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25 mars 2024

Le Datura stramoine, l'herbe aux fous

Pomme épineuse, Herbe aux sorciers, Endormeuse, Châtaigne puante, Chasse-taupe, Herbe aux fous, Herbe du Diable, Trompette des anges... Le Datura stramoine qui affectionne les terres incultes et ensoleillées, est orné de larges feuilles à l'odeur nauséabonde et de fleurs blanches ou violacées en forme de trompette qui ne s'ouvrent qu’à la nuit tombée. Cette plante possède des fruits hérissés de piquants nommés « Pommes du Diable », renfermant de nombreuses graines toxiques que l'on dispersait autour des maisons pour se protéger des envoûtements et des démons. Les propriétés hallucinogènes du Datura stramoine étaient employées au moyen-âge pour calmer la folie et soigner la mélancolie. Sorciers, enchanteurs et magiciens préparaient des philtres et des breuvages magiques aux extraits de cette herbe maléfique pour rejoindre le sabbat. En infusion ou en fumigation, le Datura plonge dans un sommeil profond proche de la mort, mais entrouvre, dit-on, les portes de la perception !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

28 février 2017

Salmacis et Hermaphrodite, un être troublant que l’on nomme autrement !

Cette charmante naïade coulait des jours paisibles en Carie près d’une fontaine qui portait son nom. Méprisant le tir à l’arc et la chasse, Salmacis préférait, au contraire de ses sœurs intrépides qui hantaient les forêts et les bois, la solitude et l’oisiveté près de sa source aux eaux limpides, où elle plongeait son corps délicat. Hermaphrodite, fruit des amours du dieu Hermès et d'Aphrodite, avait hérité des talents et de la grâce de ses deux parents. Devenu adolescent, il éprouva le désir de découvrir le monde. Plein de curiosité, il s’aventura dans de lointaines contrées et s’arrêta fatigué près d'une source isolée. Penchée au-dessus de l’onde cristalline, il mira son beau visage, se déshabilla et plongea sa nudité. Salmacis contempla ce bel étranger, fascinée par tant de beauté. En proie à un brulant désir, elle s’approcha et implora un baiser. Ignorant tout de l'amour, Hermaphrodite troublé prit peur, la repoussa et s'écarta d'un pas mal assuré. Elle l'enlaça dans ses bras amoureux, il se débattit, elle resserra alors son étreinte en invoquant les dieux de les unir à jamais. Leurs deux corps soudain s'entremêlèrent, se fondirent l’un dans l’autre et n’en firent plus qu’un. Le vœu fut exaucé. Ils devinrent un être unique doté de l'âme et des charmes de l'homme et de la femme. Depuis ce temps, quiconque se baigne dans les eaux magiques de cette source diabolique, devient un être troublant, un être que l’on nomme autrement !

Salmacis et Hermaphrodite, Les Métamorphoses d’Ovide, Livre XV, peintre flamand, du XVème.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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14 juillet 2015

Séléné, la blanche reine de la nuit

Escortée de ses fidèles étoiles et brillante de tout l’éclat de la lune, Séléné parcourt l’obscurité de la voûte céleste dans un char étincelant tiré par deux chevaux blancs. Compagne de la Nuit, sœur du Soleil et de l’Aurore, Séléné est la déesse de la pleine lune. Cependant, la chaste Artémis et la ténébreuse Hécate sont aussi regardées comme des déesses lunaires et forment avec Séléné une triade vénérable. Artémis personnifie le croissant de lune et la redoutable Hécate incarne la nouvelle lune ou lune noire. Selon une opinion fort ancienne, on attribue à la lune une grande influence sur la fertilité de la terre et la naissance des hommes. Aussi, dans la pâleur de l’astre et la noirceur de la nuit on voit apparaître des ombres inquiétantes à la faveur des sorcières qui détiennent les secrets des philtres magiques et des charmes opérés par les vertus de la lune. On assure que certaines magiciennes ont le pouvoir de faire monter et descendre la lune à leur gré, comme Circé et Médée. Endymion, un jeune et beau berger, inspira un amour violent à Séléné. Elle lui déroba un baiser et le plongea dans un sommeil éternel pour qu'il conserve sa beauté. Depuis, au milieu de chaque nuit, Séléné le contemple et l’aime en posant ses rayons diaphanes sur les lèvres de son bel amant. Enveloppée d’un halo doux et argenté, cette blanche reine des cieux traverse les airs et répand sa lumière dans le monde des ténèbres, renvoyant sa douce clarté sur la terre ensommeillée !

Endymion, 1872, George Frederic Watts.

Figure de Selene, "Flora , seu florum ..." , Giovanni Battista Ferrari 1646.

Séléné, déesse grecque de la lune, dans un char volant tiré par deux chevaux blancs. Elle et son frère Hélios, le dieu du soleil, cadre souvent des scènes mythiques donnant une indication du passage du temps. Parce que le Soleil et la Lune affectent la température de l'air, les maladies pestilentielles et la mort leur sont attribués.


 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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31 mars 2015

L’Amour et Psyché ou comment l’amour et l’âme furent unifiés

Il était une fois, dans un royaume inconnu, une princesse dont la grâce, la beauté, les charmes de l’esprit et du cœur suscitaient l’admiration de tous. Psyché était si belle que le peuple de la terre la comparait à Vénus et lui avait élevé un temple. Cependant, sa beauté hors du commun suscitait la crainte chez les hommes à la place du désir et l’oracle lui prédit qu’elle aurait un mari monstrueux et qu’elle serait exposée sur un rocher pour devenir la proie de ce monstre. Vénus, éprouvant une jalousie dévorante devant les attraits de Psyché, ordonna à son fils, l’Amour, de la toucher au cœur avec l’un de ses traits pour que cette insolente tombe amoureuse de la créature la plus ignoble de l’univers. Le dieu promit à sa mère de la venger, mais en voyant Psyché, il se blessa avec l’une de ses flèches et ressentit la plus vive passion pour la princesse. L’Amour est amoureux et ne songe plus qu’à Psyché, s’abandonnant aux sentiments qu’elle lui inspire. Sur les conseils de l’oracle, Psyché résignée et tremblante se rendit sur le rocher fatal pour recevoir le mari monstrueux auquel elle était destinée. Le doux vent Zéphyr vint au secours de la princesse endormie, l’emporta dans ses bras et la déposa dans un lieu délicieux, un palais brillant d’or et d’argent où tout prévient ses désirs. Au milieu des ombres de la nuit, une voix douce lui murmure qu’elle est la reine de ce palais. Curieuse, Psyché pria son époux invisible et mystérieux de se montrer à ses yeux, mais ce dernier s’y refusa et s’échappa aux premiers rayons de l’Aurore en lui faisant promettre d’ignorer son identité. Pourtant, Psyché brava l’interdit. Une nuit, elle leva sa lampe au-dessus de son époux endormi et vit avec ravissement l’Amour dans toute sa splendeur. S’oubliant à sa contemplation, elle se pencha et fit tomber une goutte d’huile enflammée sur l’épaule du dieu qui se réveilla et s’enfuit. Au désespoir, Psyché chercha partout son céleste époux et pria toutes les divinités de l’aider, en vain. Persécutée par Vénus, elle subira plusieurs épreuves au-dessus de ses forces humaines mais viendra à bout de tout, aidée par un secours invisible. Le dernier ordre de Vénus fut le plus terrible. Elle chargea Psyché de descendre aux Enfers pour obtenir de Proserpine une boîte renfermant un peu de sa beauté. Psyché descendit au sombre Averne, amadoua le terrible Cerbère avec un gâteau de miel et brava toutes les divinités infernales. Proserpine touchée par la grâce de Psyché, lui remit la boîte de beauté et lui recommanda de ne surtout pas l’ouvrir. Cependant, aiguillonnée par la curiosité, Psyché souleva le couvercle d’où s’exhala une vapeur délétère qui aussitôt l’enveloppa et la plongea dans un sommeil fatal. Le dieu de l’Amour cicatrisé de sa blessure, recueillit la vapeur mortelle et referma la mystérieuse boîte. Il ramena son épouse à la vie en l’embrassant tendrement et supplia Jupiter de les unir à jamais et de donner à Psyché l’immortalité, ce qui lui fut accordé. De l’union de ces deux amants naquit une fille, une aimable déesse : la Volupté !

Psyché est une allégorie de l'âme représentée avec des ailes de papillon. L’ascension dans les airs de Psyché symbolise l’envol de l’âme qui s’échappe du corps pour atteindre les régions supérieures. L’âme se sent pousser des ailes quand l’amour est là.

Cupid and Psyche, 1810, Johann Heinrich Füssli

Angel with Hound of Hell
Illustration from "Vivilore: The Pathway to Mental and Physical Perfection", 1904.

Psyché et L'Amour, 1889 - William-Adolphe Bouguereau.


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11 mars 2013

La nymphe Cardea, protectrice des gonds et des funèbres Stryges

Divinité des temps anciens, Cardea se nommait autrefois Grané. Cette chasseresse habile, légère et si belle se jouait de ses amants en se dérobant par la ruse. Un jour pourtant, Janus, dieu des commencements et des fins, fut charmé par les attraits de la nymphe. Elle feinta de le suivre, mais c’était en vain, car le dieu aux deux visages voit tout ce qui est derrière lui. Il la serra dans ses bras, lui fit violence et s’écria : « en échange de ta virginité perdue et de tes faveurs, reçoit le nom de Cardea et la surintendance des gonds », il plaça alors dans sa main une fleur d’aubépine pour écarter loin des gonds les malheurs. Depuis, cette divinité qui préside aux portes, a le don d’ouvrir ce qui est fermé et de fermer ce qui est ouvert. Elle veille silencieusement aux entrées et aux sorties en écartant les funèbres Stryges, oiseaux nocturnes avides de sang qui tourmentent le sommeil des petits enfants. On appelle cette déesse protectrice au berceau des nouveau-nés affaiblis par ces horribles monstres. Elle purifie les lieux en touchant trois fois les portes d’un rameau d’aubépine, puis verse une eau magique qui renferme une vertu dont elle a le secret, sur le seuil de la maison. Tenant dans ses mains, le cœur et le foie crus d’une truie de deux mois sacrifiée, elle implore les oiseaux de nuit d’épargner les membres délicats et les entrailles enfantines. Puis, elle expose en plein air les restes dépecés et place le mystique rameau de Janus au pied du berceau. Les Stryges respectent son offrande et cessent alors de tourmenter l’enfant qui reprend son teint d’auparavant. Cardea sauva Procas de ce fléau qui s’était abattu sur son berceau. On honore cette déesse simple des premiers âges, ennemie du luxe et des débordements, non loin du Tibre dans l’antique bois d’Hélerne consacré à la nymphe, où l’on dépose des mets rustiques composés d’aliments champêtres, de lard, de farine et de gros pois qui régalaient autrefois nos ancêtres. Depuis on prétend que celui qui se nourrit de ce mélange aux sixièmes calendes* est à l’abri de toutes les douleurs des entrailles !

 

Cardea : Ovide la nomme aussi Carna.
* Les calendes étaient le premier jour de chaque mois dans le calendrier romain, celui de la nouvelle lune quand le calendrier suivait encore un cycle lunaire.

Photo © Cécile Decorniquet Studio


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2 avril 2014

L’Anémone pulsatille, l’herbe du vent

Coquelourde, Passe-fleur, Herbe au vent, Tunique du diable, Fleur de Pâques, Herbe au capricorne, Passe-velours… L’Anémone pulsatille se plaît dans les lieux exposés au vent sur les collines arides, le long des bois sablonneux et les prés secs et pierreux. Sa tige délicate et velue porte une très belle fleur d’un pourpre ou d'un violet sombre et profond qui s’épanouit au gré du vent. Quand elle fane, le pistil se change en fruit chevelu composé de plusieurs semences qui se répandent dans les airs. Peu usitée en médecine, la Pulsatille est une plante âcre, venimeuse et délétère pour les hommes et les animaux. Pourtant, les anciens s’entouraient les poignets de feuilles pilées pour guérir des fièvres intermittentes. Cependant, ces applications n’étaient pas sans danger car comme toutes les Anémones, elle irrite la peau fortement si on laisse les feuilles trop longtemps. Aussi, ingérée à forte dose, elle cause des empoisonnements. Les fleurs séchées permettent l'élaboration d'une poudre à éternuer souveraine pour chasser les migraines. Emblème de la fragilité et de l’abandon, on prétend que cette fleur délicate qui dure si peu de temps naquit des larmes de Vénus mêlées au sang d’Adonis qu’elle aima passionnément. Depuis, le souvenir de son amant tué sous la dent d’un sanglier, renaît à chaque printemps sous la forme d’une tendre Anémone couleur de sang qui s’épanouit et meurt sous le souffle du vent !

Anemone pulsatilla (modifiée) - Flora Batava, Volume 11, 1853
Auteur : 
Jan Kops, Illustrateur : Christiaan Sepp.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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2 mars 2013

Picus, Canente, la magicienne Circé et le pivert

Autrefois, Picus, fils de Saturne et roi d’Italie, était un ardent chasseur qui avait une grande passion pour les chevaux et la chasse. Sa beauté captivait toutes les divinités de la forêt, cependant, une seule eut son amour ; Canente, fille de Venilia et de Janus au double visage. Belle de mille appâts, elle était célèbre par sa voix et ses chants admirables capables d’animer les arbres et les rochers, de suspendre le cours des eaux ou de fixer le vol des oiseaux. Un jour, tandis qu’elle faisait retentir sa voix mélodieuse, Picus partit chasser le sanglier vêtu de sa chlamyde pourpre attachée par une agrafe d’or. Ce même jour, Circé, fille du Soleil, cherchant de nouvelles herbes pour ses enchantements, quitta son île pour parcourir les mêmes vallons fertiles. Cachée derrière les broussailles, elle aperçut le chasseur et de surprise laissa tomber les herbes qu’elle tenait à la main. Subjuguée par la beauté du jeune homme, une flamme nouvelle s’alluma dans son cœur. Revenue de son trouble, elle décida de courir vers lui et de lui déclarer son amour : « tu ne m’échapperas pas, dit-elle, si toute les vertus de mes plantes ne sont pas évanouies ! ». En disant ces mots, elle fit apparaître dans un bois épais l’ombre d’un sanglier. Abusé, Picus sauta de son cheval et s’enfonça dans les profondeurs de la forêt à la recherche de la proie imaginaire, comme Circé le voulait. Elle murmura alors de mystérieuses paroles qui voilèrent de sombres nuages le front brillant du Soleil. De noires vapeurs se dégagèrent soudain de la terre et l’escorte du roi se perdit dans un brouillard inquiétant surgit de toute part. Circé choisit le moment favorable, s’approcha de Picus et dit : « Ô toi le plus beau des mortels qui par tes charmes force une déesse à tomber à tes pieds, ne méprise pas l’amour de Circé, fille du Soleil qui éclaire l’univers, laisse-toi toucher par mes prières ! ». Mais Picus repoussa les avances de Circé et dit : « Qui que tu sois, je ne peux être à toi car une autre me possède. Tant que la fille de Janus vivra, je lui garderai une inviolable fidélité ! ». Vingt fois Circé supplia le jeune prince et vingt fois il la repoussa. Circé en amante outragée s’écria avec fureur : « Tu te repentiras de m’avoir offensée et ton audace sera châtiée ! ». Sur ces mots elle se tourna trois fois vers l’Orient et trois fois vers l’Occident, toucha le jeune prince de sa baguette enduite de poison en prononçant des paroles magiques. Picus s’enfuit, mais s’étonna dans sa fuite de s’élever dans les airs ! Il se chercha, vit avec horreur ses ailes nouvelles et se mêla avec dépit au peuple des oiseaux. Depuis, il blesse à coups de bec les rameaux. Pour avoir résisté à l’amour de Circé, Picus s’est métamorphosé en un Pivert, un oiseau hardi et fier au plumage resplendissant d’or aux couleurs variées. On dit que sous cette forme, il rendait les oracles et prédisait l’avenir à ceux qui l’interrogeaient. Quant à Canente, elle se réfugia dans la forêt profonde, accablée de chagrin et de douleur. Couchée sur un tapis de mousse et de fleurs, elle exhala ses derniers soupirs, sa douce voix se dissipa en une vapeur légère et s’évapora dans les airs !

Picus et Circé, Fables choisies tirées des Métamorphoses d'Ovide, 1878. Gravure : Bernard Picart.

C’est encore la magicienne Circé que nous trouvons sur notre gravure ;
elle touche de sa baguette un jeune homme qui tient en main sa lance et semble vouloir fuir. Celui-ci est pourvu de grandes ailes qui ne sont que le commencement d’une métamorphose, car Picus, le héros de cette fable, va être changé en oiseau pour avoir résisté aux offres de Circé, et gardé à son épouse Canente une inviolable fidélité.


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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21 décembre 2016

Les pluies merveilleuses

Ces pluies extraordinaires et singulières, de matières et d’animaux divers, ont de tout temps épouvanté les braves gens et causé de grands tourments. Regardées autrefois comme des présages funestes, elles étaient attribuées aux magiciens qui exerçaient leurs pouvoirs dans les plus hautes sphères, aux sorciers meneurs de nuées ou à la superstition. La plus prodigieuse et la plus effrayante de toutes est sans nul doute la pluie de sang ! Les anciens y voyaient la colère divine. Cependant, on dit que l’eau de ces pluies peut être rougie par une foule d’insectes ou de poussière d’origine végétale, que le vent élève jusqu’aux nuages et fait retomber en une pluie teintée de rouge vermillon. Celles de crapauds et de grenouilles sont surprenantes par la multitude de ces créatures jonchant le sol après un orage. On dit qu’elles prennent naissance dans les nuées et retombent dans chaque goutte de pluie sous la forme d’une grenouille et d’un crapaud qui disparaît aux premiers rayons du soleil. Quant aux pluies de poissons, elles annonçaient une catastrophe prochaine. Les pluies de feu transportées par le souffle impétueux des vents sont dues au tonnerre violent et à la succession d’éclairs qui accompagne les orages. On pensait aussi que les pluies de pierres tombaient de la lune. Mais certaines substances minérales dues à quelques feux souterrains nés dans les entrailles de la terre peuvent se sublimer dans les airs et retomber avec la pluie. Qu’elles soient de sang, de lait, de cendres, d’argent, de crapauds, de grenouilles, de feu, de pierres, de poissons ou d’insectes enlevés dans les régions supérieures de l’atmosphère, ces phénomènes sont le plus souvent attribués à un tourbillon né d’un hasard ou à un tremblement de terre qui balaie et désole les campagnes. Pourtant, même les savants ne peuvent s’accorder sur l’origine de ces pluies prodigieuses et le sujet reste très controversé. Toutefois, si vous êtes témoin de ces merveilles portées sur les ailes du vent, prenez garde aux sorciers malfaisants !

Pluie de poissons - Gravure d'Olaus Magnus, 1555.


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21 décembre 2016

Les meneurs de nuées

Tempestaires, grêleux, batteux de grêle, faiseurs de grêle… Les meneurs de nuées gouvernent les tempêtes à leur gré en soulevant les vents par leurs enchantements. Capables de former de gigantesques nuages brodés d’éclairs inquiétants, ils ont la faculté de commander aux éléments pour déchaîner les pluies torrentielles, la grêle, les ouragans et d’ordonner à la foudre et aux orages effroyables qui dévastent les récoltes. Leurs terribles pouvoirs sont redoutés dans toutes les campagnes. Voguant dans les airs enveloppés d’un sombre nuage, ces méchants esprits ont aussi le don de faire disparaître leurs ennemis dans les plus hautes régions de l’air et d’emporter les moissons dans un lieu invisible appelé Magonie* en chargeant sur de frêles vaisseaux les fruits abattus par la grêle et détruits par les orages. Toutefois, il y a quelques moyens pour contrarier leurs maléfices : l’Epine blanche préserve de leurs malignes influences, le son des cloches a le pouvoir de braver les conjurations de ces sorciers et de détourner les nuées. Aussi, rien ne pourra préserver ces esprits malfaisants de la mort si un courageux tire une balle bénie vers le noir nuage où ils se cachent !

 

* Suivant les idées bizarres du neuvième siècle le pays de Magonie était une sorte de port franc situé dans quelque région intermédiaire de l'air, où les navires volants portaient leur funeste chargement. A l'aide d'une monture encore plus simple et connue de tous, les tempestaires se dirigeaient vers cette contrée aérienne, et y faisaient à bon marché de coupables approvisionnements. 

Flotte dans le ciel - vision de l'an 114 - Le Livre des Prodiges (1557) par Conrad Lycosthènes.


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9 janvier 2013

Les Ondines, merveilleuses fées des eaux douces

Cachées parmi les nénuphars et les verts roseaux, les Ondines illuminent par leur belle présence les sources, les rivières et les eaux calmes et dormantes des étangs. Au printemps, sous la lune brillante qui dessine leur silhouette fine, on peut les voir apparaître plongeant nues dans l’onde cristalline. Ces charmantes créatures protègent les eaux douces et pures. On prétend que chaque flot et que le moindre petit ruisseau a son Ondine. Assises sur les margelles des fontaines ou le bord des rives, elles contemplent leur reflet à la surface de l’eau en coiffant sans fin leur chevelure humide avec des peignes d'or et d’argent. Les enfants qui croient aux fées des eaux ont pour coutume de déposer de menues offrandes qui scintillent et miroitent dans les fontaines pour célébrer les Ondines. Enchantées par ces présents, elles font jaillir des sources vives une eau pure, fraîche et intarissable. Dans l’eau cristalline, plonge une beauté divine et limpide, une exquise Ondine!

 

article : Oraison des Ondins

the moose and little princess Tuvstarr" by Helge Kjellin in Among pixies and trolls, 1913. Artist: John Bauer.

 


 

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2 octobre 2012

Lubins et Lupins, esprits chagrins, rêveurs et stupides !

Les Lubins (ou Lupins) sont des animaux fantastiques qui, la nuit, se tiennent debout le long des murs et hurlent à la lune. Ils sont très peureux, et si quelqu'un vient à passer, il s'enfuient en criant : Robert est mort, Robert est mort !

Lithographie des "Légendes rustiques" de George Sand, 1858, Paris, bibliothèque des Arts décoratifs.
Illustration de Maurice Sand

 


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3 mai 2012

Titania et Obéron

Reine des fées, Titania règne avec fantaisie et gaieté sur son empire. Le cortège de lutins qui l’entoure obéit et cède à tous ses caprices. Ensemble, ils attendent le lever de la lune pour jouer des tours aux animaux et se nourrir de rosée et de miel. Souveraine des songes, Titania inspire la rêverie et l'imagination vagabonde. Sensible aux soupirs et aux peines, elle console les amoureux délaissés. Attendrie par les pleurs des enfants, elle fait apparaître dans leur sommeil des rêves doux et réconfortants. Obéron, reçut à sa naissance la visite des Fées qui lui accordèrent tous les dons. Mais une sorcière lui jeta un sort, le condamnant à ne jamais dépasser la taille d’un enfant. Il se réfugia au royaume de Féerie où il épousa Titania. Obéron est accompagné du Puck, une créature facétieuse qui enchante et désenchante à son gré pour semer la confusion dans les cœurs. Ces deux amants qui s'aiment tendrement mais se disputent souvent, dérèglent le temps. Seule leur réconciliation rend à la nature la ronde des saisons !

 

La reine des Fées et le roi des Génies parcourent le monde en suivant l’ombre de la nuit !

The Marriage of Oberon and Titania - John Anster Fitzgerald, 1819/1906.

 


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23 mai 2014

Le Merle, un oiseau plus noir que le corbeau

Cet oiseau se distingue par la couleur de son bec, le tour de ses yeux cerclés d’un beau jaune d’or et sa robe d’un noir profond nullement altéré par des reflets, comme celle de la corneille ou du corbeau. Le Merle aime la solitude et habite de préférence les bois sombres et épais plantés d’arbres toujours verts, comme le genévrier et le sapin. Toutefois, l’hiver on l’aperçoit souvent dans nos jardins. C’est un oiseau qui chante fort bien et même quand tous les autres oiseaux se taisent, il fait retentir dans les airs un sifflement éclatant bien avant les beaux jours du printemps. Capable de retenir les chants qu’on lui apprend et d’imiter les sons de différents instruments, il sait contrefaire la voix de l’homme et des animaux. Il se nourrit de baies, d’insectes, de vers et des fruits du sorbier dont il est particulièrement friand. Difficile à approcher, le Merle est un oiseau fin et rusé qui découvre les chasseurs de très loin, grâce à sa vue perçante. On dit que la chair des jeunes Merles est bonne à manger quand ils sont engraissés de raisins au temps des vendanges. L’huile où l’on fait cuire ces oiseaux est recommandée pour la sciatique et leur fiente dissoute dans du vinaigre fait disparaître les rousseurs du visage et les tâches de la peau ! Pour faire avouer tous ses méfaits à une personne endormie, mettez le cœur d’un Merle sous son oreiller. Dans la mythologie celtique ce volatile est lié à la magie et à l’Autre Monde. Aussi, Merlin l’Enchanteur aime se transformer en cet animal pour voyager dans le passé et l’avenir. On raconte qu’il existe un Merle blanc gardé dans une grotte par deux terribles dragons ; cet oiseau merveilleux plus léger que l’air a le pouvoir de rajeunir celui qui s’en empare. Mais prenez garde car le diable se montre parfois sous la forme d’un Merle. Cependant, on prétend que cet oiseau plus noir que le corbeau ne vit pas très longtemps parce qu’il a pour coutume de dormir cul au vent !

Blackbird by Johann Daniel Meyer, miniature Mahler in Nuremberg; Volume 2; Nuremberg, 1752. (image modified)

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

31 octobre 2015

Le Balai magique et l’onguent de vol des sorcières

Instrument antique destiné aux rituels, le balai était employé par les prêtresses pour nettoyer les lieux sacrés de toutes impuretés. Depuis, il est la monture favorite des sorcières pour voyager dans les airs. Le manche est ordinairement en bois de frêne, la brosse est faite de brindilles de bouleau ou de bruyère, le tout est lié par une longue tige de saule. Mais parfois, les sorcières usent d’essences variées comme le noisetier, l’aubépine, le sureau, le sorbier, le genêt ou le prunellier. Cependant, le balai est incapable de voler s’il n’est pas enduit de l’onguent magique de vol dont elles ont le secret. Pendant les nuits de pleine lune, elles mélangent dans un brouet nauséabond, la jusquiame, l’aconit, la belladone, la mandragore, le datura, la ciguë, la morelle noire, le nénuphar et d’autres horreurs encore qu’il est interdit de révéler. Dans cette marmite remplie d’herbes maléfiques, elles préparent le baume diabolique en prononçant à travers d’inquiétantes vapeurs, des paroles magiques. Quand le balai est bien graissé et frotté, il se met en mouvement et transporte les sorcières jusqu’au sabbat. A califourchon sur leur bâton, elles ordonnent alors du haut des sombres nuages : « Bâton blanc, bâton noir, mène-moi là où tu dois, de par le diable ! ». Puis, emportées par une rafale de vent, elles crient : « Ici et là ! Ici et là ! ». On prétend que seul le tintement des cloches d’églises a le pouvoir d’arrêter les balais volants en les clouant au sol dans l’instant. Symbole du voyage nocturne, le balai est aussi un objet de protection. Pour empêcher les sorcières et les démons d’entrer dans votre maison, placez votre balai en travers de la porte, les brindilles vers le haut, sans oublier de jeter une poignée de sel dans la cheminée !

Départ pour le Sabbat, 1910 - Albert Joseph Pénot
 

Magie Verte, les herbes et les arbres enchantés


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28 octobre 2015

La chauve-souris, créature de mauvais augure

C’est le met préféré des sorcières et des magiciens. Ils dégustent avec délice cet animal dans leur festin ! Cet étrange mammifère effrayé par la lumière séjourne dans des antres sombres et mystérieux où le soleil ne pénètre pas. Sans un bruissement d’aile, dans la solitude des ténèbres, la chauve-souris tournoie dans les airs d’un vol brusque et saccadé, sans jamais se heurter contre les obstacles. Elle a la chaleur et le jour en horreur et se repose l’hiver, blottie dans les creux des vieux murs ou suspendue par les pattes de derrières. Cependant, elle est l’objet de beaucoup de croyances et superstitions. Comme le corbeau, la chouette et le hibou, c’est un animal de mauvais augure dont on redoute les sinistres présages. Dans certaines régions, on prétend que l’âme des morts apparaît sous la forme d’une chauve-souris. On dit qu’elle a commerce avec le Diable à qui elle prête ses grandes ailes et qu’elle vient sucer le sang de l’homme et des animaux sans les réveiller, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il est vrai que les chauves-souris aiment tourbillonner dans les airs, à l’heure ou le Démon invite au sabbat des hordes de sorcières, de crapauds et de corbeaux et de vampires affamés aux canines démesurées qui sortent de terre. Surgissant des brumes du passé, tous ces monstres redoutés se pressent dans l’air épais de la nuit pour rejoindre la sarabande ensorcelée. Pourtant, cette créature qui inspire terreur et épouvante, que l’on retrouve clouée aux portes, est une bête utile et innocente qui détruit les insectes nocturnes et prolonge ainsi le travail de l’hirondelle interrompu par la nuit !

 

Les filles de Minée changées en chauves-souris, article.

Chiroptera - Illustration de Ernst Haeckel, extraite de Kunstformen der Natur de 1904.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : « La chauve-souris déteste la chaleur et le jour, et elle vole surtout au moment où les esprits aériens se répandent, à la faveur du sommeil des hommes, c’est-à-dire au moment où ceux-ci se reposent et où se livrent en eux toutes sortes de combats… »

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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22 mai 2013

L’araignée, une prédatrice habile et rusée

Cette habile et diligente ouvrière, aux pattes longues et effilées, s’élève le long du fil qu’elle a créé. Le fil produit par l’araignée n’a pas d’égal en légèreté et en solidité et les sucs qui lui servent à tisser sa toile sont abondants et ne s’épuisent jamais ! Mais sans sa toile, elle serait fort embarrassée pour manger. En effet, elle tend ses filets et attire dans sa trame les insectes qui viennent s’y fourvoyer. Si la proie est rebelle, elle l’entoure d’une grande quantité de fil pour en venir à bout sans peine et l’achever. Les araignées diffèrent dans leur forme, leur couleur et dans leur manière de filer. L’araignée domestique fait sa toile dans tous les recoins de la maison. La vagabonde saisit sa proie sans l’aide d’une toile et ne vit jamais au même endroit. Grande tisseuse, l’araignée des campagnes est dotée de longues pattes très utiles pour se déplacer dans les hautes herbes. Celle des jardins tisse à l’air une toile ronde et saute sur les mouches. La plus vorace et la plus redoutable est l’araignée des caves, au corps noir et velu qui fait son nid dans les vieux murs. C’est la seule qui ne craint pas la guêpe. Toutefois, la plus grosse, la plus hideuse et la plus effrayante des araignées d’Europe est sûrement la mythique Tarentule, très commune aux alentours de Tarente en Italie, qui plonge sa victime dans un état de profonde stupeur conduisant jusqu’à la mort. Autrefois, le seul remède connu pour guérir de sa morsure, était de danser frénétiquement la Tarentelle jusqu’à ce qu’on soit en sueur et hors d’haleine. Cette araignée ne file point de toile mais creuse un trou et se place à l’ouverture pour bondir sur ses proies. Dans l’obscurité, ses yeux brillent comme des diamants lumineux ! Selon le mythe, l’araignée serait née de la métamorphose d’Arachné, célèbre filandière, qui osa défier la déesse Athéna dans l’art de tisser. Offensée de cet affront, l’immortelle la changea en une fileuse araignée. Depuis, elle continue à ourdir sa toile en tirant de son corps des fils déliés. Les anciens regardaient l’araignée comme un présage funeste. Cependant, la tuer portait malheur et de nombreux remèdes étaient concoctés à base d’araignée. Elle était très estimée dans les fièvres intermittentes quand on l’écrasait sur les poignets. Enfermée vivante dans une noix et pendue au cou ou placée sur la partie atteinte, elle mangeait la maladie. Sa toile appliquée sur les plaies arrêtait les saignements. Elle était bonne aussi dans les coliques venteuses : si l’on en fricassait, à la grosseur d’un œuf, avec un peu de vinaigre et qu’on l’appliquait chaudement sur le nombril, elle provoquait la sortie des vents ! On dit encore aujourd’hui que l’araignée à un goût prononcé pour la musique, qu’elle est attirée par la lumière et qu’il faut toujours l’écraser du pied droit. La tuer le soir expose à de grands tourments et porte malheur. Celle que l’on croise le matin est un heureux présage. Aussi, n'ayez pas peur de la laisser grimper sur vos vêtements pour être riche dans peu de temps. Quand elle monte sur sa toile le matin, il pleuvra le lendemain, quand elle en descend il fera beau. Cette créature qui lie ses proies, nous inspire dégout et effroi par son aspect hideux et sa couleur sombre. Pourtant, l’araignée est inoffensive et utile. Elle nourrit les oiseaux et nous débarrasse des insectes volants et rampants. Et puis c’est une grande timide, elle se sauvera en vous voyant. Alors ne l’attrapez pas, laissez-la filer en toute tranquillité !

Quelques célèbres filandières :
La métamorphose d'Arachné en araignée, article

Les Parques, inexorables fileuses des destinées humaines, article

Kunstformen der Natur, 1904 - planche 66 - Arachnides par Ernst Haeckel.
 
 

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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31 décembre 2014

L’infâme bouillon des sorcières de Macbeth

ACTE IV.
Scène 1. — Une caverne sombre : au milieu une chaudière bouillante

Tonnerre. Les trois Sorcières entrent.

Prem. sorc. — Au loin, déjà, le chat tigré trois fois
A miaulé comme un enfant qui pleure.

Sec. sorc.Le hérisson à la même heure
A gémi dans le fond des bois !

Trois. sorc. — Il est temps, il est temps, l’heure sonne.

Prem. sorc. — Tournons en rond autour du chaudron qui bouillonne,
Jetons-y  le poison d’immondes intestins…
Crapaud, qui dormant sous la pierre
As durant trente jours échauffé tes venins,
Bous le premier dans la chaudière.

Toutes. — Redoublons de travail et de soin,
Le mystère nous environne,
Nous n'avons que l'enfer pour témoin ;
Feu brûle! et chaudière bouillonne!

Sec. sorc. — Œil des lézards dans l'eau pourris,
Filet d'un serpent aquatique,
Poil infect de chauve-souris,
Bouillez dans le chaudron magique !
Aile lugubre des hiboux,
Aiguillon fourchu de vipère,
Pour que l'enchantement s'opère
Dans la marmite mêlez-vous !
Ainsi qu'une infernale soupe
Bouillez dans cette immense coupe
Et formez un charme fatal
De tous les éléments du mal !

Toutes. — Le mystère nous environne,
Nous n'avons que l'enfer pour témoin ;
Redoublons de travail et de soin ;
Feu brûle ! et chaudière bouillonne !

Trois. sorc. — Dent de loup et langue de chien,
Momie impure de sorcière,
Foie ou de juif, ou de païen,
Gueule de requin sanguinaire,
Fiel de bouc, branche de cyprès
Coupée aux éclipses de lune ;
Ciguë arrachée à la brune ;
Peau de grenouille de marais ;
Écaille d'un dragon bizarre ;
Nez de Turc, lèvres de Tartare ;
Doigt d'un enfant mort en naissant,
Dont la prostituée atroce
Se délivra dans une fosse,
Puis l'étouffa tout vagissant !
Remplissez la chaudière ardente :
Fraise de tigre, pattes, yeux,
Et faites, ingrédients hideux,
La bouillie épaisse et gluante !

Toutes. — Redoublons de travail et de soin,
Le mystère nous environne,
Nous n'avons que l'enfer pour témoin ;
Feu brûle ! et chaudière bouillonne !

Sec. sorc. — Refroidissons cela dans du sang de guenon,
Et l'enchantement sera bon !

Hécate. — C'est bien ; votre travail mérite mes louanges,
Et chacune de vous aura part au profit ;
Mais il faut maintenant enchanter les mélanges
Que vous avez jetés dans le chaudron maudit.
Comme des lutins et des fées,
Pour que le charme soit fécond,
Chantez, chantez, chantez en rond
Autour de flammes étouffées!

CHANSON.

Accourez, noirs et blancs esprits !
Venez esprits rouges et gris ;
Vous qui savez comment on mêle,
Mêlez cette liqueur nouvelle !

Sec. sorc. — Je devine au picotement
De mes pouces, qu'en ce moment
Un maudit s'avance : n'importe
Qui vient frapper à notre porte,
Serrure, ouvrez-vous promptement !

FIN DES IMITATIONS en vers français DE Mme LOUISE COLET, 1837.

The Three Witches from Shakespeare Macbeth by Daniel Gardner, 1775.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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3 mai 2024

La ciguë, une herbe hautement toxique et maléfique

Ciguë de Socrate, Grande Ciguë, Mort-aux-oies, Persil des fous... Cette plante aux grandes feuilles ailées finement ciselées et à la tige creuse tachetée de pourpre, est ornée de petites fleurs blanches qui dégagent une odeur très déplaisante. Elle se rencontre dans les lieux ombrageux, les chemins et les décombres. Connue depuis l'antiquité, cette herbe hautement toxique et maléfique était préparée en décoction et donnée aux condamnés jusqu’à ce que mort s’ensuive. Socrate succomba à ce breuvage mortel. Dans les campagnes d'autrefois, on interdisait aux enfants de s'approcher de cette empoisonneuse sous peine de se faire emporter par un démon. Pour renforcer les pouvoirs magiques de la ciguë et remplir leurs alambics de redoutables sortilèges, les sorcières cueillaient la racine de la plante dans le silence des ombres naissantes des nuits de lune noire. Parfois le jour du sabbat, on aperçoit dans les airs une sorcière tout de noir vêtue, chevauchant une tige de Ciguë !

Photo © Cécile Decorniquet Studio

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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21 mai 2012

Qui a peur du grand méchant loup ?

Il aime la chair fraîche et dévore les petits enfants tout cru ! Féroce et terrifiant, le Loup sauvage vit dans l'ombre des vastes forêts et cherche ses proies en se pourléchant les babines. Cette bête carnassière dotée d'un long museau, d'oreilles pointues et de grandes dents pour satisfaire son appétit sanglant, a des yeux qui brillent dans la nuit sans lune. Il y a fort longtemps, pendant les terribles hivers de famine, le Loup affamé sortait des bois en quête de sa maigre pitance, causant de grands ravages dans les troupeaux pour apaiser sa faim. Rôdant en meute errante et famélique, il s'approchait dangereusement des agneaux innocents et des pauvres gens qu’il terrorisait de ses hurlements. Si vous rencontrez un Loup à l’orée d'un bois, ne discutez jamais avec cet animal fourbe et rusé ; il vous charmerait et vous emporterait dans sa tanière au cœur de la forêt, pour vous manger !

« En passant dans un bois elle rencontra compère le Loup »

Le Petit Chaperon Rouge - Illustration de Gustave Doré de 1867
Le Petit Chaperon Rouge - Illustration de Gustave Doré de 1867.


Magie Verte, les herbes et les arbres enchantés


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13 octobre 2012

Fiac 2012, rendez-vous à Paris

du 18 au 21 octobre 

La semaine de la FIAC est, cette année encore, marquée par la richesse de l'offre artistique et culturelle à Paris et en régions.
http://www.fiac.com/

Fiac 2012

INFOS PRATIQUES

À la fois internationale et française, la FIAC est devenue l’un des rendez-vous incontournables de la création artistique. La FIAC 2012 rassemblera au Grand Palais près de 180 galeries venues de 24 pays. La France compte 61 galeries, soit 34% des exposants, puis viennent les Etats-Unis avec 30 galeries, l’Allemagne avec 24 galeries, l’Italie avec 12 galeries, la Belgique avec 14 galeries, le Royaume-Uni avec 9 galeries, et la Suisse avec 6 galeries. Les pays nouvellement représentés sont le Danemark, la Pologne, la Roumanie et les Emirats Arabes Unis. 41 galeries participent pour la première fois ou sont de retour à la FIAC.

Hors les murs | Œuvres extérieures

La FIAC s'invite au Jardin des Plantes
Pour la deuxième année consécutive la FIAC s'associe au Muséum d'Histoire naturelle de Paris pour proposer au public un parcours d’œuvres contemporaines. Au programme, 28 œuvres réparties dans tout le Jardin des Plantes. Des œuvres à découvrir jusqu'au 19 novembre 2012.


Découvrez l'univers de la photographe Cécile Decorniquet


 

8 février 2020

Le Fenouil, une herbe aux grands pouvoirs de protection !

Fenouil des vignes, Queue de pourceau, Fanoué, Canell, Herbe bonne, Aneth doux, Fennicle, Fenouil d'âne... Cette herbe au port léger et au feuillage bleuté est ornée de petites fleurs jaunes l'été. Le Fenouil qui pousse sur les terres baignées de lumière est employé depuis des millénaires pour ses usages médicinaux et culinaires. Sa racine, avec celles du Persil, du Petit-houx, de l'Ache et de l'Asperge, entrait dans la composition du « Sirop des cinq racines », réputé pour ses vertus apéritives et diurétiques. Naguère, on lui conférait le pouvoir de fortifier la vue. Une feuille de Fenouil placée dans la chaussure gauche protégeait des piqûres d'insectes et servait d'antidote aux morsures de serpent. On dit aussi qu'un bouquet de Fenouil suspendu à l’entrée de la maison chasse les démons tandis qu'une graine glissée dans la serrure repousse infailliblement les revenants. Herbe aromatique aux grands pouvoirs de protection, le Fenouil parfume plats, liqueurs, friandises et boissons !

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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28 décembre 2019

Le lumineux renard polaire

Il ne faut point confondre le renard ordinaire et le renard polaire, en effet ce dernier se plaît dans les plus hautes latitudes, dans les contrées déboisées les plus désertes. Plus petit que son cousin le renard roux, cet animal de l’extrême nord, que l’on nomme aussi renard bleu ou Isatis, paraît aimer le froid encore plus que le renne et l’ours blanc, car il sort quand la nuit polaire commence. Quand le froid est extrême, il creuse un trou dans la neige et enroule sa queue autour de son corps pour garder la chaleur. On dit qu’il peut supporter des températures jusqu’à moins cinquante degrés. Vêtu d’un magnifique pelage d’un blanc lumineux l’hiver et d’un gris bleu dans d’autres temps, sa fourrure est très estimée par les marchands. Il habite le bord des rivières et sur les rivages de l’Océan Glacial et creuse son terrier sur les pentes des collines élevées. Il n’hiberne pas pendant l’hiver et suit l’ours polaire et le loup pour se nourrir des restes de leurs proies. Enclin à la rapine, il a autant de finesse et de ruse que son cousin le renard roux. Capable de parcourir des kilomètres pour se nourrir, il a mille moyens de pourvoir à sa subsistance. Plein de hardiesse, il ne craint pas l’eau et nage avec une grande facilité en se hasardant dans les bras des rivières pour chercher les nids des oiseaux et manger leurs œufs. Aussi, il fait la chasse aux petits mammifères et parfois aux poissons dont il fait sa pâture. Cependant, il a pour ennemi le féroce Glouton, « le fauve de Scandinavie », la terreur des montagnes qui lui tend des embûches et l’attend au passage. En effet, lorsque le Glouton l’entend chasser, il le suit en silence, se cache et paraît tout à coup pour lui voler sa proie ! Le pauvre renard doit alors lui abandonner sa prise et déguerpir au plus vite pour ne pas se faire dévorer lui-même. Selon la légende, cet animal au regard doux et au pelage épais et soyeux qui parcourt les vastes plaines et les montagnes glaciales, balaie de sa queue la neige qui s’envole et virevolte dans le ciel, créant ainsi sur son passage les mystérieuses aurores boréales !

Photo : Jonathen Pie https://unsplash.com/@r3dmax


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2 juin 2019

La Volupté, fille de l’Amour et de Psyché

Entourée de Génies légers et d’Amours brillants qui voltigent à chacun de ses pas, cette déesse au teint pâle et aux joues colorées du plus vif incarnat, porte une robe aérienne ceinturée de broderies d’or et de soie. Tenant dans sa main une rose fraîchement épanouie, la Volupté parle des charmes de l’amour dans une attitude lascive en promenant autour d’elle des regards enchanteurs. Couchée sur un lit de fleurs, sa belle chevelure est imprégnée des plus douces senteurs. Rien n’est plus séduisant que son regard languissant et plus tendre que sa voix. Fille de l'Amour et Psyché, cette divinité du plaisir, du bien-être et de la santé, se tient sur un trône d’or et tient les Vertus sous ses pieds car la Vertu est la Volupté suprême des plaisirs de l’âme. A ses côtés, la Tempérance lui interdit toutes sortes d’excès, la Justice l’empêche de faire tord à sa personne, la Force de l’âme retient ses débordements et la Prudence veille à son repos. La Volupté est une douce agitation, une émotion délicieuse, un emportement agréable. Cependant, la plus délicieuse des voluptés est celle qui s’abandonne aux plaisirs de l’esprit. Ceux qui succombent aux charmes des plaisirs fugitifs et trompeurs qui captivent les sens et amollissent le courage, ne trouvent qu’un vide dans leur cœur. On peut comparer ce plaisir aux chants funestes des Sirènes. La tubéreuse à l’odeur enivrante est l’emblème de la Volupté. Cette fleur divine et enchanteresse qui exhale un parfum capiteux symbolise les plaisirs dangereux !

Voluptueuse, huile de Jean-Baptiste Greuzemusée Pouchkine, Moscou.


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2 janvier 2019

Le Houx, symbole du nouvel an

Fragon, Houx frelon, Epine de rat, Myrte épineux, Grand pardon, Houx du diable... Ce petit arbre légendaire, au feuillage vert luisant couvert de baies d'un rouge éclatant, est par excellence la plante du nouvel an. Le Houx fait la joie des merles et des grives qui se nourrissent tout l’hiver de ses fruits abondants. Dans le temps, ses rameaux de feuilles bordées de piquants étaient placés devant les églises et dans les maisons pour repousser les esprits malfaisants. C'est une plante sacrée pour les druides, les prêtresses et les sorciers qui voient dans le Houx et son vert persistant toute l’année, un symbole d'immortalité. Pour que les rêves prennent réalité, il faut cueillir neuf feuilles de Houx aux piquants émoussés un vendredi avant la nuit. Puis, les envelopper soigneusement dans un linge blanc que l’on placera sous l’oreiller religieusement. Le précieux Houx au parfum d'éternité, dont la verdeur jamais ne s'altère sous les rigueurs de l'hiver !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


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29 octobre 2016

L'aigremoine, une plante qui déjoue les sortilèges

Eupatoire des anciens, Sorbelette, Herbe de Saint-Guillaume, Thé du nord ou des bois, Graton, Pigne de bergère... Cette plante coiffée de petites fleurs jaunes a une longue tige couverte de feuilles aux revers duveteux. Elle pousse en lisière des bois clairs et des champs. Après la floraison apparaissent sur l'épi des fruits aux poils raides et crochus qui s'accrochent et se dispersent en voyageant sur la fourrure des animaux. L'Aigremoine est employée depuis de longs siècles pour ses propriétés médicinales et magiques. Précieuse gardienne de la voix des chanteurs, cette herbe guérisseuse apaise les mots de gorge. On prétend que quelques feuilles d'Aigremoine placées sous l'oreiller plongent dans un sommeil lourd et profond. En magie, cette plante a le pouvoir de déjouer les sortilèges des plus terribles sorciers. Pour démasquer un magicien malveillant, présentez-lui un bouquet d'Aigremoine, si les fleurs se fanent dans l'instant, vous êtes sûrement en présence d’un suppôt de Satan !

Photo © Cécile Decorniquet, Photographe - Cécile Decorniquet Studio


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