zimzimcarillon
22 avril 2012

Joel-Peter Witkin, "Enfer ou Ciel"

La BnF (site Richelieu) met à l'honneur le photographe américain
Joel-Peter Witkin, jusqu'au 1er juillet 2012. 

Joel-Peter Witkin «Prudence» - Paris - 1996

La BnF fait dialoguer les œuvres du photographe avec celles qui l'ont inspiré, la peinture de Bosch, les gravures de Goya, Rembrandt, Ensor ou Picasso, la mythologie ou la Bible. L'artiste saupoudre le tout d'un érotisme très débridé... Ames sensibles s'abstenir !


Exposition Joel-Peter Witkin. Enfer ou Ciel

BnF Richelieu, 5, rue Vivienne, 75002.
Du mardi au samedi de 10 h à 19 h, le dimanche de 12 h à 19 h.

Egalement à la Galerie Baudoin-Lebon, 8, rue Charles François-Dupuis, 75003. Jusqu’au 19 mai.


Découvrez l'univers de la photographe Cécile Decorniquet


 

5 mai 2012

Through a Lens, Darkly

KID-IN web-magazine, mai 2012, NY, USAINTERVIEW

Le Printemps 2010 © Cécile Decorniquet
Le Printemps, 2010, série Allégories © Cécile Decorniquet, Photographe
Cécile Decorniquet Studio

Cecile Decorniquet’s supremely art directed, couture oriented kids-portraits stylishly dismiss popular clichés regarding childhood.

The images offer a darker but more honest version of our past experiences, one that incorporates the gravity that existed alongside the levity, the phantasmagoric that lurked beneath the fantastical. They render youth as something more complex; validated by our truest memories while repudiated in popular media’s glossy portrayals.

Ultimately, however, it is something that emanates from deep within Decorniquet’s subjects; an uncanny sideways glance from the soul – that is consistently captured and which imparts the most dynamic understanding of childhood and of ourselves.

For, where better a place than in the inherently candid gaze of a child should we begin to address questions of image and identity?
 



Why do you photograph children?

Photographing children comes naturally. What interests me is letting go of the image that we project onto others. This is the type of abandonment that I search for in my models – something inherent in children. They’re less conscious of image, so, less inclined to control theirs. The globally held image of children is controlled and stereotyped: happy, playful, innocent. My memories do not correspond with this. If this is one reality, childhood isn’t limited to it. Children are also not just as-of-yet undeveloped adults, they’re much more complete than the limitations we ascribe them. I hope to portray this through my work.

...

Kid-in,

Suite de l'interview sur :
KID-IN web-magazine, mai 2012, NY, USA

23 août 2012

Bourse du Talent #50 - Portrait

Les portraits que Cécile Decorniquet propose dans ses séries se jouent des limites de la représentation et nous font partager un monde onirique empreint de fantaisie et de poésie. À l’encontre du regard mélancolique, l’artiste habille, grime ces petites filles, les fait poser à la manière des grandes dames victoriennes. L’espièglerie qui s’en dégage lance un défi au spectateur. Son univers qui mélange à la fois les grands portraits de la peinture primitive flamande, de la peinture baroque espagnole et de toute évidence les photographies d’Alice Liddell de Lewis Carroll, est trompeur. Une forme d’irréalité entoure ces visages qui, du coin de l’œil, nous jettent un regard narquois. Là où la photographie imprime une forme de réalité, Cécile détourne sa fonction initiale, nous donne à voir une figure fantasmée de l’enfance et nous révèle un monde surréaliste, comme si nous étions passés de l’autre côté du miroir.

PHOTOGRAPHIE.COM

Ingénue 10 - 2009

Ingénue 10, 2009 © Cécile Decorniquet

https://www.ceciledecorniquetstudio.com 

27 septembre 2012

Fables du paysage flamand à Lille

L’exposition-évènement de l’automne

Cette exposition révèle le caractère merveilleux et fantastique de ces paysages du XVIème siècle qui suscitent aujourd’hui encore fascination, effroi ou questionnement. A cette époque, les artistes flamands inventent une nouvelle manière de peindre, attachante et inventive, aux frontières du réel et de l’imaginaire. La nature devient le lieu de tous les mythes, de toutes les fables, les arbres et les rochers sont anthropomorphes, les créatures les plus étranges côtoient les hommes absorbés par leurs occupations quotidiennes. Dans ces mondes hybrides se dessine pour le spectateur un chemin de vie ; le paysage devient le lieu de passage entre la réalité sensible et le monde spirituel. Dans ces images où se mêlent la foi chrétienne et les superstitions populaires, où se rencontrent le beau et le bizarre, le merveilleux et le monstrueux, la nature s’écrit dans un langage symbolique dont nous ne détenons plus tous les codes, et nous emmène dans un monde qui nous dépasse, cosmique, légendaire et infini. L’originalité et la puissance de ces images, signées par des maîtres reconnus tels que Bosch, Brueghel, Bles, Bril ou Patinir, mais aussi par des artistes moins connus, mais néanmoins brillants comme Mandijn, ou de Keuninck, se révèlent dans leur composition d’ensemble comme dans le détail et repoussent la réalité du paysage au-delà du visible, jusqu’au fantastique.

EXPO FANTASTIC

du 07 octobre 2012 - 14 janvier 2013
au Palais des Beaux Arts de Lille


Découvrez l'univers de la photographe Cécile Decorniquet


 

23 août 2013

Le magazine des Galeries & Musées n°59

30 janvier 2020

L'Aulne, un arbre sacré

Vergne, Aulne rouge, Verne, Aune noir, Vargne, Aune glutineux, Aunette... Cet arbre qui symbolise la vie après la mort, pousse le long des cours d’eau et dans les bois humides et frais, créant parfois d'impénétrables forêts. Au contact de l’eau son bois devient imputrescible et aussi résistant que le chêne. Jadis, on l’employait pour la construction des roues de moulin, des portes d'écluses et la confection des sabots, des bobines et des fuseaux. Empreint d’une aura funeste, l’Aulne est dédié à Cronos, père de Zeus et roi des Titans qui dévora tous ses enfants. On dit que l'Aulne pleure des gouttes de sang quand on le fend, ce qui lui a valu de nombreuses superstitions. En magie l’Aulne est un arbre sacré. Les sorcières usent de son bois léger pour fabriquer leurs baguettes magiques et les druides brûlent son écorce pour libérer une fumée favorable aux apparitions. Au solstice d’été, sous les Aulnes enchantés, la Dame blanche apparaît dans les airs entourée d'un halo de lumière !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

24 mars 2024

Le Sureau, l'arbre aux fées

Bois de pafette, Arbre aux fées, Sambuc, Arbre de Judas, Sureau des merles, Suseau, Fuseau... Cet arbuste très ancien se coiffe au printemps d'une myriade de petites fleurs d’un blanc crémeux qui se changent en bouquets de baies noires au début de l'été. Fleurs et fruits du Sureau sont employés pour leurs vertus thérapeutiques et pour la confection de beignets, de sirops, de gelées et de confitures. Dédié aux divinités chastes et maternelles, le Sureau est lié à la déesse Hestia, gardienne du foyer et du feu sacré et à la nymphe Cardea qui protège les enfants des créatures de la nuit. Il y a bien longtemps, on fabriquait de son bois tendre et creux, des flûtes magiques aux mélodies ensorcelées pour attirer les esprits. Mais aussi des bâtons de sorcier dans lesquels maléfices et sortilèges étaient cachés. On dit que le Sureau est habité par les fées. Avant de couper une branche, n'oubliez jamais de réciter une formule enchantée afin qu’elles puissent quitter l’arbre en toute sérénité!

Photo © Cécile Decorniquet Studio


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

16 août 2022

Le Geai des chênes, un oiseau pétulant très étourdi !

D’un naturel vif et curieux, le geai est un oiseau qui parcourt bruyamment les forêts. Il niche loin des lieux habités préférant les chênes les plus élevés aux autres arbres. Les habitudes du geai diffèrent peu de celles de la pie. Fort bavard et étourdi, il dérobe et cache tout ce qu’il peut emporter. Il enfouit ses provisions mais oublie souvent le lieu de ses cachettes, comme les écureuils, ce qui fait de lui le premier reboiseur de chênes et de hêtres. Il se nourrit de préférence de glands, de châtaignes et de noisettes dont il est friand, mais aussi de baies rouges et de racines bulbeuses qu’il arrache avec son bec. Le geai passe l’hiver dans les arbres creux au milieu de ses réserves de nourriture. La beauté de son plumage d’un gris vineux particulièrement doux et soyeux, avec ses ailes émaillées de nuances de noir et de bleu, le fait distinguer et préférer des autres oiseaux. De plus, il a sur le front un toupet de très fines plumes. Quand il déploie ces dernières, se forme sur sa tête une huppe qu’il abaisse et relève à son gré. Les magnifiques plumes nuées de bleus qui brillent sur ses ailes étaient très recherchées autrefois pour les parures et l’ornement des chapeaux des dames. Cependant, comme les autres corvidés, il a mauvaise réputation. C’est un prédateur, un pilleur de nids qui n’hésite pas à s’attaquer aux oiseaux plus petits que lui. Véritable sentinelle des bois et des forêts, ce guetteur inlassable, pousse des cris stridents réputés alerter ses congénères et même les écureuils, à l’approche d’un danger. Le répertoire vocal du geai est très riche, on dit qu’il cajole, cajacte, garrule, cacarde, frigulote ou jase. Aussi, on prétend qu’il est capable de se mettre dans de grandes colères et d’imiter tous les sons qu’il entend, il miaule, bêle, aboie et contrefait le cri de la chouette et même la parole humaine ! 

 

En mai, fleurit le hêtre et chante le geai.

Garrulus glandarius (Garrulus signifie bavard). Illustration from Conrad Quensel's Svensk Zoologi. ​​Första bandet. Published in Stockholm 1806.

MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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28 mai 2016

Le Colchique, l’herbe de Médée

Herbe de Colchide, Safran bâtard, Ephemeron, Doigt d’Hermès, Narcisse d'automne, Veillote, Mort chien, Tue-loup, Vachette, Veilleuse... Cette fleur semblable au safran printanier, que l’on voit briller dans les prairies humides, annonce l’approche de l’hiver et les derniers jours de l’été. C’est une plante singulière car la fleur paraît à l’automne avant les feuilles. Le bulbe est regardé comme vénéneux et les graines sont toxiques. Le Colchique tient son nom de la Colchide, ancienne contrée d’Asie féconde en herbes malfaisantes et royaume de la célèbre magicienne Médée. Cette dernière aurait fait naître cette fleur maléfique en versant quelques gouttes d’une liqueur magique, qu'elle prépara pour rajeunir le vieil Eson père de Jason. Vénéneuse et fort dangereuse, cette plante entrait dans la composition des sortilèges concoctés par la redoutable empoisonneuse au funeste destin. Employé en médecine depuis la plus haute antiquité, on attribuait au Colchique d’automne une foule de propriétés et de vertus merveilleuses à cause de son origine fabuleuse. Porté en amulette autour du cou, il éloignait la peste, les fièvres et préservait de tous les maux. Glissé dans les chaussures, il soignait avec succès cors et verrues. Cependant son action est délétère sur les hommes et les animaux l’ont en horreur. Apollinaire l’a si bien décrit en poésie : "Le pré est vénéneux mais joli en automne, les vaches y paissant, lentement s’empoisonnent…"

Colchicum autumnale, Dictionnaire de botanique by Henri Ernest Baillon and others, volume 3. 1891.


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17 août 2015

La Morelle noire, la tomate du diable

Crève-chien, Raisin de loup, Tomate du Diable... La Morelle noire au feuillage vert sombre et aux fleurs blanches étoilées qui fleurissent tout l'été, se rencontre au pied des murs, dans les bois clairs, les jardins et les décombres. Les petites fleurs blanches laissent place à des baies vertes remplies de graines très toxiques qui deviennent noires à maturité. Liée aux rituels lunaires, cette herbe vénéneuse était cultivée dans les jardins de la redoutable Hécate. Cette déesse antique, souveraine des ténèbres, des spectres et des terreurs nocturnes, élaborait avec les fruits de cette plante maléfique des sortilèges inquiétants qui tourmentaient le sommeil des mécréants. Il y a bien longtemps, la Morelle noire entrait dans la composition de l'onguent de vol des sorcières mais aussi du Baume Tranquille, une infusion de plantes aux puissantes propriétés narcotiques et aromatiques qui décantait dans l'huile d'olive et macérait avec de gros crapauds, un remède miracle qui soignait tous les maux !

Photo © Cécile Decorniquet Studio


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12 juillet 2017

Artémis, une déesse intrépide, mystérieuse et impitoyable

Chasseresse parmi les immortels, Artémis* règne sans partage sur la nature sauvage. Les montagnes et les bois sont soumis à son empire. Cette intrépide déesse hante les forêts impénétrables et vit retirée dans de sombres contrées inaccessibles aux hommes. Pénétrer dans ces lieux est un sacrilège car les divinités des forêts y ont leur royaume, ceux qui osent s’aventurer dans ces lieux sont victimes d’une terrible punition divine. Armée d’un arc en or, de flèches et d’un carquois, Artémis s’adonne au plaisir de la chasse dans les régions les plus inhospitalières des monts de l’Arcadie, accompagnée des vaillantes nymphes oréades et de sa meute de chiens. Son char est tiré par quatre immenses biches aux cornes dorées et aux sabots d'airain, quelquefois un cerf blanc lui sert de monture. Une courte tunique rehausse sa majestueuse beauté et son physique svelte et élancé. Un croissant de lune argenté orne sa tête car elle est aussi une déesse de la lune et sa douce clarté illumine la nuit. Parfois on lui donne des ailes qui symbolisent la course rapide de l’astre lunaire. Après ses longues chasses, elle se retire dans son antre au plus profond des bois, près d’une source limpide et transparente où elle plonge son corps délicat. Dans cet endroit sacré se joua le destin d’Actéon qui par mégarde la surprit au bain. La déesse furieuse le métamorphosa en cerf. Artémis est une chaste divinité, fille de Zeus et de Latone, qui naquit un instant avant son frère Apollon et aida sa mère à le mettre au monde. Témoin des douleurs qu’elle éprouva, elle voua une haine éternelle à l’amour et jura de rester vierge pour toujours et exigea des nymphes qui l’accompagnent une inviolable chasteté. Impitoyable, elle bannit la nymphe Callisto de sa cour et lui défendit de se présenter à ses yeux pour avoir été abusée par Zeus qui l’avait séduite sous la figure d’Artémis elle-même ! Aussi, le Géant Orion sera tué par l’une des flèches d’Artémis pour avoir attenté à sa virginité. Il sera placé par Zeus dans ciel où il formera la plus brillante des constellations. On dit que ses flèches envoient les fléaux de la mort, répandent les épidémies et procurent la mort soudaine qui emporte les femmes en couche. Pourtant, cette déesse insoumise, fière et mystérieuse qui épouvante les bois, soulage et guérit aussi les maux des mortels. Protectrice des nouveau-nés et des jeunes animaux, on l’invoque pendant les accouchements pour une délivrance heureuse. Artémis est celle qui éclaire la route aux carrefours de la vie et guide les égarés au cœur de la  nuit !

Artémis fait partie de la Triade Lunaire, avec Séléné et Hécate : Artémis, le croissant de lune, incarne la naissance. Séléné, la pleine lune céleste et lumineuse, symbolise la maturité dans le cycle de vie, Hécate représente la nouvelle lune ou lune noire, elle symbolise la mort. La Lune ou Séléné la lumineuse dans le ciel, Artémis ou Diane sylvestre sur la Terre et Hécate ou Proserpine la Terrible aux Enfers. C’est ainsi que la Lune a un triple visage. 

*Artémis est assimilée à la déesse Diane dans la mythologie romaine. 

Diana as Personification of the Night vers 1775, Anton Raphael Mengs. La toile fait partie d'un ensemble de quatre tableaux représentant des personnifications des heures de la journée peints afin de servir de dessus de portes pour le boudoir de Marie-Louise, princesse d'Asturie.


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29 mars 2014

L’Anémone des bois, une adorable empoisonneuse !

Pâquette, Anémone Sylvie, Bassinet blanc, Fausse Anémone des forêts, Renoncule des bois, Anémone sanguinaire, Tourne-midi, Fleur du vendredi Saint… Cette plante charmante croît en abondance dans les forêts de feuillus, les prairies humides et les lieux couverts et ombragés. Gracieuses et délicates les petites fleurs blanches qui suscitent l’admiration des passants, s’épanouissent les premiers jours du printemps. Aussi dangereuses que belles, les Anémones des bois sont très toxiques pour les animaux car elles renferment un poison âcre, irritant et stupéfiant qui leur provoque hébétude, hémorragies et tremblements. Autrefois, on exprimait son suc pour empoisonner les flèches. En médecine, on l’employait à l’état frais ou macérée dans du vinaigre pour ses vertus à soigner les maux de têtes, les douleurs articulaires, les fièvres intermittentes et guérir de la teigne. Cependant, prenez garde à l’utilisation de cette adorable petite fleur qui illumine les bois de son éclat. C’est un poison mortel qu’il faut employer avec beaucoup de précautions, au risque de souffrir de violentes céphalées, de syncopes ou de terribles convulsions !

Anemone nemorosa (modified) by Otto Wilhelm Thomé:
Flora von Deutschland, Österreich u.d. Schweiz, Gera, 1885.


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7 juillet 2017

Mnémosyne, déesse de la mémoire, source de toutes les richesses des savoirs

Occupée à se rappeler le Passé, Mnémosyne trône sur un fauteuil les yeux baissés, la tête un peu penchée, une main sous le menton, plongée dans une profonde réflexion. Un bras enveloppé dans un péplos doré et la chevelure enrichie de perles et de pierreries fines, toute son attitude exprime la méditation et le souvenir. Fille du Ciel et de la Terre, cette divinité ancienne fut l’épouse du puissant Jupiter et enfanta les Muses au nombre de neuf que l’on honorait à l’égal des déesses, car la mémoire est le fruit de l’intelligence, des travaux de l’esprit, des lettres, des sciences, des arts et de la poésie. Aussi, les Muses au doux langage, inspiratrices divines des poètes, aident à supporter les peines et les soucis dont les hommes sont frappés. Mnémosyne, quant à elle, n’oublie jamais, elle guérit les esprits égarés et assure la conservation du savoir. Amie de la Raison, elle invente le langage, réveille la pensée, inspire les âmes et éloigne l’Oubli. Sa puissance est immense et s’étend à la nature toute entière. On dit qu’elle apprit aux hommes l’art du raisonnement et donna un nom convenable à toutes choses dans la nature et à chaque être en particulier. Elle avait une statue à Athènes et une source aux pouvoirs oraculaires qui porte son nom lui était consacrée près de l’antre de Trophonius. Cependant, la mémoire fonctionne avec l’Oubli. Léthé et Mnémosyne forment un couple et celui qui descend consulter l’oracle doit boire à ces deux sources voisines, la première pour perdre le souvenir du passé et de l’existence humaine et la seconde pour conserver en mémoire tout ce que l’on a vu et entendu dans le sanctuaire de Trophonius. Près de la demeure d’Hadès, le souverain du sombre empire, se trouve le secret des eaux de Mnémosyne à l’onde fraîche et rapide.

 

Grâce aux vers immortels, la seule Mnémosyne
Des sciences et des arts conserve l'origine;
Elle se voit revivre en ses propres enfants,
Et des savantes sœurs protège les talents.

 

Jupiter and Mnemosyne, Marco Liberi (1640/1687).

 


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25 mai 2017

Les noueurs d’aiguillette, des faiseurs de maléfices aux pratiques infernales !

L’étrange pouvoir de ces sorciers malfaisants était très redouté autrefois. Bien connu des anciens, l’art de nouer l’aiguillette était un maléfice qui avait pour but de nuire aux liens du mariage. L’Eglise regardait avec horreur ceux qui usaient de ces ligatures. Connue depuis l’antiquité, cette pratique magique fameuse qui contrait le désir de Vénus et procurait l’impuissance de l’homme ou de la femme pendant les feux de l’amour, fut évoquée aussi bien par Hérodote, Ovide et Virgile qui nous ont conservé les pratiques des noueurs d’aiguillettes de leurs temps. Aussi, Platon conseillait "de prendre garde à ce charme ou ligatures qui troublent la paix des ménages*"… Mais c’est surtout au moyen âge que son usage fut le plus répandu. Cette méchanceté s’accomplissait pendant les noces et on variait de mille manières l’art de nouer l’aiguillette. Ordinairement, le noueur se tenait à la porte de l’église, attentif aux paroles du prêtre. Il commençait par faire un nœud avec une petite corde de soie ou de lin en se signant de la main gauche tout en disant ces mots : ribald, puis un second nœud accompagné d’un signe de croix et du mot nobal. Pour que le charme soit complet, au moment où l’anneau nuptial passait aux doigts des mariés, il faisait un troisième nœud en prononçant entre ses dents le mot vanarbi. On prétend que les noueurs d’aiguillettes exerçaient leurs sortilèges aussi bien sur les gens ordinaires que sur les princes, les princesses et les rois. Leurs pratiques infernales et la terreur qu’ils inspiraient, pouvaient les faire condamner au gibet et des lois étaient ordonnées contre les crimes de magie et de sorcellerie qui demeurèrent longtemps en vigueur. Mais le plus souvent, cet enchantement frappait surtout l’imagination et la peur des jeunes gens crédules et innocents, telle est la puissance des affections de l’âme sur le corps. Toutefois, pour rompre ce charme redoutable, plusieurs moyens superstitieux et remèdes étaient préconisés. Selon le livre du Petit Albert, "Le Solide Trésor des Merveilleux Secrets de la Magie Naturelle & Cabalistique", et les secrets contenus dans ce petit Trésor, on recommandait de manger un pivert rôti saupoudré de sel bénit, d’enchâsser l’œil droit d’une belette dans un anneau que l’on porte sur soi, de mettre le jour des noces deux chemises à l’envers, ou de respirer la fumée d’une dent d’un homme mort depuis peu, d’uriner à travers l’anneau bénit, de mettre du sel dans ses poches ou ses souliers, ou encore de frotter avec de la graisse d’un vieux loup les pieds du lit nuptial… Cependant, pour s’opposer aux enchantements des noueurs d’aiguillettes malveillants et sauver votre aiguillette de l’entreprise des méchants, on vous conseille vivement de consulter les livres des démonologues les plus puissants !

*Platon, Des lois, livre II.

The Weird Sisters or The Three Witches, 1783 by Johann Heinrich Füssli.
Painting on Shakespeare's "Macbeth"


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13 décembre 2013

Le Phénix, l'oiseau de feu

Remarquable par son éclat et sa légèreté, cet oiseau de feu, évoque la renaissance et l’immortalité de l’âme. On assure qu'il n'existe qu'un seul Phénix à la fois. Doté d’une miraculeuse longévité, cet oiseau unique a l’étrange pouvoir de ressusciter et de se perpétuer à jamais. Nimbé d'une lumière dorée, il est paré d'un flamboyant plumage multicolore, d'un bec et de serres en or. On prétend que cette créature paisible et sauvage au vol majestueux, vient du paradis et se nourrit de vent et d’air sans jamais descendre sur la terre. Impossible à apprivoiser, le Phénix a le don d'apparaître et de disparaître à volonté. Quand l'heure de sa mort approche, il entonne une douce et triste mélodie en se construisant un nid de brindilles parfumées et d’herbes odorantes que le soleil enflamme. De la cendre renaît alors un nouveau Phénix. On dit que son chant redonne force et courage aux humains et que ses larmes guérissent de tous les maux. Né des flammes et d'une splendeur sans égale, le Phénix tout étincelant d’or, renaît de sa mort !

Phoenix illumination miniature from the Aberdeen Bestiary.

 


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22 janvier 2017

Le Serpent, une créature qui détient les secrets de la mort et du temps

Cet animal qui suscite autant l’admiration que la frayeur, se mêle, depuis la nuit des temps, à l’histoire des religions et des récits merveilleux peuplés de monstres et de chimères. Le serpent représente le mal et la tentation, on le considère comme malfaisant et la terreur qu’il inspire est grande. Le diable lui-même a choisi de prendre la figure d’un serpent pour pénétrer dans le Paradis terrestre et tenter Eve, il deviendra un attribut de Lilith la déesse aux serpents. Il apparaît aussi sous les traits de Mélusine qui se métamorphose chaque samedi en serpent ailé. Lié au monde souterrain et animé par les puissances infernales, on dit qu’il détient les secrets de la mort et du temps. Pourtant, il est aussi l’emblème de la médecine et des dieux qui y président comme Esculape et Apollon, parce qu’il porte en lui plusieurs remèdes et que son venin est à la fois toxique et thérapeutique ! Quand il change de peau chaque année on lui attribue l’immortalité, quand il se mord la queue il représente l’éternité et la jeunesse éternelle. Les Alchimistes pensaient que la pierre philosophale était logée dans sa tête oblongue. Le serpent est aussi l’objet de beaucoup de croyances et de superstitions. On prétend qu’il a le pouvoir de charmer et de fasciner les oiseaux et les écureuils et qu’il est capable de les faire tomber de leur branche tout droit dans sa gueule en les regardant fixement. Quand il siffle, les lièvres, les lapins, les grenouilles et les rats sont tellement pétrifiés de terreur qu’ils vont droit à la mort. On assure dans certaines régions que les serpents vomissent leur venin avant de boire dans les rivières et les fontaines pour ne pas s’empoisonner eux-mêmes. Mettre une peau de serpent dans son porte monnaie porte bonheur… Associé au monde des morts et de la nuit, le serpent reste un symbole ambigu qui incarne aussi la connaissance, la vie et l’infini !

Lilith by John Collier,1892. 

 


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9 septembre 2013

La Chimère, monstre hideux au souffle de feu !

La Chimère revêt de nombreuses apparences. Les poètes la décrivent ordinairement avec une tête de lion, un corps de bouc avec des ailes d’aigle sur le dos, la queue d’un dragon et parfois plus effrayante encore, avec trois têtes ! Née aux confins de la Lycie du géant Typhon et d’Echidna, cette créature immense et cauchemardesque qui effrayait grandement les mortels, vivait entre terre des hommes et royaume des dieux. Vomissant continuellement des tourbillons de feux inextinguibles, elle dévorait tout sur son passage et dévastait la région de Lycie. Mais la Chimère fut terrassée par le héros Bellérophon chevauchant Pégase. La ruse et les flèches enduites de plomb de ce valeureux guerrier eurent raison de l’horrible bête ! Depuis, ce monstre insaisissable à l’aspect changeant est devenu le symbole de l’irréalisable. Cependant, on dit que cette créature imaginaire n’était en fait qu’un volcan crachant des flammes et que les hauteurs de cette montagne étaient habitées par des lions, le milieu entouré par des chèvres tandis qu’à ses pieds, les serpents grouillaient et rampaient de toutes parts !

 

Illusion de la raison ou créature de notre imagination ?

Bellérophon monté sur Pégase transperce la Chimère, 1635 - Pierre Paul Rubens.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


Ces œuvres sont protégées par une certification CLEO qui confère à son auteur une date de création certaine sur son œuvre. Une signature numérique atteste de cette antériorité. Elle est soumise aux dispositions du Code de la Propriété Intellectuelle. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle doit faire l’objet d'une demande d'autorisation auprès de l’auteur. Concept et titres déposés et enregistrés à l'INPI : Institut National de la Propriété Industrielle.

8 janvier 2013

Le Fantôme, esprit du royaume des morts

Cette pâle créature est l’esprit d'un mort condamné à errer éternellement entre le ciel et la terre. Enveloppé d'une immense draperie blanchâtre, le Fantôme se déplace avec légèreté et semble planer dans l'air. Cet esprit du royaume des morts, que l’on nomme aussi spectre, apparition ou revenant, hante le lieu de son trépas, les maisons abandonnées et les ruines des vieux châteaux. On prétend qu’il revient de l'au-delà pour accomplir une vengeance et tourmenter les humains. Si d'étranges lumières apparaissent dans votre demeure, que des ombres effrayantes et des craquements sinistres envahissent vos couloirs avec des courants d'air glacés, vous êtes sûrement en présence d'un fantôme ! Pour le chasser et lui permettre de se rendre au pays des morts reposer en paix, allumez une bougie blanche par une nuit de pleine lune et ouvrez les fenêtres pour laisser cette âme en peine s'envoler et quitter votre maison à tout jamais !

 

Que les flammes sacrées t’accordent cette faveur, 
esprit qui t'es libéré, pars de ma 
demeure !

John Dee and Edward Kelley invoking the spirit of a deceased person (engraving from the Astrology by Ebenezer Sibly, 1806).

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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21 septembre 2015

L’Ecureuil, un petit animal rusé symbole de l’activité et de la propreté

Petit rouquin, Fouquet, Jacquet, Petit chat, Chat écureu… Vif, gracieux et astucieux l’écureuil est, sans contredit, l’un des plus jolis petits rongeurs de nos contrées et ses habitudes sont encore plus remarquables que ses formes. En effet, il se fait des provisions considérables pour l’hiver en amassant un nombre incroyable de fruits secs, en particulier de noisettes qu’il cache un peu partout et qu’il oublie, ce qui permet au noisetier de se reproduire. Il cache même tout ce qu’il rapporte dans son nid, sous la mousse et les buchettes qui composent son lit ! On le dit capable de passer une rivière sur une écorce d’arbre en guise de bateau, en faisant de sa queue touffue et légère une sorte de voile et de gouvernail pour passer d’un point à un autre. Il habite les grandes forêts et construit son nid à la cime des arbres les plus élevés dans les enfourchures des branches. Cet abri dont il prend grand soin, est confortable et de forme arrondie, où la pluie et le froid ne peuvent pénétrer. Toujours très occupé, l’écureuil ne s’engourdit pas l’hiver comme le loir, il se retire dans sa demeure seulement par très mauvais temps ou quand la chaleur est accablante. Rusé, il fuit ses ennemis la martre, le hibou, la buse et le chasseur en sautant de branches en branches et d’arbres en arbres en prenant toujours soin de mettre les branches entre lui et son poursuivant. Sa queue en forme de panache, dont il s’ombrage en la relevant au-dessus de sa tête, lui sert aussi de parachute dans ses élans les plus grands. Au moyen âge, l’écureuil avait très mauvaise réputation, on le considérait comme sournois, voleur et lubrique. Sa fourrure était très estimée et il fut l’objet d’une chasse intensive. Les poils de sa queue servent à faire des pinceaux pour les peintres. Les anciens voyaient dans la chair et le cerveau de l’écureuil des remèdes précieux pour soigner les chevaux. Aussi, nombre de jongleurs et danseurs se croyaient à l’abri du vertige en faisant usage de la poudre de cervelle d’écureuil. Aujourd’hui, ce petit rongeur charmant et espiègle n’inspire plus la crainte ni la répulsion et aucun chasseur ne s’aventurerait à le tuer de peur d’aller en enfer. Et puis croiser ce petit animal rapide comme le vent sur son chemin est un présage de chance !

Red Squirrel by Hans Hoffmann, 1578.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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6 avril 2014

Le Moineau, un oiseau réputé pour sa lubricité et sa paillardise !

Petit moine, Pierrot, Moinet, Piaf… Vif et sautillant, ce petit passereau robuste et effronté ne vit que dans les lieux où l’homme habite et sa présence nous est tout naturellement familière. Plein d’audace, il pullule et voltige dans les villes sans craindre le bruit et les passants. Maraudeur et gourmand, la rue lui offre de nombreuses possibilités de se nourrir. Dans les campagnes, au temps de la moisson, il dérobe les grains de blé qu’il trouve dans les champs. Très sociable, il vit souvent en bande. A la belle saison, ils aiment se réunir dans les arbres pour piailler ensemble. Cependant, le Moineau craint l’hiver, il se réfugie alors en solitaire dans un trou de muraille ou à plusieurs dans le même gîte pour se réchauffer pendant les grands froids. Aussi rusé que son ennemi le chat, il se méfie des pièges qu’on lui tend mais quand on ne cherche pas à lui nuire, il devient confiant. Prolifique, au moins autant que le lapin, il élève une nombreuse famille dans un nid modeste fait de quelques brins de paille et de brindilles qu’il place dans les endroits les plus variés ; sous les tuiles de nos maisons, derrière nos volets, dans les pots de fleurs suspendus… Parfois il fait la guerre aux hirondelles et aux pigeons pour les chasser de leurs nids et prendre leur place. Cet animal très ardent en amour est un symbole de la luxure et de la vulgarité. En effet, le moineau mâle est renommé pour sa lubricité et sa paillardise ; Pline assure qu’il succombe épuisé par ces voluptés avant la fin de l’année qui l’a vu naître ! Aussi, on le consacrait à Vénus pour sa grande fécondité et le char de cette divinité était attelé de deux moineaux. On prétend encore que la cervelle et les œufs de moineau ont des vertus aphrodisiaques. Pourtant, ce petit oiseau de nature très éveillé en amour, que l’on a longtemps accusé à tort de pillage des moissons est un volatile sympathique, plein de fantaisie qui fait la joie des citadins en venant   manger  volontiers  dans  leurs  mains !

An illustration of a male and a female House Sparrow from The House Sparrow at Home and Abroad, 1878. Edwin Sheppard, engraved by Sinclair & Son.; in a book by Thomas George Gentry.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : Le Moineau est plus fort que chaud : il a beaucoup de fantaisie dans sa conduite, à cause de son astuce et de sa versatilité. Il aime voler en groupe pour ne pas être attaqué par les autres. Il se tient dans l’air épais ; c’est pourquoi il a une chair malade, qui ne convient ni aux malades ni aux bien-portants. Il ne sert à rien en médecine.

 


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6 avril 2013

L’escarboucle, une pierre précieuse fabuleuse

Très estimée par les anciens qui lui accordaient des propriétés magiques, l’escarboucle est une pierre d’un incarnat si vif et si étincelant qu’elle brille sous les vêtements ! Consacrée au Soleil, elle orne le palais de cet astre à cause de sa couleur rouge flamboyante incroyablement lumineuse. La clarté exceptionnelle qui se dégage de cette pierre, la fait luire comme un charbon ardent dans l’obscurité quand elle est exposée longtemps aux rayons de l’astre du jour ou à la clarté de la lune. L’escarboucle, nommée aussi draconitite, est la pierre qui brille pendant la nuit au front des vouivres et des dragons laissant une longue trainée de feu aveuglante que les yeux des humains ont peine à supporter. Enchanteurs et magiciens endorment ces derniers et les décapitent pour leur ravir cette pierre magique plus fabuleuse encore que le dragon lui-même. Cependant, prenez garde car elle engendre la mort de celui qui cherche à s’en emparer. Autrefois, elle rendait invulnérable les chevaliers du moyen-âge dont l’écu s’ornait en son milieu d’une escarboucle. Cette pierre si singulière, qui se développe pendant les éclipses de lune, à des vertus et des usages extraordinaires. Chassant les mauvaises pensées, elle éveille l’esprit et détourne le regard des méchants. Elle préserve de la peste, guérit de la jaunisse, de la goutte et du mal d’yeux et procure des songes agréables. Cependant, elle prédit infortune et malheurs en perdant de son éclat et de sa couleur. Les esprits aériens craignent l’escarboucle et l’évitent car leurs pouvoirs s’amenuisent quand ils sont près d’elle. La mystérieuse escarboucle au pouvoir éclairant, que nul homme ne peut atteindre et que nulles ténèbres ne peuvent éteindre, retient en elle une lumière admirable qui répand mille feux d’un éclat merveilleux !

 

Escarboucle : nom que les anciens donnaient au rubis et à toutes les pierres précieuses brillant d’un vif éclat rouge et dont ils ont dit beaucoup de merveilles.

Livre des Propriétés des Choses. Liber de proprietatibus rerum
Barthélémy l'Anglais (12..-1272), auteur
Jean Corbichon (13..-14..), traducteur
Moyen-âge
Manuscrits à peinture
BNF, Manuscrits occidentaux, français 134, fol. 262v

 


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30 octobre 2012

La licorne, symbole de lumière et de pureté

Remarquable par sa grâce et sa beauté, sa force et son agilité, on reconnaît la licorne à sa robe immaculée, sa longue corne torsadée sur le front et sa barbichette qu'elle porte sous le menton. On prétend que son sabot fendu dur comme de l'acier est si tranchant qu'elle peut se battre contre un éléphant. La Licorne, qui paraît d’une nature très farouche, redoute l'homme et le fuit. Elle vit dans des lieux inaccessibles et secrets et se nourrit d’herbes douces et des plantes les plus pures. Très difficile à attraper, cet animal sylvestre se laisse mourir de tristesse en captivité, ce qui la rend impossible à dompter. Toutefois, certains chasseurs affirment que sa capture peut se faire à l'aide d'une jeune fille vertueuse. Attirée par la beauté et la pureté de la demoiselle, cette merveilleuse créature se laisse approcher. Les chasseurs s'emparent alors de la pauvre bête qui aura les flancs transpercés de leurs lances. Symbole de lumière et de pureté, la Licorne a le pouvoir de neutraliser les venins grâce à la flamboyante corne dont elle est dotée. Quand elle se penche pour se désaltérer, sa corne aux propriétés extraordinaires effleure l'onde et la purifie instantanément de toutes sortes de poisons. On prétend qu'à l’aide de quelques fragments de cette mystérieuse corne, on peut chasser des eaux araignées, scorpions, serpents venimeux et vilains crapauds !

 

Licorne merveilleuse tu foules la forêt et dans ta mystérieuse corne tu portes ton secret ! 

Détail du panneau gauche du Jardin des délices de Jérôme Bosch (1503/1504),
montrant des licornes purifiant les eaux.

 

Selon Hildegarde de Bingen dans "Le livre des subtilités des créatures divines" : "Régulièrement, une fois par an, la licorne se rend vers la terre qui contient le suc du paradis, et elle y cherche les meilleures herbes, les foule du pied et les mange ; elle en tire beaucoup de force, et c'est pour cela qu'elle fuit les autres animaux."...

 


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2 mai 2012

L'Hippogriffe, monture des magiciens et des preux chevaliers

On prétend que cette merveilleuse créature, indomptable au joug et au collier, est la monture des magiciens, des nobles héros et des preux chevaliers. Fruit des amours d'un griffon et d'une jument, l'hippogriffe a les pieds armés d’ergots et de serres tranchantes. Il est doté d’un plumage flamboyant et d’une tête semblable à celle de l'aigle avec des yeux perçants de couleur orange. Son corps est celui d'un cheval où sont attachées de vastes ailes extraordinairement puissantes, capables, dans un vol vertigineux, d'emporter son cavalier par-delà les nuages et parfois même, jusque sur la lune. Cette monture ailée de nature si particulière, s’élève comme l’aigle, au plus haut dans le ciel vers les étoiles et broute dans les prairies comme un cheval. Coursier fabuleux de l’épopée chevaleresque, les héros et les vaillants chevaliers l’utilisaient pour faire de rapides voyages aux confins du monde. Cet animal que l'on confond parfois avec le griffon, habite les froides contrées des Monts hyperboréens. L’hippogriffe est difficile à approcher et peut se révéler malicieux et difficile à manier. Il faut faire preuve de beaucoup de patience et de persévérance avant qu’il ne se laisse chevaucher. Quelquefois, il emporte son cavalier au gré des vents et de ses caprices, là où il lui plaît d'aller. Cependant, le cheval et l’oiseau sont ici si habilement et naturellement réunis que l’on en oublie souvent le caractère fabuleux de cet animal chimérique conçu par les poètes, la rêverie et la fantaisie !

L'hippogriffe d'après un dessin de Gustave Doré pour le « Roland furieux », 
un poème épique écrit par l'Arioste au début du XVIème siècle.

 


MAGIE VERTE, les herbes et les arbres enchantés


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7 mars 2012

L'Essence de vipères

On prétendait que cette merveilleuse recette du père Aignan et du père Rousseau, médecins et Capucins de sa majesté au Louvre, avait toutes les vertus et qu’elle était excellente pour conserver la vie et la santé. C’était un puissant contrepoison et un admirable remède qui fortifiait les vieillards et conservait la vigueur des jeunes gens. Elle purifiait le sang, consumait tout ce qui il y avait d’impur dans l’estomac et coupait à la racine toutes les maladies. On pouvait même, parfois, grâce à l’absorption de ce précieux liquide, recouvrer subitement la santé ! Cependant, pour que ce remède donne des résultats étonnants, il fallait que les vipères aient été nourries exclusivement de miel et de rosée qu’elles lèchent sur les herbes. L’essence de vipère était préparée avec quatre ou six serpents dont on ôtait la tête, la peau, la queue et les intestins et dont on coupait la chair en petites pièces. Puis les morceaux cuisaient à feu très doux ou séchaient au soleil jusqu’à la réduction en poudre, pour passer facilement dans un tamis. On versait ensuite trois à quatre livres de poudre de vipère bien sèche dans une étuve que l’on mêlait avec trois fois son pesant de miel, on y ajoutait, parfois, quelques brins de safran. Le tout était bouilli et on laissait agir pendant dix jours la fermentation dans l’étuve. La préparation était ensuite distillée et évaporée plusieurs fois, jusqu’à l'obtention d’une essence de couleur jaune, comme une belle teinture d’or. Autrefois, l'Essence de vipère dont on parlait tant se vendait très chèrement !

Le Laboratoire des Capucins du Louvre.

 

zimzimcarillon ne recommande évidemment pas de tester ni les méthodes
ni les recettes de ce texte. A vos risques et périls !

 


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30 mars 2024

Le Narcisse, symbole du sommeil et de l'engourdissement

Jeannette jaune, Narcisse des poètes, Jonquille, Taquette, Clodette, Narcisse des bois... Cette plante à l’aspect délicat et fragile, s’épanouit dans les bois clairs, les prés et les montagnes. Lumière printanière après l'hiver, le Narcisse est un rayon de soleil qui éclaire et embaume les jardins de son parfum légèrement sucré et poivré. Ses fleurs de couleur jaune ou blanche qui s’inclinent gracieusement au bout de leur tige, évoquent le mythe de Narcisse penchant son visage sur la rive pour contempler sans fin son reflet dans l'onde d’argent. Ce jeune éphèbe d’un grand attrait, repoussa les avances des plus belles divinités. Désespérée, la nymphe Echo qu’il méprisa se retira au plus profond des bois, il ne resta d’elle que sa voix. Mais Narcisse succomba à sa vanité et à son amour de soi. En exhalant son âme, il donna naissance à cette jolie fleur qui meurt la tête penchée. Symbole de la mort, du sommeil et de l'engourdissement, son essence était, jadis, utilisée pour l’endormissement !

Narcissus jonquilla © Cécile Decorniquet Studio

 


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