un remède souverain contre les piqûres des guêpes, des abeilles, des araignées, des scorpions et les morsures de chiens. En décoction, le suc de la plante dissipe les inflammations, apaise les douleurs et facilite la digestion… Mélangée avec du miel elle est un onguent épatant pour éclaircir la vue. Selon les anciens, sa bonne odeur et l’âpreté de sa saveur réjouissent l’âme et le cœur, dissipent les vertiges, la migraine, les étourdissements, chassent les humeurs mélancoliques et fortifient les esprits vitaux en ôtant toutes les inquiétudes du cerveau. En magie on la brûle dans les rituels de guérison et de santé, elle protège aussi des influences négatives. Ses feuilles entrent dans la composition de l’eau de Mélisse, appelée Eau des Carmes* considérée par certains comme une panacée universelle. En frottant les ruches avec un bouquet de Mélisse, les abeilles vivront plus longtemps et se réuniront en nombre pour faire un miel excellent !

 

*Mélisse : terme grec signifiant abeille ; « à cause que les abeilles aiment cette plante » ; génev. melize. (cf. ds le txt Le Littré, 1880). 0n la nomme aussi Eau des Carmes*, parce que ce sont ces religieux qui en ont fait les premiers.

Album de la flora médico-farmacéutica é industrial, indígena y exótica v.3, 1864. 

 


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2 avril 2016

Le Géranium à Robert, la fourchette du diable

Herbe à Robert, Aiguille de Notre-Dame, Epingle de la vierge, Herbe rouge, Bec de grue, Cerfeuil sauvage... Le Géranium à Robert pousse dans les sous-bois ombragés et affectionne particulièrement les vieilles pierres. Son feuillage vert tendre et sa tige prennent une très jolie teinte rouge à l'automne. Ses petites fleurs roses sont finement maquillées de raies sombres dans leurs pétales. Les fruits longs et effilés, ressemblent étrangement à un bec de grue ou de cigogne. Les feuilles froissées entre les doigts dégagent une odeur déplaisante qui éloigne les insectes et les moustiques. L'infusion de cette plante a des propriétés diurétiques et toniques et ses vertus médicinales arrêtent les saignements et cicatrisent les plaies. Cependant, prenez garde au Géranium à Robert qui veille sur l'antre des sorcières, car cette herbe enchantée, soigneusement frottée sur les fenêtres, les poignets et les loquets, les avertira de votre indiscrétion en se tournant magiquement dans votre direction !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


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1 janvier 2016

Le Gui, un porte-bonheur et un symbole lunaire

Glutier, Nid d’agasse, Langue de bique, Glue de chêne, Casse-malheur, Nid d’hiver, Balai de sorcière... Cet arbrisseau étrange et sans racine qui se développe sur les plus hautes branches de certains arbres est un porte-bonheur et un symbole lunaire. Le Gui se révèle au cœur de l'hiver par ses touffes et ses baies rondes d’un blanc laiteux que l’on nomme « Petite pomme du bon Dieu ». Mésanges, fauvettes et grives se régalent de ses fruits qu’elles dispersent au gré de leur fantaisie. Le Gui divin du chêne est si rare que les druides le coupaient, jadis, avec une faucille d'or. Un brin de Gui placé sous le lit des enfants leur procure des rêves extraordinaires et éloigne les fées qui ont pour vilaine habitude d'échanger les bébés dans leur berceau. On dit que chaque hiver la déesse Perséphone ouvre la porte des Enfers avec un rameau de Gui, pour rejoindre Hadès son mari. Eternellement vert, le Gui qui ne touche jamais terre, porte en son cœur le bonheur des fêtes de l’hiver !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


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22 novembre 2015

Le Chaudron du Dagda par Valéry Raydon aux Editions Terre de promesse

LE CHAUDRON DU DAGDA
Auteur : Valéry Raydon - Préface : Claude Sterckx
174 pages - Sortie décembre 2015 :


aux Editions Terre de Promesse

 

Le Chaudron du Dagda

21 novembre 2015

L’Aurore et la métamorphose de Tithon en cigale

Quand l’Aurore paraît à l’Orient dans sa robe safran, la Nuit se dissipe, la Lune pâlit, le Sommeil et les Astres peu à peu s’enfuient. Splendide, elle sort chaque matin de son palais de vermeil et s’avance dans les cieux sur un char couleur de feu, tiré par deux chevaux lumineux, traçant dans les airs des sillons de pourpre, d’or et d’azur. De ses doigts de rose, elle ouvre les portes du ciel pour annoncer la lumière et faire grandir le Jour. Le monde entier alors renaît, tous les êtres et la nature se réveillent et s’émerveillent de la douceur de sa lueur et de la fraîcheur de la rosée qu’elle répand partout sur la terre. Les fleurs lui doivent tout leur éclat et leur beauté. Puis, impatiente, elle guette l’astre du jour pour l’accueillir dans ses bras mais elle s’évanouit et meurt à l’approche des premiers rayons trop brillants qui enflamment le ciel. Sœur de la lune et du Soleil levant, l’Aurore est aussi la mère des Vents, des astres qui constellent le firmament et de Lucifer, l’étoile qui luit dans le ciel du Matin. Parmi ces nombreux amours, cette déesse de rose aima Tithon un mortel et pria Zeus de lui accorder l’immortalité. Le roi des dieux combla ses vœux, mais elle oublia de demander la jeunesse éternelle et le malheureux Tithon fut condamné à subir sans fin le fléau de la cruelle Vieillesse. L’Aurore adoucit son triste sort en le changeant en cigale*, pour entendre éternellement la voix de son bel amant !

* Les Anciens disaient que la Cigale, le plus musical de tous les insectes, se nourrissait de la rosée qui tombe au lever de l’Aurore.

Aurora's Take Off - Louis Jean-François Lagrenée (1724/1805).

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11 novembre 2015

Imaginaire sans limite à la Halle Saint Pierre :

HEY! modern art & pop culture / Act III 

Sleepwalk - 2009 - Marion Peck"Sleepwalk", 2009, de l'Américaine Marion Peck

La Halle Saint Pierre présente :
62 artistes internationaux + 400 oeuvres
du 18/09/2015 au 13/03/2016.

The Web - 2011 - Steven Kenny"The Web", 2011, du Canadien Steven Kenny

11 novembre 2015

"Chaos" par la photographe Cécile Decorniquet

"Chaos", 2015 - Série "Chaos" © Cécile Decorniquet Studio

 

 


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7 novembre 2015

La Violette, une petite fleur qui chasse la mélancolie et les maux de tête !

Fleurette de mars, Petite Viole, Violette des haies, Viole de carême… Charmante et discrète, la Violette s’épanouit dès la fin de l’hiver en formant des touffes qui tapissent les prairies, les jardins, les champs et les sous-bois. Les premières Violettes se cueillent de préférence au mois de mars par temps sec en prononçant un vœu. Son parfum subtil et délicat se répand surtout le soir et la nuit et prédispose à l'amour. Réputées pour leurs propriétés aphrodisiaques, on mêle les Violettes à la lavande dans les philtres d’amour. Cependant, cette petite fleur qui baisse la tête vers la terre exprime aussi l’humilité, l'innocence et la virginité. On lui attribue des vertus adoucissantes pour les yeux et les maladies de la peau. Les anciens plantaient toujours la Violette dans le voisinage des tombeaux, près de l'asphodèle, du narcisse et de la rose pour que la dernière demeure des morts soit toujours parfumée. Pour chasser la mélancolie et les maux de tête, couronnez votre front d’une guirlande de Violettes !

Photo © Cécile Decorniquet Studio

 


Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines"La violette se trouve entre le froid et le chaud ; elle est surtout d'une coloration discrète ; elle pousse grâce à la douceur et à la légèreté de l'air. Faire bouillir de l'huile d'olive au soleil ou sur le feu, ajouter des violettes de façon à l'épaissir et conserver dans un récipient en verre. Pour la nuit, s'en frotter les yeux et les paupières sans toucher la partie interne des yeux, et on éclaircira ainsi la vue...

... Si l'on est lourdement écrasé par la mélancolie et que cela atteint le poumon, faire cuire des violettes dans du vin pur, filtrer avec un linge, ajouter du galanga et autant de réglisse qu'on voudra. Faire ainsi une potion que l'on boira et qui apaisera la mélancolie, rendra le sujet joyeux et guérira ses poumons."

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

6 novembre 2015

Iris et son arc radieux

Parée de mille couleurs, Iris descend du haut de l’Olympe nimbée d’un halo de lumière pour délivrer les messages des dieux sur Terre. Vêtue d’une simple écharpe aux reflets irisés, elle fend les airs ne laissant dans son sillage qu’une traînée brillante aux couleurs de l'arc-en-ciel. Dévouée à Héra qui lui porte une grande affection, Iris dort toujours chaussée sous le trône de la déesse afin d'accomplir au plus vite ses missions. Quand la reine du ciel revient des Enfers pour rejoindre l'Olympe, Iris la purifie avec des parfums et lui revêt ses plus beaux atours pour son retour. Mais on prétend que son emploi le plus important est de couper le cheveu fatal des femmes vouées à la mort pour délivrer l'âme des liens du corps. Iris qui tient dans sa main un caducée et porte aux pieds des brodequins ailés, incarne le lien entre humains et divinités !

Vers la fin d'un beau jour, ou bien après l'orage,
Lorsqu'il vous arrive de voir
Un arc étincelant briller sur un nuage,
N'en concevez jamais un sinistre présage,
Dites-vous seulement : c'est l'Iris qui voyage ;
Junon apparemment donne à souper ce soir.

Charles-Albert Demoustier

Morpheus and Iris, 1811 - Pierre-Narcisse Guerin.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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6 novembre 2015

L’arc-en-ciel, un chemin entre ciel et terre

Ce pont emprunté par les dieux, les héros légendaires et les sorciers pour voguer entre ciel et terre, était considéré autrefois comme une merveille et un prodige. Dans les temps antiques, on assurait que ce phénomène céleste était la trace du passage que la brillante Iris laissait dans le ciel quand elle descendait rapidement des cieux sur la terre. Pourtant, ce chemin qui apparaît quand le soleil luit pendant la pluie, est parfois considéré comme néfaste. En effet, selon certaines croyances populaires, on attribue à l’arc-en-ciel le pouvoir d’aspirer l’eau des rivières jusqu’aux nuages, de détruire les récoltes, de déterrer les graines là où il se pose, de faire mourir les arbres qu’il touche, de crever les yeux des anges et de changer le sexe de celui qui l’enjambe… Lors de son apparition, il faut bien se garder de montrer l’arc-en-ciel avec le doigt car il risque de tomber ou l’on s’expose à être foudroyé. Aussi, celui qui est touché par l’arc-en-ciel retrouve ses couleurs dans ses urines. Cependant, il est souvent promesse de fortune et voir un arc-en-ciel sur la mer peut annoncer un voyage merveilleux. On affirme aujourd’hui encore qu’un trésor se cache au pied de l’arc-en-ciel. Quand il touche la terre, il apporte de menues pièces d’or pour ceux qui ont de la chance et sont nés un dimanche ! Jetez votre soulier par-dessus l’arc ou lancez du fer ou du plomb à l’intérieur, ils se transformeront en or. Né du soleil et de la pluie et composé des plus belles couleurs, cet arc céleste parfait qui repose sur terre et se perd dans les cieux évoque un passage entre les deux mondes et l’alliance des hommes et des dieux !

Ce phénomène céleste se désigne poétiquement par le nom d'Iris.

 

Voyez l'Iris, quand un nuage obscur
Chargé de pluie, altéré de lumière,
Boit le soleil, et vers notre paupière
Réfléchit l'or, la pourpre et l'azur.

Malfilatre

L'arc-en-ciel

Barthélemy l'Anglais, Livre des Propriétés des Choses, France, second quart du XVe siècle
Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 134, fol. 184v.

À cheval entre beau et mauvais temps, le pire des climats étant la neige, l'arc-en-ciel est promesse de fortune ; on a longtemps cru qu'à son pied gisait un trésor. La gamme chromatique de ce phénomène optique était connue et étudiée depuis le XIIIe siècle, par Roger Bacon notamment.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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31 octobre 2015

Le Balai magique et l’onguent de vol des sorcières

Instrument antique destiné aux rituels, le balai était employé par les prêtresses pour nettoyer les lieux sacrés de toutes impuretés. Depuis, il est la monture favorite des sorcières pour voyager dans les airs. Le manche est ordinairement en bois de frêne, la brosse est faite de brindilles de bouleau ou de bruyère, le tout est lié par une longue tige de saule. Mais parfois, les sorcières usent d’essences variées comme le noisetier, l’aubépine, le sureau, le sorbier, le genêt ou le prunellier. Cependant, le balai est incapable de voler s’il n’est pas enduit de l’onguent magique de vol dont elles ont le secret. Pendant les nuits de pleine lune, elles mélangent dans un brouet nauséabond, la jusquiame, l’aconit, la belladone, la mandragore, le datura, la ciguë, la morelle noire, le nénuphar et d’autres horreurs encore qu’il est interdit de révéler. Dans cette marmite remplie d’herbes maléfiques, elles préparent le baume diabolique en prononçant à travers d’inquiétantes vapeurs, des paroles magiques. Quand le balai est bien graissé et frotté, il se met en mouvement et transporte les sorcières jusqu’au sabbat. A califourchon sur leur bâton, elles ordonnent alors du haut des sombres nuages : « Bâton blanc, bâton noir, mène-moi là où tu dois, de par le diable ! ». Puis, emportées par une rafale de vent, elles crient : « Ici et là ! Ici et là ! ». On prétend que seul le tintement des cloches d’églises a le pouvoir d’arrêter les balais volants en les clouant au sol dans l’instant. Symbole du voyage nocturne, le balai est aussi un objet de protection. Pour empêcher les sorcières et les démons d’entrer dans votre maison, placez votre balai en travers de la porte, les brindilles vers le haut, sans oublier de jeter une poignée de sel dans la cheminée !

Départ pour le Sabbat, 1910 - Albert Joseph Pénot
 

Magie Verte, les herbes et les arbres enchantés


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28 octobre 2015

La chauve-souris, créature de mauvais augure

C’est le met préféré des sorcières et des magiciens. Ils dégustent avec délice cet animal dans leur festin ! Cet étrange mammifère effrayé par la lumière séjourne dans des antres sombres et mystérieux où le soleil ne pénètre pas. Sans un bruissement d’aile, dans la solitude des ténèbres, la chauve-souris tournoie dans les airs d’un vol brusque et saccadé, sans jamais se heurter contre les obstacles. Elle a la chaleur et le jour en horreur et se repose l’hiver, blottie dans les creux des vieux murs ou suspendue par les pattes de derrières. Cependant, elle est l’objet de beaucoup de croyances et superstitions. Comme le corbeau, la chouette et le hibou, c’est un animal de mauvais augure dont on redoute les sinistres présages. Dans certaines régions, on prétend que l’âme des morts apparaît sous la forme d’une chauve-souris. On dit qu’elle a commerce avec le Diable à qui elle prête ses grandes ailes et qu’elle vient sucer le sang de l’homme et des animaux sans les réveiller, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il est vrai que les chauves-souris aiment tourbillonner dans les airs, à l’heure ou le Démon invite au sabbat des hordes de sorcières, de crapauds et de corbeaux et de vampires affamés aux canines démesurées qui sortent de terre. Surgissant des brumes du passé, tous ces monstres redoutés se pressent dans l’air épais de la nuit pour rejoindre la sarabande ensorcelée. Pourtant, cette créature qui inspire terreur et épouvante, que l’on retrouve clouée aux portes, est une bête utile et innocente qui détruit les insectes nocturnes et prolonge ainsi le travail de l’hirondelle interrompu par la nuit !

 

Les filles de Minée changées en chauves-souris, article.

Chiroptera - Illustration de Ernst Haeckel, extraite de Kunstformen der Natur de 1904.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : « La chauve-souris déteste la chaleur et le jour, et elle vole surtout au moment où les esprits aériens se répandent, à la faveur du sommeil des hommes, c’est-à-dire au moment où ceux-ci se reposent et où se livrent en eux toutes sortes de combats… »

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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