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3 juillet 2012

Les conseils de la fée des Lilas à Peau d’âne

La Fée des Lilas dans Peau d'âne de Jacques Demy - 1970

Peau d'âne, Film de Jacques Demy, 1970.

 

La situation mérite attention. 
Mon enfant, on n'épouse jamais ses parents ! 
Vous aimez votre père, je comprends. 
Quelles que soient vos raisons, 
Quels que soient pour lui vos sentiments. 
Mon enfant, on n'épouse pas plus sa maman. 
On dit que traditionnellement, 
Des questions de culture et de législature décidèrent en leurs temps, 
Qu'on ne mariait pas les filles avec leur papa.

Un prince, une bergère peuvent bien s'accorder quelquefois 
Mais une fille et son père c'est, ma foi, 
Un échec assuré, une progéniture altérée. 
Mon enfant, il vous faut oublier à présent, 
Ces phantasmes démoralisants,
Et vous rencontrerez un charmant va-nu-pieds ou un prince mendiant. 
Mais, de grâce, oubliez cet hymen insensé. 

Mon enfant, la vie vous offrira ses présents, 
Mais il vous faudra auparavant, 
Vous conformer au plan que j'ai conçu pour vous savamment. 
Mon enfant, ne craignez pas les égarements 
Je vais vous éclairer brillamment, 
Je vais vous protéger, 
J'ai pour vous un chemin par mes soins tout tracé. 
Mais, de grâce, écoutez, j'ai tout manigancé !

 

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Peau d'âne est un conte en vers écrit par Charles Perrault en 1694

17 janvier 2014

L'art classique s'anime avec la magie du numérique !


I classici dell’arte si animano con la magia digitale

I grandi capolavori del simbolismo, manierismo, paesaggismo, romanticismo e neoclassicismo diventano animati. Il progetto di Rino Stefano Tagliaferro trasforma i gesti “congelati” dei dipinti in animazioni digitali. Il sito del progetto | La Stampa Cultura

Io et Zeus - 1530 - Le CorrègeIo et Zeus (détail) vers 1530 - Antonio da Correggio (Le Corrège).

8 mai 2024

Le myosotis, une herbe discrète et poétique

Oreille-de-souris, petit bleu, herbe d'amour, grémillet, scorpione, myosotis des bois, ne-m’oubliez-pas… Cette herbe charmante aux petites fleurs d’un bleu céleste, parfois blanches ou roses, pousse dans les bois clairs et frais à la lisière des forêts et dans les prés. Elle se montre dès le printemps et produit un effet des plus ravissant au milieu des prairies verdoyantes. Le myosotis offre des épis enroulés en forme de queue de scorpion d’où son surnom de scorpione. Cependant, l’apparence du myosotis varie beaucoup selon les lieux et les régions où il pousse. Autrefois, il était usité pour ses vertus à soigner les yeux. Aujourd’hui, ses propriétés semblent tombées dans l’oubli. Sans pouvoir de senteur, cette fleur des doux souvenirs s’accompagne d’une touchante et mélancolique légende. En effet, les poètes voient dans cette herbe l’âme d’une jeune fille noyée métamorphosée en une petite fleur aux corolles d’azur et au cœur jaune, sur le rivage. Pourvu d’yeux bleus, cette herbe discrète et poétique aux noms les plus tendres est le symbole de l’amour, de la mémoire et des souvenirs.

Le mot myosotis se traduit du grec par oreille-de-souris, ce nom évoque la forme arrondie et velue de la feuille.

 

Illustration : D'après les aquarelles de J. Eudes (1856-1938) dans :
A. Guillaumin, Les Fleurs de Jardins, tome I : Les Fleurs de Printemps, Paul Lechevalier, 1929.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle

6 octobre 2012

Fête des Sorcières & Diseurs d'histoires en Haute-Marne

Les 27 et 28 octobre 2012 - Chalindrey / Fort de Cognelot 
Les sombres couloirs du Cognelot accueillent chaque année la fête des sorcières. Pendant 2 jours, les visiteurs pourront profiter des nombreuses animations ensorcelées : marché des sorciers avec plus de 60 exposants, saynettes théâtrales, musiciens saltimbanques, jongleurs, cracheurs, déambulation de sorcières et autres personnages fantastiques, exposition sur l’imaginaire et l’extraordinaire, labyrinthe de la sorcière, maquillage pour enfants, trampoline…

Contact : Communauté de commune du Pays de Chalindrey
Tél.: 03.25.88.82.03 - Email : ccpchalindrey@wanadoo.fr

Les Diseurs d'Histoires 22ème édition

« Les contes ne sont pas faits pour endormir les petits mais pour réveiller les grands ».

Les Foyers Ruraux de Haute-Marne organisent la 22ème édition des Diseurs d’Histoires, du 5 octobre au 24 novembre 2012. Avec les premières couleurs de l’automne, les conteurs, seuls ou accompagnés de musiciens, arrivent de Reims, de Paris, des Cévennes, de Belgique, d’Italie ou d’Espagne, du Québec ou de plus loin encore pour partager contes, récits de vie, nouvelles, légendes et autres histoires à couper le souffle, à rire ou à frémir, à faire rêver et s’émouvoir. 52 spectacles vous sont proposés aux 4 coins de la Haute-Marne et au-delà, avec quelques détours dans l’Aube et la Côte d’Or. Lieux : salle des fêtes, bibliothèque, mairies, écoles... Horaires : de 20h00 à 00h00.

Foyers ruraux de Haute-Marne 52000 Chaumont
Tel : 03 25 32 52 80
E-mail - Site web

29 novembre 2013

La Barbe Bleue

« Voilà, dit-il, les clefs des deux grands garde-meubles ; voilà celles de la vaisselle d’or et d’argent, qui ne sert pas tous les
jours ; voilà celles de mes coffres-forts où est mon or et mon argent ; celles des cassettes où sont mes pierreries, et voilà le passe-partout de tous les appartements. Pour cette petite clef-ci, c’est la clef du cabinet au bout de la grande galerie de l’appartement bas : ouvrez tout, allez partout ; mais, pour ce petit cabinet, je vous défends d’y entrer, et je vous le défends de telle sorte que s’il vous arrive de l’ouvrir, il n’y a rien que vous ne deviez attendre de ma colère. »

Gustave Doré - Lithographie de Barbe Bleue 1862
La Barbe bleue confiant la clé fée - Illustration de Gustave Doré, 1867.

« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
Et la sœur Anne répondait : « Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie »...

La Barbe Bleue - Illustration de Gustave Doré 1867La Barbe Bleue de Charles Perrault, parue en 1697 dans Les Contes de ma mère l'Oye - Illustration de Gustave Doré 1867 

Moralité
La curiosité, malgré tous ses attraits,
Coûte souvent bien des regrets ;
On en voit, tous les jours, mille exemples paraître.
C’est, n’en déplaise au sexe, un plaisir bien léger ;
Dès qu’on le prend, il cesse d’être.
Et toujours il coûte trop cher.

Autre Moralité
Pour peu qu’on ait l’esprit sensé
Et que du monde on sache le grimoire,
On voit bientôt que cette histoire
Est un conte du temps passé.
Il n’est plus d’époux si terrible,
Ni qui demande l’impossible :
Fût-il malcontent et jaloux.
Près de sa femme on le voit filer doux ;
Et de quelque couleur que sa barbe puisse être,
On a peine à juger qui des deux est le maître.

14 mars 2014

Les Photographiques 2014, festival de l'image du Mans du 8 au 30 mars

où vous retrouverez l'artiste Cécile Decorniquet et sa série "LADIES "

Les portraits que Cécile Decorniquet propose dans ses séries se jouent des limites de la représentation et nous font partager un monde onirique empreint de fantaisie et de poésie. À l’encontre du regard mélancolique, l’artiste habille, grime ces petites filles, les fait poser à la manière des grandes dames victoriennes. L’espièglerie qui s’en dégage lance un défi au spectateur. Son univers qui mélange à la fois les grands portraits de la peinture primitive flamande, de la peinture baroque espagnole et de toute évidence les photographies d’Alice Liddell de Lewis Carroll, est trompeur. Une forme d’irréalité entoure ces visages qui, du coin de l’œil, nous jettent un regard narquois. Là où la photographie imprime une forme de réalité, Cécile détourne sa fonction initiale, nous donne à voir une figure fantasmée de l’enfance et nous révèle un monde surréaliste, comme si nous étions passés de l’autre côté du miroir. Laetitia Guillemin

LES PHOTOGRAPHIQUES 2014 - FESTIVAL DE L'IMAGE DU MANS

Lady 1 - 2008 © Cécile DecorniquetLady 1 - 2008 Photo © Cécile Decorniquet, Photographe 
Cécile Decorniquet Studio

Les Photographiques du Mans - article

16 février 2020

La Primevère, une petite fleur qui chasse les longs mois d'hiver

Primevoire, Fleur de mars, Prime-flou, Pâquette, Herbe d'hiver... Très répandue dans les jardins et les bois, cette petite fleur aux couleurs vives, chasse les longs mois d’hiver et annonce les prémices du printemps. Ses feuilles ondulées et dentelées disposées en rosette à ras de terre, sont ornées de fleurs colorées à la sève très sucrée dont les oiseaux sont friands. Autrefois, ces fleurs printanières symbolisaient le libertinage. Les dames aux mœurs dissolues qui donnaient des rendez-vous galants, portaient à la boutonnière des Primevères. Aujourd’hui, elle évoque la jeunesse et les premiers désirs amoureux. Offrir un bouquet de Primevères délivre un message d'amour naissant. On dit aussi qu'elles attirent les fées et protègent les jardins. Manger des Primevères permet de rendre visible l'invisible et de voir les esprits. Premières couleurs du printemps et signe des premiers sentiments, la Primevère ouvre sa corolle sous les rayons d'un soleil timide et grandissant !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

28 mai 2016

L'Amarante queue de renard

Passe-velours, Queue de loup rouge, Bave d’ivrogne, Mousse de paon, Crête de coq, Cordelière, Blé des Incas… Remarquable par sa couleur et la forme de ses fleurs, l'Amarante queue de renard fait l’ornement des jardins et peut s’élever jusqu’à un mètre de hauteur. En effet, cette belle plante produit de longues grappes de fleurs pendantes d’un rouge pourpre et velouté. On la surnomme aussi "Discipline de religieuse" car ses hampes servaient, autrefois, de fouets. Plante comestible, ses graines et ses feuilles sont employées dans l’alimentation depuis la nuit des temps. La fleur prise en décoction a des vertus astringentes, rafraîchissantes et stimulantes pour le cerveau. Chargée d’histoire, l'Amarante queue de renard a la réputation de ne pas faner, elle est un symbole d'immortalité. Les anciens la portaient en mémoire des défunts et la plantaient autour des tombeaux. Plante sacrée dans l’antiquité, des couronnes de fleurs d'Amarante étaient suspendues au temple des divinités. Associée à la magie blanche, sorcières, devins et magiciens en faisaient grand usage et lui attribuaient des vertus magiques. Une couronne tressée d'Amarantes apportait guérison et protection, rendait invincible et invisible le bienheureux qui la portait sur lui. On dit qu'elle se plaît à être cueillie à la lueur de la lune le vendredi avant minuit. L’Amarante libèrera alors pleinement toutes ses propriétés en gardant son incarnat dans son plus bel éclat !

Amaranthus caudatus : Plantarum indigenarum et exoticarum icones ad vivum coloratae, oder, Sammlung nach der Natur gemalter Abbildungen inn- und ausländlischer Pflanzen, für Liebhaber und Beflissene der Botanik, 1792.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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24 mars 2024

La Rose, une fleur souveraine dans les philtres d'amour

Reine des fleurs, splendeur de la nature, fleur favorite de Bacchus, des Muses et d’Aphrodite, attribut des Grâces, ornement des poètes et de l’Aurore « aux doigts de rose » qui ouvre les portes du matin... la Rose est l’emblème de l’amour, du désir et de la beauté, et même si les épines l’environnent, l’amant heureux la cueille avec plaisir. L'origine de la Rose a quelque chose de divin. On dit que le premier rosier aurait jailli de terre quand Vénus naquit de l’écume de la mer. Les dieux versèrent alors une goutte de nectar sur l’arbrisseau pour lui donner son éclat et son parfum délicat. Elle est souveraine dans les philtres d’amour et dans les vœux de guérison. La Rose est aussi un symbole funéraire ; autrefois elle servait à embaumer les morts. Aujourd’hui encore, elle accompagne le Cyprès autour des tombeaux. Cependant, cette fleur qui s’épanouit, se fane et meurt en un jour, évoque la fragilité des choses et nous rappelle tristement que ni l'amour ni la Rose ne vivent très longtemps !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

6 novembre 2015

Iris et son arc radieux

Parée de mille couleurs, Iris descend du haut de l’Olympe nimbée d’un halo de lumière pour délivrer les messages des dieux sur Terre. Vêtue d’une simple écharpe aux reflets irisés, elle fend les airs ne laissant dans son sillage qu’une traînée brillante aux couleurs de l'arc-en-ciel. Dévouée à Héra qui lui porte une grande affection, Iris dort toujours chaussée sous le trône de la déesse afin d'accomplir au plus vite ses missions. Quand la reine du ciel revient des Enfers pour rejoindre l'Olympe, Iris la purifie avec des parfums et lui revêt ses plus beaux atours pour son retour. Mais on prétend que son emploi le plus important est de couper le cheveu fatal des femmes vouées à la mort pour délivrer l'âme des liens du corps. Iris qui tient dans sa main un caducée et porte aux pieds des brodequins ailés, incarne le lien entre humains et divinités !

Vers la fin d'un beau jour, ou bien après l'orage,
Lorsqu'il vous arrive de voir
Un arc étincelant briller sur un nuage,
N'en concevez jamais un sinistre présage,
Dites-vous seulement : c'est l'Iris qui voyage ;
Junon apparemment donne à souper ce soir.

Charles-Albert Demoustier

Morpheus and Iris, 1811 - Pierre-Narcisse Guerin.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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12 novembre 2016

Odin et Sleipnir

Dans le ciel boréal on peut apercevoir parfois, l’extraordinaire Sleipnir, à la robe grise et aux huit pieds, planant dans les airs et glissant sur les océans. Ce cheval impétueux, qui échappe à tous et que nul ne peut jamais rattraper, appartient à Odin, le plus ancien et le plus puissant des dieux guerriers scandinaves. Ensemble, ils arpentent le vaste univers à la vitesse du vent. Sleipnir, né du démon Loki et du puissant étalon Svadilfari, évoque la force et l’extrême vitesse par ses huit sabots. Ce puissant coursier, aux dents gravées de runes magiques qui le rende fort et endurant, traverse les mondes avec Odin. Couvert d’un casque d’or et lance à la main, ce dieu gardien des âmes qui meurent au combat, s’élance invisible sur les champs de bataille pour ranimer l’ardeur des guerriers. On dit que seuls les hennissements de Sleipnir sont reconnaissables par les héros. Roi des palais aériens, Odin se pare d’un manteau d’azur pour passer, avec sa fabuleuse monture, le pont brûlant qui relie le monde des hommes et le royaume des dieux. Cette troupe divine, suivie de deux loups et de deux corbeaux qui scrutent l’horizon, quitte chaque jour sa demeure céleste pour chevaucher les airs et parcourir le monde. Crinière au vent, Sleipnir galope vers le soleil couchant et traverse l’arc en ciel ardent pour se rendre au conseil des dieux et descendre au royaume des morts. Martelant de ses sabots les sombres vallées, il rejoint les Enfers brumeux et inquiétants pour guider dans l’autre monde l’âme des vaillants guerriers !

Le cheval est un animal psychopompe : il a pour mission d’accompagner et de guider les âmes, la nuit de leur mort, vers l’autre monde, comme le loupl'hippocampe, le dauphin, le phoque, le chien, la chouette, le moineau et le corbeau...

Odin and Sleipnir by John Bauer, 1911.

Qui sont les deux qui courent, sur dix pieds, trois yeux ils ont, mais une seule queue ? 
C'est Odin qui chevauche Sleipnir. 
Enigme qui cite Sleipnir et Odin dans le Poème Heiðreks gátur dans la Saga de Hervor et du roi Heidrekr.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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11 juin 2016

Le papillon de nuit, farouche habitant des airs

Hideux enfant de la nuit, cet insecte grossier au corps épais garni de poils touffus ne paraît jamais tant que le soleil est sur l’horizon. Le jour, il se tient immobile dans les endroits les plus sombres car la lumière l’éblouit. Les papillons de nuits sont très divers et leur parure est moins brillante que celle des papillons diurnes. Le plus gros et le plus terrifiant est sûrement le Sphinx atropos ou Acherontia atropos dont le nom fait doublement référence à la mort. Cet animal funéraire, qui émet un cri plaintif lorsqu’il est effrayé, évoque l’Achéron, un des fleuves des Enfers et l’inflexible Parque, coupant le fil de la vie. La disposition singulière des tâches en forme de tête de mort qui ornent son dos en fait un sinistre messager. L’apparition de ce rodeur nocturne volant au clair de lune est de très mauvais augure. Doté d’ailes brunes et noirâtres et affublé de son masque lugubre, il visite les gens endormis pour leur inspirer des idées noires et les pires cauchemars. Il incarne aussi l’âme se détachant du corps des défunts pour prendre son envol. Ce farouche habitant des airs au vol lourd et crépusculaire murmure à l’oreille des sorcières le nom de celui que la mort va emporter. Le diable a pour habitude d’envoyer un grand papillon de nuit pour réunir en un instant, diablesses, incubes et succubes, sorciers et magiciens initiés au mystère du sabbat. A l’état de chenille, ce papillon de nuit se nourrit de feuilles des plantes les plus maléfiques comme le Datura, la Jusquiame, la Belladone, la Morelle noire. Aussi, il peut être ravageur et redoutable pour les abeilles. En effet, une fois sa métamorphose accomplie, il pénètre dans les ruches pour en voler le miel dont il est friand. Il épouvante ces dernières qui le piquent à grands coups d’aiguillons, en vain, car il est insensible au venin. Epouvantées, les abeilles désertent la ruche à jamais. Le Sphinx à tête de mort jette la terreur chez les gens superstitieux qui le regardent comme un présage funèbre. Cependant, cet insecte inquiétant qui ne s’éveille qu’à la nuit tombée et vole lourdement en poussant des cris sinistres, se brûle à lueur des bougies et nourrit de nombreux prédateurs, en particulier les chauves-souris !

An illustration from British Entomology by John Curtis.
Acherontia atropos (Death’s-head Hawk), 1840.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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18 novembre 2012

Les Faunes, créatures champêtres et bucoliques !

Ces êtres bons et gentils, qui se nourrissent de racines et de fruits, conversent avec les arbres et les animaux et vivent dans les bois et les forêts enchantées près des nymphesMi-homme mi-bouc, les faunes ont l'apparence d’un jeune homme robuste et agile. Ils ont une queue frisée, des sabots et des oreilles pointues. Leur front couronné de pin et d'olivier sauvage est orné de petites cornes. Les faunes ne sont pas immortels mais sont dotés d'une grande longévité. Ils inspirent les humains pendant leur sommeil et protègent les troupeaux des loups. Un brin malicieux, ils aiment égarer les promeneurs dans la forêt, mais sans méchanceté. Le faune joue de la flûte de Pan et mène une existence de loisirs et de plaisirs en parcourant les forêts et les prés verdoyants. Il aime poursuivre les nymphes farouches et craintives et les séduire avec ardeur, provoquant chez ces dernières un trouble enchanteur !

 

Au son de la flûte de Pan les clairières s’animent, attirant les nymphes
et les beautés divines !

Des créatures issues des mythes antiques. Illustration (détail)
de 
Friedrich Justin BertuchKinderbuch Fabelwesen 2, 1806.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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14 octobre 2012

La Dame blanche, une fée fantôme qui pressent la mort

Vêtue de voiles blancs et brumeux flottants dans les airs, la Dame Blanche hante les lieux où se sont produit des accidents. Cette fée fantôme est une apparition, une âme en peine qui revit son trépas, errant sans fin sur le lieu du drame. Suspendue entre l’existence et le néant, elle apparaît lorsqu'elle pressent la mort ou un malheur. Parfois, pendant les nuits de lune noire, on peut l'apercevoir entourée d’un halo de lumière sur les landes brumeuses et dans les bois. Autrefois, la Dame Blanche errait près des châteaux en poussant des cris lugubres et des plaintes sinistres pour annoncer la mort prochaine de l'un des membres du royaume. Bienveillante de nos jours, elle guide les voyageurs égarés pour les remettre sur le bon chemin. Si vers minuit vous sentez une mystérieuse présence, ne prenez pas peur, conjurez plutôt le mauvais sort en écoutant le murmure de la Dame Blanche et laissez-vous guider dans la nuit sans lune !

 

Que la lumière te guide sur le chemin et que la mort retourne d’où elle vient !

Dame blanche au sommet d'une tour - Gravure de Léon Benett parue dans le roman Le Château des Carpathes de Jules Verne en 1892.
 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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28 avril 2015

La Blanque jument, une créature diabolique libre comme le vent

Parfois, pendant les nuits de pleine lune, on peut apercevoir la Blanque jument galoper dans la brume à la recherche de gens incrédules et d'enfants à enlever. De couleur pâle et d'une beauté parfaite, cette jument maléfique parcourt les plaines arides de la région du Nord-Pas-de-Calais et ne s'arrête que pour proposer aux passants égarés de l'enfourcher. On prétend que cette créature diabolique, libre et rapide comme le vent, n'appartient à aucun maître et qu'elle porte sur l'encolure un magnifique collier de clochettes dont le son envoûte ceux qui croisent son chemin. A la nuit tombée, elle s'approche familièrement des voyageurs aux semelles usées, et se penche gracieusement en leur montrant quelle fameuse monture elle fait. On dit que le dos de la Blanque jument peut s'allonger d'une façon invraisemblable pour transporter confortablement sept cavaliers. Cependant, à peine sont-ils montés qu'elle part dans une course effrénée sans que rien ne puisse l'arrêter ! Malheureusement, la fantastique chevauchée se termine à chaque fois par une ruade dans les eaux sombres et dormantes d’un marais. Les cavaliers qui voyaient la promesse d'un retour rapide au foyer, n'y trouveront guère que la mort. Prenez garde à cette monture fantomatique qui erre dans la pénombre car si vous montez sur son dos, vous serez terrassé d'une belle ruée ou noyé dans un marais lugubre à l'eau glacée !

Nøkken som hvit hest, 1909 - Theodor Kittelsen.

 


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6 janvier 2014

Philomèle et Progné par Jean de la Fontaine

Autrefois Progné l’hirondelle
De sa demeure s’écarta,
Et loin des villes s’emporta
Dans un bois où chantait la pauvre Philomèle.
Ma sœur, lui dit Progné, comment vous portez-vous ?
Voici tantôt mille ans que l’on ne vous a vue :
Je ne me souviens point que vous soyez venue,
Depuis le temps de Thrace, habiter parmi nous.
Dites-moi, que pensez-vous faire ?
Ne quitterez-vous point ce séjour solitaire ?
Ah ! reprit Philomèle, en est-il de plus doux ?
Progné lui repartit : Eh quoi ? Cette musique,
Pour ne chanter qu’aux animaux,
Tout au plus à quelque rustique ?
Le désert est-il fait pour des talents si beaux ?
Venez faire aux cités éclater leurs merveilles.
Aussi bien, en voyant les bois,
Sans cesse il vous souvient que Térée autrefois,
Parmi des demeures pareilles,
Exerça sa fureur sur vos divins appâts.
Et c’est le souvenir d’un si cruel outrage
Qui fait, reprit sa sœur, que je ne vous suis pas :
En voyant les hommes, hélas !
Il m’en souvient bien davantage.

 

Jean de La Fontaine, Fables - LIVRE TROISIÈME

La métamorphose de Progné et de Philomèle, article

Philomèle et PrognéFable de Jean de la Fontaine illustrée par Gustave Doré.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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11 janvier 2012

Peau d'âne, un conte en vers de Charles Perrault.

« De mille chagrins l'âme pleine, elle alla trouver sa marraine ».

Illustrations de Gustave Doré,1867.

Peau d'âne est un texte en vers écrit par Charles Perrault en 1694.

Peau d'âne est ausi un film musical français de Jacques Demy,
inspiré du conte de Charles Perrault.


Découvrez la recette du Cake d'amour et les Conseils de la Fée des Lilas


 

1 avril 2024

La Pâquerette, Symbole de la candeur et de l'attachement

Petite marguerite, Fleur de Pâques, Pâquerette des prés, Fleur de pâturage, Magriette... Cette adorable petite fleur au cœur d'or, plantée au milieu d’une rosette de feuilles, tapisse les campagnes et les jardins pendant les fêtes de Pâques. La Pâquerette est une source inépuisable de nectar et de pollen pour les insectes. Aux premières lueurs du jour, elle ouvre ses pétales d'un blanc-rosé et s’épanouit en suivant les rayons du soleil. La Pâquerette était employée par le passé pour ses propriétés cicatrisantes et apaisantes. Aujourd’hui, on l’utilise en baume ou en infusion pour ses vertus tonifiantes et astringentes. Symbole de la candeur et de l'attachement, les petits enfants qui affectionnent particulièrement les Pâquerettes, composent de jolies couronnes et des bouquets pour leur maman. Il est de coutume d'effeuiller cette charmante petite fleur pour prédire et mesurer l'amour avec le dernier pétale : Je t'aime, un peu, beaucoup, par fantaisie, par jalousie, pas du tout !

Bellis perennis © Cécile Decorniquet Studio

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

10 mars 2013

Le romantisme noir au Musée d'Orsay

Exposition du 5 mars au 9 juin 2013.    

A ne pas rater : "Le Cauchemar (The Nightmare)" tableau du peintre Johann Heinrich Füssli, prêté par le Detroit Institute of Arts, l'une des œuvres majeures de l'exposition.

The Nightmare - 1781 - Johann Heinrich Füssli

Les trois sorcières,1783, de Johann Heinrich Füssli. 

Les trois Sorcières - 1783 - Johann Heinrich Füssli

Cap sur l'outre-monde (article)

Musée d'Orsay

27 avril 2024

Éole et les Vents

Maître et régisseur de tous les vents, ce dieu capable de soulever les tempêtes règne sur les îles Éolides où il réside ordinairement. Il a les vents et les tempêtes en son pouvoir, qu’il gouverne à son gré ou sur l’ordre de Zeus et de Poséidon. Éole avait un si grand empire sur les vents que sa seule volonté les retenait enchaînés dans une profonde caverne pour que l’on ne craigne pas leur ravage. Lorsqu’il voulait exciter les tempêtes, il les laissait s’échapper de leurs prisons. On prétend que les ouragans et les tornades sont assignés à résidence sur l’île d’Eolie, dans des outres bien fermées. Royaume des vents, Éolie se compose de sept petites îles entre Sicile et Italie. On dit qu’à cause d’une outre s’étant ouverte par imprudence les vents soulevèrent une tempête si effroyable que la Sicile fut séparée de l’Italie. Selon le mythe, Éole a engendré six filles et six garçons qui s’unirent ensemble pour former les Tempêtes, divinités terribles auxquelles les marins sacrifiaient une brebis noire. Ces génies fougueux des airs soulevant les mers, et balayant la terre de leur tourbillon, sont les enfants du Ciel et de la Terre.

Eolo, keeper of the winds (digital enhancement of an old marble representation)
4 June 2005. Author: Ed Stevenhagen (Overleg).

Jan van der Straet, Ulysse dans la grotte des vents (vers 1590-1599), Rotterdam, musée Boijmans Van Beuningen.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

19 septembre 2012

Cheveux chéris - Frivolités et Trophées

au musée du quai Branly du 18/09/2012 au 14/07/2013

Au croisement de l’anthropologie, de l’histoire de l’art ancien et contemporain, de la mode et des mœurs, l’exposition met en œuvre les problématiques de l’intime individuel et sa sociabilité sur le thème universel des cheveux. 

Cheveux Chéris - Frivolité et Trophées - expo 2012-13

Abordant l’idée que chacun donne de sa personnalité par la coiffure, elle se présente tout d’abord sous l’angle de la frivolité, des compétitions entre blonds/blondes, rousses et bruns, lisses et crépus dans un large éventail de peintures classiques, de sculptures et de photographies d’auteurs. Comparant les coquetteries en Papouasie Nouvelle-Guinée, celles des belles citadines africaines ou des artistes de la haute coiffure, l’exposition avance vers l’idée du matériau humain à modeler, à sculpter, support à la fois de savoir-faire, de la relativité de la beauté mais aussi objet de perte, symbole du temps qui passe, de la maladie et de la mort.

Supports de mémoire, reliques, talismans, les cheveux conservent pour beaucoup l’aura et l’énergie de leur propriétaire. Une large partie de l’exposition est consacrée à ces mana qui ont donné naissance, dans le monde, à de multiples objets dits « magiques » ou dotés de pouvoirs que l’on s’approprie.

La question du reste et du trophée est ainsi posée et plus largement du statut de certains « objets » campés aux frontières de l’horripilant et de l'insoutenable, interrogeant nos catégories à partir d’une expérience universelle.

Musée du quai Branly

16 septembre 2022

Le paon, roi de la volaille terrestre !

Depuis la nuit des temps, les poètes chantent sa beauté légendaire, l’éclat et la richesse de sa parure majestueuse. En effet, son plumage aux reflets ondoyants enrichi d’un lustre d’or paraît chargé de tous les trésors de l’Orient. Le sommet de sa tête est couronné d’une jolie aigrette mobile et légère, d’un vert chatoyant. Le mâle se plait à étaler et relever en roue les plumes de sa queue, chacune terminées par un œil brillant qui à chaque mouvement, produit des nuances nouvelles. Autrefois, on les employait pour fabriquer des sortes d’éventails et des couronnes en guise de laurier pour les poètes et les troubadours. Les plumes du paon se flétrissent et tombent à l’approche de l’hiver. Honteux de son état, on prétend qu’il se cache dans les endroits les plus sombres pour s’en revêtir de nouveau au printemps. Cependant, malgré l’opulente variété de couleurs dont la nature l’a décoré, il cesse de paraître charmant dès qu’on l’entend. Son répertoire vocal comprend une série d’appels criards, aigres et discordants. On prétend que son cri claironnant « léon », qu’il lance souvent avant l’orage, est un présage de pluie. Il y a bien longtemps, la chair du paon était un met très estimé. De nos jours c’est un aliment peu apprécié. On le nomme l’oiseau de Junon parce que cette déesse a placé les cent yeux d’Argus, son fidèle serviteur qui voit tout, à la queue du paon. Cette reine des cieux traversait les airs sur un char léger tiré par deux paons. Etalant ses plumes pleines d’yeux, il est le symbole de l’orgueil et de la vanité mais aussi l’emblème de la résurrection et de l’immortalité. Son incomparable plumage réunissant toutes les couleurs du ciel et de la terre fait assurément de cet oiseau élégant au port imposant le roi de la volaille terrestre !

Pavo Cristatus. Altkolorierte Lithographie, 56 x 43 cm. Blatt 3 aus Vol. I von: Monograph of Phasianide or Family of Pheasants. Verlegt bei D. G. Elliot, 1872 J. Smit nach Joseph Wolf (1820/1899).
Le Paon se plaignait à Junon. 
Déesse, disait-il, ce n'est pas sans raison 
Que je me plains, que je murmure ; 
Le chant dont vous m'avez fait don 
Déplaît à toute la Nature : 
Au lieu qu'un Rossignol, chétive créature, 
Forme des sons aussi doux qu'éclatants,
Est lui seul l'honneur du printemps. 
Junon répondit en colère : 
Oiseau jaloux, et qui devrais te taire,
Est-ce à toi d'envier la voix du Rossignol ? 
Toi que l'on voit porter à l'entour de ton col 
Un arc-en-ciel nué de cent sortes de soies ; 
Qui te panades, qui déploies 
Une si riche queue, et qui semble à nos yeux 
La boutique d'un Lapidaire ? 
Est-il quelque Oiseau sous les cieux 
Plus que toi capable de plaire ? 
Tout animal n'a pas toutes propriétés. 
Nous vous avons donné diverses qualités : 
Les uns ont la grandeur et la force en partage ; 
Le Faucon est léger, l'Aigle plein de courage, 
Le Corbeau sert pour le présage, 
La Corneille avertit des malheurs à venir : 
Tous sont contents de leur ramage. 
Cesse donc de te plaindre, ou bien pour te punir 
Je t'ôterai ton plumage. 
Le Paon se plaignant à Junon est la dix-septième fable du livre II de Jean de La Fontaine situé dans le premier recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1668.
Gravure réalisée par Pierre Etienne Moitte d'après un dessin de Jean-Baptiste Oudry représentant la fable Le paon se plaignant à Junon de Jean de La Fontaine (fable 17 du livre II). Cette gravure est parue dans l'édition complète des fables de La Fontaine, parue en quatre tomes chez l'éditeur Desaint & Saillant, rue saint Jean de Beauvais à Paris, 1755-1759.

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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28 mai 2016

L’Iris, l’herbe à bonne nouvelle

Flambe, Arc-en-ciel, Iris des jardins, Flamme... Cultivé partout dans les jardins, l’Iris fleurit au printemps et croît par touffes dans les lieux incultes, les vieux murs et les toits de chaume jusqu’au milieu de l’été. Cette fleur aux couleurs éblouissantes, à quelques ressemblances avec la ceinture de la jeune messagère de Junon, Iris, dans laquelle on voit les couleurs de l’arc-en-ciel. Les différentes espèces ont donc héritées du nom de cette Iris céleste qui n’apportait que des bonnes nouvelles. Dans sa fraîcheur, la racine noueuse et charnue de cette plante exhale une odeur forte et désagréable qui se change par dessiccation en une agréable odeur de violette. Les parfumeurs en aromatisaient les pommades, poudres et autres cosmétiques. Aujourd’hui encore, elle entre dans la composition de nombreux parfums. Les fleurs macérées et mêlées avec de la chaux donne une pâte d’un beau vert connu sous le nom de Verd-d’iris dont les peintres en miniatures font usage. On dit que les Iris qui poussent aux pieds des arcs-en-ciel sont empreints de magie et procurent des talismans très convoités. Autrefois, on croyait utile d’employer certaines précautions avant d’arracher la racine de l’Iris à la Terre. Pour ce sacrifice, de l’eau miellée était répandue trois mois à l’avance autour de la plante, puis avec la pointe d’une épée trois cercles étaient tracés. Aussitôt après l’avoir cueilli l’Iris devait être élevé vers le ciel et présenté au soleil !

Iris germanica. Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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18 août 2022

Le cerf de Cyparisse et le cyprès

Autrefois, dans les terres de Carthée, errait un cerf fameux d’une extraordinaire  beauté dont la tête s’ombrageait d’une haute ramure et de cornes dorées. Une étoile d’argent, retenue par des liens légers, ornait son large front. Sur son encolure flottait un collier resplendissant d’or et de pierreries et des anneaux délicats lui battaient les tempes quand il courait à travers champs. Enlevé à sa mère dès le plus jeune âge, ce cerf était consacré aux nymphes qui le chérissaient tendrement. Affranchi de toute peur, il côtoyait les humains et se laissait caresser docilement par leurs mains. Cependant, qui l’aima plus que le jeune Cyparisse ? Ce bel adolescent, favori d’Apollon, prenait grand soin de l’animal en peignant chaque jour son poil fauve, couronnant ses bois de fleurs fraîches et parfumées. Monté sur sa croupe, il le menait se désaltérer dans les ondes claires et limpides et paître dans les prés les plus verdoyants. Un jour pourtant, pendant les grandes chaleurs de l’été, le cerf chercha un peu de fraîcheur à l’abri d’un bois sombre pour goûter le repos et l’ombre. L’imprudent Cyparisse, voyant bouger les broussailles, lança un trait acéré et transperça par mégarde le cerf tant aimé. Voyant sa méprise, il souhaita se tuer lui-même. Il eut tant de regret qu’il pria les dieux de rendre sa douleur et ses larmes éternelles. Ses pleurs intarissables épuisèrent son corps livide et ses membres peu à peu verdirent, ses longs cheveux brillants qui tombaient en boucles sur son front se hérissèrent soudain et s’élevèrent en pointe vers le ciel. Témoin de cette métamorphose, Apollon plein de tristesse, regarda une dernière fois son ami et dit : « O toi que j’ai perdu ! Sois à jamais le symbole du deuil et l’arbre des regrets ». Depuis ce temps, le Cyprès qui élance ses rameaux plaintifs dans les airs est devenu l’emblème de la mort et de la tristesse et sert d’ombrage aux tombeaux.

Apollon et Cyparisse, 1821. Claude Marie Paul Dubufe.
Cyparisse et son cerf, 1878. Les Métamorphoses d'Ovide Gravure de Bernard Picart.

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11 novembre 2016

Freyja, la Vénus nordique

Vêtue d’une robe ailée et parée d’un collier* merveilleux, Freyja descend des cieux dans un char d’ivoire attelé de deux chats* noirs. Accompagnée des esprits de l’amour et d’un sanglier, cette divinité répand l'abondance et la fertilité. L’or brille dans la chevelure de cette aimable déesse qui préside au printemps, à l’amour, à la magie et aux prophéties. On l’invoque pendant les accouchements et elle exauce les prières des amants. On la nomme aussi Belle pleureuse, Vanadís (protectrice des Vanes), Mardöl (celle qui illumine la mer), Gefn (la donatrice), Sýr, (truie)... Le soleil est son symbole et sa demeure céleste se nomme Folkvang. On prétend qu’elle possède un manteau magique en plumes de faucon qui lui permet de se changer en oiseau pour traverser l’espace et le temps. Parfois, elle s’abandonne à une triste mélancolie et des larmes* d’or ou d’ambre coulent de ses beaux yeux bleus, quand elle se languit de la perte son mari. Elle parcourt en vain l’univers pour le retrouver et se consume dans les larmes en perdant sa jeunesse et sa grâce enchanteresse. Mais elle reprend ses charmes glorieux et sa vigueur qui anime tous les dieux en se consolant dans les bras de ses filles Hnoss et Gersimi. Cependant, cette muse du Nord est aussi une déesse de la guerre et de la mort. Considérée comme la première des Valkyries, une moitié des guerriers tombés sur les champs de bataille lui appartient et le reste va à Odin souverain du Valhalla.

* Le collier des Brísingar ou Brísingamen (Guirlande de Flammes) fabriqué par quatre Nains orfèvres. Collier magique entrelacé de fils d'or et de perles brillantes.
* Les chats, symboles des frénésies de l’amour, qui tirent le char de Freya se nomment : "amour maternel" et "tendresse".
* les larmes de Freyja se transforment en ambre quand elles tombent dans la mer et en or sur la terre.

"Freja Seeking her Husband" by Nils Blommér, 1852. 
Freyja est une déesse majeure dans le paganisme germanique et nordique où de nombreux contes l’impliquent ou la représentent.


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